Il y a dans cet épisode un aspect parodique, faussement léger, qui prouve que la série ne juge jamais (ou rarement). Tous les personnages à part Rico/Vanessa sont dans une situation qui ne leur est pas favorable et qui pourrait porter au rire mais qui mine de rien, les fait avancer et ressentir.

• Nate est discret, avec une attention portée surtout sur Lisa. Le moment un peu girly, ou stalker pourrait être drôle (un peu comme quand Nate et Brenda vont visiter des funeral homes en deuxième saison) mais lorsqu'elle se retrouve à être massée par Brenda, Lisa est vraiment authentique. Brenda fait figurante dans l'épisode, et Lisa continue de plus en plus à s'approprier Nate tout en ayant profondément peur de le perdre. C'est assez peinant, en fin de compte.
• La partie de paintball de Keith et David est un pur délice, avec des moments vraiment amusants qui représent une bouffée d'air frais pour leur couple. Tout d'un coup, tout ne parait plus aussi grave et puis ils s'essaient à de nouvelles choses, alors pourquoi pas... Au moins, ils arrêtent de stagner et semblent trouver un début d'équilibre.
• La partie de Claire est plus subtile, avec un Olivier décalé mais plus fourbe qu'il n'y parait. Russell est dans l'ambiguité totale et pour une fois Claire n'est pas dupe même si elle décide de lui faire confiance. Beaucoup de non-dits et de tensions sont encore bien présents.
• Ruth et Arthur, que dire ! C'est tellement drôle, innocent, pur, original. Frances Conroy est magnifique, leurs moments sont si justes et si vrais... La dernière scène est sublime, car tellement humaine. J'apprends à redécouvrir cette intrigue qui ne m'avait pas plus interpellée que ça la première fois.
• L'enterrement de la semaine peut porter au jugement, avec cette histoire de polygamie et ce style de vie pas commun. Mais en se foutant gentiment de leurs têtes, les Fisher n'en restent pas moins sensibles. Et c'est pareil pour nous, ou en tout cas pour moi, parce que comme le dit Ruth, "at least they practice what they preach". Je finirai sur cette jolie réplique :

I depart as air. I shake my white locks at the runaway sun, I bequeath myself to the dirt to grow from the grass I love. If you want me again, look for me under your boot soles. You will hardly know who I am or what I mean but I shall be good health to you nevertheless. Missing me one place? Search another. I stop somewhere. Waiting for you. — veuve

Voilà. Il est là l'épisode que j'attendais depuis le début. Celui qui me fait dire que Six Feet Under est plus qu'une très bonne série.

Cette épisode est un pur moment de comédie. Du paintball à la storyline Arthur/Ruth en passant par The People, tout porte à rire et sourire sur l'absurdité de la vie. Sauf que c'est une comédie à la Six Feet Under ou le rire masque bien d'autre chose, de la discussion Lisa/Brena à la dépression de Vanesse.

Dans une saison extrêmement minutieuse dans ce qu'elle prépare et annonce, "Tears, Bones and Desire" (cela pourrait être le titre de la série) fait office de faux-calme avant la tempête.

Du paintball dans SFU ? Je n'aurais jamais cru ça possible si on m'avait posé la question avant de voir cet épisode.

Et c'était d'ailleurs une très bonne idée car cette scène est l'une des plus drôles de la série ^^. Et puis, cet affrontement David / Keith fait plaisir à voir, eux qui sont un peu en froid depuis le début de la saison.

Je me suis vraiment fendu la gueule devant le paintball des gays.

"The People" et leurs croyances à la con, c'était vraiment pas mal aussi.