Nouvelle saison qui en effet, perturbe tout ce qui a été avant. Mais si on veut un portrait de Baltimore, il faut bien explorer plusieurs thèmes ! On se retrouve donc avec de nouveaux personnages, un nouveau décor, une nouvelle enquête et tout ça, c'est rajouté à ce que nous connaissons déjà, c'est-à-dire les flics et les trafiquants. De toute façon, plus on avancera, plus l'ensemble se complexifiera.

Pour le moment, ça reste un bon épisode d'introduction donc il faut attendre avant d'assister à la mise sous tension. Je suis curieuse !

Un peu inquiet en lançant l'épisode et en commençant un nouveau chapitre à zéro, il n'a pas fallu longtemps à The Wire pour effacer tous mes doutes concernant la suite de la deuxième saison.

Dès la première scène, en fait.

Dans le cadre d'un froid hivernal ("Freezing my balls off" comme ouverture, au moins c'est une façon clair de poser directement l'opposition par rapport à la première saison), Jimmy McNulty a échoué là où il désirait tout sauf se retrouver. Cela à cause de ses supérieurs leur ayant déjà coupé l'herbe sous le pied dans l'enquête Barksdale, en les empêchant d'aller au bout de leur affaire.

Forcé à faire un boulot qu'il déteste - une situation qui sera similaire pour Kima, Daniels, Herc, Prez, et en fait à peu près tous les officiers ayant travaillé sur l'affaire - McNulty arrive sur un yatch où se déroule une fête huppée et accepte un pot de vin pour les laisser faire leur fête. Les deux policiers attendant toute la nuit, à se geler les couilles donc, ayant remorqué le yatch, et se trimbalent ainsi la charge pendant que les riches font la fête, le tout sur un fond de rire aux éclats. Elle est belle l'Amérique.

S'en suit un petit détour par les quais où une team de bras cassés fait de l'argent sale. A noter que la série relève le fait qu'ils soient tous blancs, contrairement à l'année dernière où la drogue baignait dans un milieu très majoritairement noir, ce qui combiné à la "concurrence" pour le vitrail d'une église semble donc bien indiquer qu'on se dirige plus vers un affrontement entre classes plutôt que racial.

En tout cas si c'est bien la vision de Baltimore dépeinte dans cette superbe reprise que cette saison de The Wire va s'attacher à montrer, ça risque d'être excellent.

on assiste à un gros changement pour cette saison 2 , le rythme a baissé mais c'est surement pour planter le nouveau décor : les docks

Le cadre a changé, mais le noyau est toujours pourri. Forcément, on reprend presque tout à zéro, et cela s'avère assez frustrant pour le spectateur qui a sagement assemblé toutes les pièces du puzzle l'an dernier pour enfin profiter de la seconde moitié de saison. J'espère que l'introduction sera moins longue cette année, mais McNulty semble pret à nager à contre-courant. Je lui fais confiance, il me rassure avec son sourire de tombeur.

On retrouve avec plaisir baltimore et ses habitants. Nouvelle patie d'echec et on prépare dans cet épisode le plateau de jeux avec de nouveaux personnages. On sent que ça envoyer du lourd

David Simon est très fort. Faire un reboot intégrale de sa série après avoir passer tant de temps à construire une ambiance et des personnages, il faut être sacrement couillu. Franchement, avec pas moins de 15 personnages supplémentaires ,un tout nouveau lieu (les docks) et une nouvelle saison (après l'été, l'hiver) on est totalement perdu, comme en témoigne cette scène de discussion entre les ouvriers sur le port. Plus généralement, on a du mal à comprendre les enjeux : pourquoi, bordel, ce vitrail est-il si important ?

Mais, après une déstabilisation d'ouverture, on commence à trouver peu à peu ses marques. Les enjeux commencent à apparaitre en creux et les nouveaux personnages prennent du relief (je suis, sur ce dernier point, très curieux de cette flic du port).

Au fond, The Wire, c'est comme son générique : âpre au début, puis passionnant, prenant et émouvant après plusieurs écoutes.

Bon, après les tensions de la fin de la saison 1, ça patine un peu. Mais c'est aussi la patte de la série, il faut s'accrocher pour entrer dans la saison.

On reprend en douceur.

J'ai un peu peur de ce que va donner l'intrigue sur les quais... On va voir, je fais confiance aux scénaristes.