Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur la saison 1
Avis favorable | Déposé le 25 septembre 2015 à 00:43 |
Première saison de Doctor Who, sans elle, tout le show n'aurait jamais été ce qu'il est aujourd'hui. C'est avec beaucoup d'impatience et de nostalgie que j'ai commencé à la regarder, espérant qu'elle soit à la hauteur de la réputation de la série elle-même. La réponse est : bien évidemment, oui, elle l'est ! La saison est pour moi très synthétique de Doctor Who à ses débuts, avec un potentiel excellent que certains épisodes révèlent, et aussi les dérives de la notion de "divertissement" à l'époque qui s'éternisent, dans des épisodes très médiocres. On sent déjà pourtant que tout est là : tous les épisodes alternent entre histoire se déroulant dans un univers lointain dans le futur, et récit d'apprentissage historique. Ce dernier point est d'ailleurs une particularité très précise de la saison, que l'on nommera par la suite les "pure historical" - les épisodes historiques ne basant leur intrigue que sur le contexte et l'époque, sans ajouter de menace alien ou d'anachronisme. Ce n'est pas un hasard que ces histoires soient d'ailleurs généralement les meilleures de la saison. La seule chose extra-terrestre de ces épisodes, ce sont nos héros ! Et c'est là toute la beauté de cette première saison, c'est bien sûr la synergie entre les 4 protagonistes. Chaque histoire permet toujours de faire avancer les relations au sein du groupe et la team fonctionne extrêmement bien, particulièrement le duo Ian/Barbara, et l'ouverture progressive de One. Je suis ultra fan de Barbara d'ailleurs en tant que compagne bienveillante, sage, méticuleuse et pourtant avec certains défauts (idéaliste, etc.). Il y a cependant de nombreuses imperfections dans cette saison (sinon ce ne serait pas drôle, la série n'aurait jamais pu faire mieux). Premièrement, de manière évidente, la qualité est beaucoup trop variable d'un épisode à un autre. Les épisodes sont en effet beaucoup trop nombreux (la preuve est que leur nombre diminuera de plus en plus au fur et à mesure que la série avance). Deuxième problème, les histoires du futur ne sont pas à la hauteur. Le budget était dérisoire et cela se voit dans la plupart des cas. Le manque d'ambition empêche des histoires comme The Keys of Marinus ou The Daleks de vraiment briller. Troisièmement, Susan. Susan, ma chère Susan, je suis désolé de te le dire mais pour une première, tu es l'une des moins bonnes compagnes que le Docteur ait eu. A l'exception de quelques moments intéressants (le plus souvent sous la plume de John Lucarotti) tu ne brilles jamais. Plus un boulet qu'autre chose dans les histoires, Carol Ann Ford est en partie responsable car elle n'a clairement pas su calmer ses cordes vocales quand on aurait souhaité qu'elle soit plus sobre. Pour autant, l'actrice n'est pas servie dans ses histoires et c'est la raison qui la poussera à partir de la série : elle considère qu'elle passait son temps à être prisonnière et à crier, ce qui ne l'intéressait plus, et elle a bien raison. Enfin, la saison est finalement très inégale, avec un début tonitruant selon moi. An Unearthly Child est un opener incroyable, et si la seconde histoire, The Daleks, part en cacahuète, rien que pour l'introduction de ces ennemis cultes, elle vaut le coup. Inside the Spaceship prouve dès le début que la série peut tenter des épisodes à concept assez fous, avec un aspect Twilight Zone ultra risqué et intéressant. Et on enchaîne avec trois histoires honorables : l'excellent Marco Polo malheureusement perdu, l'honorable (mais inégal) Keys of Marinus qui est sans doute l'histoire futuriste qui se défend le mieux grâce à son panorama de paysages et d'intrigues, et enfin, le sublime The Aztecs, mon préféré de la saison, qui en regroupe toutes ses meilleures qualités : personnages, aspect éducatif, lore, le tout sous un rythme maîtrisé. Le dernier tiers de la saison constitué des deux dernières histoires sont clairement en-dessous et répétitifs, Sensorites et Reign of Terror étant trop longues et avec pas mal de parties mauvaises malgré les bonnes idées. On sent ainsi que la dynamique s'essoufle, et qu'une nouvelle saison ferait du bien à la série. Mais qu'importe : j'adore cette saison 1 malgré ses défauts. Elle contient encore aujourd'hui certains de mes épisodes absolument préférés (les premières parties de Unearthly Child et Aztecs, tout Marco Polo et Inside the Spaceship...). En fin de compte, même si le niveau est sacrément hétérogène, non seulement toutes les bases sont déjà là pour faire de la série une légende, ce qu'elle est devenue. Mais en plus, cette saison possède aussi un certain caractère pur, une identité propre avec ses épisodes qui s'enchaînent constamment sans pause, sa team qui, malgré les faiblesses de Susan, est dans l'ensemble l'une des meilleurs team TARDIS que le show ait eu, ou ses thématiques qui se répondent d'une histoire sur l'autre sur la science et l'histoire. Classement de la saison :
Moyenne de saison (par histoires / par épisodes) : 13.57 / 13.21, un très très gros écart car les meilleures histoires de la saison sont toutes les plus courtes (sauf Marco Polo), et les quatre plus faibles sont les plus longues, ce qui explique que cette saison me laisse un souvenir tout de même très positif, même si en réalité en peinant à travers les épisodes, je la trouve vraiment longue et poussive sur sa fin notamment. |
C’est donc une praxis humaniste qui définit plus Doctor Who que n'importe quelle poivrière nazie. Les héros apprennent des autres, changent, et s’entraident. Et c’est aussi au fond dans ses moments les plus authentiques et les plus humains que cette première saison se montre donc absolument fantastique.
Moyenne : 12.50