Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 1.12
Avis favorable | Déposé le 13 décembre 2016 à 18:56 |
Un épisode vraiment déstabilisant, à l'atmosphère angoissante. Clairement le meilleur depuis le pilote. Et à la fin, ce docteur ricanant et s'assurant que ces compagnons dorment est génialement flippant. |
Avis favorable | Déposé le 01 décembre 2014 à 19:04 |
Doctor Who se lance dans un bottle episode et décide de transformer le lieu le plus sûr depuis le début de la série, point de repère, but ultime pour se sauver d'hommes de cro magnons ou de mutants sans pitié, en un lieu incertain, possédé ou mal-fonctionnant, le lieu qui devient le plus dangereux de l'Univers... The Edge of Destruction est l'aboutissement des dix derniers épisodes concernant nos personnages, en les faisant se confronter et en les rendant imprévisibles, agressifs et dangereux. Ils sont tous fidèles à leurs caractères de base : Barbara est encore une fois la plus perspicace, tandis que One est dans le déni et Ian plus rationnel, mais avec un twist qui les rend légèrement en décalage avec ce qu’on sait d’eux, ce qui crée une dissonance inquiétante. Dès le début déjà, l’épisode annonce qu’on a affaire à une histoire assez spéciale, puisque les personnages ne se reconnaissent pas, puis soudainement si, puis se montrent agressifs, puis altruistes… Rien n’a vraiment de sens et c’est bien le but, l’épisode fait de l’illogique son propos, en troublant la limite avec l’irrationnel. C'est super accrocheur et on ne s'ennuie jamais. Et surtout, les conflits internes au groupe, la grande force de ce début de série, ressortent ici plus que jamais :
Il faut en effet se dire que Barbara et Ian restent des invités, que le Docteur et Susan n’ont nulle raison de leur faire vraiment confiance et son physiquement moins forts qu’eux, et réciproquement, Ian et Barbara restent en territoire inconnu et sont à la merci de leurs hôtes. C'est un climat de méfiance réaliste et bien loin des étoiles dans les yeux des compagnons plus modernes. Le passage où Barbara suggère que quelqu’un ou quelque chose est rentré dans le TARDIS est génialement sinistre. On ignore qui est possédé, à quel moment exactement, si plusieurs peuvent l'être pour expliquer tous ces comportements anormaux, si quelqu'un manipule secrètement les esprits derrière tout ça… Ou si des explications plus rationnelles peuvent convenir, comme les blessures à la tête reçues par tous les personnages pour leurs comportements ou leur perte de mémoire, ou encore le fait que le TARDIS est vivant (Susan le dit dans An Unearthly Child) et peut avoir une individualité propre et pas forcément malveillante… L'épisode suivant nous apportera des réponses à tout cela et dans l'ensemble, ça tiendra la route.
Le spectateur est réellement perdu et l’épisode compte là-dessus en dépossédant même le TARDIS de ses fonctions de lieu confortable habituel. Les portes semblent se fermer dès que l'on tente de sortir, mais restent ouvertes dès que les personnages s’en éloignent, pour rappeler à tous que l’issue est à portée de main et pourtant inatteignable tant que le mystère n’est pas résolu. Même avec ce qu’on pensait avoir appris sur la structure du TARDIS, comme la machine produisant les ressources en eau et nourriture, le vaisseau ne se comporte pas correctement. Et pourtant, il n’y a aucun problème, puisque le détecteur d’anomalies ne repère rien ! A moins que Ian et/ou le Docteur l'aient caché ? Ou que le TARDIS soit encore plus défaillant que prévu ? L'épisode joue donc avec nos nerfs jusqu’à créer un vrai sentiment de paranoïa au sein du groupe et derrière notre écran, c’est très lugubre et réussi. Il mêle habilement une ambiance oppressante et un sentiment de gêne quasi-malsain. Le plan où Ian veut aider une Susan inconsciente, part chercher quelque chose, puis revient à son chevet et est surpris par une Susan raide au regard vide qui brandit une arme blanche vers elle : c’est une séquence à glacer le sang. C’est fortement aidé par le fait qu’à l’époque, la réalisation était toujours par multi-cam et très souvent constituée de plans séquences, comme c’était le cas pour cette scène (qui a reçu des plaintes pour sa violence d'ailleurs). Cela contribue énormément à la suggestion du paranormal qui flotte dans l’ère, et qu'on imagine intervenir en hors-champ. La réal est top et la musique est bien supérieure à la normale, parfois synchronisée sur les mouvements, et même les quelques effets spéciaux sont réussis (à savoir les photos sur les précédentes histoires non-vues de Susan et de One, qui nous apprennent d'ailleurs pour la première fois qu'ils ont pas mal exploré avant la Terre). C’est la même chose à la fin, quand One semble avoir perdu la tête. Il a probablement drogué tout le groupe et ricane pendant leur sommeil, ce qui est ô combien flippant ! Le Docteur venait juste d’être plus ou moins réaffirmé comme posture héroïque par l’épisode Dalek, qu’on le montre une nouvelle fois aux antipodes complet d’un tel modèle. On est alors persuadé que c’est lui le coupable… juste avant de le voir se faire attaquer par une personne qu'on aperçoit à peine à cause du générique de fin… que cliffhanger superbe ! Cet épisode est surréaliste, inquiétant et brouillon volontairement, parfois effrayant, mais surtout il challenge les relations entre les personnages et notre perception de chacun d’entre eux. Certes il n’est pas parfait : Carol Ann Ford est au début bien trop dans le surjeu, ce qui casse un peu le suspens, et certains moments sont moins atmosphériques que d’autres et donc plus longs, mais cela serait pinailler de s’arrêter là-dessus. Cet épisode reste le précurseur de tous les épisodes atypiques de la série, que ce soient les épisodes hors-du-temps, ceux dans le TARDIS, ceux un peu expérimentaux ou bas budget, les Midnight et autres Heaven Sent. C’est un épisode qui flirte avec la Quatrième Dimension plus qu’aucun autre épisode de la série, une vraie expérience assez brillante. |
Avis favorable | Déposé le 29 juin 2014 à 03:40 |
Épisode incroyablement déroutant... et c'est pour ça qu'il est bon. La grande force de l'épisode est dans toutes les interrogations qu'il fait se poser au spectateur à propos de ce qu'il voit et les interprétations que ce dernier peut en tirer, le tout en dévelopant une ambiance réellement opressante en utilisant au mieux les codes de l'horreur et du huis-clos. Il s'agit aussi pour l'instant de l'épisode qui s'intéresse le plus aux rivalités entre le Docteur et les compagnons, ce qui est selon moi l'une des choses les plus intéressantes et les mieux traitées de la série et cet épisode ne déroge pas à la règle, étant même le paroxysme (avec l'épisode suivant) des tensions qui étaient déjà palpables auparavant entre les héros. |
Avis favorable | Déposé le 22 mars 2014 à 22:46 |
Un épisode atypique puisqu'il se déroule intégralement dans le Tardis. Un moyen pour la BBC de faire des économies, mais déjà un petit plaisir de fan à l'époque, vu le mystère qui entoure cette étrange machine à ce stade de la série. Pour ne pas changer, le Docteur est mis hors-jeu dès le début … A croire que la série porte mal son nom ! Ian et Barbara assurent donc le spectacle, alliés à une Susan qui surjoue toujours autant (mais cela se prête totalement au rôle dans cet épisode) … En dépit des restrictions budgétaires, l'épisode s'avère plutôt distrayant. Débarrassé des Thals et des Daleks, il est à présent possible de se recentrer sur les personnages principaux, et en particulier sur Ian et Barbara, les passagers clandestins du vaisseau qui doivent ici prendre les commandes pour assurer la sécurité du Docteur et de Susan. Car finalement, les précédentes aventures tendaient à nous le faire oublier par moments, mais le Docteur et Susan sont des aliens, et le sentiment de crainte et d'insécurité de Ian et Barbara est tout à fait compréhensible face aux comportements étranges de leurs hôtes. Et ce serait oublier le TARDIS, qui possède sa propre conscience, et qui semble lui aussi perdre le contrôle de la situation. Ce huis-clos aux airs de pièce de théâtre est vraiment captivant, et rappelle que Dr Who est souvent très bon quand il s'agit d'économiser des sousous. Il y a un peu de Midnight dans cet épisodes, dans ce sentiment d'insécurité, dans cette étrange folie qui touche un à un chaque protagoniste, empêchant le spectateur d'avoir la moindre base solide dans cet univers qui est encore tout neuf pour lui. Bref, un petit bijou d'ambiance, qui met à l'honneur les acteurs et en particulier William Hartnell, à la fois sympathique en papy gâteau et effrayant en vieux satyre manipulateur … ! |
Avis favorable | Déposé le 22 mars 2014 à 22:32 |
Après un épisode très long qui aura finalement payé cher son grand nombre de partie, on en viendrait presque à se demander ce que donneraient des épisodes tout petits. Par un curieux hasard, c'est justement le cas de l'épisode suivant, "The Edge of Destruction", qui n'est constitué que de deux parties, en faisant, avec quelques rares autres, l'un des épisodes les plus courts de la série. Est-ce qu'à l'inverse de "The Daleks", cela permettrait-il d'avoir un rythme bien plus soutenu et maîtrisé ? Ou bien, l'épisode risque t'il de tomber dans l'excès inverse en allant trop vite pour ne pas déborder de la restriction du nombre de parties ? A la vue de cette incroyable première partie, les réponses à ces deux questions sont pour l'instant respectivement oui et non. Le truc à savoir, c'est que "The Edge of Destruction" à été pensé comme un épisode filler à la base, d'où son nombre restreint de parties. En effet, situé entre deux gros seven parts (The Daleks et Marco Polo) qui avaient, avec la partie préhistorique d'An Unearthly Child, pompé quasiment tout le budget pour les 20 premières émissions, il fallait concocter un scénario qui parviendrais à tenir les 2 émissions restantes du contrat de base tout en étant le plus économique possible. Le scénariste à donc opter pour le choix d'une intrigue simple privilégiant l'ambiance pour booster l'épisode plutôt que de risquer à pondre une histoire trop compliquée pour les moyens qu'il restait. Et il a drôlement bien fait parce que ce huit clôt à l'intérieur du T.A.R.D.I.S. est incroyablement prenant. Cette première partie est en effet sans le moindre doute la meilleure qu'on ait eu depuis le pilote. Et pourtant, elle ne raconte presque rien (le T.A.R.D.I.S. à un problème qu'on arrive pas à identifier et les personnages se mettent à agir très bizarrement), et utilisent des codes classiques au possible pour créer son ambiance (la peur de l'inconnu couplé à la peur face à ce qui n'est pas logique et explicable). Mais celle ci arrive à s'instaurer immédiatement et à dominer la moindre seconde de diffusion, et sublime l'épisode à l'aide d'une belle écriture au niveau des personnages et des interactions très intéressantes qu'ils ont entre eux face aux évènements bizarres et parfois même flippants (Susan, putain ...) qui se produisent dans le T.A.R.D.I.S., d'autant plus qu'on n'arrive pas toujours à déterminer lesquels restent affectés ou non par cette menace invisible et pour l'instant incompréhensible. Qui plus est, l'épisode, tant dans cette première partie que dans la suivante, avait une occasion en or pour nous faire découvrir le T.A.R.D.I.S. plus que jamais, et elle ne l'a pas loupée, pour notre plus grand plaisir, et fait aussi l'air de rien progresser les relations entre les personnages. En bref, cette première partie du court mais palpitant "The Edge of Destruction", qu'on pourrait presque renommer "Doctor Who : The Horror Movie" est une petite merveille régie par une ambiance démentielle comme on en a rarement vu (du moins pour l'instant) dans la série. Jouant habilement sur la frontière de ce qui est vrai / faux, possible / pas possible, tant sur les causes du problème que sur les personnages et les actions très bizarre de certains d'entre eux, ainsi que sur l'accumulation des menaces et donc des sources potentielle de danger, cette partie parviens malgré son mince et simple scénario à capter l'attention totale de son spectateur et même à lui faire froid dans le dos, ce qui est renforcé par un acting très bon et assez inédit de nos protagonistes. Le dernier plan, glaçant de stupéfaction et insupportable de suspens, ne peut que donner envie de voir immédiatement la suite. |
Avis sur l'arc complet dans la toute dernière partie. Cet avis ne sert qu'à justifier tout ce qui est en dessous de 9 ou au dessus de 16.