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Un peu plus bordélique et décousu que les deux précédents, Once Upon Time, malgré les qualités habituelles de la saison, s'empêtre un peu dans ses quatre storylines qui n'ont pas le même degré d'intérêt (seuls Thirteen et Vinder s'en sortent avec les honneurs, Dan est malheureusement invisible, les infos sur Yaz, comme d'habitude, arrivent trop tard, et tout l'infodrop sur la planète Time n'est au final que peu intéréssant) pour au final ne pas raconter grand chose de concret en dehors d'un peu de background et (d'enfin) poser une continuité chez Thirteen suite aux évènements de The Timeless Children.
Episode complètement prétexte qui pose malgré tout des choses intéréssantes, reste à savoir si la suite sera assurée par le Chibz' décidément en grande forme cette année, enfin dépourvu de la variable inconnue qui le faisait rater de manière quasi-systématique les épisodes qu'il écrivait sur ses deux dernières saison.
Mais j'ai confiance, je crois maintenant en la capacité de Chibnall à nous offrir un véritable arc émotionnel chez Thirteen, Dan et Vinder à côté de cette bataille contre les Ravagers qui font définitivement partie des ennemis les plus impressionnants de ces dernières années.
(Je viens de me rendre compte que j'ai absolument rien écrit pour Flux. Bah, c'est pas grave)
Episode fainéant de tous les extrêmes blindé de faux raccords qui réussit à asceptiser tout sur son passage, Legend of the Sea Devils n'est pas une histoire intéréssante, et réussit même l'exploit de rendre des lettres de noblesses à Warriors of the Deep, épisode de 5 chiant comme la pluie mais qui tentait au moins de donner un poids dramatique aux évènements de son histoire.
Ici, tout est asceptisé, peu importe ce qu'il s'y passe, on s'en fout, les personnages sont sous-caractérisés (décidément une constante pour cette pauvre Thirteen, que je n'aurais jamais eu l'impression de véritablement connaitre lors de ces trois saisons) et n'interagissent presque pas, et les décisions prises par le duo principal quand à leur relation n'intéresse pas (oui, duo, parce que Dan est parti se promener, c'est pas moi qui le dit c'est l'épisode) car la relation est littéralement née dans l'épisode précédent et finira dans l'épisode suivant, elle n'a pas eu et n'aura pas le temps d'être développée en détail (particulièrement quand le personnage de Yaz devient terriblement passif selon la volonté du plot)
L'épisode n'a décidément de légendaire que son nom.
Il te reste un épisode, Chris. Ne te casse pas la gueule comme tu as pu le faire ces trois dernières saisons, parce que tu m'as prouvé lors de la première moitié de Flux que tu étais capable de faire bien.
Alors ne te pète pas la gueule. Pas maintenant.
Bon c'est quand même la fin d'une ère.
The Power of the Doctor est un épisode très intéréssant car très représentatif de l'ère de notre grand pote Chibnall, lui qui aura tant fait parler de lui et qui aura changé la face de la fanbase pendant cinq longues années.
The Power of the Doctor, c'est quoi ? Bah au final c'est un épisode très proche de Flux, la saison 13, dans le sens où c'est un gigantesque fourre-tout où mille situations à la seconde se passent en même temps, où l'on respire incroyablement peu mais qui donne une impression de mouvement constant, et donc de grand fun (et c'était pas gagné en S11)
Par contre, le gros (et évident) souci de ce mouvement constant, de cette constante fuite en avant, c'est que le facteur humain et émotionnel est évidemment mis en retrait, au moins pendant un temps. Du coup, tout se succède. Dan a une sortie franchement insultante qui ne fait absolument pas honneur au personnage, la relation Thirteen-Yaz passe complètement à la trappe, Vinder et Graham font complètement figuration, et Tegan et Ace sont cruellement sous-exploitées. ça donne un épisode d'une grande superficialité (une habitude chez Chris, c'est à l'image de toute son ère) qui n'arrive qu'à divertir (excellent Sacha Dhawan qui vole la vedette à Whittaker lors de toute la première moitié de l'épisode), jusqu'à ce fameux moment où Chris balance ce qui est sa première véritable grande idée dans toute son ère (triste qu'elle arrive lors de son épisode final)
Cette espèce de fabuleuse séquence dans l'esprit de Thirteen où des incarnations précédentes jouent un peu une sorte de Charon (quel plaisir de voir Paul McGann à la télévision, bordel !) et amènent le véritable sujet de l'épisode : The Power of the Doctor.
Au final, The Power of the Doctor, c'est quoi ? C'est un épisode qui parle de l'effet qu'a le Docteur sur ses compagnons, sur la manière dont il les a changés, sur la manière dont ils évoluent et avancent dans leur vie, privé de leur ami qui leur a tant montré (absolument fantastique séquence de fin où les compagnons se réunissent pour parler de leurs aventures. Conceptuellement incroyable, ce qui m'a énormément surpris de Chibnall)
Le Docteur ici apparait comme un guide spirituel non seulement sur ses compagnons, mais aussi sur eux-mêmes, sur leurs incarnations suivantes, ici Thirteen ayant besoin d'être guidée et de se rappeler ce qu'elle est, ce qu'elle était et le chemin qu'elle a parcouru depuis qu'elle a fui Gallifrey, des milliers d'années auparavant.
Après tout ce temps, Chibnall nous donne enfin (maladroitement) sa vision du Docteur. Là où RTD nous proposait en premier lieu une sorte d'ange tombé du ciel, avant de se changer en figure ouvertement christique, Moffat lui partait dans ce personnage de conte de fées, sorte de Peter Pan avec un noeud pap' qui s'est changé en figure sage, paternelle et professorale, très similaire à One.
Pour Chibnall, le Docteur, c'est un guide spirituel, apparaissant constamment aux côtés d'autrui, non pas pour leur apprendre, mais pour leur rappeler ce qu'ils sont et ce qu'ils peuvent faire. C'est arrivé beaucoup trop tard, mais c'est une image qui apparait maintenant clairement dans mon esprit.
Mais malgré tout ça, quid de Thirteen ? Au final, malgré toute l'émotion suscitée par les caméos portés par de puissants concepts, et bien c'est un peu la grande oubliée de l'épisode, et de l'ère de manière générale.
Au final, Thirteen est une incarnation qui aura mis un temps fou à être entièrement caractérisée, et n'a que très peu appris de la vie qu'elle a menée, restant globalement la même personne que ce qu'elle était au tout début de son ère. Un docteur superficiel, à l'image de l'ère Chibnall, victime de nombreux concepts à la qualité très variable qui ne seront jamais concrètement exploités, soit par faute de savoir exactement quoi en faire (tous les épisodes qui précèdent), soit par faute de temps (les fantastiques éléments introduits ici qui ne restent qu'en surface, vu qu'après tout, c'est l'épisode final).
Tu m'auras emmené dans une vraie aventure, Chris.
Une histoire que j'ai honnêtement mentalement quitté en cours de route, la saison 12 ayant eu raison de tout l'intérêt que je portais à la série, intérêt qui n'aura été que brièvement ravivé par une saison 13 qui s'est aussi vue exploser en plein vol. J'ai eu beaucoup de moments difficiles, et je considère ton ère comme l'ère du surplace, du superficiel, et de la médiocrité, mais néanmoins je dois te remercier.
Je dois te remercier déjà parce que tu auras enfin trouvé ton rythme de croisière lors de ta dernière saison, mais aussi parce que ton départ s'est vu accompagné par deux concepts d'une grande puissance que je reverrais volontiers dans l'histoire de la franchise.
J'espère tout de même que tu passeras de belles années, Chris, même si pour moi tu quittes la franchise par la petite porte.
Et salue RTD en passant, qui semble arriver avec de quoi secouer les spectateurs dans tous les sens. (Déjà incroyablement convaincant Ncuti Gatwa, dans cette preview.)
*bruits de TARDIS*
En quelle année sommes-nous ? 2008 ?
RTD est-il de retour, ou nous a t'il jamais vraiment quitté ?
Episode purement de 2008-9, au point de donner l'impression d'avoir voyagé dans le temps, empli d'une espèce de joie de vivre et d'être de retour hyperséduisante qui possède absolument tous les éléments typique de RTD il y a 14 ans au point de rendre confus tous nos repères temporels.
Là où l'épisode fait fort, c'est sur cette capacité qu'a Russel d'utiliser mots et personnages et les joindre avec une fluidité remarquable à la thématique de l'épisode qui forme un tout hyper-cohérent que je n'avais pas vu venir avant la dernière minute.
La fête ? Oui, c'est la fête. On retrouve les vieux copains. Mais tout le monde a vieilli et muri. UNIT, Sylvia, Donna, 14 (un 10 qui a toute l'expérience et traumas de 11, 12 et 13), et surtout Russel.
We're really back.