A mon tour. Bon je ne reviendrais pas sur ce que d'autres ont dit : il est évident qu'il n'y a rien de sauvable dans glee. Les personnages et les acteurs sont navrants, les situations convenues, et le texte, rolala, le texte est catastrophique.

Mais je voudrais rajouter néanmoins quelque chose : je m'attendais, lorsque j'ai lancé l'épisode, à m'ennuyer pendant ¾h. Et bien non. J'ai été choqué. Cette avalanche de comportements abjects et de codes inhumains, mis en scène platement sans aucune distanciation comique, j'ai trouvé ça dangereux. Cette série est éthiquement nauséabonde. C'est inacceptable.

Le visage immuable pendant quarante minutes, pas un haussement de sourcil, ni sourire, ni exclamation, seulement cette bouche résolument béante de stupidité laissant couler un filet de bave à la commissure droites des lèvres.

L'expression physique qui fut mienne durant cette épisode résume bien, je pense ce que je peux penser.

Glee est une lobotomie!

Toutefois pour développer un peu (et il le faut je pense quand on distribue des notes aussi sévères que les miennes), et sans pour autant retraiter des personnages stéréotypés-ridicules-pas-drôles qui sont toujours autant là qu'au pilot, j'aurai deux trois petites remarques à faire.

Je suis en effet éberlué d'avoir lu des critiques sur cette série qui vantaient comme rare point positif l'aspect comédie musicale, nous promettant un super show, des clips terribles, des chorés géniales, des bonnes chansons etc. etc. etc.

Sortez vous les yeux (ou les oreilles) du cul bordel! Que autant de personnes sur terre soient en adoration devant un morceau de Kayne West chanté par une pouf aux yeux humides et à la poitrine palpitante, ça me fait mal au cul.... le seul moment où Kayne West est supportable de base, c'est quand il suce des bâtonnets de poissons dans South Park. Mais en plus que autant de personnes sur terre ne soient pas choqués par le playback mal copiés collés sur leurs lèvres pour une série qui se veut axée sur le thème de la chorale... ça me fait chialer de honte.

Non mais sérieusement, niveau backing vocaux y a eu un moment d'anthologie dans cet épisode où pile au moment où dans la chanson ça fait AAAaah... les deux nanas ferment leurs bouchent, piles poiles synchros dans le ratage. Y a eu aussi la tentative de rap hilarante du prof où le débit de flow va dix fois plus vites que ses lèvres... bref que deux exemples pour un truc omniprésent dans l'épisode.

Ensuite... suis-je le seul à avoir eu une sexualité durant mon adolescence qui c'est passée relativement bien? Suis-je le seul qui n'était pas entrain de penser tout le temps à la chatte de ma voisine et au fait de venir trop vite ou de venir trop lentement? Non parce que l'éjaculation précoce chez les adolescents comme véritable "problème de société" american pie nous avait déjà fait le coup, c'était déjà nase la première foi, on se serait bien passé de voir le sujet revenir sur le tapis...

A moins que ce soit un truc typiquement americain et que du coup toutes les productions teenages qui se veulent décomplexées se sentent obligées d'en parler... genre là bas aux States, les adolescents sont des puceaux complexés et éjaculateurs précoces qui se plient en deux en faisant des grimaces ridicules dès qu'on leur frôle la main....

Sur la même thématique autant regarder le clip du morceau Jizz In My Pants au moins ça a le mérite d'être un peu mieux fait et plus drôles.

Bref pour conclure, j'ai hésité un tout petit peu à mettre comme note, 2 ou 3 du fait d'un rythme légèrement meilleur sur cet épisode, mais y entendre des morceaux encore plus désolants que sur le pilot (sisi c'est possible), m'a définitivement convaincu de rester à 1.

Glee continue dans le cliché pathétique, dommage. Si la série se prenait un peu moins au sérieux, ça pourrait à la limite être drôle et sympathique à regarder. Je ne demande qu'à voir si cette série va s'améliorer au fil des épisodes ... Affaire à suivre.