Bon épisode une fois de plus. Le côté sombre, plus complexe du système policier est dénoncé, notamment avec Rawls (cet abruti, bon sang) et la petite bataille que mène Daniels contre lui.

Et puis de l'autre côté, nous avons la vie des trafiquants, toujours aussi bien montrée. J'ai aimé les moments de Wallace et surtout la première scène qui signifie beaucoup de choses, sans trop en dire.

Le contraste entre les deux camps est saisissant de vérité, pour une fois qu'une série "policière" ne fait pas dans le manichéisme, c'est génial et super réaliste. Les personnages ont tous une vraie complexité et une vraie profondeur, qu'ils soient la loi ou hors-la-loi. Omar était très intéressant également, et le meurtre de Brandon "rallie" tout le monde.

J'ai dû vérifier que c'était pas mon ordi qui ramait pour l'arrivée en slow motion d'Avon dans les pavillons oO

Je sais pas trop pourquoi cet épisode est mieux noté que le 5 qui m'avait bien absorbé, créait une dynamique et montrait les limites du succès dans le business dans la drogue (bon, ok, j'ai aussi un faible pour les scènes dans des cimetières !)

Là on a le quotidien de Wallace, son rapprochement avec Dangelo, Rawls qui continue de faire son batard et un braquage de camion de plomberie ! Ah, et bien sûr Omar qui collabore avec la police (déjà ? sacrément malchanceux son petit ami au passage) mais bon l'information donnée n'est pas non plus bouleversante.

“We’re building something here, detective. We’re building it from scratch. All the pieces matter.” d'accord mr simon

Comme prévu une fois le lieu clé enfin mis "sur écoute", le scénario se déploie et les acteurs dans l'enquête commencent à interagir de plus en plus.

La série est toujours remplis de super bonnes punchlines et la politique/diplomatie des bureaux en contraste avec le monde de la rue c'est dans les deux cas super bien écrits et ça forme un contraste génial.

Mon visionnage a cependant été entaché par mon incompréhension totale face au personnage de Boddie (qui je trouve ne sert à foutrement rien). La sous-intrigue de l'indic est aussi assez lourde vu qu'elle ne sert qu'à faire arrêter son pote à la fin. Même pas sûr que ça donne suite à quelque chose, ça, mais on verra...

Entre la fin du dernier épisode et la fin de celui-ci, 53 minutes s'écoulent pour les spectateurs et deux jours pour les personnages. C'est le temps que mettent les flics à trouver le coupable du meurtre du petit copain d'Omar. C'est aussi le temps d'avance que possède sur eux le spectateur, dieu omniscient du show.

Pendant la durée de cet épisode central et pivot de la saison 1, tout les personnages vont voir leur quotidien affecté de près ou de loin par ce premier meurtre de la série. Et on assiste, vu d'en haut, à une recomposition totale des enjeux. L'écriture magistral parvient à relier tous ces personnages autour de cette mort violente. C'est bien évidement Brandon Wright, the wire dans cet épisode. Le sublime panoramique d'ouverture ne dit, d'ailleurs, guère autre chose.

là on commence vraiment à rentrer dans la série et sa complexité, à ce stade ça devient vraiment addictif...

J'en suis arrivé à cet épisode, et effectivement je commence enfin à accrocher à cet objet télévisuel assez étrange (et rare). Donc des débuts difficiles pour moi, relativement hermétiques. Mais ça commence à faire son effet.

Non mais le côté "chiant et inintéressant", déjà c'est pas inintéressant, mais surtout ça nous montre le quotidien de la police de Baltimore, où manifestement il faut déplacer des montagnes pour obtenir la moindre petite autorisation ! c'est ce genre de choses qui fait que "The Wire" est une série unique !

Et les choses ont été tellement bien préparées et mitonnées qu'on commence à vraiment être impliqué émotionnellement dans le quotidien de tous ces personnages.

La scène d'intro, la description du quotidien de Wallace est saisissante.

Et le chagrin d'Omar, très juste.

Quant à la hiérarchie, elle joue son rôle d'obstacle à la perfection.

Enfin ! Ils laissent le côté chiant et inintéressant pour se concentrer sur les persos et l'histoire. Ca y est, je commence à bien rentrer dedans.