J'ai pris mon temps avant de commencer cette deuxième saison comme un besoin de me déconnecter de la première qui m'avait complètement retourné ! J'ai regardé les deux épisodes spéciaux et .... balec non ??

Que c'est bon de retrouver tous ses personnages et cette ambiance particulière, surtout que c'est centré sur Fex et que j'adore ce personnage ! C'est toujours aussi bon, la réalisation est parfaite, la fin est bandante, bref j'ai adoré !

C’est avec un peu d’appréhension que j’ai repris cette saison que j’avais tant aimé, avec une crainte : que pouvait elle raconter de plus qu’elle ne l’avait déjà fait ? Ne risque-t-elle pas de faire tourner en round cette bande d’ados seul-es et tristes ? Cette crainte, après une intro tonitruante à la Tarantino (la veste bleu de la grand-mère de Fez renforce la comparaison), ne s’est pas vraiment estompé : des triangles amoureux, du sex, de la drogue et de l’alcool, des personnages a la dérive et un esthétique qui flirte avec le too-much publicitaire, Euphoria ne se renouvelle pas, semblant même prendre l’option d’augmenter d’un cran sa partie violente avec la scène chez la prof dealeuse (Martha Kelly, à l’opposé de son rôle de nunuche au grand cœur dans Euphoria) ou le final avec Nate, Nate qui par ailleurs continue de fasciner car risquant de basculer à tout moment (lorsqu’il est dans la voiture avec Cassie et que celle-ci enlève sa ceinture de sécurité, j’ai pensé qu’on allait vivre un remake du Boulevard de la Mort (Tarantino toujours))

Mais malgré mes réserves, j’ai tout de même été happé par cette reprise et j’ai hâte de me plonger dans la suite, comme un drogué qui rechute.

Euphoria n'a pas changé. Et en même temps, on entre dans cette seconde saison comme si c'était le cas. On retrouve le montage épatant, les acteurs et les actrices glaçants ou touchants, un scénario intelligent (où tout et rien ne se passent). Euphoria foudroie grâce à quelques instants magiques, où l'émotion prend le dessus avant de redescendre aussi vite. Elle menace ses personnages à chaque instant, amuse parfois, glace le sang aussi. Et ce premier épisode est parfaitement résumé par Rue elle-même, avec ce Damn bien senti à la toute fin. 

Euphoria is back.