Bon, je sais pas ce que les scénaristes de la série ont rajouté à leur petit déj depuis la saison 5, mais en tout cas, c'est puissant. Car depuis le premier épisode de cette dernière, ce qui était d'ores et déjà une très bonne série est devenue un chef d'oeuvre télévisuel. J'avais peur que la saison 6 ne puisse pas être à la hauteur de la 5 en se débarassant de Kavanaugh si tôt, et en mettant (provisoirement) de côté ce qui avait fait la réussite de cette dernère, la traque de la Strike Team, mais en fait non, il n'en est rien, ça reste génial.

Shane qui a toujours été un personnage insupportable, devient soudainement le plus intéressant (voir attachant) de tous ceux qui restent en vie, en ne cessant pourtant de s'enfoncer encore plus à chaque seconde. Parvenir à ce résultat en partant d'une telle base, et ce, en même pas 6 épisodes, c'est juste démentiel. Je vais me répéter, mais le traitement des personnages cette saison est vraiment magnifique (c'est d'ailleurs probablement la meilleure saison de ce point de vue là), et cet épisode nous re-confirme que la force première de la série, c'est ces personnages, écrits et développés par des génies.

Hâte de voir ce que la révélation de Shane à Mara et du fait que Guardo n'était pas le tueur de Lem à Vic va engendrer.

Mais cet épisode montre un autre aspect sympa de la série : c'est qu'elle n'oublie rien. Le retour de Carl "Appolo Creed" Weathers, guest star d'un épisode en saison 2, complètement inattendu, en est ici la preuve, d'autant plus qu'il permet de soutenir l'évolution de Vic avec ce parallèle sur la déchéance de son ancien mentor, qui le renvoie à lui même.

Parce que l'autre grande force de cette saison aussi, c'est que plus que jamais on a l'impression que tout est lié. Il n'y a aucune (ou si peu) d'intrigues secondaires qui ne soient connectés ou qui servent au propos de la trame principale, cimentant véritablement pour la première fois tous les aspects de la série entre eux, la rendant définitivement plus forte, culte et magnifique.

Bref, pour l'instant, c'est une très grande saison, bien partie pour au moins égaler la pourtant presque parfaite 5ème ...

C'est vraiment à partir de cet épisode que le personnage de Shane varie. Avant, Shane, c'était le mec antipathique, égoiste, celui par qui les malheurs arrivaient. Et puis, ce personnage deviendra presque touchant par son douloureux chemin de croix, un homme hanté par la culpabilité, incapble de gérer sa vie ou de rester loin des problèmes. Un des plus grand personnages de la télé américaine!