Koss, en parlant de Ted Lasso, dit que la série vit dans un monde parallèle au notre. Il a bougrement raison, le bougre.

Car ironie du calendrier, cet épisode sort en même temps que les couacs autour de la journée contre l'homophobie en Ligue 1, avec refus de porter le brassard arc en ciel pour certains joueurs et déclaration maladroite d'entraineurs ("l'homophobie est une opinion qu'il faut respecter" euh non, c'est un délit). Bref, le football a encore du mal avec l'acceptation du mouvement LGBT. Et donc voir ce sujet traiter dans la série et aboutir à un bel happy-end où tout l'équipe se solidarise de Colin prête à un sourire jaune, car ce genre de dénouement est malheureusement une utopie.

Mais c'est aussi pour cela que j'aime Ted Lasso et que la série va me manquer : pour ce monde imaginaire où la bienveillance aurait gagné.

J'ai apprécié l'épisode, comme toujours, mais j'y ai trouvé un aspect plus forcé que d'habitue et je pense que ça réside dans le personnage d'Isaac. Il est un peu exentrique, excessif, dramatique (tout en étant toujours contenu) mais là je pense que ça n'a pas aidé l'intrigue. Déjà, parce que même si la série fait semblant, il semble assez évident que le problème d'Isaac vient du fait que Colin lui ait menti (j'ai senti qu'on essayait de nous vendre un personnage homophobe pour retourner encore une fois la situation) et non pas de son orientation sexuelle en elle-même. Une grosse partie de l'épisode semble du coup un peu superficielle à mon sens.

Après, tout se finit bien et j'aime toujours autant la cohésion et l'esprit d'équipe, et puis Rebecca + Roy vendent du rêve ! (Et Nathan/Rupert, qui sera peut-être l'affrontement final)

Sujet central bien traité, cette fiois, sans excès de politiquement correct, moralisation, ou autre sentimentalisme... Juste humain, et Roy apporte la touche d'humour et de langage direct  indispensable... Très bon, son discours aux journalistes...