Tandis que Ian et Barbara veulent revenir chez eux, le Docteur les amène par inadvertance en France, au 18ème siècle, plus connu sous le nom du "reign of terror". Qui dit France dans la série dit toujours qualité au rendez-vous, que ce soit The Girl in the Fireplace, City of Death ou encore Vincent and the Doctor.

Malheureusement, pas sûr pour l’instant d’affirmer que The Reign of Terror suive la même lignée.

Il reste assez simple et honorable. Disposant au départ d'un pitch assez sympa, le premier acte de l'épisode où notre quatuor explore les alentours et la maison est plutôt charmant à suivre. J’aime bien le début dans le TARDIS également, avec le Docteur bougon de la fin d’épisode précédent qui est ici mieux mis en scène j’ai trouvé (pour un élément qui reste rajouté en dernière minute…), en tout cas l’amitié au sein du groupe est sympa à voir.

Le contexte historique est dévoilé petit à petit, par étape : la France, Paris, le passé, plus précisément le 18ème, plus précisément… oups, la Révolution. Cela fait son petit effet même si on connaît le pitch de l’épisode. Il y a aussi des petits sous-textes sur l’époque avec le fait de libérer la parole de tout le monde :

D'ARGENSON: You'll gain nothing by this questioning. We should be moving on!
ROUVRAY: Patience, d'Argenson, even in these troubled times our visitors have the right of an explanation.

Forcément en termes de décors, c’est tout de suite plus convaincant que la planète des Sensorites : costumes, grange, forêt, on y croit, et le cliffhanger où le Docteur se retrouve dans une grange en feu, est visuellement très convaincant. Et la musique qui reprend la Marseillaise à un moment est une touche sympathique.

Qui plus est, le tout est empreint d’une ambiance assez morose et glauque, quand l’un des royalistes évoque toute sa famille qui s’est fait exécutée par exemple. Et on voit même une exécution sous nos yeux. C’est assez approprié en guise de final de saison.

SUSAN: We might not get back to the ship if Grandfather hears we're in the Reign of Terror.
IAN: Why not?
SUSAN: It's his favourite period in the history of Earth.

Le plus gros défaut de l’épisode est son rythme : ce n’est pas assez relevé, et j’ai peur que passé l’introduction, on s’ennuie sec. L’écriture de l’épisode et des péripéties dans la maison ne sont pas des plus palpitantes : les soldats étaient censés se reposer mais repartent directement, les soldats ne prennent pas la peine de fouiller une grange qui ne possède que 2 étages pour ne pas perdre de temps et risque donc de voir ses prisonniers s'échapper, les soldats ne vérifient même pas une fois avoir capturé Ian, Barbara et Susan, s'ils sont accompagnés, les soldats ne tiltent même pas quand ces trois derniers se demandent si le Docteur s'en sort, alors qu'ils parlent à haute voix devant eux...

Pour une introduction c’est tout de même relativement efficace, et ça fait du bien après The Sensorites, qui avait fait beaucoup de dégâts à la dynamique de la saison.