Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Ça y est, le Docteur décout son écharpe, symbole ultime que l’ère de Tom Baker n’est plus ! Une jolie idée.
Christopher H. Bidmead est un petit filou, qui recycle déjà pas mal de ses concepts de Logopolis et de son goût pour l’informatique dans cette première partie de Castrovalva : le techno-blabla afflue sans retenue avec parfois des trucs WTF-esques (le Index Files du TARDIS, que Tegan trouve à partir de l’acronyme “If”, du grand n’importe quoi, j'ai un peu cringé devant ce dialogue), des choses riches en lore (la “Zero Room” du TARDIS, un concept intéressant et plutôt bien exécuté, le retour de la Cloister Bell qui solidifie cet ajout dans la mythologie...), ou parfois qui deviennent presque des tics d’écriture (le “block transfer” qui permet au Maître de magiquement contrôler le TARDIS en hypnotisant Adric, encore un mot qui est balancé un peu sans aucun sens).
Tout l’épisode est donc teinté d’une aura un peu confuse mais réussie et assez atypique, aidée par le fait que l’action est presque intégralement située dans le TARDIS. Le problème c’est qu’on se résume globalement vachement à “Nyssa et Tegan sont plantées là à réciter leurs répliques”, ce qui donne un aspect assez pièce de théâtre de primaire peu souhaitable. Il faut vraiment attendre la fin de l’épisode pour que le premier gros concept coolos du scénario apparaisse : l’idée de ramener le TARDIS au Big Bang, à “l’événement un” de l’univers.
Et en dépit de tout le technoblabla, Tegan est toujours assez cool et a le droit à quelques répliques drôles (exemple au-dessus). Nyssa est plutôt efficace pour une compagne non-prévue. Adric semble avoir pris encore plus d’assurance depuis l’année passée.
Cet épisode et l’ère au sens large semblent être plus focus sur les compagnons, le nouveau Docteur prenant le temps d’exposer ou de ré-exposer les origines et le rôle de chacun. Ce n'est pas pour me déplaire, ça changera de l'ère précédente.
Mais bien évidemment, c’est sur ce nouveau Docteur que tous nos regards sont portés. Succéder à Tom Baker est loin d’être aisé, mais Peter Davison fait un plutôt bon job pour le moment. Chaque Docteur a sa partie “post-régénatoire fofolle” et pour le Cinquième, il s’agit d’une sorte de défilés d’imitations des anciens Docteurs, notamment d’Hartnell et Throughton. J’avoue que j’espérais trouver un Docteur plus qu’un imitateur, mais le côté complètement aléatoire des Docteurs après leur régénération est un fait établi dans la série. Ce ne sont jamais mes moments préférés (franchement, je crois que ce n’est réussi pour aucun Docteur, même 10/11/12 dans la nouvelle série), mais c’est au moins fait de façon assez originale avec Five.
Il y a tout de même un non-sens à mes yeux qui commencent à devenir assez gênant : Tegan qui accepte tout ce qu’elle voit sous les yeux comme argent comptant. Que Nyssa soit familière avec le principe de régénération, à la limite vu qu’elle vient de Traken pourquoi pas, et qu’Adric ne pose pas plus de questions, bon, soit… Mais c’est assez dérangeant que Tegan ne questionne jamais si l’homme qu’elle a en face d’elle est bel et bien le Docteur. Je suppose que le fait d’avoir construit tout Logopolis comme une chute attendue avec trois compagnons qui assistent eux-mêmes au changement, ça permet justement d’éviter de poser des questions, donc en soi c’est assez logique. Mais tout de même, une petite remarque ou deux n’auraient pas été de refus.
Une introduction déroutante comme souvent et à juste titre, qui ne brille pas par chaque ligne de dialogue à cause du technoblabla qui sonne faux, et dont les enjeux tardent un peu trop à venir (je n’ai pas encore mentionné le Maître mais pour le moment, il ne fait pas une très forte impression, malgré le look très réussi des scènes dans son TARDIS tout noir). Malgré tout, le point de vue de Castrovalva sur la régénération comme un élément totalement imprévisible pour les compagnons comme pour le Docteur est judicieux, et Peter Davison laisse une plutôt forte impression pour son premier épisode, alors qu’il est montré comme assez impuissant et qu'il passe après Tom Baker.
Ps : la musique est toujours vachement bien, surtout au début.