Ouf, un épisode rassurant, plusieurs fois drôle (le power.point, le méta de faire dire à Abed qu’il n’est plus drôle depuis le départ de troy ou le rôle d’Elroy dans le groupe, même Brita et son lovers, ça passe) qui montre que l’esprit Community n’est pas entièrement mort.

Billy Zane a suffi de deux apparitions pour être culte.

Et bien je l'ai bien aimé celui-là. Oui, oui, première fois de la saison que j'aime deux épisodes qui se suivent. Et même si je n'ai pas autant ri que la fois précédente et qu'à l'échelle de la série il n'a rien d'extraordinaire (en bien comme en mal), ça reste clairement dans les meilleurs de la saison.

Déjà, comme pour les deux seuls autres épisodes réussis de la saison, le rythme de l'épisode était parfaitement géré. C'est suffisamment rare avec ce nouveau format pour être souligné ...

Ensuite, le retour de Subway, c'était l'intrigue ultra casse-gueule au possible sur le papier et ils ont réussi à en faire quelque chose de vraiment sympa. Outre l'étonnante fraicheur qui se dégage de cette intrigue pourtant composée que d'éléments recyclés au sein de la saison comme de la série, il est surtout l'occasion de confirmer que Britta est le personnage (du moins dans anciens) qui s'en sort le mieux cette saison et, à ma grande surprise vu que je n'ai jamais été fan du personnage (bien que j'ai commencé à l'apprécié en saison 5), sans doute la plus drôle de ces derniers jusqu'à présent. Jeff n'est que l'ombre de lui-même et la série s'acharne à le faire passer pour le dernier des enculés cette année à tout prix, alors que ce n'est franchement plus vraiment le cas du personnage et que ça ne lui apporte souvent rien. Annie reste tellement fidèle à elle même qu'elle en deviens agaçante. Le Dean ne sort jamais de sa fonction de personnage à humilier (et cet épisode, s'il n'est pas le pire du lot et qu'il lui offre un sympathique duo avec Frankie sur ce coup, ne déroge pas à la règle. C'est juste dingue à quel point AUCUN des autres aspects du personnage n'est mis en avant cette année) et Abed et Chang (qui lui aussi souffre du même syndrome que le Dean) sont beaucoup trop en retrait cette année pour être marquant. D'un autre côté elle était sans doute la seule de ces derniers à n'avoir jamais vraiment eu le droit à une mise sous les feux des projecteurs et si dans son cas c'est pas forcément hilarant, ça rend enfin le personnage attachant et pas mal de scènes qu'elle a dans cet épisode avec Subway sont réellement touchantes.Et puis de toutes façons, cette storyline est réussi ne serait-ce que pour les excellents passages avec le salopard de Titanic.

Et du côté d'Elroy j'ai bien aimé, on commence enfin à creuser, exploiter et d'ailleurs s'intéresser au personnage depuis quelques épisodes (j'ai d'ailleurs adoré les phrases méta sur Troy, Pierce et Shirley), et tout de suite il fait beaucoup moins tâche. Au delà de ça, son intrigue, croisant intelligemment celle de Britta en milieu d'épisode, se laisse suivre sympathiquement même si rien de transcendant et que je n'aime pas trop l'emploi de Jeff dans cette dernière (car l'excuse donnée pour qu'Elroy ne l'aime pas est juste bidon).

Mais la cerise sur le gâteau c'est Chang et le PowerPoint : peut être bien la première scène d'anthologie de la saison qui m'a provoqué un vrai fou rire. Merci Chang ...

Par contre, un point présent dans cet épisode me gêne grandement vis à vis cette 6ème saison. C'est la phrase méta soulignée par Koss dans son avis. Car cette phrase, ça veut dire qu'en gros Harmon est conscient qu'il fait de la merde cette année (au moins sur le début de saison) ? Ou plus gênant : il assimile que "faire une saison pour ses fans", ce serait faire de la merde ? Quoi qu'il en soit, c'est pas une pauvre pique méta qui risque d'arranger le constat (d'autant qu'elle n'est nullement approfondie) et je trouve ça assez dégueulasse de mettre l'échec de la saison sur le dos des fans. Harmon était libre de ne pas continuer après la saison 5 s'il n'en avait pas envie et il ne serait même pas passé pour le méchant dans l'histoire en plus avec l'annulation par NBC. Hors non, là il flotte un espèce de je m'en foutisme dans l'air, limite un "Je peux tout me permettre, osef' qui est assez prétentieuse et puante.

Cette espèce de pédanterie est typiquement ce qui fait que cette saison reste pour l'instant de loin celle que j'aime le moins de toutes à mes yeux (car oui, malgré deux derniers épisodes réussis, c'est loin d'être la folie hein). La saison 4 a beau être ce qu'elle est, au moins tu sentais derrière toutes ses maladresses une véritable tentative de la part des showrunners remplaçants (qui n'avaient quand même pas une tâche facile, bien moins que celle d'Harmon cette année, on l'oublie un peu trop souvent ça en parlant de la saison 4) de rester fidèle et respectueux à la série (même si c'est paradoxalement cette raison même qui fait l'échec de la saison 4 et qu'on ait parfois aboutit à du sabotage de certains points cruciaux de la série). Là, depuis 7 épisodes, j'ai juste l'impression qu'Harmon se fout de nos gueules sous prétexte de "Je ne voulais pas la faire cette saison, je la fait pour les fans". Mouais. On m'ôtera pas de l'esprit que c'est bien facile et puant de se dédouaner de la baisse de qualité de la série (dont il a manifestement conscience) de la sorte, et que ça n'excuse pour moi vraiment rien de son côté.

Sur une durée de 20 minutes l'épisode aurait pu être une merveille ! Dommage. Il reste quand même bien meilleur que le reste de la saison.

"Je n'ai pas été très amusant depuis que Troy est parti. Vous aussi d'ailleurs" Abed.

Et effectivement, il y avait bien longtemps que je n'avais pas autant ri devant un épisode de Community. J'étais plié pendant la bonne première moitié de l'épisode (après ça se tasse un peu) : toutes les interventions de Chang me font rire (le power point putain), la phrase de Léonard, la scène Dean-Frankie et puis tous les running-gag sur le placement de produit. Je continue de trouver ça admirable que la série sache précisément ce qu'elle vaut et qu'elle le fasse savoir à son spectateur.

Après bon, même si c'est malin, je dois reconnaitre que je trouve le procédé un peu cynique, il est vrai. Tout comme je trouve cynique le jeu sur le placement de produit. Parce que mine de rien, même si tu t'en moques, ben t'en fait quand même du placement produit. Sauf que tu te moques du fait que tu le fasses et que tu te moques de cette moqueries (je vous ai perdu là ?). Au final, ça revient au même : tu fais du putain de placement de produit. Même si c'est drôle. Et que tu t'en moques.

Bon épisode. En deux coups, Community a presque retrouvé ma confiance. Je dis bien "presque", parce que c'est loin d'être complètement gagné.

Il aura fallu attendre toute une moitié de saison pour voir le vrai Elroy. Peut-être que ça permettra à la série de se stabiliser pour plus tard.

A part ça Britta écope de la storyline principale de l'épisode et confirme donc son statut de personnage le plus important/drôle de la saison (et ça fait peur...).

La première scène avec le Dean m'a vraiment gavé, je commence à en avoir un peu marre de l'humiliation constante que subit ce personnage comme source de rire. C'est sans compter sur Frankie qui créé un duo absolument génial avec lui, même si ce n'est que pour 2 scènes.

J'ai aussi eu l'impression que le format était bien utilisé. Pour la première fois depuis le premiere (voire pour la première fois tout court car même ce dernier avait des longueurs) l'histoire méritait bien un extra de 10 minutes ce qui permet de vraiment créer une relation crédible entre Britta et le Honda-Boy.

Bref il y a du mieux, je n'ai juste pas rigolé beaucoup hors-Frankie.

Encore mieux, on remonte la pente et c'est déjà pas mal.

Même si la durée fait encore un mal fou à l'épisode, au moins on a sporadiquement de bons voire très bons passages.

Par contre même si j'ai apprécié la phase méta sur le départ de Troy, je trouve ça toujours trop facile de faire du méta à base de "oui on sait que la série a tel défaut" mais de ne pas y faire grand chose.

Mais sinon, Frankie qui débarque dans le bureau du Dean noyé sous les produits Honda et qui se lâche sur lui, j'avais pas autant ri devant Commu depuis une bonne année.