Je te trouve extrêmement dur avec cette série qui aborde frontalement les problèmes de notre société d'aujourd'hui, sur l'Amérique de Trump. Elisabeth Moss est juste parfaite de regards caméra au ralenti pour nous interpeller nous spectateur impuissant face à ce drame. Des frissons.
The Handmaid's Tale
The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Dans une dictature où la stérilité a frappé les femmes, ces dernières sont divisées en trois catégories : les Épouses, qui dominent la maison, les Marthas, qui l'entretiennent, et les Servantes, dont le rôle est la reproduction.
En cours | Américaine, CA, US | 50 minutes |
Drame, Science-Fiction, Drama, Science-Fiction & Fantastique | Hulu | 2017 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 3.13
Avis défavorable | Déposé le 07 septembre 2019 à 09:38 |
Enorme déception sur ce final season même si je savais déjà qu'il y allait avoir une saison 4. Comme beaucoup l'on remarqué, d'énormes incohérences tant sur le fond que la forme, et une fin qui nous laisse penser qu'il n'y peu y avoir aucune échapatoire pour June. Peut-être l'épisode de trop qui ouvre sur une saison de trop... |
Avis neutre | Déposé le 28 août 2019 à 18:06 |
Un final seulement passable, beaucoup trop sur le mode "happy end", et qui malgré de vraies qualités et parfois des scènes de génie, ne s'inscrit que trop peu dans la cohérence thématique de la saison, privilégiant en effet la forme au fond, et l'héroïsme (et la survie) du personnage principal au récit réaliste d'une douloureuse émancipation. |
Avis neutre | Déposé le 23 août 2019 à 10:29 |
Spoiler
L'épisode est vraiment ridicule et accumule les incohérences, preuve d'une saison qui a perdu trop de temps et sacrifié les éléments nécessaires au fonctionnement de ce final. Ajoutons à cela la réalisation qui iconise June à outrance et n'échappe à aucune grossièreté (son échange avec Lawrence, les ralentis, la scène finale, le gros plan dont on ne peut plus se passer), reproduisant tous les abus de la saison au sein d'un même épisode. Toute cette intrigue, même si je comprends l'importance de sa symbolique et le tournant qu'elle représente dans la série, ne m'aura à aucun moment convaincu. En vrac : je peine à croire qu'on escorte 50 enfants dans les bois sans qu'aucun d'eux ne moufte (y compris un bébé), que Gilead - qui suspecte quelque chose suite à la fuite de la Martha - ne se rende pas compte des déplacements massifs qui s'opèrent cette nuit-là, que l'aéroport ne soit surveillé que par un garde (alors qu'un enfant a disparu et que Gilead est plus fragile que jamais), qu'on laisse les Servantes dans la nature jusqu'au petit matin sans qu'aucune famille ne se rende compte que leurs enfants ont disparu... Bref, rien ne tient debout à mes yeux. Mais peu importe, l'intérêt n'est sans doute pas dans le réalisme et la crédibilité de cette intrigue. Certes. Heureusement, Serena est enfin punie pour ses crimes et il y a cette très belle scène entre Rita et Emilie (j'aime beaucoup Rita, j'aimerais bien un centric sur elle d'ailleurs) et un sentiment global de series final qui va rendre la saison 4 assez vaine, surtout quand elle va tenter de justifier l'énième survie de June. Bref, c'était tout de même un peu crétin comme final, après une saison déjà bien boiteuse. |
Avis favorable | Déposé le 18 août 2019 à 13:19 |
Spoiler
Un final qui déçoit pas, j'étais en stress durant les 45 premières minutes car on a l'impression que tout peut capoter à tout moment notamment dans cette insoutenable scène en foret, puis viennent les ultimes minutes qui m'ont fait couler quelques larmes, entre le "sacrifice" de June et l'arrivée des enfants au Canada le tout avec une musique sublime c'était tellement parfait et ça représente tout ce que j'aime dans cette série qui est pour moi l'une des plus importante du petit écran pour cette décennie qui s'achève, un véritable chef d'oeuvre visuel et émotionnel portée par une Elisabeth Moss qu'on peut aimer détester mais qui est juste parfaite dans son rôle, une série juste brillante à l'image de cette 3ème saison ! |
Avis favorable | Déposé le 16 août 2019 à 23:14 |
Ce n'est pas un final absolument dingue. Mais c'est un final logique, cohérent, qui reprend tous les thèmes de la saison pour nous offrir quelque chose qui a du sens, tout simplement.
C'est donc un final étrangement calme, presque apaisé, où l'on sait que rien ne se passera totalement comme prévu. C'est mélancolique, émouvant mais sans surprise (et c'est un compliment). June a réussi. À quel prix, on ne le sait pas, mais elle l'a fait. La quatrième saison devrait être la dernière à mon sens car la bascule est pratiquement faite ; ne reste qu'à donner le coup de grâce. |
Impossible de savoir tout au long du final si le plan fonctionnera vraiment ou pas, après la "déception" volontaire de la fin de saison 2 (plutôt déceptive disons), ce qui fait qu'on est constamment scotché à son siège, inquiet que la moindre erreur puisse tout ruiner en une seconde. Jusqu'à la dernière minute j'ai eu très peur que l'avion soit… vide !
Au final la série fait le choix d'apporter un peu de réconfort et de joie et d'entamer définitivement la série vers un point de non-retour et de rupture de Gilead (ce qui aurait tout à fait pu ne pas être le cas si le plan avait foiré). Un moment de satisfaction extrême où, comme toutes les servantes, on admire June, même si on la craint aussi et qu'on la prend en pitié pour ses actes de débordement.
N'empêche qu'une héroïne qui dit "fuck it ils n'ont aucune excuse, on va tout niquer", mine de rien ça change de la figure gentille qui va typiquement dire "ok les méchants ont tort mais nous nous devons d'être meilleurs qu'eux". On sait que June va loin, mais on sait aussi qu'on peut la comprendre. Un système totalitaire, ça ne se renverse pas à coup de réformes, mais de révoltes, et ça fait plaisir à voir en fiction.
A ce titre la scène d'intro flashback où les femmes sont enfermées est assez folle, marquant au fer rouge l'histoire de la série. On pense clairement aux camps de concentration dans cet épisode et impossible de ne pas se dire que cela pourrait tout à fait arriver en vrai. On remarque aussi une June beaucoup moins en colère et restant encore centrée seulement sur sa fille, puisqu’elle vient probablement d’être capturée. Le parallèle avec la June du présent de cet épisode, qui ne mentionne plus une seule fois sa fille, qui ne recule devant rien et qui est devenue une vraie leader de la révolution, est frappant.
On peut débattre longuement sur le côté "pratique" ou non du plan et les potentielles incohérences. Y participer ne m’intéresse pas. Je dirai simplement que oui, il fallait que les astres s’alignent pour qu’un tel plan marche, mais pourquoi pas ? Gilead ne peut pas tout contrôler, même si c’est ce que la série a établi, il faut se rappeler qu’une dictature bombe souvent bien plus le torse qu’elle n’est réellement puissante avec sa propre population. Et ça, la série l’a déjà bien établi.
D’ailleurs, si on part du principe que le réseau de Marthas a pu se mettre en place, tout dans ce final a tout à fait son sens. Gilead a éduqué les enfants, particulièrement les petites filles, à obéir aux Marthas et à ne pas questionner ce qu'il se passe dans la société. Cela se retourne tout simplement contre eux. J'ai beaucoup aimé le personnage de la petite fille qui parle à June qui sert de visage à tous les enfants pour que l'on comprenne leurs points de vue, et j'ai envie de croire au fait que même les enfants peuvent comprendre quand quelque chose ne va pas dans le monde dans lequel ils vivent.
Et puis les retrouvailles avec le père à la fin, avec des personnages pourtant inconnus, vraiment que c'était beau ! On ne peut qu’être déçu pour Luke, mais c’est tout aussi fort.
Entre ça et toutes les scènes avec Rita, particulièrement les retrouvailles avec Emily, l'arrestation “inattendue” de Serena (Fred n’ayant pas hésité une seconde à balancer sa femme, preuve que c’est une sombre merde, même si Serena paie ainsi en partie pour ses crimes) ou le moment où le Commandant Lawrence lit une histoire aux petits, ce final était finalement particulièrement émouvant sans être dans le registre de l'épique bad-ass et c'est une première pour la série pour ma part.
Je comprends que le rythme n’est pas toujours fulgurant, mais j’ai toujours du mal à comprendre les critiques qui évoquent une sériee qui s’essouffle. Au contraire pour moi, on vient de passer un point de bascule et il reste encore tellement à raconter, sur la chute du régime et comment June devra forcément se transformer encore plus pour la provoquer. J'imagine encore la série sur deux saisons minimum pour ma part, et j'attends déjà la prochaine avec impatience.
Je serais beaucoup plus pessimiste là-dessus. En fait pour moi Gilead a tellement détruit et bousillé de vies que même si il tombait son ombre continuerait de hanter celles ou ceux qui lui étaient soumis. Toute la saison 3 a un peu martelé que plus rien ne sera comme avant. Que les survivants peineront à revivre comme avant (Emily, June, les Lawrence, même les Waterford). Les blessures dans la société américaine m'ont même semblé si fortes que j'ai eu du mal à croire en une issue autre que (au mieux) douce-amère.
Et à vrai dire j'imaginais comme fin de la saison l'échec de June (ou alors un semi-échec). Certains enfants ont beau comprendre que quelque chose ne va peut-être pas, la majorité a grandi avec Gilead, n'a connu que Gilead et doit donc avoir intégré cette violence. (Un peu comme certains gosses qui n'ont connu dans le monde réel que l'EI). Du coup j'ai eu un peu de mal avec le côté "facile" de ce final.
Même si cela dit la scène avec la petite fille était très très belle.
Ben, c'est pas que j'ai envie de couper court au débat ou quoi, mais la série avec le personnage de la petite fille elle dit juste un peu "chut chut, oui les enfants ne sont pas aussi cons qu'ils en ont l'air et peuvent penser par eux-mêmes quand ils sentent au fond d'eux que quelque chose ne va pas". Qu'on soit d'accord ou pas avec cette idée, déjà aucun d'entre nous n'a grandi dans Gilead donc on n'en sait rien, et certains témoignagnes visiblement iraient plus dans le sens de la série (cf Marie-Louise plus bas), de 2) c'est aussi un choix de message porteur de la série et c'est pas mal.
Quant aux plus petits qui n'ont pas souvenir de la vie d'avant et n'ont donc aucune connaissance de ce qui est normal ou pas, je les vois mal quitter leurs Marthas et leurs amis, seules personnes qu'ils connaissent, pour aller chercher un garde random pour dire, euh, "Monsieur on va s'amuser dans les bois venez-avec nous on s'échappe ?".
Bref, tout ce que tu dis est vrai mais n'intervient que dans un potentiel monde post-Gilead. Et effectivement Gilead va sans doute laisser des marques à vie à ces enfants. Pour l'instant, soit ils ont une conscience de la vie d'avant et peuvent faire leurs propres choix -> cf. la petite fille, soit ils ont genre moins de 4 ans et suivent juste leurs Marthas. Ya vraiment rien de si choquant.
Plus globalement mon point de vue c'est que Gilead n'a jamais été montré comme un gouvernement à la protection extrêmement très efficace ni même aux forces si nombreuses que ça, au contraire, on nous montre même clairement leur armée plus occupée dans des combats externes qu'internes. Ca crève quand même les yeux qu'ils gouvernent plus par la peur qu'autre chose, et si de nombreuses failles ont pu intervenir c'est aussi un moyen de montrer que les actes de résistance finissent par aboutir, surtout quand le pays est en crise avec une propagande constante à la fois aux yeux du reste du monde qui les voit mal, à leurs servantes qui se rebellent alors qu'elles soutiennent tout, quand même un Commandant aussi important que Lawrence devient déviant...
Oui tout ce basculement à base de "en fait la dictature a causé elle-même sa propre perte : ça tombe du ciel qu'un commandant se rebelle, qu'une servante soit toujours impunie, que les marthas arrivent aussi bien à s'organiser, que l'armée soit inefficace et laisse passer des gens en dehors", c'est sûr c'est un peu "pratique" pour le scénario... parce que, ben déjà c'est un peu vrai en soi, aucun territoire ne peut tout contrôler pour le moment, et ensuite d'un point de vue purement écriture, ça évite surtout de faire de la politique à outrance, ce qui est quand même bien. La série montre comment peut naître et mourir une dictature mais c'est pas son seul intérêt.
C'est "un des états les plus puissants" (je ne sais plus dans quel épisode c'est dit) et même si il a un certain nombre de failles (certaines de plus en plus grosses), il n'empêche que l'on voit depuis le début de la série des gars en arme partout, jusque dans le supermarché. En fait pour moi Gilead à ce stade de la série est dans une situation paradoxale. Sa chute est certes assez proche (disons deux saisons haha), mais elle reste quand même très incertaine et c'est pour ça j'aurais sans doute voulu voir la série aboutir ici sur un semi-échec plutôt que sur une victoire trop facile. Pas par plaisir. Ou seulement parce que June devient trop puissante. Mais justement parce que la série montre comment naît puis tombe une dictature. Et que jusqu'à présent elle avait été très juste et cohérente dans son traitement (Gilead peut renvoyer à tellement de trucs)
En tout cas on a sans doute je pense une divergence sur l'état de Gilead à ce stade de la série.