Un épisode vraiment très poignant où cette enquête passionnante arrive enfin à son dénouement. J'aime le fait que l'on apprend petit à petit qu'Avon Backsdale n'était qu'une face cachée d'un iceberg encore flou, et qu'il y a quelque chose de beaucoup plus pourri qui se trame jusqu'aux politiciens. Une écriture formidable.

C'est un épisode assez sobre, mais remarquable pour sa noirceur et son parfum de tragédie, et qui a imprimé dans mon esprit des images fortes et durables.

Avon arreté, cela devrait l'apothéose de la serie, le bouquet final. Pas içi, on est plutôt dans un climat d'inachévé, d'amertume. Même la réaction d'Avon patientant dans sa bureau, le coffre fort ouvert est magistral et totalement inédit. Puissant!!

Plusieurs choses, dans cet épisode, démontre que "The Wire" est une immense série :

- Jamais d'amnésie. La scène de Cédric dans sa confrontation avec le lieutenant l'illustre. Dans l'épisode 2, il est annoncé que ce type a fait des mauvaises choses. Sur le coup, ça te surprend, puis, peu à peu, tu oublies et la confiance envers ce personnage reprend. The Wire n'oublie pas et le moindre détail compte.

- Une introduction de nouveaux personnages limpide. La mère de De Angelo ? Mais, elle était là depuis le début ! D'une simplicité désarmante.

- Le sous entendu. Il est possible de comprendre dans cet épisode, qui est la taupe. Ce n'est pas évident, mais c'est tout à fait possible.

- Des scènes chocs. La scène avec Wallace surpasse en violence tout ce que j'ai pu voir sur un écran. Même la scène similaire dans "La Cité de Dieu" est plus "soft" car là les enfants y sont directement contraint par des adultes. Pas dans The Wire.

- Une amertume pesante. Je croyais honnêtement que l'arrestation d'Avon allait être un moment de repos dans la série. C'est tout le contraire ; on en ressort dégouté et plein d'amertume. Le plan sur un MacNulty plein d'hésitation, en haut de l'escalier est beau à pleurer. Descend mec, il reste encore 4 saisons . . .

C'est juste fou comment cette série est d'une logique et d'un réalisme implacable. Je veux dire par là que le moindre évènement important de cet épisode, on l'a vu venir gros comme une maison dans au moins un épisode au cours de la saison (sauf peut être le revirement de D'Angelo, mais même pour celà, il y avait des indices), même si la situation scénaristique nous a fait parfois espérer que ça allait changer ... Et pourtant, je n'ai pas ressenti cette déception que je peux avoir quand je devine la fin d'un film ou d'une série à l'avance, car c'est totalement logique et cohérent avec l'histoire, c'est super bien joué et c'est très prenant.

La scène avec Wallace, Poot et Bodie est la meilleure de l'épisode, digne de celle du final de la saison 2 des Sopranos entre Tony, Sylvio, Paulie et Big Pussy Bonpensiero ... Juste parfaite.

Une mise en scène toujours au top, on se sent aussi désemparés que les flics qui tentent tout sans parvenir à grand chose par moments.

Et Wallace... j'aimais beaucoup son personnage, mais c'est la dure loi de The Wire...

Il n'y a pas a dire, cette série sais parfaitement faire passer les sentiments voulu.

On remarque bien que l'arrestation de Avon est amère.

Difficile de jouer à armes égales avec les dealers quand on a toujours un métro de retard... Mais c'est aussi ça qui fait l'intérêt de la série, voir comment la brigade peut parvenir à des résultats, malgré tous les boulets qu'elle traîne.

Quant à la storyline sur Wallace, elle est vraiment poignante.