Batman: The Animated Series
Batman, la série animée
Le chevalier noir combat le crime à Gotham City avec l'aide occasionnelle de Robin et Batgirl.
Terminée | Américaine | 25 minutes |
Animation, Action, Adventure, Thriller | Fox, France 3 | 1991 |
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Avis sur l'épisode 1.27
Avis favorable | Déposé le 14 mai 2015 à 23:59 |
Autre exemple de personnage complètement laissé pour compte à l'époque dans le comics qui a énormément bénéficié de ce que la série (du moins lors des premiers épisodes qui lui furent consacrés, les derniers l'employant dans la série ainsi que ses apparitions suivantes dans le DCAU étant malheureusement moins marquantes que ces dernières) en aura fait pour voir son blason redoré : Le Chapelier Fou. Déjà pas le plus connu de l'univers de Batman, la série à en plus su trouver une parfaite manière de le repenser et de le présenter tout en le rendant à la fois très intéressant tant de par sa personnalité que de par son pouvoir (le contrôle de l'esprit des gens, ce qui restait inédit dans l'univers de la série. L'explication à ce dernier est en plus intelligente), mais aussi extrêmement attachant, l'épisode ayant en plus la très bonne idée de se passer quasi-exclusivement de son point de vue (ça doit quand même être l'épisode où on a le moins vu Batman de la série) pour se faire. Car ce n'est pas un personnage fondamentalement mauvais, mais qui va le devenir en pêchant par amour, dans l'espoir de pouvoir enfin avoir sa chance avec celle qui reste l'amour de sa vie. Les phases d'émotions du personnages sont en plus parfaitement rendues à l'écran, se dernier pouvant être à la fois drôle et touchant avant de devenir froid, agressif et colérique, et cela en un rien de temps. Ce qui le rend ainsi extrêmement humain (d'autant que lui est à proprement parler un homme plutôt normal qui utilise des gadgets pour obtenir ses pouvoirs) et nous permet de développer pour lui une empathie certaine (je pense que tout ceux ayant connu un amour impossible ne peuvent que comprendre le désarroi que traverse Jarvis Tetch et son incapacité à passer à autre chose, qui rend le personnage tragiquement poignant). C'est aussi un personnage intelligent qui n'est pas dupe sur ce a quoi son petit jeu peut mener (en témoigne le fait qu'il avait prévu le coup d'une intervention de Batman et qu'il choisit dans un premier temps de ne pas s'en servir sur Alice et son petit ami) et qui a sait retourner une situation périlleuse à son avantage, ce qui le rend d'autant plus intéressant, le personnage ne fautant dès lors que par son humanité. J'ai également beaucoup apprécié le dilemme qui est posé quand à l'utilisation de sa machine sur Alice et ses proches, que le personnage se le pose et surtout que Batman y fasse référence après que ce dernier en ait franchi la limite : on sent dès lors tout le désespoir du personnage, tellement épris de cette jeune femme et dévoré de l'intérieur par la frustration, la jalousie et la colère que provoque en lui l'impossibilité de cet amour qu'il finit par préférer l'idée de n'avoir qu'un pantin de cette dernière plutôt que d'y renoncer. C'est d'ailleurs à ce titre plutôt dommage qu'aucun des épisodes suivants utilisant le personnage ne constitue de vraie suite à celui là, même si ça évite plus ou moins judicieusement l'effet de répétition avec cet épisode, je pense qu'avec le bon traitement (et inutile de dire à quel point j'ai confiance en leur capacité à le donner) aurait pu donner quelque chose de bon sur ce terrain là. Les références à Alice au Pays des Merveilles sont sinon en plus très judicieusement placées (notamment celle de la simili-tortue qui a un excellent callback dans le dernier plan) sans être lourdes une seconde, juste avec la dose qu'il faut. Le personnage assume ses origines mais sait aussi exister de par lui-même et c'est très plaisant, et ça permet au passage un excellent affrontement final. Et Shirley Walker s'est encore une fois surpassée côté musical dans cet épisode. Le thème du Chapelier est juste parfait pour l'accompagner, à la fois sobre et agité, calme et rythmé, grave et léger. Bref, encore une des nombreuses perles de cette fin de saison au niveau exceptionnel, sublimée par un antagoniste remarquablement bien écrit qui derrière une intrigue un peu classique nous offre tout compte fait un cas de figure plutôt inhabituel au sein du show. Que demander de plus ? |
Bon c'est un très bon épisode surout pour la première moitié. Mais bien que j'ai plutôt aimé le personnage du chapelier fou, il agit souvent de façon caricaturale surtout lorsqu'il se transforme en méchant mais tout son origine ainsi que sa première nuit avec Alice est très sympa à regarder et le rend plutôt attachant avant qu'il pête les plombs complètement. Son obsession avec Alice aux pays des merveilles (l'histoire pas la fille) est ok mais fait de lui un des antagoniste les moins marquants de la série.
La deuxième partie de l'épisode, bien que son pouvoir est cool, est beaucoup moins marquante. Mais sinon ça reste un très bon épisode.