L'un des meilleurs épisodes de la série. Seule la musique un peu trop omniprésente à mon goût ternie un peu le tableau.

Ce second épisode est bien moins riche que le premier, et met un peu de côté le développement psychologique du personnage pour s'atteler à des problèmes beaucoup plus pratiques. Personnellement, j'aime beaucoup cette façon de traiter les conséquences du pilote à fond, avec le problème de la disparition du cadavre. C'est une question technique bien trop souvent éludée dans les oeuvres de fictions.

Bon épisode, dans la continuité du précédent. J'aurais quand même une réserve à faire sur la scène d'introduction (et de conclusion). L'humour noir m'a beaucoup plu, mais je trouve la réalisation dégueulasse. Le côté "nous étions jeunes et beaux, nous nous aimions et avions de profondes discussions à Harvard", avec une petite musique d'ambiance et des lumières tamisées me dégoûte. Ca fait vraiment flashback cradingue qu'on trouverait sans surprise dans Dexter.

J'ai beaucoup aimé la scène d'introduction, qui possède une couleur particulière, avec de bonnes idées dans la réalisation. Pareil, le passage chez Elliot et Gretchen est vraiment jouissif, notamment ce plan large avec Walt qui déambule d'un côté, et le couple qui papote de l'autre. J'ai déjà moins apprécié le passage de Walt chez Skyler. Le coup du "Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour... - Non, ne me dis pas que c'était pour notre famille ! - ...non, je l'ai fait pour moi...'' est un peu pitoyable. On retombe immédiatement dans le dialogue de la série américaine moyenne. Tout en gardant l'idée de l'aveu de Walt, qui finalement appréciait sa vie criminelle, ils n'étaient pas obligés d'écrire un dialogue avec des répliques aussi plates (en revanche, classe le plan sur Walt à travers la vitre crasseuse !). Pour ce concerne la partie chez les nazis, je suis tout simplement consterné. Quasiment tout me semble mauvais là-dedans, et jamais aucune scène de Breaking Bad ne m'a paru aussi nulle. Le coup de la mitraillette, en plus d'être invraisemblable, est terriblement pauvre. J'étais déjà mécontent par le manque total de saveur d'une vengeance de Walt sur les nazis - mais alors la façon dont ils ont traité ça... foutredieu ! C'est pas particulièrement bien réalisé, c'est moche, et surtout sans aucun intérêt. Walt se transforme en Daniel Craig (et en lucky man aussi), et mitraille. Youhou. Breaking Bad m'avait habitué à mieux. Ils auraient au moins pu nous sortir un beau plan, avec Walt qui couvre Jesse. Même pas. Mais le pire, ça reste la mort de Walt. Le type se prend un ricochet de balle, pour qu'on soit un peu ému en le sachant condamné, et fini par s'effondrer. Déjà, c'est ultra-classique dans le cinéma hollywoodien, donc on est un peu atterré de voir ça. Mais surtout, Dieu que c'est mal réalisé ! Ce plan sur la main de Walt qui glisse en laissant une trace de sang est d'un manque d'originalité terrible. Idem pour le tout dernier plan, que vous semblez tous trouver fantastique. Franchement, la caméra qui monte au ciel, braquée sur le corps de Walt, avec la police qui arrive à ce moment là, c'est vraiment nul et commun comme plan. D'autant plus que le décor est dégueulasse, et qu'il n'y a rien d'esthétique dans tout ça. C'est sans saveur, sans originalité, dépourvu de toute virtuosité. Symboliquement c'est nul à chier en plus : Walt est un baron de la drogue, et il meurt, après avoir joué les superhéros, au milieu d'un labo terne et gris, satisfait de lui-même. Et la cerise sur le gâteau, c'est cette musique pop à la con, pour rendre la scène encore plus plate et vulgaire qu'elle ne l'est déjà. Jamais Breaking Bad n'avait été aussi grotesque que dans ces trentes dernières minutes, autant sur le plan du scénario que sur celui de la réalisation. C'était une fin conventionnelle, fade, sans intérêt, sans tension, et sans la moindre marque d'originalité. A mille lieu du reste de la série, bien loin de l'apothéose que j'espérais. Faut que t'arrêtes de regarder des blockbusters, Vince...