Presque deux ans et demi après le final de la cinquième saison, nous revoilà pour la dernière. Je suis vraiment contente de retrouver la série et j'ai bien apprécié ce premier épisode.

L'atmosphère est différente, je ne doute pas qu'on retournera à celle qu'on a connu plus tôt ou aux débuts, pour autant c'était appréciable de voir le chemin parcouru par June. Elle est désormais vraiment plus apaisée (façon de parler), son esprit de vengeance s'est transformé, elle a acquis une véritable sagesse que seul.e.s ceux et celles ayant traversé de terribles épreuves peuvent atteindre. Les expressions plus douces, plus nuancées, plus naturelles d'E. Moss sont donc vraiment touchantes et nous font tout de suite retomber dans l'attachement et l'admiration qu'on a pour elle. J'ai aussi aimé voir sa fatigue, sa lassitude, cohabiter avec son courage et son endurance (quelque chose que les femmes et/ou mère connaissent). La musique a aussi changé, l'esprit est différent, plus poétique, pas forcément moins combatif, mais on a ici une ambiance de transition, de what's next et d'incertitude, sans baigner dans le sang, la violence, la cruauté. Ce sont des réfugiées, qui font un voyage de réfugiées.

Je n'aurais pas mis la scène avec Nick, elle est posée au milieu et je ne la trouve pas pertinente (ou alors, la placer vraiment au tout début).

La fin est splendide, elle m'a bien attrapée.

Pour Serena, la tension est à son comble. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce huis-clos mais j'ai aimé l'attitude de June envers elle parce que, ne nous mentons pas, qui ici a encore confiance en Serena ? La tournure des évènements chamboule évidemment tout, et la scène centrale de l'épisode était particulièrement efficace. Le manque de sympathie de June envers elle ne l'empêche pas de l'aider, et je pense que c'est tout ce que qu'on peut attendre de cette relation dorénavant : June s'est détachée de Serena, et c'est pour cela qu'elle est capable de faire ce qu'elle fait.

Bref, bel épisode qui nous remet dans la série comme il faut, avec des performances vraiment excellentes de la part de Moss et Strahovski.

Mention à Moira qui rappelle à Mark ce que beaucoup de femmes ont dû faire pour s'en sortir et survivre. L'horreur est partout, et tout le monde n'est pas June. Mais tout le monde qui a survécu et une Survivante.