Là, on touche le fond.

Car bien écrit et exploité, cela aurait pu être un épisode terrible, un hommage passionné et sincère à la culture geek/SF. Mais non, au lieu de ça, ou au lieu de prendre comme modèle un film obscur, Community ne fait rien de plus qu’une parodie volontairement kistchouille de Star Wars. Rien de plus, rien qui n’élève le niveau, juste une parodie à la truelle.

Et lorsqu’au bout de 20 minutes et qu’il reste encore 10 minutes à tuer, l’épisode nous ressort le subplot « Jeff a un ego énorme, mais fera amende honorable à la fin ».

Cette saison 6 a l’allure d’une triste et longue agonie. Achevez cette bête, vous voyez bien qu’elle souffre.

Putain de merde ...

Mais. Putain. De. Merde.

Un épisode avec ce pitch de base (bon en modifiant quelques trucs foireux quand même dans l'exécution, mais bon, l'esprit est là), ils auraient sans doute réussi à en faire un culte voir peut-être qui sait un chef d'oeuvre il y a quelques saisons.

Là, on a juste l'impression qu'ils se sont dit :

"Oh tiens, y'a pas beaucoup eu d'épisodes parodiques cette saison, et si on faisait un gloubi boulga de références de films de SF et en répétant le nom de Chris Pratt 18.000 fois histoire de montrer à quel point on est actuel ? ... Ah, euh, un scénario ? Bah on bricolera un truc avec Chang devenu subitement acteur à succès ... Hein comment ça pourquoi ?! Bah parce que je trouve ça fun pardi ! Allez, allons finir cette merde !"

Bon pour être tout à fait honnête, je ne vais pas être aussi dur que Koss et Gizmo pour les raisons suivantes :

- Ce n'est pas le pire épisode de la saison (ni de la série) pour moi, même s'il est sans doute dans son bottom 10 voir 5. Il y a eu en effet l'épisode 4 de cette saison avant lui (Never forget, never forgive). Et personnellement je crois même l'avoir préféré au 6.03.

- Comme Anto, les montages pourris avec Chang m'ont fait rire (bah oui, je ne suis pas amateur de nanards pour rien) et deux-trois trucs m'ont fait sourire / plu : la nouvelle fin et le discours de Jeff sur le fait qu'il sera le dernier à rester à Greendale (j'ignore si c'est du foreshadowing pour la fin de la série mais l'idée me plait beaucoup). Et le premier (mais vraiment juste le premier) "Ham Girl" de Chang m'avait collé un léger sourire aussi. Et heureusement que c'est là tout ça putain car sinon c'était pour sûr le pire épisode de la série.

Car par contre :

- Tout ce qui est entre les montages pourris de Chang, c'est juste nul à chier. C'est juste des empilements de références SF pour donner des références SF, sans même à chercher une seconde à en faire quelque chose d'autre. Et si au moins elles étaient vraiment variées, mais là, ça ne tourne que sur Star Wars, 2001 et (légèrement) Doctor Who.

- A ce niveau la construction de l'épisode et ses choix de narrations sont très tordus, incohérents et lourds. Un coup on décide de te montrer le tournage en cours, où on te rejoue 36000 fois la même scène, et puis finalement non, on décide de juste montrer le film direct (ce qui aurait pu être un parti pris), mais en fait non, parce qu'il fallait bien caser la crise d'égo de Jeff quelque part dans l'épisode (parce que même si je l'ai aimée, ça aussi, ça jure avec tout le reste de l'épisode) ... Bref, catastrophique dans son découpage et donc forcément ça impacte aussi le rythme (qui aurait sans doute été bon pour une fois sans cela, dommage !) ...

- Le truc de Chang, ça sort de nulle part et ça n'aura servi absolument à rien pour une éventuelle évolution du personnage. Et c'était nul, notamment à cause de la toute dernière scène de réintroduction du personnage où Britta se fait démonter la gueule pour une réplique de travers, ce qui va pour moi à l'encontre totale du parcours plaisant qu'à connu jusqu'à présent le personnage cette saison, limite au point de le ruiner en une seule scène ce travail de plusieurs épisodes qui étaient une des rares choses à sauver de la saison.

- VOUS ALLEZ ENFIN LA FERMER AVEC CHRIS PRATT BORDEL DE MERDE ???!!!

C'est lourd, pas drôle, ennuyeux, facile, fainéant prétentieux et incohérent.

Bref, c'est une belle merde. Boarf, après tout, ce n'en est qu'une de plus dans cette saison moisie (and still WORST THAN THE FOURTH ONE so far (osef que c'est la Nième fois que je le dit, je suis toujours moins lourd qu'eux avec Chris Pratt !)) ...

Vivement qu'on nous balance la fin et le film parce que là, c'est juste ridicule cette saison !

P.S. : Sinon, pas compris vos complaintes sur le "Bazinga" comme quoi c'est gâché ... Parce que ça pouvait être drôle à la base ça ?

P.S. 2 : Je viens d'apprendre que cet épisode était le seul de la saison où on voyait Magnitude, qui n'y est visible que 30 secondes et à peine reconnaissable car déguisé mochement ... Triste fin pour ce personnage tertiaire mais très iconique de la série.

Je me souviens encore de l’enthousiasme qui m’animait avant de lancer le premier épisode de cet saison. Mais comment a-t'on pu en arriver là? C'était d'une nullité affligeante, le vieux Community me manque terriblement

Il y a 2 mois, je voulais écrire des romans sur Community, son humour et son intelligence. Aujourd'hui, je veux seulement que cela s'arrête.

Pour faire simple : parodier un truc nul avec des effets nuls donne rarement quelque chose de bien. Dans ses précédentes saisons Harmonieuses, le méta et le parodique était au service d'un fond, d'un sens, qui a aujourd'hui totalement disparu.

Typiquement, l'intrigue de Chang aurait été amenée sur plusieurs épisodes, comme son coup d'Etat en saison 3. On aurait vu le perso s'éloigner du groupe, gagner en consistance. Que nenni ici, tout est catapulté, bâclé, amené sans âme ni véritable passion.

Toute la parodie centrale est de bien piètre qualité. Harmon voulait écrire Annie comme une femme, mais si c'est pour l'écrire comme une allumeuse, je pense qu'il aurait pu s'en passer. Les gags sur le montage avec Chang marchent au début, mais deviennent très vite redondants. En fait, je me suis surpris à sourire en revoyant les seconds couteaux des saisons passées, comme des vestiges d'un âge d'or révolu.

Alors oui, le coup de blues de Jeff met un peu de baume au coeur. Mais au stade où nous sommes, cela ne suffit plus. Harmon et sa team ne peuvent plus se contenter seulement de nous donner des coups de coude en nous rappelant que la moitié du cast s'est barrée. Il faut creuser les personnages restants. Jeff est prof, cet aspect n'a quasiment jamais été exploré. On ne sait pas trop ce que Britta, Annie et Abed font encore là. Maintenant je m'en fous. Mais c'est bien la preuve que cette saison est un sacré ratatge, puisqu'elle n'a jamais pris la peine de développer ses personnages.

Toutes mes excuses, Frankie, tu méritais bien bien bien mieux. Tu resteras la meilleure (et peut-être seule) bonne chose de cette ultime saison.

Pire épisode d'une saison bien laborieuse et probablement l'un des pires (si ce n'est le pire) épisode de la série.

Outre le côté recyclage d'intrigue, tout y est extrêmement poussif et ennuyeux. Tout. C'est chiant, c'est long, chaque nouvelle scène semble enfoncer encore plus loin la médiocrité de l'épisode, ce n'est jamais intéressant.

Ce n'est pas non plus drôle, on reste toujours sur les mêmes gags et les mêmes ressorts que l'on a déjà vu 10 000 fois :

- Annie sexy et Britta sac à patates, et Britta reproche à Annie cet état de fait

- Jeff qui veut attirer l'attention sur lui et qui se compare à une figure masculine du moment (ici chris pratt)

- Jeff et Annie, scène d'amour ?

- Chang qui finit par faire n'importe quoi (mais en version pas drôle)

- Des pseudos montages pourris pour faire genre "ouah, trop bien, c'est fait avec rien du tout"

- Des références à Star Wars que si tu les as pas vu, soit tu es aveugle et sourd, soit tu n'as jamais vu Star Wars.

Et puis cette fin, c'est quoi cette fin ? On aurait dit que l'épisode durait 25 minutes et qu'ils ont meublés ensuite les 5 dernières avec une scène avec Chang qui coupe tout (et qui aurait pu faire office de scène "post générique" et le retour à la study room ensuite.

Je note quand même deux passages intéressants :

- Jeff qui se dit "tous les autres vont partir et je serais le dernier à rester" : j'adore toujours cette idée que Jeff va rester éternellement à Greendale et qu'il déprime de ça. Sauf qu'il n'y a que moi que ça intéresse tant le reste autour est pourrave

- La scène où Leonard pleure parce qu'il doit se rappeler les précédentes saisons et se dire "Mon dieu, comment as t-on pu en arriver là"

Épisode bien à chier.

La seule bonne réplique de l'épisode a été gâchée par la bande-annonce qui l'annonçait. "Bazinga" à l'eau, y'a plus rien dans cet épisode.

De toute manière, même dans les bons moments de la série, les épisodes sur les films d'Abed ne m'ont jamais plu. Mais là c'est le pompon, la fin est ridicule.