Et tant de fragilités du système s'accumulant et révélant un peu plus l'humanité du plus cruel des bourreaux.
C'est exactement ce que j'ai essayé de dire dans mon avis ! Même les plus fervents soutiens du système ne peuvent s'empêcher de penser à leur vie d'avant... Et ne sont qu'humains, comme tout le monde. C'est pour ça que c'est le début de la fin : les fragilités de chacun ne peuvent permettre de poursuivre dans cette société. Les bourreaux sont en train de détruire leur propre monde à petit feu.
Très bon épisode avec une énorme manipulation de la part de Serena qui donne beaucoup de sens à beaucoup de scènes ambigues. J’imagine que c’est en effet, elle, à l’origine de l’arrestation de Fred.
Il est cependant amusant de voir que c'est de loin l'épisode le plus apprécié pour la simple et bonne raison qu'on donne enfin aux fans ce qu'ils veulent... ce n'est pourtant pas le meilleur épisode de la saison non plus de façon incontestable.
J’ai trouvé en revanche tout le conseil de résistance des Marthas au sous-sol très bien mené. On sent que l’emprise de June est faible, mais non-négligeable. La dynamique June/Joseph Lawrence est toujours la grande force du statut quo de la saison. Sans voler la vedette à June, Joseph est celui qui permet à celle-ci de s’accomplir pleinement comme héroïne, meurtrière, révolutionnaire.
Même lorsque Joseph Lawrence se barre et qu’on imagine que June n’a plus de choix que d’exploiter la résistance des Martha, et qu’en fait il revient, ça nous en apprend plus sur la politique, l’influence de Lawrence qui diminue (enfin), et June qui doit tout de même se débrouiller.
Bien sûr dans un mouvement opposé mais similaire, Serena accepte de jouer le jeu pour Fred, là encore dans un élan bien révolutionnaire mais plus personnel, calculatoire, et ultimement contre l’intérêt de June.
Le retour de la zone Jezabels est aussi pertinent ici. Les scènes sont violentes mais June ne peut plus se détacher de son corps maintenant qu’elle a définitivement embrasé la flamme de la révolution en elle, et elle atteint un point de non-retour.
Sauf que ses bons actes de karma reviennent la sauver, dans un instant de deus-ex-machina doublé d’une plot armor non négligeable… mais très satisfaisante, et pas si incohérente que cela. Une belle coïncidence, mais qui unit aussi l’univers de la série.