Ce n'est pas la joie en effet. Retour en petite forme pour Ted Lasso, qui reste toujours une série plaisante se passant sur Terre-2.

Je pense que le personnage va craquer à la fin de la saison. Tout se dirige vers ça et c'est ce que j'espère. En attendant, Ted, malgré sa thérapie de l'an dernier, reste dans sa carapace de gentillesse. Intouchable par Nate (qui est vraiment devenu un personnage détestable), par le départ de son fils et par l'amant de sa femme. On verra vers où tout cela se dirige, mais la perspective de la Première League (et ils ont enfin les droits d'ailleurs) reste quand même très excitante.

Pour cette reprise, le club de Richmond vient de se faire tacler par Nathan en conférence de presse et Rebecca demande à Ted de répliquer lors de l'interview devant les journalistes. Au lieu de lancer les offensives, le coach commence à s'autoflageller, un malaise s'installe, mais à force, tout le monde se prend au jeu et Ted sort grandi du moment. Bref, le genre de scène clichée, qu'on retrouve dans toutes les mauvais sitcoms ou comédies pourries, insupportable car gavée de bons sentiments et surtout parce qu'à mille années lumières de notre réalité. En effet, jamais au grand jamais, ce genre d'évènement ne pourrait arriver dans notre monde. Mais pourtant, malgré tout, ça fonctionne ici et j'ai eu un sourire un peu bête et une petite chaleur agréable dans le ventre. La preuve que cette série reste magique et que la foi qu'elle a en son enthousiasme contamine ses spectateurs. 

Tout ça pour dire que j'ai retrouvé avec plaisir toute la team pour cette dernière saison, même si clairement les enjeux proposés risquent de ne pas trop nous réserver de grandes surprises (Richmond va-t-il finir 20ème ? Je ne suis pas certain. Ted va-t-il tout quitter pour retrouver son fils au US à la fin de la saison ? C'est une possibilité. Nathan va-t-il resté un gros connard et ne pas redevenir un gentil copain avec Ted & Co ? Peut-être pas. Roy et Keeley, c'est vraiment fini, fini ? J'ai comme un doute.)

Mais bon, on va laisser Ted faire son Ted, n'est-ce pas ?

Ça fait plaisir de retrouver la série, à l'aube du printemps, malgré un climat anxiogène général. Cela dit, même la série a gardé ce ton teinté d'amertume et on s'est éloigné.e.s des débuts si joviaux et légers.

Les dialogues sont toujours vifs, les personnages attachants, quelques moments plus touchants mais la menace plane autour de Nate et Rupert ainsi que du championnat. Les enjeux ont changé et ça ajoute forcément un nuage dans le ciel autrefois bleu.

Pourtant, malgré tout cela, il s'agit toujours de Ted Lasso dans son aspect tendre et ça fait plaisir d'entamer un nouveau voyage <3.

Je suis contente, j'aurais attendu juste une semaine pour voir la suite de la saison 2. L'épisode de reprise fait le boulot : on retrouve un Ted encore très fébrile, qui peut vite basculer dans le dark side (ou du moins, c'est peut-être ce qu'on va essayer de nous faire croire).

La dynamique entre Richmond et le club de Rupert/Nate peut vraiment donner quelque chose d'intéressant cette saison. Pour le moment, on nous présente un Nate détestable envers ses joueurs et ses anciens coéquipiers, mais je ne serais pas surprise de voir une rédemption d'ici la fin de la saison (cf. son comportement lors de la conférence de presse).

Vous l'aurez compris, je mise fort sur un happy-end à la fin de la série. Je me suis trop attachée à l'ensemble des personnages pour supporter un final doux-amer.