Et c'est reparti mon kiki, un mars et ça repart.
Euh non, ça ne marche pas, je recommence.
Et c'est reparti mon kiki, un mois de juillet et ça repart.
Car oui, pendant que vous allez vous dorer la pilule sur les plages (ou autres endroits, on n'est pas sectaires), une partie de l'équipe de rédaction est motivée pour vous proposer tout l’été les classiques et légendaires bilans personnalisés de l’année écoulée, avec les séries qu'ils ont visionnées, celles qu’ils ont aimées à la déraison, celles qui les ont déçus et les autres (car faut pas les oublier). Et comme plus on est de fous, plus on est de fous, ce n’est pas moins de sept bilans (voire plus, selon dorage de pilule ou pas) qui se succéderont pour votre plus grand plaisir.
C’est Youkoulayley qui a l’honneur d’ouvrir ce bal.
Quand je regarde les séries que j'ai vues cette année, je me dis que c'était peut-être pas la meilleure année sérielle que j'ai connue.
Donc commençons tout de suite :
C'était nul
Black Mirror saison 4
Moi devant la saison 4.
Ah, Black Mirror, ou est le temps où je regardais un épisode et que j’en ressortais retourné ? J’ai l’impression qu’il est bien loin. La saison 3 avait commencé doucement à basculer vers le plus conventionnel, même si des éclairs de génie apparaissaient ci et là (San Junipero et Haine virtuelle en tête). Mais alors là… Je crois qu’aucun épisode ne m’a fait l’effet d’une bombe. Le 1 était un beau petit hommage à Star Trek, mais en fait l’épisode raconte quoi ? Ou est-ce que ça me fait me questionner ? Le 2 à la limite était le plus "alarmant", bien qu’il reprenne pas mal de concepts introduits dans d’autres épisodes. Le 3 était nul, prévisible et débile. Le 4 essaie de réitérer l’exploit de San Junipero, mais même si c’est pas trop trop mal, bah y’a pas ce niveau de mélancolie qu’apportait l’épisode 4 de la saison 3 et c’est là qu’il manque quelque chose : on veut pas juste voir une histoire d’amour dans Black Mirror, faut qu’il y ait quelque chose derrière. Le 5, j’ai trouvé que c’était le worst episode ever de Black Mirror. Et vas-y que je te mets du noir et blanc qui sert à rien parce que c’est zoli (non), que je fais écouter une nana essoufflée pendant quarante minutes et que à la fin-c’était-juste-pour-des-nounours-c’est-pas-trop-mignon ? NON. Non, non et non.
Enfin, le dernier épisode partait bien lors de la première histoire et après c’est un enchaînement de débilités et de prévisibilité.
Alors je me relis là, et j’ai l’impression d’être sévère. C’est sûrement vrai, je le serais sûrement moins avec une série avec un titre différent. Le fait est que Netflix a acheté Black Mirror, et est en train de la transformer en contrefaçon grossière calibrée pour le marché américain. Et je trouve ça super triste.
Stranger Things saison 2
Le seul intérêt de cette saison 2 : cette coupe du futur.
J’ai très peu de choses à dire sur Stranger Things. Je trouvais déjà l’idée d’une saison 2 un peu débile. La saison 1 se suffisait à elle-même et était déjà un sacré exploit, parce qu’en soit pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent, mais c’est bien réalisé, bien écrit donc ça se prend. Mais là, outre quelques plans qui m’ont bien arraché la rétine (mon ophtalmo n’est pas content d’ailleurs), c’est pas franchement très bien écrit, y’a des ficelles plus grosses que l’ancre d’un bateau, et l’histoire mais l’histoire je crois que je m’en tamponnais plus que qui allait gagner à l’Eurovision. C’est dire.
Les personnages qui ont été ajoutés, j’ai pas compris à quel moment ils apportaient quelque chose à l’histoire. La petite rousse sert à rien et son frère est juste méchant parce qu’il est méchant. Par contre Steve, meilleure évolution de personnage, et il revenait de loin ce con.
Les séries qui déçoivent
Westworld saison 2
Regardez, je suis pas contente.
Oulalah que ce fut laborieux. Même les derniers épisodes ne m’ont pas convaincu.
Apparemment, les fans avaient trouvé les idées des scénaristes avant la diffusion de la série, ce qui a entraîné une réécriture d’au moins une partie de la saison. Ce qu’on ne peut enlever à la série, c’est qu’effectivement, elle a réussi son coup, tout le monde a été dupé (apparemment). Mais bon, surprendre c’est bien, mais le faire bien c’est mieux.
Les dialogues sont à rallonge, les personnages sont pour la plupart mal écrits (coucou Dolores), et la série décide de lâcher ses cartes dans les trois derniers épisodes. C’est laborieux, et je me suis quand même fait chier la plupart du temps. Y’a tout de même eu de bons moments et de bonnes idées, notamment l’épisode sur Akecheta.
Mais bon, je pars du principe que si une série m’ennuie la plupart du temps, même si elle essaie dans son dernier soupir de m’intéresser, il est un peu trop tard. Surtout que la fin est tarabiscotée de ouf et que j’ai rien compris. Le pire, c’est que j’ai même pas envie d’essayer de chercher ce que ça veut dire. Heureusement qu’il me reste le podcast de Série-All à écouter. <3
#TeamRageux
Grosse grosse déception car c’était ma série favorite de 2016.
Alias Grace
Mais dites-moi, votre série, elle est pas terminée, si ?
Je m’attendais à rien et je suis quand même déçu.
La série n’est pourtant pas mal exécutée : c’est propre, bien interprété, je pense que la reconstitution du fin fond de l’Amérique est plutôt pas mal rendue. Mais cette fin. Cette fin mes amis. Je crois qu’elle m’a gâché l'entièreté de la série (bon six épisodes, c’est pas beaucoup).
Les fins ouvertes ne me dérangent pas des masses d’habitude, mais là la série prend le parti de partir dans un dernier épisode avec des passages complètement chelou (cette scène d’exorcisme mon dieu c’était naze) et ne donne aucun, AUCUN indice sur ce qui a pu se passer.
Ok, dans la vraie vie on ne sait pas ce qu’il s’est passé. Mais quand même, on est pas au JT de TF1, nous on veut savoir, on s’est investi pendant six épisodes, je veux au moins un petit indice pour en débattre. Mais non, rien.
C’était vraiment pas bien cette fin. Si vous voulez regarder, arrêtez-vous au 5.
Les séries sympas
The Crown saison 2
Je suis content, on me cède mes caprices comme à un enfant.
J'ai enchaîné les deux saisons, du coup j'ai du mal à me souvenir quand s'est arrêtée la première. Mais globalement, je trouve la série sympa à suivre. On n'est pas devant la meilleure série de l'univers, et l'aspect "The Stéphane Bern Show" doit en rebuter certains, mais pour quelqu'un comme moi qui ne s'est jamais intéressé à la famille royale, la série est plaisante à suivre. Les acteurs sont excellents, j'espère que la relève de la prochaine saison sera à la hauteur, même si j'émets des doutes sur l'acteur qui reprend le rôle de Philip.
Hitler et le cercle du mal
Le Cercle des poètes disparus, mais avec des méchants.
Je suis fasciné par cette période, alors quand Netflix me dit "EH REGARDE Y'A UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE SUR LES MÉCHANTS" bah je regarde. Y'a de gros problèmes dans ce documentaire, pas historiques, mais de redondance. Chaque début d'épisode fait un résumé de cinq minutes de l'épisode qui va venir, au milieu on te rappelle le début au cas où t'aurais oublié, ou sur ce qui s'est passé l'épisode d'avant. BON ÇA VA J'AI UN CERVEAU, J'AI RETENU.
L'aspect images d'archives/reconstitutions marche pas trop non plus. Les Anglais aiment bien faire ça, mais faut vraiment pas. Ça me sort complètement du truc à chaque fois.
La forme péche mais le fond n'en reste pas moins intéressant. Même s'il doit être possible de trouver tout ce qui est dit dedans dans d'autres documentaires, j'ai trouvé que se concentrer presque exclusivement sur les gens qui gravitaient autour d'Hitler était super intéressant.
Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire saison 2
Coucou.
C’était mieux que la saison 1. Faut dire que les histoires se ressemblent quand même moins dans le déroulé. Le narrateur est toujours un peu trop présent. Ça marche bien dans les bouquins, mais là, ça casse un peu le rythme de la série.
Le reste j’ai pas grand-chose à en dire, ça marche bien, c’est n’importe quoi à souhait, j’aime bien.
Big Mouth saison 1
WTF.
Je ne sais pas trop qui est la cible de ce show. Trop vulgaire pour la cible apparente qui traite du passage à l’adolescence, pas assez à mon avis pour les ados, et trop sage pour les adultes.
Heureusement, la série est pas trop mal écrite et sous les deux-trois blagues bien grasses et pas toujours très drôles, il y a de vrais propos intéressants. Bon l’épisode de l’oreiller, je le cherche toujours le propos intéressant, j’avoue.
Kim Kong
Et si on faisait un film avec un gorille nucléaire qui détruirait les États-Unis ?
Petite série française de trois épisodes, portée par Jonathan Lambert. C’était chouette, sans être exceptionnel, la fin est un peu rushée mais globalement le propos est d’actualité, et les acteurs sont cools.
Petite pensée pour Galax qui n’avait pas compris qu’on suicidait des gens dans les dictatures. Keur sur toi. <3
Unbreakable Kimmy Schmidt saison 4
C'est rigolo quand même.
La série revient pour quelques épisodes parce que Netflix a décidé de couper cette dernière saison en deux. Mais pourquoi ?
Globalement, la série reste fidèle à elle-même, à part l’épisode documentaire qui tente quelque chose de nouveau, en plus de se foutre de la gueule de Netflix et de ses documentaires. Ce que j’aime beaucoup. À part ça j’ai pas grand-chose à ajouter, on est dans la continuité, sans vraiment rajouter beaucoup de neuf. C’est bien, mais j’attendrai beaucoup de la deuxième partie de saison.
BoJack Horseman saison 4
L'épisode où l'on comprend enfin certains personnages.
BoJack est une série particulière, y’a quand même des épisodes un peu nazes et des épisodes absolument magnifiques. Le début de la saison est laborieux. Un épisode porté par Mr. Peanutbutter c’est pas la bonne idée. Il est drôle quand il est en sidekick, pas en personnage principal. En revanche, et comme souvent d’ailleurs, c’est quand la série prend frontalement les problèmes de ses personnages qu’elle excelle. Et cet épisode 11 était magnifique. Le personnage de la mère est détestable depuis quatre saisons, et la série décide de lui donner enfin un background. Et c’est magistral. Westworld devrait en prendre de la graine pour donner une background story à la femme de William, tiens.
Les super séries
Dark saison 1
Je crois qu'on a fait une bêtise.
J’adore les voyages dans le temps. Ça apporte toujours son lot de soucis et d’incohérences, mais il y a un tel côté jouissif dans ce genre de séries/films que généralement je passe un peu au-dessus.
La série met en avant un nombre assez ahurissant de personnages en très peu de temps, ça fait qu'elle est un peu complexe à suivre, surtout pour moi qui ai un peu de mal à retenir les noms de personnages (franchement la saison 2 va être un enfer dans les premiers épisodes, j’espère que Netflix a prévu un petit récap des familles).
En revanche, une fois dans le bain, c’est vraiment plaisant à suivre et je conseille à tous ceux qui voudraient se lancer de persévérer après les premiers épisodes et leur complexité apparente, ça vaut le coup de s’accrocher.
Mindhunter saison 1
Quand tu vois enfin une bonne série.
Après House of Cards, David Fincher revient pour une série Netflix. S’il a très vite lâché le poste de réalisateur dans la première série (les deux premiers épisodes seulement si je n’m’abuse), ici, il revient pour réaliser quatre épisodes, les deux premiers et les deux derniers. Normal pour un sujet qui a l’air de lui tenir à cœur. De plus, la série a quand même une certaine cohérence en termes de réalisateurs, chacun est là pour en réaliser au moins deux épisodesvà la suite, ça donne un vrai cadre à la série, et c’est vraiment sympa.
Les acteurs sont tous incroyables, surtout Cameron Britton dans le rôle d'Ed Kemper.
Au-delà des interviews de serial-killer, le point fort de la série, c’est bien évidemment l’évolution d’Holden qui devient un bon gros mec bien arrogant, et je suis bien impatient de voir le duel avec le serial-killer dont-on-ne-connaît-pas-le-nom, qui devrait intervenir en saison 2.
The Deuce saison 1
Les looks tubo futuristes de The Deuce en action
David Simon is back. Je n’ai pas vu ses plus gros travaux, The Wire et Treme. Même si j’avais commencé la première il y a un moment, et que je n’avais pas continué – sûrement pas le bon moment pour commencer une telle série – j’avais vraiment bien aimé Show Me A Hero. Du coup, j’étais plutôt chaud pour suivre son prochain gros projet à savoir The Deuce, qui comptait parler de la montée du porno dans les années 70.
Il y a un travail de reconstitution exemplaire, et là où la série aurait pu traiter directement du sujet, elle se permet de d’abord poser un cadre, et la première saison ne traite principalement que de ça. Au plus grand désarroi de certain-e-s (coucou MarieLouise).
De toute façon, la série vaut le coup d’œil, rien que pour la choucroute de Maggie Gyllenhaal. La série est d’ores et déjà prévue pour trois saisons ; déjà plus que deux (je compte très vite), ça me rend très triste.
The Good Place saison 2
Michael <3
Quand j’étais en train de regarder la saison 1 de The Good Place, je me disais: "Ouaaais c’est sympa mais je comprends pas l’engouement autour de la série, nianiania". Et est arrivé l’épisode final, et j’étais scotché, mais en même temps, je me demandais comment la série allait pouvoir enchaîner sur une saison d’au moins aussi bonne facture derrière. Parce qu’il faut se relever d’un aussi bon twist (coucou Westworld, oui je t’en veux Westworld).
Mais The Good Place ne se contente pas juste de faire une série d’aussi bonne qualité que la première. Elle fait même mieux, et sait être plus constante que la première. C’est du tout bon pour The Good Place et j’attends avec impatience la suite !
Le rattrapage
Friends
À part des épisodes par-ci par-là, je n'avais jamais regardé Friends. Et putain qu'est-ce que j'ai râté. On rit, on pleure*, on s’attache vachement à tous ces personnages et quand le dernier plan est arrivé, bah j’étais triste.
Quand Netflix a commencé la diffusion, il y a tout de suite eu des articles sur le web : "Oh mon Dieu, Friends en fait c’est tout plein de clichés, et c’est sexiste et homophobe !!!!!" J’exagère même pas sur les points d’exclamation. Alors ouais, y’a des trucs qui vont pas, clairement, je pense que dans le lot, le truc qui m’a le plus gêné tout au long de la série, c’est sur Monica et son obésité et ça j’arrive pas à le défendre.
Après forcément, une série allant avec son époque, on retrouve des moments limite limite sur l’homosexualité et sur les femmes. Et c’est quand même con que ces deux traits ressortent de la série alors qu’une femme et un homosexuel en sont à l’origine… De plus, c’est oublier pas mal de choses que la série ose. Un mariage homosexuel à la télé, je pense qu’en 1994, bah il devait pas y avoir énormément de séries avec ce niveau de visibilité qui le tentaient.
Bon après j’essaie pas de donner des excuses à la série, le fait que le but ultime d’une femme soit de fonder une famille et de se marier avant ses trente ans, c’est assumé tout le long et c’est pas franchement féministe. Donc il y a forcément des choses qui ne vont pas, mais je pense que dans la globalité, Friends est une série qui cherche à faire passer plus de messages qu’elle n’est sexiste ou homophobe.
Et franchement des sitcoms comme ça, j’en reprends quand vous voulez.
*Pas moi j’suis un bonhomme.
Bon y'a quand même eu des trucs bien cette année.
Allez, bon vent, à l'année prochaine.