Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur la saison 19
Avis favorable | Déposé le 30 avril 2020 à 15:03 |
Une saison plus expérimentale, qui du coup a un côté « bac à sable » plus qu'attendrissant et fait ressortir toute la diversité de la série et son potentiel infini d'histoires différentes. Et en fait même si c'est probablement plus signe que la série se cherche encore on voit au moins l'équipe de scénaristes tester de nouvelles choses. Y'a même je trouve dans certains serials quelque chose de magique, qu'on ne retrouve pas forcément ailleurs dans la série classique. Davison sinon s'en sort plutôt très bien. Il n'a pas le charisme de ses prédecesseurs. Mais il dégage en même temps beaucoup de charme et il est très vite attachant, surtout dans sa relation avec Adric (très grand frère je trouve)
Moyenne : 13,15 |
Une première saison résolument différente pour le Cinquième Docteur et ma foi assez convenable, presque ennuyante tant elle est typique... à l'image de son Docteur, en somme.
La diversité des histoires et des lieux est assez appréciable et le ton général de la saison plutôt bien choisi. Nyssa, Tegan et Adric sont individuellement trois compagnons intéressants : Tegan n'a pas grand-chose à accomplir durant ses épisodes mais son charisme et son fort caractère est crucial pour la dynamique de l'équipe. Nyssa est beaucoup plus réservée et s'occupe souvent des problèmes techniques avec le Docteur, ce qui ne lui donne pas un superbe rôle... mais elle est peut-être encore plus charismatique que Tegan, à sa manière, sans hausser le ton, ses meilleurs moments sont sobres et ressortent bien plus. Adric est clairement le moins appréciable des trois et Matthew Waterhouse ne fait pas de merveilles, mais il a de loin l'un des meilleurs arcs et l'une des meilleures fins de compagnon que j'ai pu voir dans la série classique. Le Cinquième Docteur quant à lui, se cherche encore j'ai l'impression. Mais c'est peut-être tout le but. Dans l'ensemble cela dit, on sent qu'on a affaire à un Docteur bien plus passif et spectateur que ses prédecesseurs, ce qui donnera parfois des scénarios originaux entre les mains de bons scénaristes. Et tout comme Nyssa, cela fait ressortir ses meilleurs moments. Le challenge de créer un Docteur aux antipodes de Tom Baker, qui a marqué la série à vie, a tout de même été bien relevé par Peter Davison.
Cette saison 19 est donc à l'image de ses protagonistes : pleine de contrastes, et capable du meilleur comme du pire. Quand les astres s'alignent et que toute la dynamique fonctionne bien, qu'aucun souci de production, réécriture de dernière minute ou trop-plein de personnages ne vient entraver les épisodes, la saison 19 est capable du meilleur. On peut citer notamment Four to Doomsday, mon coup de coeur sous-côté de cette saison, première véritable aventure à 4 où chaque personnage brille au milieu d'un scénario astucieux ; Black Orchid, petit OVNI envoûtant dont la courte durée permet de ne pas laisser le temps de constater le remplissage typique d'un classique ou de remarquer que certans personnages sont moins utilisés que d'autres... ; ou encore, bien évidemment, le superbe Earthshock, clairement la meilleure histoire de la saison, où la passivité du Docteur, la fougue de Tegan, la sagesse de Nyssa et l'égo d'Adric sont formidablement bien mixés au service d'une histoire créative et à la tragédie terriblement marquante.
Le problème, c'est que quand il manque un rouage dans l'équation, tout coince. Castrovalva a beau avoir de beaux visuels et de beaux concepts qui enrichissent le lore, je n'ai jamais trop été fan de l'approche "crise post-régénératoire" qu'on nous sert à CHAQUE Docteur, et malheureusement cet épisode en fait son postulat. Kinda offre une expérience onirique assez originale avec beaucoup de charme, mais ses faiblesses d'écriture et séquences de remplissage rendent insupportables presque une scène sur deux. The Visitation est lui aussi étonamment cheap et décousu pour un scénario à potentiel mais très déséquilibré. Et je ne parle pas du final...
Idem, la saison souffle le chaud et le froid concernant sa directive fanservice/axé continuité. Si le retour des Cybermen est un franc succès et que, personnellement, j'apprécie les multiples références aux anciennes ères (rappel des origines d'Adric, références aux précédents Docteurs dans Castrovalva et Earthshock, etc.), d'autres éléments sont clairement de trop, ou plutôt un élément : le Maître. Vouloir le ramener "deux fois par an" est un suicide créatif que s'est lancé comme défi John-Nathan Turner. Le final Time-Flight est tout simplement douloureux : faible continuité sur Adric, compagnes inutiles, Docteur au sommet de sa passivité et un retour complètement superflus du Maître. Un des pires épisodes de la série à ce stade, sans aucun doute.
Tout le paradoxe de la saison est bien résumé dans le tandem de fin, Earthshock/Time-Flight, l'un démontrant comment réussir un épisode avec la team TARDIS et les intentions de showrunning actuelles, l'autre comment se planter en beauté.
Il y a donc eu des innovations, des tentatives d'histoires différentes (Black Orchid, Kinda...) ou classiques (Four to Doomsday, The Visitation...) plus ou moins réussies. Il y a eu aussi un côté feuilletonnant qui est une étonnante réussite pour la saison, qu'on aimerait voir encore plus poussé par la suite. Et il y a eu des ratés. C'est vraiment une saison symptomatique de Doctor Who et de la série classique, avec ses moments de remplissages, ses monstres parfois ratés, parfois surprenants et intéressants, toujours kitsch.
On ne pourra ainsi pas reprocher à la saison de ne pas tenter des choses, ce qui est toujours louable puisque ça finit bien par payer. Chaque épisode apporte son quelque chose à l'ensemble, ou mérite d'être retenu pour quelque chose, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Le côté feuilleton y est pour beaucoup, mais la volonté d'injecter du neuf et de prendre des risques aussi (même dans le sérial le plus "oubliable" à mes yeux, The Visitation, la fin qui explique les origines du grand incendie de Londres est totalement inattendue).
Le souvenir général que me laisse la saison reste largement positif. En fait, sur le papier, elle est très ambivalente. On peut tout aussi bien se souvenir de cette saison comme "le Docteur qui passa après Tom Baker et fit ce qu'il peut", "les deux apparitions ratées du Maître", "Adric toujours à se rallier aux ennemis du Docteur et tellement malaimé qu'il a fallu le tuer pour le rendre intéressant" ou encore "Nyssa a passé la moitié des épisodes dans le TARDIS" (littéralement).
Mais on peut aussi s'en souvenir comme d'une saison assez optimiste, créative, parfois osée, qui n'hésite pas à donner des défauts à ses personnages pour en faire quelque chose, ce qui est toujours louable. Je suis curieux de voir ce que le Cinquième Docteur me réserve ensuite.
Classement de la saison :
Moyenne de la saison (par histoires/par épisodes) : 12.79 / 12.69, Black Orchid étant un petit sérial bien au-dessus de la moyenne, la moyenne des histoires est légèrement gonflée par rapport à la moyenne brute des épisodes, mais le duo Earthshock/Four to Doomsday suffit largement à faire passer le tout et à faire oublier le final.
Très bel avis!
Merci :)
(trop hâte de la saison best-of là !)
En vrai t'as de la chance, moi j'dois encore me taper trois parties de Revenge of the Cybermen avant la saison 13 ...
Coup dur... c'est le pire sérial de l'ère Holmes je trouve.