Les pitchs cette année semblent très classiques. Après le vaisseau avec des extra-terrestres à bord et une colonie d’humains, voici donc une histoire sur une planète à la végétation foisonnante, des humains qui veulent s’installer et un peuple primitif (pitch déjà vu 3 ou 4 fois sur les 8 dernières saisons, vous forcez franchement !).

L’introduction est ainsi assez classique, avec cinq minutes sur un carillon futuriste étrange et un trio d’humains avec, comme toujours : un chef, un militaire et une scientifique. Il n’y a pas plus textbook que ce début. C’est d’ailleurs assez bizarrement foutu qu’on arrive directement sur une planète, où Adric et Nyssa jouent aux échecs because why not et ça n’a aucun sens que “Nyssa doit se reposer donc on est coincés ici en attendant” (what ? ^^).

Et puis l’épisode commence à devenir assez intrigant avec son peuple muet qui semble vivre littéralement sur une planète paradisiaque, où la météo et la nature sont toujours clémentes, si bien que le peuple n’évolue pas et n’a pas eu le besoin de parler… Et pourtant ils se baladent avec une hélice ADN autour du cou en symbole, preuve qu’ils sont moins primitifs qu’ils n’en ont l’air ? Un concept intéressant qui permet de distinguer la planète et son peuple “Kinda” du reste des sérials du genre.

Les scènes avec les humains au laboratoire ne sont pas incroyables mais j’aime bien le contexte politique qui est posé (planète surpeuplée donc exploration de celle-ci), même si l’exécution n’a franchement rien d’originale (des membres de l’équipage qui disparaissent à bord de leur tracteur étrange et assez cheap). J’aime assez la scientifique et le chef qui est très fermé d’esprit de façon assez drôle :

SANDERS: I never think twice about anything. Wastes too much time.

La fin notamment avec le chef de sécurité/militaire qui se fait hypnotiser et menace le Docteur et la scientifique d’une arme, c’est assez pété. Je deviens de moins en moins patient envers les cliffhangers “Ahah ! Le Docteur est en danger !” au fur et à mesure que la série évolue.

Mais… mais il y a ces séquences avec Tegan absolument psychédéliques et très impressionnantes. Cette espèce “d’enfer absurde” contraste parfaitement avec le calme paisible du “paradis” sur la planète. 

TEGAN: Am I dreaming you, is that it?
DUKKHA: Are you?
TEGAN: Or imagining you?
DUKKHA: Possibly.
TEGAN: Then I can abolish you, can't I.

C’est assez onirique, spécial, bien éclairé (la lumière on a dit ! la lumière !) et assez hypnotisant. Je suis curieux de voir la suite principalement pour ça.

Sans ces séquences et le mystère de l’ADN sur le peuple primitif, ma note serait bien moindre vu le pitch colonie classique et le cliff un peu pété, mais globalement grâce à ça on sent que le scénar est poussé et tout en devient intrigant.