La tension, la sensation d'oppression, l'angoisse et l'émotion continuent de doucement monter avant le final. Il est maintenant clair que quelque chose de grave est arrivé à Lisa et il semble presque impossible de l'imaginer revenir vivante. Cet épisode m'avait vraiment fait de l'effet la première fois, et même si la sensation s'est atténuée, je peux toujours ressentir le talent dans l'écriture et la réalisation, qui parviennent à dire tellement en montrant si peu. C'est comme voir le calme avant la tempête, et être ensuite pris dedans. C'est vraiment admirable, je n'ai jamais revu d'épisode traitant d'un thème similaire exécuter si brillamment ce processus.

Peter Krause est formidable, et c'est au travers de Nate que l'on ressent toute l'angoisse. Son errance, son imagination, sa solitude, sont terribles. Ruth, sur qui l'amour est tombé soudainement, est partagée entre tristesse et volonté d'aller de l'avant avec George. Brenda n'arrive pas à se détacher des Fisher et trouve toujours un moyen, consciemment ou non (mais avec elle, tout n'est-il pas conscient ?), de revenir vers eux.

• La relation entre David et Keith arrive peut-être à terme, mais bon Dieu ce que ça fait plaisir de voir et d'entendre David penser à lui et à son bien-être. Il semble enfin avoir un peu d'estime de lui-même et bien que j'apprécie beaucoup Keith, c'est toujours lui qui a mené la danse alors que David s'écrasait sans cesse. Le voir se remettre en question, et se recentrer sur lui-même plutôt que de toujours penser à Keith est super bénéfique.

David: And I'm in a committed relationship.

Father Jack: With Keith?

David: Yeah. That's supposed to be a good thing, too, right?

Father Jack: That's what I've heard.

David: So, shouldn't my life be better?

Father Jack: Truth and relationships don't make life better, they make life possible.

David: So you think I should stay with Keith?

Father Jack: I think you should do whatever brings you deeper into the reality of your life.

David: The reality of my life.

Father Jack: Yes, but not the life you think you can have, the life you've got.

• Je ne me souvenais absolument pas que Claire se faisait avorter. Mais j'ai bien aimé la façon, assez brute, dont ses scènes se passent. La banalité de la procédure, toutes ces filles avant et après elle (au passage, petite critique de la gestion de la contraception aux USA), et surtout cette étrange distance qu'elle met. Certes, elle ne veut pas d'enfant et elle approche sa décision avec lucidité, mais Claire est quand même quelqu'un qui réfléchit beaucoup à elle et ce qui l'entoure, et là c'est comme si on lisait un livre où tout est écrit à la 3ème personne du singulier, d'un seul coup.

Je terminerai sur l'un des échanges / répliques qui m'ont le plus marquée dans la série. Lisa n'est pas mon personnage préféré, loin de là, mais cette fin d'épisode, cette scène, me bouleverseront à jamais. En une phrase, elle (ou il) cerne totalement le personnage de Nate, son aspiration à faire quelque chose qui a du sens pour lui, son urgence à vouloir le faire, mais sa peur continuelle d'agir.

Nate: None of this turned out the way I wanted it to. You know that, right? I wanted to love you, I did love you. And I just felt like we were beginning to... I know we were, I know it in my heart and I feel like I had this once-in-a-lifetime chance and I fucked it up.

Lisa: Nate, I'm not a chance, I'm a person.

Que dire si ce n'est répéter ce qui a été déjà dit précédemment... Episode encore une fois très émouvant.

La gestion de l'attente et de l'ignorance dans lequel le spectateur est mis est tout simplement parfaite. C'est une pure prouesse d'écriture qui surpasse sans doute tous les clif' que les autres séries sont contraintes de nous fournir pour nous maintenir éveillé.

Brillant et juste.

Putain David les a enfin mise sur la table, costaud .

Nate toujours aussi intense .

SFU toujours aussi magistral .

Le mot tension revient dans toutes les bouches, et je rajoute ma voix su r ce point là...

C'est juste incroyablement bien écrit.

Dans la veine de son excellent prédecesseur. On se sent vraiment mal pour Nate durant tout l'épisode.

Lisa avait beau être une chieuse, elle ne méritait franchement pas ce qui lui est arrivé ...

Ça m'a fait plaisir que David pète enfin un câble par rapport à Keith.

Sinon toujours une tension énorme et Nate toujours excellent.

Pas grand chose de plus à rajouter.

Toujours une grande tension. L'ignorance dans laquelle on nous tient (et les personnages aussi d'ailleurs) est géniale.