– Tu as vu ma bougie ?
– Oh oui. Comme elle est belle.
– En effet.
– Oh, elle est grosse en plus. Hummmm...
– Merci. Tu aimes ? Touche comme elle est ferme.
– Oh. C’est chaud. Je peux la souffler ?
– Vas-y, fais-toi plaisir.
Bon, cette ouverture un peu tendancieuse pour révéler que nous sommes fiers d’annoncer les deux ans d’existence du Vrickavrack ! Incroyable comment ça grandit vite, ces petites bêtes là, on ne se rend pas compte. Pour fêter ça, et comme j’ai une passion pour les nombres à la limite de la pathologie (selon mon médecin), voici quelques chiffres étourdissants.
Les chiffres qui rendent fou
- Le Vrickavrack, c'est 17 numéros.
- C'est plus de 200 séries différentes chroniquées (dont certaines dont nous avons totalement oublié l’existence comme The Messengers ou Battle Creek (ces séries ont-elles réellement existé ?)). Mais c'est aussi 2 web-séries et 1 jeu vidéo critiqués.
- C'est 20 chroniqueurs qui ont participé à l’aventure en écrivant 396 paragraphes. Voici le quatuor gagnant des plus actifs :
- Votre serviteur avec 108 paragraphes. C’est beaucoup, mais c’était ça ou faire du sport, hein.
- RasAlGhul dit "le météore" avec 54 paragraphes. Météore car il a débarqué de nulle part, a apposé son empreinte indélébile sur la rubrique et est reparti aussi soudainement. Heureusement, nous sommes soulagés (et heureux) car il vient de refaire surface, les rumeurs affirmant qu'il avait rejoint l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.
- Koss avec 52. L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours qui a vu le vrai visage de Moffat.
- Galax avec 49. Pas le chef pour rien, le mec.
- En vrac, le reste : Cail1 (21 participations), Arnoglas (20), Manoune398 (15), Altair (14), M. (12), le trio Alanparish, Antofisherb, Elpiolito (9), MoolFreet (8), Dewey et Gizmo (5), CaptainFreeFrag (2), JphMaxx, MarieLouise, Mout et Stean (1)
- C’est 20% d’avis très favorable, 44% d’avis favorable, 22% d’avis neutre et 14% d’avis défavorable. Ce qui prouve que nous savons regarder des séries de qualité tout en sachant rester justes dans nos critiques.
- C’est 675 fois le mot "série" cité. Si vous ne me croyez pas, recomptez.
La Grande Histoire du Vrickavrack résumée vite fait
Voici les principales dates importantes de la chronique :
- Le 26 janvier 2015 sort le premier numéro du Vrickavrack. Il sera vite suivi du deuxième – comme quoi on était encore logiques à l’époque. S’il y avait une vraie volonté de partager nos séries préférées, la forme tâtonnait encore. Ainsi, les séries étaient classées en fonction de leur note sur le site, ce qui donne le classement le plus aléatoire du monde, car trop dépendant du nombre de personnes qui regardent la série. Heureusement, un système d’étoiles existait pour distinguer les séries populaires (arbitrairement fixé lorsque cinq membres avaient noté l’avant-dernier épisode diffusé). À noter aussi que ce premier numéro proposait le chiffre record de 26 séries chroniquées. Bref, le bébé était né, il n’était pas trop moche et faisait ses premiers pas en conquérant le monde (des séries).
- Pour le troisième numéro en mars 2015, est apparu le premier Fonz, ces personnages aidant à illustrer visuellement nos avis (et mettre un peu de gaieté), nouveauté d’une importance équivalente aux premiers pas de l’homme sur la Lune, quoique totalement différent. Les Fonz ne quitteront plus jamais l’aventure et il y en aura 16 au total (dont un tigre).
- Mai 2015, est adopté définitivement, après moult tergiversations, le système "très favorable-favorable-neutre-défavorable". Niveau originalité, on repassera, mais le Vrickavrack y gagnera en lisibilité et en clarté.
- Pour le numéro spécial Été 2015, a débarqué une équipe de correcteurs appliqués, menée par la tonitruante MarieLouise. Blip et d’autres intégreront la team, et aprés les fotes d’ortograf allé hêtre plu rard. (ndMarieLouise : Nick fut fouetté pour ces fautes volontaires.)
- Pour le numéro de fin février mars 2016, a été décidé de laisser tomber définitivement les six étoiles entourant les titres les plus populaires et permettant de les différencier des autres. Pourquoi cet abandon ? Parce que cela prenait du temps à mettre en forme et il fallait régulièrement expliquer son fonctionnement. Toutefois, si un collectif pro-étoiles naît aujourd’hui (ou demain, hein) et demande à cor et à cri le retour des étoiles, elles pourraient revenir.
- En avril 2016, est arrivé un nouveau logo tout beau pour illustrer la chronique. Celui-là :
Eh oui, même si le site est entièrement composé de bénévoles, cela ne nous empêche pas de nous la jouer bling bling
- Mais surtout, pour ce même numéro d’avril 2016, a eu lieu la plus grande mutation. Le Vrickavrack devenait public et tous les membres de Série-All pouvaient y participer. Et c’est Stean qui fut le premier à nous honorer de sa plume, avec son paragraphe sur The Path. JPhMaxx et Mout lui emboîteront le pas. Encore merci.
Le Bêtisier du Vrickavrack
Et pour clore dignement cette célébration, autant faire comme les émissions de télévision et proposer le worst-of de nos plus belles perles (erreurs, boulettes, lapsus, non-sens, couacs) piochés dans la rubrique relecture.
- Première Guerre Mondiale : 110 000 pertes américaines. Deuxième Guerre Mondiale : 410 pertes américaines. (Un rédacteur qui dormait contre le radiateur pendant le cours d'Histoire de 4ème B.)
- Avec des épisodes émouvants qui savent être émouvants. (Un rédacteur très sensible.)
- Elles ont réussi à battre à plat de couture [...] (Un rédacteur qui s'emmêle les bobines.)
- Vont-elles rester en même temps que le trounevis ? (Un rédacteur qui a des pratiques sexuelles bizarres. Mais on ne juge pas.)
- En 1994, une petite musique entêtante débarqua sans crier garde dans les foyers français. (Une rédactrice qui veut rester discrète.)
- Même si au début, après le film de James Cameroun et la tête de gondole [...] (Une rédactrice qui regarde les adaptations étrangères.)
- Ça ne casse pas trois pâtes à un canard. (Un rédacteur qui a faim.)
- J’aurais peut-être espéré plus de faux d’artifices. (Un rédacteur qui est sceptique.)
- Cela correspond à ce qu’avait raconté Jaime à Brienne dans la très belle seine du bain entre les deux. (Une rédactrice perturbée par les inondations à Paris.)
Et un peu hors sujet, mais parfois, il arrive de drôles de dialogues sur cette même rubrique :
Aaah, sacrés nous.
Le Fonz du mois : La Fêêêêêête
Avis très favorable
Avis favorable
Avis neutre
Avis défavorable
Sommaire :
- Baskets
- Dirk Gently's Holistic Detective Agency
- How to Get Away With Murder
- It's Always Sunny in Philadelphia
- Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire
- Man Seeking Woman
- Rectify
- Sherlock
- The Good Place
- The Last Man on Earth
- The OA
- Z Nation
Baskets - Saison 2
Nick : Louis C.K. comme producteur, le barbu de Very Bad Trip en acteur principal et une histoire de clown, quand on voit tout cela, on se dit qu’on va se payer une bonne tranche de rire. Ceux qui ont vu la première saison démentiront. Si rire il y a, il est bref, acide, désabusé et en berne. Ou il fait pitié, comme lorsque Zach Galifianakis se lance dans le comique de geste improvisé, séquences systématiquement loupées. Baskets poursuit donc son concept de série qui met mal à l’aise et qui donne envie de se pendre à un arbre, en allant une étape plus loin dans le misérabilisme. En effet, en ce début de saison, Chip a quitté la maison de sa mère et est devenu un clochard, allié à une bande de marginaux.
Mais malgré tout ça, je reviens toujours à cette série, sans doute à cause de sa galerie de personnages hauts en couleur, même si certains sont détestables (à commencer par Chip lui-même lorsqu'il se comporte comme le dernier des salauds avec la douce Martha, son seul soutien). Puis, il y a une forme de persévérance, de sincérité touchante dans cette série bancale, à l'image de son personnage principal qui, malgré les obstacles, n'abandonne pas son rêve de devenir un jour un clown respecté et aimé. Une drôle de série qu'on ne peut se résoudre à abandonner.
Avis favorable
Dirk Gently's Holistic Detective Agency
Gizmo : L’excellente surprise de ce début d’année. Dirk Gently's est fascinante, car elle plonge le spectateur dans un abîme de perplexité durant la plus grande partie de son récit, tout en réussissant à le maintenir captivé jusqu’au bout. Un vrai tour de force pour une série qui parvient à raconter un récit finalement plutôt classique dans ses idées, mais très habilement servi. On y retrouve toute l’ambition et la fraîcheur d’une première saison qui veut prouver qu’elle a des histoires à raconter et un public à émerveiller. Revigorant !
Avis favorable
Koss : La série parfaite pour tous ceux qui ont abandonné Doctor Who. En effet, la série de Max Landis propose tout ce que la série anglaise ne donne plus à voir depuis deux-trois ans : du fun, de l’imagination et surtout des idées. Là où Steven Moffat est devenu un vieux disque rayé, Max Landis s’éclate avec ses personnages pop, ses idées et concepts complètement barrés. Portés par un Elijah Wood encore une fois en forme et une galerie de personnages secondaires assez géniaux (Bart <3), les huit épisodes de Dirk Gently's s'enchaînent à toute vitesse. Un vrai bonheur de série.
Avis favorable
Nick : Dirk Gently's Holistic Detective Agency pourrait être vue comme un mélange de Doctor Who (de par la personnalité farfelue du détective et des élans fantastiques et surnaturels ; il y a peut-être même un voyage dans le temps) et d'Utopia (pour ce mélange d’humour et de violence désincarnée à la limite du soutenable parfois), avec Elijah Wood au casting de surcroît. Il y est question d’un meurtre mystérieux, d’une fille disparue, d’une sœur ayant une maladie qui lui donne d’effrayantes hallucinations, d’une hallucinée borderline et meurtrière que le Destin préserve de la mort et d’un groupe de voyous qui aspirent l’énergie de leurs victimes. Et encore, cette liste est non exhaustive, mais vous l’avez compris, la série multiplie les pistes pour emballer le spectateur et impose une cadence infernale, proche des montagnes russes, ce qui fait qu’on ne trouve pas le temps de s’ennuyer. Mystérieusement, elle ne décolle toutefois jamais totalement dans les sommets attendus et on reste un peu à quai, à cause de petits détails, par exemple le jeu parfois excessif des acteurs (en commençant par Dirk himself ou Fiona Dourif qui est bien la fille de son père). Et toute cette agitation ne fait pas oublier qu’il manque de vrais moments remarquables ou inoubliables à l’ensemble. Reste un agréable divertissement, mais cela aurait pu être teeeeellement mieux.
Avis favorable
How To Get Away With Murder - Saison 3
Galax : La reprise pour le dernier run de la saison 3 constituée de six épisodes est dans la même veine que les précédentes saisons du show : elle constitue un aftermath aux événements tumultueux du fall-finale qui voyait [spoilers] la mort d’un des personnages principaux : Wes [/spoilers]. Comme toujours dans cette série pensée comme un tour de montagnes russes qui aime tour à tour faire monter ou diminuer la pression autour du scénario, la reprise calme un minimum le jeu et se permet même quelques flashbacks assez mielleux, tout en laissant entrevoir déjà de nouvelles ruptures au sein des Keating Five. Annalise en prison et l’ombre de Wes planant sur nos personnages sont les deux éléments déclencheurs de la plupart des péripéties. En espérant que la fin de saison poursuivra la bonne lancée de la série de secouer les personnages et de dépeindre enfin les conséquences chaotiques de leurs actions depuis le début, avec peut-être d’autres morts.
Avis favorable
It's Always Sunny in Philadelphia - Saison 12
Koss : Douze ans d’âge et toujours excellente. It’s Always Sunny in Philadelphia est désormais la sitcom la plus longue de l’histoire de la télé américaine (ex-aequo avec Les Aventures de Ozzie et Harriet).
Le vrai tour de force est que la série est non seulement toujours de qualité, mais qu’elle est même encore meilleure que les années précédentes. Et cette année, la série a démarré en trombe en offrant un trio d’épisodes absolument mythiques. Franchement, foncez sur ce show trop méconnu !
Avis très favorable
Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire
Gizmo : Une fausse bonne série. Tous les éléments sont pourtant là pour assurer un divertissement honorable: le retour de Neil Patrick Harris dans un rôle à sa démesure, un parti pris visuel audacieux et un matériau de base intriguant. Bizarrement, la série parvient à se planter sur quasiment chacune de ses décisions. Neil Patrick Harris est horripilant de cabotinage, ne parvenant jamais à trouver le ton juste, le visuel est raté une fois sur deux, alternant les idées audacieuses et les fautes de goût éhontées, et le récit s’étale tellement qu’on se surprend à bâiller et à regarder (trop) souvent sa montre devant ce qui ne devrait être qu’un divertissement sans prise de tête. Désastreux, en effet.
Avis défavorable
Nick : Si je voulais faire du bashing gratuit, je dirais que c’est le mot "désastreux" qui est révélateur dans le titre.
Car en effet, tirée d’une série de livres, A Series of Unfortunate Events raconte l’histoire de gamins très très malheureux, mais très ingénieux (et un peu têtes à claque) et qui ont un oncle très très méchant voulant voler leur héritage, aidé par une bande de renégats très bêtes et très grimaçants.
Ok, c’est peut-être destiné aux enfants, mais cela n’est pas une raison pour leur infliger tant de lourdeur. Pour commencer, l’idée du narrateur extérieur s’adressant à la caméra et déclamant des passages des livres est une terrible idée, un caillou dans la chaussure, à cause de ses interventions trop nombreuses et répétitives. Que dire des running gags (expliquer la définition d’un mot ou le métaphoriquement/littéralement) à part qu’ils pèsent des tonnes, alourdissent l’ensemble et assomment le pauvre spectateur ? Mais le gros gros souci est que le schéma des épisodes est toujours identique : Mr Poe (quel personnage affreux et déprimant que celui-là) amène les enfants à un nouveau tuteur, Olaf débarque déguisé, les enfants le reconnaissent, mais aucun adulte ne les croit et il faut attendre la fin du diptyque pour que les enfants trouvent un plan pour se débarrasser temporairement du malotru. Il n’y a donc AUCUN suspense ni effet de surprise, juste une longue litanie ennuyeuse et désespérante. On peut quand même sauver l’atmosphère très Pushing Daisies (même si les couleurs dégueulent un peu), le cabotinage d’un Neil Patrick Harris qui semble bien s’amuser, et une Prunille toute choupinette. C’est bien maigre.
Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire est donc un drôle d'objet hybride, trop barré pour ne pas effrayer les enfants et pas assez subversif pour emporter l’enthousiasme des adultes. Je ne saurai que trop vous conseiller de passer votre chemin.
Avis (très) défavorable
Man Seeking Woman - Saison 3
Galax : Plutôt bonne reprise pour la sitcom la plus barrée à la télé, toujours aussi inégale d’un épisode à l’autre – sur les quatre derniers diffusés, j’en compte deux très bons et deux très passables – mais quand elle est dans un bon jour la série offre de super moments. Il est encore trop tôt pour dire si la décision de donner une petite amie de façon permanente à notre protagoniste Josh est une bonne chose ou pas ; cela semble en effet plus cadrer la série et ce n’est pas une mauvaise chose. Et puis quoiqu’il en soit, c’est un plaisir de voir Katie Findlay dans ce rôle.
Avis favorable, mais avec cette série, on ne sait jamais à quoi s’attendre !
Koss : Comme toujours avec Man Seeking Woman, c’est du pile ou face. Globalement le niveau est bon, même si on semble de plus en plus se diriger vers une série plus "dramatique" que drôle. Le ton est plus sérieux, et un thème unique unit plus que jamais les "séquences" de l’épisode entre elles. Cette année, Josh s’est trouvé une petite amie. Et cette fois, contrairement à l’année dernière, c’est durable. Le problème avec ce postulat, c’est qu’on quitte un peu la thématique principale de la série : des hommes cherchant des femmes (c’est dans le titre). Du coup, progressivement et malgré quelques belles envolées, la sensation que la série a de moins en moins de choses à dire se concrétise tout doucement.
Avis favorable
Rectify - Saison 4
Nick : La série joue les prolongations. À la fin de la saison précédente, Daniel avait accepté de reconnaître sa culpabilité pour le meurtre d’Hanna afin de mettre fin à une longue procédure, et avait été banni dans un autre État. Pour cette saison 4, Rectify devient double : d’un côté on suit, avec intérêt, Daniel qui continue sa reconstruction, et de l’autre sa famille à qui il arrive des aventures assez anecdotiques (Amantha rencontre un nouveau mec, on propose à Ted et Janet de racheter leur commerce, Teddy et Tawney divorcent). Des péripéties négligeables comme l’est parfois la vie, et n’est-ce pas ce qu’a toujours voulu raconter Rectify au final : des combats ordinaires ? Néanmoins, cette absence de tension dramatique (moi qui craignais un nouveau chemin de croix pour Daniel, il n’en a rien été) a pour conséquence des épisodes assez plats niveau émotions (et parfois longuets). La série déjoue donc tous les pronostics en se terminant dans la lumière et l’optimisme, avec un épisode final appliqué (chaque personnage a droit à son dernier tour de piste) à défaut d’être génial. Donc une ultime saison clairement pas indispensable (la précédente aurait fait un meilleur final), mais qu’il faut voir comme une dernière visite à de vieux amis qui vont nous manquer un peu.
Avis favorable
Sherlock - Saison 4
Galax : Après un démarrage en-dessous de ce que la série nous a déjà offert, la saison 4 de Sherlock se révèle dans un épisode 2 excellentissime et un season finale aux airs de series finale, qui nous laisse sur notre faim et qui voulait trop faire, mais qui assure tout de même un spectacle certain. Bien qu’elle ne soit clairement pas la meilleure du show, la quatrième saison confirme toujours le niveau supérieur de la série dans l’univers télévisuel et on aura beau faire ce qu’on veut, la série ne pourra que nous manquer pendant les deux, trois (voire quatre ?) années nous séparant du prochain chapitre…
Avis favorable ("très" pour l’épisode 2)
Gizmo : À force de se croire plus maligne que son public, Sherlock est devenue un peu crétine. Une saison de bouts de ficelle à l’écriture complaisante, incapable d’injecter la rigueur nécessaire à un récit policier. Restent quelques fulgurances dans l’écriture et la réalisation, un casting toujours très impliqué et une saison qui conclut les dernières questions laissées en suspens. Peut-être devrions-nous nous arrêter ici, non ?
Avis neutre
Koss : Ceytey tout nul. Va te reposer Meuffat.
Avis (très) défavorable
The Affair - Saison 3
Nick : Depuis le début, The Affair jouait avec la patience de ses spectateurs à raison de mystères nébuleux, d’une enquête avançant à pas de souris, et de longueurs parfois. Regarder The Affair était faire le yo-yo entre irritation et enthousiasme. Mais jusqu’à présent, le jeu en valait la chandelle. Ce n’est malheureusement plus le cas avec cette troisième saison laborieuse.
Pour commencer, la série adopte un schéma très schizophrène : les histoires de Noah et Alison seront désormais séparées et ne se croiseront qu’à de rares occasions. Autant les parties Noah/Helen proposent quelque chose (tant lui est fascinant et elle touchante), autant les parties Alison/Cole "Monsieur je tire constamment la gueule" sont horribles. Garde de l’enfant, disputes, pleurs, re-disputes, je t’aime, moi non plus, ce sont les tréfonds de l’ennui qu’on visite. Une saison où la moitié des épisodes est à jeter, ce n’est pas top, mais en plus, au brouillard de l’enquête précédente s’est succédée une intrigue des plus minces. Qui a poignardé Noah ? Est-ce ce sadique de gardien de prison (Brendan Fraser, impressionnant) qui le suit tout partout ? Ou tout cela ne se passe-t-il pas uniquement dans l’esprit d’un Noah qui semble de plus en plus perdre pied avec la réalité ? C’est déjà un cran en-dessous, mais le comble est que cela aura un dénouement attendu et absolument pas surprenant.
Mon deuxième grief concerne les différences, parfois abyssales, d’une même histoire racontée par deux personnes différentes (ce qui a toujours été une caractéristique de The Affair). Quand cela concerne Noah, cela a un sens tant celui-ci s’apparente de plus en plus à un pervers narcissique bipolaire, mythomane et parano. Par contre, lorsque cela touche d’autres personnes, les écarts deviennent impossibles à expliquer, cela devient juste un procédé trop usé, une grosse ficelle sur laquelle la série a trop tiré.
Bref, de l’ennui et de la frustration, cette saison 3 de The Affair ne fait pas l’affaire.
Avis défavorable
The Good Place
Galax : The Good Place, au début, c’était bien. Gentillet, une comédie somme toute rafraîchissante avec un pitch original, quelques gags convenus, une baisse de rythme assez inquiétante assez vite et un manque d’approfondissement de l’univers (peu de personnages, beaucoup de mystères délaissés au profit de situations qui se répètent…). Mais la fin de la "première partie de saison" (jusqu’à l’épisode 10, étrange découpage s’il en est) laissait tout de même entrevoir de très bonnes choses, avec une prédominance du fil rouge et de nouveaux éléments comme la "Bad Place". Mais bien évidemment, un seul élément nous reste en tête lors de cette fin de saison : OMG CE TWIST FINAL DE FOLIE ! Le visionnage de la série en entier se justifie rien que pour lui.
Reste maintenant une seule interrogation : est-ce que The Good Place sera retenue comme la série à la saison 1 intrigante et pas mal dans l’ensemble, avec un final de folie qui grillera sa seule cartouche ? Ou est-ce qu’elle sera retenue comme la série à la première saison largement introductive à l’exception de son final qui a tout bouleversé et qui donnera de futures excellentes saisons ? Reste à voir…
Avis favorable ("très" pour le final)
Gizmo : Après la très attachante Parks and Recreation, Michael Schur s’impose progressivement comme une figure solide dans le paysage de la sitcom américaine. Servie par de très bons acteurs (Ted Danson et Kristen Bell) et quelques nouvelles têtes plus ou moins talentueuses, la série parvient très rapidement à trouver un rythme de croisière, en brisant très rapidement le piège pénible du statu quo. Une fois lancée, la série propose un sympathique divertissement, bien plus audacieux et original que la moyenne, parfois plombé par un humour qui n’évite pas quelques lourdeurs. Mais arrivé au dernier épisode, on se dit que le jeu en vaut bien la chandelle, et qu’une seconde saison sera assurément la bienvenue.
Avis favorable
The Last Man On Earth - Saison 3
Nick : Il y a un petit moment que la série est en perte de vitesse (chute libre, diront certains) et se cantonne à des pseudo-histoires sans aucun intérêt, où l’abattage de Will Forte (la lourdeur, diront les mêmes qu’au-dessus) ne suffit plus à maintenir l’intérêt. Alors qu’on a prié au miracle sur cette ultime saison, la série n’inverse pas la courbe. On a vraiment du mal à croire que The Last Man On Earth soit consciente qu’elle est sur la dernière ligne droite, vu l’absence totale d’enjeux développés. Et dernier coup de folie, plutôt que d’euthanasier la bête, les auteurs prolongent son agonie en programmant le dernier épisode en mars !!! Ce final aura donc une pression énorme sur ses épaules et sera obligé de sortir le grand jeu pour rattraper les dérives passées. Mission impossible ? En tout cas, on est loin d’être confiants.
Avis défavorable
The OA
Galax : Bien étrange série que nous a sortie Netflix en ce début d’année 2017. Une série dans la veine des autres de la plateforme : à apprécier en binge-watching, extrêmement mystérieuse et envoûtante dès le pilote, à l’esthétique irréprochable et à la narration originale… Une série au sujet également très intéressant sur le papier : les expériences de mort imminente, la spiritualité, la symbiose entre humains… on fera volontiers des parallèles à Sense8, Stranger Things ou encore Les Revenants pour certains aspects, mais ce serait complètement se méprendre sur la série que de la comparer à n’importe laquelle des séries pré-citées. Ni à aucune autre série, d’ailleurs. The OA est en quelque sorte dans sa bulle, elle reste assez homogène, et m’a personnellement assez plu tout au long de ses sept premiers épisodes – sans pour autant me transporter véritablement. Le season finale est lui, en revanche, sûr de ne laisser personne qui aura eu la persévérance ou l’envie d’aller aussi loin, indifférent.
La série est imparfaite sur bien des points mais laisse définitivement pensif et mérite le coup d’œil.
Avis favorable
Z Nation - Saison 3
Nick : La première saison était une vraie surprise, un The Walking Dead qui compensait son budget moindre par une volonté de trouver les idées les plus débiles liées à l’univers des post-nukes tendance zombie. Ce petit miracle n’a malheureusement duré que le temps d’une saison et demi avant de s’effondrer, probablement à court d’idées drôles.
Pour cette troisième saison, Z Nation propose quatorze épisodes assez inégaux, même si pleins de bonnes intentions. On reprend les choses là où on les avait laissées : le groupe a explosé, Murphy a fait le deuil de la survie de l’espèce humaine et monte une armée d’hybrides mi-hommes-mi-zombies (et totalement à ses ordres). Il devient donc le nouveau bad guy contre qui va lutter Warren et Cie.
Mais au fur et à mesure du visionnage, une évidence s’impose : la série devient bipolaire. D’un côté, on a des épisodes avec le Doc comme personnage principal et qui sont réussis parce qu’ils retrouvent le ton rigolard de la saison 1, et de l’autre côté, les autres épisodes sans lui flirtant avec un cheap très peu inspiré, voir un ennui mortel.
Alors, que Citizen Z ou 10k (encore que ce dernier a paradoxalement pris un peu d’épaisseur depuis qu’il est devenu la marionnette de Murphy) soient au centre d’épisodes longs comme un dimanche de pluie, cela n’a rien d’étonnant. Mais que Murphy ou Warren n’aient que des intrigues faméliques à proposer et semblent juste là pour nous faire attendre la fin de saison fait mal au cœur, sachant le potentiel des deux personnages. Le dernier épisode (au titre qui a tenu ses promesses) sauve un peu l’ensemble, mais clairement les heures de gloire de Z Nation sont derrière elle.
Avis neutre
Et voilà, la fête est finie, il faut ranger les tables et passer un..... hé vous partez où ??
Big up à MarieLouise pour son aide pour le bêtisier.