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L'épisode qui confirme à quel point Orphan 55 était une daube incroyable qui ne doit surtout pas se répéter dans l'histoire de la série.
Nikola Tesla's Night of Terror est drôle, humble, amusant, intéréssant, pas toujours subtil mais d'une grande honnêteté dans sa démarche et a l'immense avantage d'enfin nous montrer ce que Chibnall nous promettait depuis son premier épisode en tant que showrunner : Une Thirteen bricoleuse et proactive qui se sert de son cerveau hyperactif pour produire mille idées à la minute pour ainsi vaincre son adversaire. Le parallèle avec Tesla est donc très bien trouvé.
C'est là qu'on voit à quel point les épisodes purement SF ne sont jusqu'ici pas du tout maitrisés et servent à faire passer un message de manière foireuse et infantilisante, là où les épisodes historiques pour le moment presque tous (Witchfinders compte pas lol) humbles et honnêtes.
PS : Même si les monstres sont clichés et la reine mal filmée, j'trouve le parallèle avec les mauvais côtés d'Edison assez marrant.
Allez Doctor Who, on continue sur cette lancée.
Le MCU l'a fait, C.C. la fanfic l'exporte :
Fugitive of the Judoon est une immense scène post-générique, un teasing de 50 minutes, un véritable non-épisode.
Mais malgré les divers débats, les peurs, les maladresses, j'ai fini par me rendre compte de l'évidence : Un épisode de Doctor Who ne m'avait pas autant excité et fait trépigner d'impatience pour la suite depuis maintenant 3 ans.
Au final c'est ça l'important dans cette ère. Il aura fallu seize épisodes à Chibnall pour me faire sincèrement discuter de ce que la série va faire, d'éveiller toute ma curiosité et pas juste des peurs et de l'énervement. Parce que moi aussi, d'un côté, je commençais sérieusement à décrocher.
Pour l'épisode en lui-même :
Il ne casse rien, ne transforme rien, il ne fait qu'importer ce qui existe déjà (les trois quarts provenant de RTD)
The Lone Cyberman ? Une redite de l'ère cyberman post-cyberwar exploitée déjà par 150 000 scénaristes dans toute l'histoire de la licence.
Ruth ? C'est de toute évidence une configuration à la Unbound, une invention de Big Finish.
Jack ? RTD.
La seule chose qu'il apporte est une continuité des épisodes précédents (prouvant donc mon point, la saison est depuis le départ showrunnée , un pas déjà énorme par rapport au vide sidéral de la onzième saison), à savoir la tension grandissante dans cette team TARDIS à cause d'une Thirteen ma foi très amère quand il sagit de faire remonter ses traumatismes naissants. On note d'ailleurs ce très beau dialogue bien cité par Koss où la team TARDIS, tout comme le spectateur, pensait déjà tout connaitre dès la saison 11.
Le run de Chibnall paraissait déjà tout écrit, peuplé d'épisodes politiques infantilisants et nuls à chier, mais Chibnall nous rappelle que non, on ne sait absolument rien, et qu'aucune de ses cartes, bien que piquées à ses anciens camarades, n'ont étées révélées.
C'est un épisode qui va marquer l'histoire de la série et qui pourra tout aussi bien très bien vieillir que particulièrement mal. A Chibnall de voir si il pourra avoir les épaules suffisamment larges pour contenir ce qu'apporte un teasing d'une heure.
(et Jack est toujours autant sexy)
Il serait temps que Chibnall et son comparse de la semaine arrêtent de prendre les spectateurs pour de profonds imbéciles quand il sagit de faire des épisodes SF et de se mettre enfin à raconter de vraies histoires qui peuvent avoir un message et une pertinence politique plutôt que de montrer leurs grands étandards de prévention qui sont parfois distribués aux petits enfants de primaire sous ordre de la préfecture.
En dehors de cet aspect ridicule qui place définitivement cet épisode dans la team des épisodes nuls à chier, ce dernier, bien que mieux filmé et moins éparpillé qu'Orphan 55, relègue une fois de plus Graham dans un rôle de comic relief et sous-caractérise la plupart de ses personnages secondaires, et tout particulièrement Gabriela qui semble oublier que l'une de ses meilleures amies a explosé devant sa gueule au bout d'environ trois minutes.
Je pense qu'à ce train là, il faudrait vraiment que Chibnall fasse un gigantesque story-arc à la Dalek's Masterplan avec peut-être un ou deux épisodes historiques qui coupent le tout pour faire quelque chose d'acceptable et faire regagner un semblant d'intérêt chez le spectateur sans le prendre pour un imbécile. Car pour l'instant la seule vraie réussite de cette saison, c'est son teasing.
Il y a des idées de réalisation maintenant dans l'ère Chibnall. Des idées, des vraies.
Chris Chibnall est un showrunner un peu particulier. Comme un mauvais élève en constante mais légère amélioration tout en étant parti sur de mauvaises bases.
En dehors de son manque habituel d'idées et son habitude de prendre les spectateurs pour des imbéciles quand il sagit de politique, Chris Chibnall a fait une erreur majeure dès le départ qui a eu et aura des conséquences majeures sur tout le reste de son run : la Team TARDIS
Configuration impossible où même les scénaristes de l'ère Davison n'arrivaient pas à gérer le tout de manière correcte, Chibnall n'a jamais réussi à échapper au piège et nous a offert des épisodes batards où aucun développement véritable n'a été apporté à ses personnages qui se sont retrouvés baladés d'un endroit à un autre dans des storylines qui souvent servaient à combler le fait que l'épisode n'avait en réalité que peu à raconter.
Can You Hear Me ?, lui, est un épisode qui prend le soin d'éviter de s'éparpiller en liant son seul personnage secondaire à un membre de la Team TARDIS et prend le soin de développer son casting principal via la menace de l'épisode. On se retrouve donc avec un développement plus important en l'espace de cinquante minutes que sur tous les épisodes précédents et ce depuis le tout premier épisode de Chibnall.
Can You Hear Me ? c'est aussi l'épisode qui donne enfin l'impression de prendre au sérieux son spectateur. Fini les stupides messages infantilisants où le spectateur est constamment pris pour un imbécile, ici l'épisode jure fidélité à l'essence même de Doctor Who. Il nous pousse à devenir meilleurs parce qu'il sait que l'on peut devenir meilleurs et qu'on réussira à atteindre nos objectifs malgré tous les défauts qui nous sont caractéristiques.
Certains diront que c'est quelque chose qui a été fait des milliers de fois dans la série, et c'est bien vrai. Mais quelle agréable impression cela procure de ne pas être pris pour un imbécile..
Can You Hear Me ? c'est aussi l'épisode qui, comme Demons on the Punjab la saison précédente, a la lourde tache de mettre en valeur tous les défauts de la saison et du run de Chibnall. Car en effet, il fait à quatres épisodes de la fin tout ce qui n'a pas été fait avant et qui aurait du être fait avant.
Que ça soit la réalisation inventive (les rêves, l'excellentissime passage animé), ou le développement des personnages, l'épisode montre que Chibnall ne sait pas quoi faire de son casting principal, inventant pour certains (La peur de Yaz sort de nulle part, quand bien même sa scène est la plus réussie, un lien avec ce qui est sous-entendu dans Praxeus et les évènements montrés dans Spyfall auraient du être là), ne se décidant que maintenant pour d'autres (Ryan après une saison d'errance amoureuse mal jouée prend enfin une direction intéréssante et complètement originale) et restant sur ce qui a été fait pour les derniers (même si c'est touchant et bien vu, rien de nouveau chez Graham.)
On fait face donc à un fourmillement d'idées qui, malgré la rapidité de sa résolution, crée un excellent épisode qui amuse énormément avec un duo d'ennemis très convaicant (les Elder Gods, je dis mille fois oui) et qui est plus malin qu'il n'y parait, mais qui met aussi et surtout en valeur le fait que Chibnall a encore beaucoup de chemin à faire en tant que showrunner, car son meilleur niveau ne se situe qu'en tandem avec quelqu'un d'autres.
Allez courage, Chris.
Je crois en toi, tu peux y arriver.