La série de l'année à mon sens. The Handmaid's Tale nous offre une première saison impeccable, totalement maîtrisée de bout en bout autant sur le fond que sur la forme.

Cette adaptation de la dystopie de Margaret Atwood est glaçante, engagée, et formidablement portée par tous ses acteurs, Elizabeth Moss en tête.

Visuellement, c'est juste sublime. La photographie, le montage (parfait dosage entre moments dans le présent et flashbacks), la réalisation, tout est beau, tout le temps. La bande-originale peut se révéler parfois surprenante mais elle est choisie avec soin et nous passons des classiques pop/rock au score d'Adam Taylor. Les fins d'épisodes sont souvent les plus puissantes, toujours très fines et pourtant si explicites.

C'est un peu le paradoxe : c'est une série magnifique sur sa forme, mais tellement terrible sur le fond. Car cette société nous paraît impossible, mais elle agit comme critique de notre époque (le sort des femmes, bien sûr, mais aussi le basculement politique qui a fait des États-Unis une dictature), et c'est parfois à donner la nausée parce que l'on est peut-être plus en danger que ce que l'on pourrait croire.

Une vraie dystopie qui tient son rôle jusqu'au bout et nous offre ce que d'autres avant elle ont aussi offert. C'est pour moi un chef-d'œuvre. Après les livres, les films, c'est au travers d'une série que l'on se plonge dans ces sociétés fictives mais Ô combien si proches de la nôtre.