The Handmaid's Tale
The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Dans une dictature où la stérilité a frappé les femmes, ces dernières sont divisées en trois catégories : les Épouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l'entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.
En cours | Américaine, CA, US | 50 minutes |
Drame, Science-Fiction, Drama, Science-Fiction & Fantastique | Hulu | 2017 |
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Avis sur la saison 3
Avis favorable | Déposé le 16 août 2019 à 23:24 |
Difficile d'écrire un avis sans spoiler, mais je vais y arriver. The Handmaid's Tale est toujours une grande série à mon sens. Elle se maintient, propose quelque chose de très solide et de très cohérent. Cette saison est un peu plus particulière car pris individuellement, les épisodes ne semblent pas avoir tant de valeur que ça ; tout est plus fuide, moins coup de poing, plus routinier, presque plus doux. Mais quand on arrive à l'épisode final, tout le début de la saison prend sens et l'œuvre devient totalement cohérente. C'est surtout vrai pour l'évolution de June, qui passe une nouvelle fois par tout un tas de phases avant d'arriver là où elle est, sans surprise et sans encombre. C'est vrai pour Gilead et tout ce qui s'y passe, ainsi que du côté de la Résistance. Je trouve toujours un peu dommage qu'il faille attendre la fin d'une saison pour voir la valeur des épisodes qui la composent mais c'est tellement limpide que ça en devient beau. Les parcours de June et Serena, si surprenants qui m'amènent à dire que cette histoire n'est pas juste celle de June la Servante, mais également de Serena l'Épouse : deux femmes meurtries dont les chemins se croisent. Cette force féminime qui se dégage de cette saison, avec des femmes qui font des choix et se battent pour leurs objectifs, qui se décident enfin à aller contre les hommes. J'avais raison : cette saison est le combat de femmes, et non plus de mères (même si elles sont les deux, pour la plupart). Se centrer sur la femme plutôt que sur la mère rend la série plus puissante, plus déterminée à renverser un système qui les utilise pour la reproduction. Et en même temps, cette capacité qu'elles ont de porter la vie leur donne un pouvoir que les hommes ne soupçonnent pas. C'est une jolie saison. Pas aussi poignante, ou belle visuellement, ou choquante. Mais c'est une saison qui fait grandement avancer l'histoire et ses personnages, les rendant plus forts, plus bouleversants et plus humains que jamais. |
Je sais pas trop quoi en penser. C'est en fait une saison surprenante, et globalement très bien, mais qui en vu du final forme pourtant un ensemble incohérent et très inabouti. C'est comme si en fait l'équipe scénaristique accumulait tout un tas d'idées (certaines excellentes), mais se refusait en même temps d'aller jusqu'au bout, ces idées impliquant une autre direction, et donc la fin du statut-quo. La saison semble donc obligée à chaque pas en avant d'en faire au moins deux ou trois en arrière, ce qui rends le tout parfois indigeste et brouillon, et le personnage de June souvent très agaçant car trop badass et surprotégé par la main magique des scénaristes.
Ainsi The Handmaid's Tale nage entre deux eaux, l'équipe scénaristique privilégiant le spectacle à la tragédie, et la surpuissance de June à un long (et très très douloureux) combat collectif.
Note : 11/20