Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Difficile, de conclure l'ère de Tom Baker qui aura été la plus longue de l'histoire du show à ce jour - et probablement à jamais. Pour sa septième saison en plus, les circonstances ont fait qu'une nouvelle team totale est entrée dans les coulisses : John-Nathan Turner remplace Graham Williams à la production, Christopher H. Birmead remplace Douglas Adams sur le poste de "script editor"/showrunner, le compositeur change, les compagnons partent et trois autres débarquent, etc. Et les années 1980 sont là. Beaucoup de changement pour une saison censée offrir un dernier tour de piste au Docteur le plus chouchouté, une tâche difficile. Est-ce réussi ?
Globalement oui. Le début de la saison m'a beaucoup inquiété justement parce que tout est trop nouveau, que la team prend ses marques de façon beaucoup trop faiblarde. The Leisure Hive et son design épilleptique reste assez mémorable mais le scénario est une légère catastrophe. Méglos est encore pire et retourne dans la cheapness habituelle de la série. Ces deux histoires, de loin les pires de la saison, ne laissent clairement pas de place à Tom Baker de s'exprimer. Tout au long de la saison, l'acteur est dépossédé de sa vie, parfois malade en tournage, il a clairement vieilli moralement et physiquement et cela se voit sur son visage. Dénuée d'humour et de second degré pour faire passer ses idées loufoques, voulant aller à l'encontre de l'approche Douglas Adams de la saison 17, la série en prend un coup.
Fort heureusement, l'arrivée de la trilogie E-space avec Full Circle, est une véritable bouffée d'air frais. Les décors respirent, du vrai sang neuf a été choisi comme scénariste (un jeune fan de même pas 18 ans), on introduit enfin un nouveau compagnon après deux saisons et demi en la personne d'Adric, personnage certes pas ouf et à l'acteur amateur, mais à mon sens sur-haï sans raison par les fans, le tout dans une histoire classique mais ingénieuse où la série semble retrouver de ses couleurs. State of Decay poursuit les histoires dans l'univers E-space, avec un script de Terrance Dick très gothique à souhait qui n'est pas sans rappeler les classiques de Baker, Horror of Fang Rock ou Brain of Morbius. Avec cette histoire très second degré, fun et plutôt joli dans son macabre, la saison semble vraiment vouloir rendre un peu hommage à la période d'âge d'or de Tom Baker, où les histoires se suivaient toujours les unes sur les autres (en saison 12 avec l'arche de l'espace) et où l'inspiration gothique donnait lieu à de superbes trouvailles. Warrior's Gate enfin, conclut la trilogie sur une bonne note, bien que le scénario alambiqué le retienne un peu trop. Il reste un bel exemple d'innovation de la saison, visuellement hybride entre le macabre et le futuriste, et bien plus réussi que The Leisure Hive sur ce point.
C'est aussi l'occasion pour Romana II de tirer sa révérence, ainsi que celle de K9, dans un départ aussi expéditif que les autres de la série mais pourtant très joli pour cette compagne marquante, qui reste malgré tout celle que j'aime le moins de toutes les compagnes principales de Tom Baker, Lalla Ward en faisant souvent beaucoup trop. Le personnage aura eu cependant ses bons moments dans la saison, et la complicité avec Tom Baker, moins originale et amusante que la rivalité avec Romana I, reste une note forte pour une compagne globalement bad-ass et novatrice.
Enfin, The Keeper of Traken ouvre la "troisième" partie dans la saison avec une histoire franchement molassonne et pourtant incontournable puisqu'elle ramène le Maître. C'est en fait un simple avant-goût avec Logopolis, clairement le gros morceau de la saison, où les scénaristes deviennent fous, entre destruction de l'univers, révélation sur le TARDIS, les Time Lords et le fil rouge de l'E-space de la saison, alliance Maître-Docteur, introduction de deux nouvelles compagnes (dont Tegan qui semble juste géniale) et apparition prématurée fantômatique de Peter Davison, c'est sans aucun doute l'un des meilleurs finaux que la série ait sorti et il élève complètement la saison en donnant un sens au personnage du Docteur avec une sortie incroyable et très émouvante avec peu de choses.
Une saison en montagnes russes et assez inégale, mais riche en changement que ce soit dans le ton ou l'univers de la série, et qui vaut le détour notamment pour son sublime final et la régénération vraiment réussie de Tom Baker. La transition est globalement assurée, que ce soit dans le ton (même si c'était un peu violent au début de la saison), l'humour ou les compagnons/antagonistes, avec une "trilogie du Maître" qui se poursuivra immédiatement lors de la prochaine saison. Peter Davison a beaucoup de pression sur ses épaules pour réussir à égaler Tom Baker, mais d'un autre côté, cette saison démontra aussi les limites et la fatigue de ce dernier. Elle fut un relatif fiasco d'audience et je pense qu'il était temps de changer d'air. Pour citer les derniers mots du quatrième Docteur :
Classement de la saison :
Moyenne de la saison (par histoires/par épisodes) : 12.64/12.64 - fun fact, il s'agit de la seule saison de l'histoire de la série qui ne possède qu'un seul type de format d'épisodes (ici, en quatre parties), ce qui explique qu'absolument aucune différence ne puisse être faite entre juger la saison par histoires ou en prenant en compte "l'importance" de ces histoires par nombre d'épisodes !
Je profite de cet avis sur la dernière saison d'un Docteur, pour livrer quelques tops généraux, car les tops c'est cool, et oui, je suis beaucoup trop "Statistax" :
Classement des saisons de Tom Baker (avec une moyenne grossière pour représenter les écarts) :
Classement des compagnes de Tom Baker (entre parenthèses les compagnons "pas terminés", notés sur leur potentiel) :