Doctor Who
Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par des compagnons d'aventure. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...
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En cours | GB | 45 minutes |
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique | BBC One, France 4, Disney+ | 2005 |
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Avis sur l'épisode 10.00
Avis défavorable | Déposé le 01 novembre 2018 à 15:04 |
Je rentrerais peut être plus en détail quand je reverrais l'épisode dans le cadre de mon marathon chronologique du Whoniverse (soit pas tout de suite, j'en conviens, et ça tombe bien car je n'ai aucunement envie de revoir cette daube). C'était déjà en dépit d'acteurs faisant ce qu'ils pouvaient avec le matériel de merde qu'on leur a donné et une réalisation qui fait plutôt le job un épisode très moyen en soi, en pilote automatique de sa formule Moffatienne surpérimée sans le moindre enjeux, sans la moindre surprise (c'est juste dingue à quel point - Rusty mis à part - tout, absolument tout se voit venir à des kilomètres, le cameo de Clara en premier lieu), sans le moindre intérêt thématique (vu qu'ils n'explorent jamais le potentiel monstre que leur offrait la rencontre One-Twelve de manière intelligente et intéressante) ni réflexion intelligente ("Un être n'est que la somme de ses souvenirs" LOL. Parce que le corps n'a bien sûr aucun rôle fondamental dans la construction et les possibilités d'une personne. Mais bien sûr. Et si au moins l'épisode faisait autre chose que répéter cette phrase conne au possible en boucle avec ce ton généralisant croyant détenir une vérité absolue pour faire genre d'avoir un semblant de réflexion basique qu'il n'a même pas ...) et surtout sans la moindre émotion (ils ont quand même réussi à planter la scène de régénération, une première dans New Who). Le tout en créant en plus une incohérence assez monstrueuse avec un arc narratif tout entier (l'arc du Paradis de la saison 8 en prend en effet un sacré coup, Missy n'aurait en théorie jamais pu récupérer les âmes des morts vu que les dames de glaces de cet épisode, dont on répète et démontre constamment la supériorité technologique y compris face aux Time Lords (Le Docteur ne pouvant rien contre eux et ne les connaissant pas), surviennent systématiquement avant la mort de chaque être existant pour télécharger leurs âmes). Tout en, au passage, finissant par définitivement anéantir l'impact de la seule bonne idée scénaristique d'Hell Bent, qui était déjà de base sévèrement écornée par son exécution dans l'épisode et au travers de ces mentions dans la saison 10. Mais alors voir Moffat se masturber devant un miroir sur son reflet pendant une heure pour au final ne venter systématiquement que les pires traits de son showrunning dans un égo trip d'une suffisance méta qui relève - et qui aurait mieux fait de rester - du jamais vu m'est personnellement proprement et purement insupportable ! Twice Upon a Time n'est pas le départ de Twelve, Bill, Nardole et Capaldi, dont Moffat se contrefiche ici totalement dès lors qu'ils ne servent pas son véritable dessein : faire un épisode à sa "gloire" par lui et pour lui. Et seulement lui, qui est si grand qu'il n'y a pas de place pour les autres. Ni Capaldi, ni Pearl Makie, ni Rachel Talalay qui dispose de bien moins d'espace pour s'exprimer visuellement que dans ses épisodes précédents, et ni même le public quelque part qui reste au mieux aveugle à cette démarche nauséabonde, au pire la subissent de plein fouet dans toute sa laideur. Seul Murray Gold dont la fonction de compositeur lui permet d'être le seul à pouvoir survoler Moffat, est permis de faire absolument n'importe quoi et de tirer un peu la couverture de son côté pour son dernier épisode, même si lui aussi tombe quelque part un peu dans le même travers que le showrunner, étalant son héritage au possible avec une pertinence plus d'une fois discutable, même s'il reste loin de l'égoïsme de Moffat en la matière ... Juste un petit message sinon pour les fans de la nouvelle série qui ne connaissent pas la série classique : le personnage joué par David Bradley dans cet épisode N'EST PAS le 1er Docteur. Rien en effet dans l'écriture de cet inconnu, bourré d'incohérence monstres - qui étaient en plus totalement évitable car absolument extérieurs au propos de l'épisode - ne colle avec le personnage qu'il prétend imiter tout en étant extrêmement irrespectueuse du travail de ceux qui ont lancé la série dans les 60's. Ne laissez surtout pas cet épisode de merde vous faire une idée de ce qu'était le Docteur de William Hartnell. #matezlesclassicsenpluscestcool Une vidéo qui résume d'ailleurs très bien le problème : http://www.youtube.com/watch?v=iKqBxNu1IBI Alors certes oui, je n'en aurais sans doute rien eu à foutre si je ne connaissais ou n'aimait pas One, mais pas de chance c'est mon Docteur préféré de la série Classique et le voir traité de la sorte ne me fait que détester cet épisode davantage et le trouver sacrément puant. Episode qui m'aura définitivement fait perdre le peu d'estime qu'il me restait pour son auteur/showrunner. Moffat conclue donc sans surprise son run sur un épisode prétentieux et médiocre qui résume parfaitement pourquoi il était plus que temps qu'il se casse, étant la synthèse parfaite de tout ce qui ne va pas ou plus dans son showrunning. Là où c'est plus inattendu et franchement dommage, c'est que cet épisode ne rappelle jamais, absolument JAMAIS, ce qui a pu faire que, dans les maintenant trop distants (et inconséquents vis à vis de l'étendue globale des dégâts arrivé en fin de run) premiers instants de sa prise en main de la série, on a pu grandement apprécier son travail, ne nous les faisant aucunement regretter donc (si ce n'est peut être leur existence même, tant aussi excellentes étaient elles cet épisode prouve par A+B à quel point Moffat était un choix désastreux de showrunner pour Doctor Who et qu'il lui a fait énormément de dégâts à long terme, que Chris Chibnall et Jodie Whittaker vont surement avoir un mal fou à guérir, si toutefois il est encore possible de le faire). Le pire c'est qu'il en a conscience, comparant son héritage a un champ de bataille en ruines, mais Môsieur est beaucoup trop arrogant pour y proposer une solution ou laisser des pistes possible à suivre à son successeur comme RTD l'avait subtilement fait pour lui (et dont il s'est d'ailleurs servi), ou même à défaut de s'en excuser (LOL, quelle espérance) de juste la boucler sur le sujet. Parce que non, Steven, y'a franchement pas de quoi la ramener là ... Un épisode qui confirme donc que globalement, non, son run ne valait pas le coup pour la série en plus d'être un gâchis incommensurable, fait en plus, à la différence du gros des autres périodes gâchées de l'histoire de Doctor Who, pour de mauvaises raisons qui sont de son fait, la série n'ayant jamais eu à subir de contraintes équivalentes à celle des pires heures de la série Classique qu'elle respecte ici si peu (tout comme le travail de RTD au passage, et ceux pour n'en proposer en plus rien d'intéressant). Bon débarras ! |
Avis favorable | Déposé le 03 janvier 2018 à 01:49 |
Spoiler
Dernière tournée pour Peter Capaldi (toujours excellent), Steven Moffat (même s’il s’est fait ressentir à bout sur cet épisode, il va nous manquer en vrai), Murray Gold (qui s’est pour le coup totalement déchaîné avec cet épisode ultra référencé, parfois de façon très maligne, parfois disant fuck à la logique), Rachel Talalay (pitié, réembauchez-la ! Avec probablement le pire budget depuis des années pour un Noël, elle fait parfaitement illusion et créé un truc magnifique – la première scène de Jodie notamment est fantastique), Bill et tous les autres. Loin d’être aussi spectaculaire que les anciens départs de Docteur, Twice Upon a Time est à la fois très représentatif de l’ère de son Docteur avec un savant mélange de vieux et de neuf, mais aussi beaucoup plus calme et moins « épique » que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Ce qui se reflète dans le scénar’ du jour, qui reprend deux idées cools (une de la saison 2 avec la Nouvelle Terre et une de la saison 8 avec Rusty – deux très bons contextes) pour éliminer toute menace et vite basculer sur un bal guimauve, caméos et speechs d’adieux sous fond de bons sentiments de Noël. Un final intimiste d’un Docteur fatigué, à bout de son ère comme le showrunner derrière. Une symphonie privative mélancolique… qui fonctionne en réalité super bien. Un peu refroidi par la trêve de Noël qui avait l’air ultra cheesy à l’écran, j’ai fait mes recherches et ait découvert que ça n’avait rien de fictif, je me suis senti un peu bête. Unique marque du caractère noëlien de l’épisode utilisée de façon assez juste et sobre. L'idée de ramener le Premier Docteur est assez géniale comme bilan du Docteur de Peter, le premier du nouveau cycle, qui aura été caractérisé par être l'essence même du personnage héroïque moderne. One est superbement introduit par un montage extradiégétique intelligent. Il est caractérisé comme un personnage des années 60, grossier, sexiste et assez fermé d’esprit, ce qui... lui colle tout à fait. Les fans aiment prétendre que One ne l'était pas, et jugent que ce spécial ne le réduit qu'à ça. Au contraire. Le reste de l’épisode est constitué d’humour plus drôle et exploitant bien mieux le potentiel de One, entre parallèles intelligents avec la situation de Twelve et speech symbolique à "Bill de verre" assez mémorable sur les raisons qui poussent le Docteur à voyager. Ce qui a permis de livrer une fois encore une autre grille de lecture supplémentaire au perso du Doc et une vision je dois dire assez manichéenne mais très belle et symbolique, une morale auto-entretenue presque Star Wars-ienne du Docteur, ce "type de l’espace" (la nonchalance de Bill me manquera un peu) qui se demande ce qui maintient l’équilibre entre le bien et le mal dans l’Univers et qui, en voyageant pour chercher à le découvrir, devient justement la réponse à sa propre question : c'est lui, qui maintient la balance de tout. (l'explication de Listen reste ma préférée <3 bien qu'elle ne soit pas incompatible) Le Docteur voyage pour comprendre comment l'univers tourne et va au passage contribuer à répandre le bien autour de lui. Seuls ses compagnons le voient, lui continue toujours à voyager et cherche encore à comprendre pourquoi il voyage. Une question qui est en partie à l’origine de sa propre réponse. Quelle meilleure raison pour résumer la motivation la plus sincère du Docteur de voyager, quelle meilleure façon d’expliquer la série "Docteur Qui ?" et son cycle inarrêtable ? Et bien sûr en poussant le méta plus loin qu'il ne le faudrait, quel meilleur moyen de résumer toute l’ère de Steven Moffat, retombant souvent dans ce procédé d'esquive des réponses par le retour à la question posée ?
A partir de cette scène géniale, j’étais prêt à écouter ce que l’épisode avait à dire. Car oui, je suis peut-être un peu naïf, mais je crois que même à bout de force, Steven Moffat laisse inconsciemment des choses à dire en écrivant une dernière histoire, que même dans son dernier souffle il reste de l'air pur. Comme un pantin en autopilote après avoir été surmené trop longtemps sans repos, mais dont le génie tire encore les ficelles pour faire signifier quelque chose à sa plume. Alors, le reste de l’épisode m’a apparu comme très intelligent. C'est riche en émotions et en nostalgies. Le caméo obligé de Clara m'a fait craquer (what did you expect from me?). Un caméo juste parfait, presque trop court, qui donne du sens à la régénération et à l’épisode voire à toute l’ère de Moffat, avec toute une maxime sur les souvenirs qui résume tout ce chapitre de Doctor Who : les souvenirs qu’on en retirera seront tout ce qui compteront à long terme. La fin de Twelve est donc une jolie balade mélancolique, mais pas malheureuse, qui s’est finalement faite sans larmes pour lui. Peut-être car j’ai été moins attaché au show qu’avec Eleven ? Si les dernières apparitions de Bill et Nardole sont très réussies, elles me saisissent moins que les départs précédents. Le dernier speech est sans doute la seule partie de l'épisode dont je ne suis pas fan. Il est trop académique et long, alors que les phrases de début et de fin sont suffisantes.
Quoiqu'on dise, Steven Moffat a eu le temps d'accumuler de l’expérience, bonne ou mauvaise, plus qu’aucun autre showrunner sans doute, et a tout programmé pour faciliter l’histoire. Il maîtrise l'univers. Il peut reprendre les Daleks quand il veut et ajouter un concept totalement nouveau tout en ne l'exploitant pas plus d'une scène et s'en tirer OKLM. C’en est presque trop facile, mais c’est aussi un peu tout le but de cet épisode. Au milieu de tout le best-of de la série (entre musiques de l’ère RTD, thématique Fairy Tale et nom du Doc de l’ère Eleven (sacré Moffie) ou thématique Docteur de Guerre de l’ère plus récente), on pourrait se dire que l’épisode ne rend pas assez hommage au Docteur de Twelve en lui-même, passés quelques caméos et autres symboles très superficiels (lunettes et guitare). Et si on croit ça, je comprends qu’on puisse totalement trouver l’épisode dispensable. Mais… Mais ce n’est tout à fait ça. Que cet épisode dégouline de best-of de la série au sens large plus que d'un best-of de Twelve, c’est en fait ultra-logique, puisqu’en y réfléchissant bien, Twelve EST un Docteur best-of de Doctor Who. C’est ça qui a caractérisé tout son ère, qui a été profondément marquée comme une unification des ères de la série (« classique » et « New Who ») suite à l’anniversaire, de façon superficielle par les personnages et les ennemis mais aussi et surtout de façon profonde, par les thématiques. La première saison du Douzième Docteur est une quête d’identité du personnage qui se solde par une conclusion "toute conne", c’est-à-dire tout bonnement applicable à tous les Docteurs. La deuxième saison de Twelve testait un peu plus le personnage mais le rationalisait sur beaucoup d’aspects et explorait ses vraies parties sombres. La troisième saison, bien que très pauvre en bons scripts, ce qui reste malheureux, accentuait donc encore plus la place que prend la dimension fondamentale du personnage du « Docteur de Gallifrey » au sens large dans la personnalité de l'incarnation Twelve spécifiquement, dans sa relation avec Missy ou avec les autres humains qu'il sauve de l'exploitation. Twice Upon a Time a donc pour moi révéler la manière logique de lire toute l’histoire de Twelve : après avoir été nommé par tous les noms toute sa vie, il est LE Docteur. Le plus représentatif des Docteurs. Le Nouvel Original. Le plus "basique". Le décrire de cette façon serait faire peu honneur à son personnage mais c’est au fond approprié. Après des débuts flous et chaotiques, qui n’étaient qu’une façade temporaire, il s’est trouvé, s’est questionné à nouveau avant de prendre son pied, de trouver un sens à sa vie, de trouver ses motivations et d’être testé par l’univers sur tout ce qu’il ressent : le deuil, l’amour, la peur, l’amitié, au point de ne plus vouloir changer de nouveau. C'est assez tragique de se dire qu'un homme avec si peu de confiance en lui au départ, qui a tout perdu (ses quatre compagnons - avec River - sont morts finalement, comme le confirme l'épisode), qui s'était bien entouré et s'était enfin compris... doit lâcher priser et tout recommencer. Je trouve ça hyper malin cette réflexion finale de ce spécial Noël, qui nous laisse constater par nous-même de l’évolution de Twelve. Son rapport avec un humain lambda, le Capitaine, est là pour nous rappeler qu’il n’hésitait pas à sacrifier les "pudding brains" à ses débuts. Mais toujours avec les bonnes intentions. Et l’univers le remercie bien, puisqu’il vient dans cet épisode de sauver le père du Brigadier Lethbridge-Stewart, compagnon pour qui Steven a certes une obsession un peu malsaine mais qui est raisonnablement justifiée car le Brigadier est probablement un des plus importants du show. Autre détail tout con et aussi subtil faisant écho à son premier épisode : il termine son run par un hug. Ce Docteur aussi froid et peu accessible, devenant le plus héroïque, bisounours, "pur", de tous. Bien sûr, tout cela a du sens en dehors de la série pour des raisons marketings et réactions des fans comme pour des raisons de créativité de la part du showrunner, et tout n'était pas prévu à la base, mais cela n’est pas vain ni incohérent. Tout ça a également du sens quand on se dit que Twelve est le premier Docteur d’un nouveau cycle de régénération. Un original. Il a toutes les raisons d’être dépeint comme le Docteur le plus basique possible – dans toute sa complexité. Peut-être est-ce pour cela que même sans trop le comprendre, on apprécie tous au fond le Douzième Docteur, qui a eu également la chance d'être incarné par probablement le meilleur acteur à ce jour ayant joué pour la série ? Et c’est aussi tout cela qui donne donc un sens à ramener One. Pour comparer le parcours de ces deux hommes, à deux points primordiaux et tout à fait similaires de leur vie. Deux premières incarnations. Deux originaux. Que le Douzième Docteur, qui avait eu besoin d'un appel téléphonique du Onzième pour trouver sa place dans son premier épisode, ait besoin de la présence du Premier pour partir, tout en laissant un message ouvert au Treizième (et aux spectateurs) qu'il ne connaît pas encore, c'est juste ultra beau et ça reprend bien l'idée d'un Docteur "basique", élémentaire, archétype du personnage qui lie toutes les époques : passé, présent et futur, comme l'a fait son ère aussi bien avec lui, qu'avec Gallifrey, Davros ou même le Maître.
"Basic stuff first" - ce n'est pas un hasard si les derniers mots du Docteur sont une injonction à lui-même pour la suite, comme pour ne pas vouloir refaire les mêmes erreurs qu'en saison 8 quand il se questionnait pour un rien. Et ce n'est pas un hasard si plus largement les dernières phrases du Docteur forment un code de conduite général qui reprend certaines des formules d'épisodes précédents de son ère qui en fourmillent - la promesse de Day, la verture in extremis, le plus comique "Never eat pears" (trop cringe, celui-là), ou des concepts moraux comme "la haine c'est mal" ou "l'amour c'est bien" cités ouvertement comme dans un conte de fée... De toute l'obligation de cet épisode à cause du refus de Chibnall de démarrer sur un Noël, et de l'idée du premier Docteur, découle tout un scénario "Moffat typique" improvisé rapidement, à base de paradoxes assez souples, de rencontres anachroniques amusantes, d’entités à concepts malins nourrissant une morale sur les souvenirs ou encore de références assumées mais bien pratiques au fond. Mais tout ça est premièrement très bien écrit, et surtout sert un propos, un message, en particulier le placement de One. L’épisode prend en effet une dimension toute autre quand on a vu l’ère de William Hartnell, mais le propos reste extrêmement efficace et accessible pour tout le monde - je trouve, mais je ne suis peut-être pas le mieux placé pour juger puisque j’ai vu la plupart de l’ère One. Et en ce sens, la citation phare de l’épisode éclaire beaucoup. C'est est aussi celle de l’épisode précédent – The Doctor Falls, qui devait pour rappel être l’épisode final de Twelve. Dans The Doctor Falls, la citation est intervenue bien avant l’apparition du premier Docteur rajoutée pour prolonger le run d’un épisode, ce qui me conforte donc dans mon interprétation de tout le personnage de 12 puisque cette phrase a été casée dans les deux épisodes pour synthétiser le personnage de Twelve. La voici :
Tout est là, au fond. L'original a ici tout son double-sens : le premier (de son nouveau cycle) et également l'archétype du Docteur. Ce qui se retrouve d'ailleurs dans le titre original de l'épisode, "The Doctors", mais également dans la version finale retenue, qui ajoute de la poésie mais qui conserve bien la dualité du personnage. "Twice Upon a Time" n'a donc fait qu'appliquer cette auto-description citée plus haut au pied de la lettre en la développant sur 60 minutes. Et a donc au passage éclairé entièrement Twelve, le Docteur archétype, alors que je ne l'avais toujours pas compris quelques épisodes auparavant. Et ce Noël a donc gagné le droit d'exister pour moi. Tant pis si d'autres ont trouvé ce spécial inutile ou oubliable. Je ne l'oublierai pas. Bien sûr, la série ne s’arrête pas là et le show doit continuer. Twelve, un Docteur imprévisible à ses débuts, sera finalement parti en paix avec lui-même. Une belle progression et une jolie réponse à la saison 10 qui avait fait stagner le personnage (avant le final, du moins) mais aussi à toute l'histoire de Twelve à travers un "témoignage" très juste d’un Docteur dont j’ai enfin compris la place. Twice Upon a Time est donc un spécial de Noël perfectible, reflet de son showrunner, mais pour avoir réussi à faire sonner aussi juste la mélodie de toute l’ère Twelve, littéralement comme métaphoriquement, alors qu’elle m’apparaissait comme brumeuse et chaotique avant cela, fait que je ne peux que saluer l’existence et l’exécution de ce spécial. Twice Upon a Time, à l’image du Douzième Docteur, aura donc permis une mise au point. Un reset. Un reset du personnage du Docteur et de la série. Un retour aux fondamentaux, une série exactement là où on l’avait laissé quelques années auparavant (un Docteur seul et un TARDIS en feu), mais transformée et apaisée par ce qui vient d’être traversée. Ce n'est pas un hasard si l'ultime cadre de ce Docteur est un champ de bataille apaisé, une épreuve surmontée telle un miracle après une guerre sans fin - la Guerre du Temps des humains. Toute un épisode/une série/un Docteur assez superflus donc seulement si on ne tient pas compte du chemin qu'on parcourt pour arriver à une conclusion, aussi élémentaire et évidente soit-elle. Un reboot « the long way round ». Sur le chemin, il y a eu du bon, du mauvais. Mais le principal est là : le Docteur est toujours présent. Les cartes sont redistribuées. Le changement est venu, une nouvelle série peut naître et ses balbutiements sont déjà là. |
Avis neutre | Déposé le 02 janvier 2018 à 16:08 |
Pire qu'un mauvais épisode, un épisode totalement oubliable. Meuffend. Et cette fois pour de bon. Je sors les kalash dans la critique. |
Avis neutre | Déposé le 01 janvier 2018 à 11:29 |
Spoiler
C'était anecdotique... Les acteurs sont bon, c'est deja ça, et c'est à peut prés la seule chose positive à dire. L'émotion est tout à fait fictive, c'est pas très fin, le Témoignage est assez inutile et le vieux Docteur sert pas à grand chose. Rien de vraiment négatif, juste un leger ennui en fait. Vivement le prochain Doc, je l'attend de pied ferme! |
Avis neutre | Déposé le 28 décembre 2017 à 19:05 |
Une fin à bout de souffle, d'idées et d'envie. Pour sa dernière, Moffat a écrit un épisode de Noël classique et sans risque en basant tout ce Christmas sur la rencontre entre Twelve et One (très bien interprété par David Bradley qui reprend les mimiques de William Hartnell, moi qui regarde en parallèle les premières saisons de DW, c'est assez impressionnant), même si leurs échanges se limitent à s'auto-chambrer (One sur son comportement sexiste et Twelve pour ses nouvelles technologies ou son âge). C'est amusant certes, mais cela ne vole pas bien haut. Le reste de l'histoire est carrément plus anecdotique, entre la menace fantôme, le soldat interprété par Mark Gatniss qui heureusement trouve une utilité à la toute toute fin (la trêve de Noël) ou le détour pas du tout nécessaire chez le gentils Dalek, fan-service superflu. Le retour à la vie de Bill ne m’enflammait pas, car je trouvais sa sortie plutôt réussie puis je m'y suis fait et j'ai même plaisir à son dernier tour de piste. Mais ses derniers adieux (et ceux d'un Nardoudou tombé du ciel) sont totalement éclipsé niveau émotion par les vingt secondes d'apparition de Clara. Cela est la preuve que Bill, à l'instar de Donna, restera un compagnon secondaire dans l’histoire moderne de la série à cause de la brièveté de la présence (une saison chacune) qui n'aura jamais permis d'exploiter à fond le potentiel. Un peu du gâchis. Peter Capaldi finit le boulot proprement, mais sa mort est sans originalité, un grand classique whoien, soit le soliloque en agonisant. Il faudrait vraiment penser à varier un peu. Tandis que pour sa première apparition, Thirteen se fait éjecter du TARDIS au bout de 5 secondes. c'est quoi le message? Que les femmes ne savent pas conduire? Ça commence bien, tiens. Bref, à sortir d'un calamiteuse saison 10, ça commence à sentir un peu le renfermé dans le TARDIS, et la série a du mal à se renouveler. Espérons que Chibnall et surtout Jodie Whittaker apportent un vent frais de nouveauté à la série.... En tout cas, je pense que Momo doit se lever le cœur plus léger, comme soulagé d'un énorme poids, depuis ce dimanche. |
Avis neutre | Déposé le 27 décembre 2017 à 12:46 |
Un épisode à l'image du run de Capaldi. Un épisode ambitieux, visuellement souvent à la ramasse, rempli d'excellentes idées, de bons gags, d'émotions à fleur de peau, d'acteurs très compétents, mais qui ne parvient plus à raconter d'histoires sans se regarder le nombril. Il n'y a plus d'enjeux, plus de personnages (ce sont des "avatars" qui gravitent autour du Docteur, le stade ultime du personnage secondaire à la Moffat), seulement un showrunner qui s'amuse avec ses jouets et répète ce qu'il a déjà dit par le passé, sans parvenir à renouveler son propos. Quitte à renouveler le traditionnel épisode de régénération, The Doctor Falls me semble finalement une porte de sortie plus intéressante pour Twelve, plus authentique et moins gadget que ce sympathique bonus pour les fans qu'est Twice Upon a Time. Un épisode de petit malin, encore un, qui rend plus hommage à la série qu'à son Docteur, une fois de plus. Car finalement, c'est un peu ce que restera Peter Capaldi dans mon esprit : un Docteur best-of, né dans l'euphorie du cinquantenaire de la série mais qui n'aura jamais réussi à décuver de ces festivités. Time enough, Moffat. |
Avis défavorable | Déposé le 26 décembre 2017 à 10:24 |
Spoiler
C'est malheureusement l'épisode que je craignais et c'est mauvais. Moffat n'a plus rien à dire sur Doctor Who et depuis longtemps. On a affaire à son habituelle réutilisation de vieilles ficelles, ce qui, non seulement fait un épisode sans âme, mais en plus dégrade les bonnes idées précédentes. Les dialogues entre un docteur contemporain et une incarnation précédente ne sont qu'une version moins bonne de Time of the Doctor. Bill Potts n'est qu'une compagne générique, qui n'a pas eu l'occasion de créer un lien spécial avec le Docteur, la faute à une saison 10 insipide. Elle ne lui dit rien de plus que ce que Martha aurait pu raconter, par exemple. Le discours final de Twelve est un copier-coller de celui qu'il a fait à Clara. Loin d'y voir un hommage, je vois une paresse d'écriture colossale et ça me fait de la peine de voir un si bon Docteur être gâché comme ça. Ne parlons même pas du "méchant" de l'épisode qui utilise la même technique que les Time Lors de Hell Bent et le fait d'exploiter les morts commence à être sacrément redondant après la fin de la saison 8 (où Missy avait autrement plus de présence). La présence de Mark Gatiss n'est rien de plus qu'une private joke et un petit plaisir entre showrunners. On sait déjà que Moffat avait casé Weeping Angel, Cyberman et Dalek dans Hell Bent car il pensait que ça pourrait être son dernier épisode et avait voulu se faire plaisir. Là, j'ai exactement le même sentiment. Moffat a enfin terminé ce qu'il avait à faire avec son jouet, il l'a bien usé jusqu'à la corde et le rend dans un état déplorable. L'avantage c'est que Chibnall construit sur un champ de ruines, que mes attentes seront très basses. ça va être un peu comme Star Wars 7, pour moi, au final. J'ai juste envie qu'on me prouve que la nouvelle équipe saura faire un Doctor Who correct, avec une Doctoresse intéressante et une intrigue qui tient la route. Qu'ils fassent ça déjà et après on verra pour de l'inoubliable. La saison 10 est morte, longue vie à la saison 11 |
Avis favorable | Déposé le 25 décembre 2017 à 23:19 |
C'était magnifique, poétique, bien joué et avec de beaux messages. Moffat at his best comme d'hab et un Capaldi parfait qui nous manquera. Jolie adieu de Gold aussi qui a réussi à nous mettre 35 thèmes de toutes les ères dans l'épisode <3 |
C’est au crépuscule de guerres atroces, et dans un épisode fondamentalement imparfait, que Moffat réalise pourtant un dernier miracle pour son Docteur.