AMY: If you love me, don't let me in.

Excellent épisode.

Il parvient à faire le tour-de-force de prendre l'élément le plus courant dans le procédé narratif de l'ère Moffat : la temporalité et le "timey-wimey", et au lieu de nous servir une histoire remplie de twists comme Steven nous sert habituellement, le scénariste Tom McRae met ce concept à profit d'une histoire minimaliste, tant dans les décors que dans les personnages, aboutissant à un vrai crève-coeur centré sur les compagnons et l'émotion.

C'est très beau, car cet épisode vient en fait apporter une suite à un thème commun à Amy et Rory : l'attente. Amy est la fille qui a attendu, toute sa vie. Rory est celui qui n'avait rien demandé mais s'est retrouvé aussi à attendre, par amour. Et tout leur revient ironiquement encore dessus.

Le concept est génial et l'exécution parfaite. Nick Hurran signe son premier épisode et excelle dans l'art de porter à l'écran tous les symboles disséminés dans le script. Rory est l'ancre verte, Amy la cascade rouge, Amy choisit naturellement d'aller dans le jardin là où elle a attendu la première fois pour le Docteur, et puis tous les parallèles tirés entre Amy et Old Amy ou Rory et Robot-Rory donnent lieu à des images magnifiques. Le dialogue à travers la loupe des deux Amys est la pièce centrale de l'épisode et le speech est magnifique également, et me touche de plus en plus à mesure que la vie progresse :

AMY: You know when sometimes you meet someone so beautiful. And then you actually talk to them, and five minutes later they're as dull as a brick ? Then there's other people, and you meet them and think, not bad, they're okay. And then you get to know them, and their face just sort of becomes them, like their personality's written all over it. And they just turn into something so beautiful. Rory's the most beautiful man I've ever met.

L'épisode n'a cessé de montrer leur opposition à travers le miroir, mais dans ce speech la caméra d'Hurran choisit enfin de les montrer côte-à-côte avec une expression similaire, tandis qu'elles commencent enfin à aller dans le même sens concernant leur discussion. Toute l'imagerie de l'épisode appuie presque constamment le discours, c'est brillant.

Tout cela donne finalement droit, lors du climax de l'épisode, à une excellente scène finale inspirée de Doomsday – plus un clin d’œil qu’un recopiage à mon avis. Et oui, même le combat katana au ralenti qui précédait, pas forcément des plus crédibles, je l'aime bien quand même. Je trouve ça approprié de faire une chorégraphie artistique dans la galerie d'art, au moment où l'épisode atteint son épilogue.

Voilà donc des épisodes qui manquaient un peu dans cette saison très bruyante, épique, tournée sur l'importance du Docteur. Ce petit bijou rappelle plus la saison 5 plus intimiste, centrée sur l'attente, le souvenir et les adieux. Un conte entre nos protagonistes, ni plus ni moins qu'une histoire à propos de Rory et d'Amy. Il y a de très belles images, de très beaux thèmes touchant un vaste rayon de la saison (y compris Rory qui commence à se lasser de voyager avec le Doc car il commence à devenir comme lui).

Je terminerai par cette quote qui est géniale quand on connait la fin de la saison et qui tend quand même à montrer que Steven Moffat est un showrunner qui relit beaucoup plus les scripts que ce que les gens aiment dire :

DOCTOR: Sometimes knowing your own future is what enables you to change it, especially if you’re bloody-minded, contradictory and completely unpredictable.

Tout d'abord, je tiens à dire que j'ai eu exactement la même réaction que Tan au sujet de "l'impatience" d'Amy. Je trouve que les scénaristes ont un peu vite oubliés ce détail concernant Rory.

Sans ça, l'épisode était vraiment très bon je trouve, et qui plus est avec une très forte scène finale émotionnelement parlant, qui en fait l'un des meilleurs épisodes de la saison.

Qui plus est, l'épisode nous donne aussi enfin la réponse à LA question que je me posais depuis le début de la saison : ou est passé le budget éclairage ...

Cette deuxième moitié de saison est bourrée de très bons stands-alone. Il est dès lors vraiment dommage que la nouvelle construction feuilletonante de la série les mettent autant "à part" de la saison en donnant l'impression que n'ayant aucune retombée pour la suite, ils sont inutiles, donnant ce qui est pour moi le gros défault de cette fin de saison 6 : un profond sentiment de saison décousue entre "Let's Kill Hitler" et "The Wedding of River Song".

Ce qui est amusant d'ailleurs, c'est que c'est paradoxalement l'inverse de ce phénomène que je reprochais à la 1ère moitiée de la saison (des stands alones très lourdement et souvent maladroitement rattachés à tout prix à l'intrigue principale). Décidémment, Moffat ne semble savoir faire que dans l'excès, dommage qu'il n'arrive pas à trouver de juste milieu.

Un épisode qui pour moi est l'un de ceux les plus remplis en émotion (bon pas de la à lâcher une larme mais Koss à toujours été un coeur fragile).

Le choix qui est imposé a rory est juste détestable de la part du docteur.

Et je rejoins Koss sur la signification du dernier regard du docteur.

J'ai apprécié cet épisode, je l'ai beaucoup apprécié et j'ai pu constaté à la lecture de vos avis que je dois avoir un "coeur de pierre froid"... Ben ouais les larmes ont coulé...

Moi j'ai bien aimé cet épisode, centré sur Amy et Rory (enfin, surtout sur Rory), au décor minimaliste, sans aliens terrifiants; on se concentre sur les personnages et ce n'est pas pour me déplaire.

Rory s'est vraiment affirmé et dépassé le statut du faire-valoir gauche et inutile, au point que je trouve qu'il a éclipsé Amy en tant que compagnon du Docteur; c'est d'ailleurs un point négatif que j'ai à faire à la série, Amy apparaît de plus en plus comme la demoiselle en détresse, un peu à la Rose ou Martha (certes, elle n'est pas nunuche comme elles mais bon). La seule chose que j'aime chez elle c'est Rory et son accent écossais, c'est pour dire! Je la trouve bien chiante ces temps-ci, c'est pour ça je pense que j'ai aimé Old Amy, c'était une vraie badass, elle :)

Le Docteur m'a manqué un peu beaucoup, surtout qu'il avait le rôle du méchant, mais je le comprends, il n'allait pas l'abandonner toute seule comme ça, et puis vu comme Old Amy avait l'air coopérative, il était bien obligé.

Sinon, j'attends la suite avec impatience (et j'ai pas pleuré à la fin - j'ai un coeur de pierre je sais)

Doctor Who est une très grande série, je ne cesse de l'affirmer depuis longtemps. Et, c'est justement dans ce genre d'épisode qu'elle montre sa grandeur.

Le scénario va tout, d'abord, (idée génial), réduire le Doctor à un simple spectateur télévisuel .... et laisser Amy et Rory faire le point sur leur couple dans un ensemble de décor immensément vide et désespérément beau. Simple infirmier timide (il était complètement insignifiant dans le premier épisode sous l'air Moffat), Rory s'est pleinement affirmer tout au long de ces deux saisons, jusqu'à devenir ici un remplaçant parfait du Doctor.

Ici, les scènes de confrontation avec Old-Amy sont vraiment bouleversantes. Franchement, cela faisait longtemps que je n'avait pas été ému jusqu'au bord des larmes avec Doctor Who. La scène où Old Amy décide, enfin, de pardonner à son mari (et, à travers lui, au Doctor) pourrait arracher des larmes à n'importe quel cœur froid.

Le Doctor n'a, jamais pu garder ses compagnons bien longtemps; ou alors cela se finissait affreusement mal (petite parenthèse d'ailleurs : excellent parallèle avec Doosmday sur la séparation à travers une porte). L'épisode va donc s’évertuer à nous mettre face à cette problématique : Rory et Amy peuvent-ils, encore, rester les compagnons du Doctor ? Le regard, final, du Doctor en dit bien plus long qu'une simple phrase.

Le temps d'Amy et de Rory est, désormais, compté à bord du Tardis.