Les Thals, les nouveaux cro-magnons?? Et bla-bla-bal.

Sinon je ne suis pas trop fan du personnage d ' Ian, directif et super macho. C 'est l 'époque qui veut ça sûrement.

Sinon la partie avec les Daleks est un rien kitsch mais très sympa.

DALEK: The lapse of time, the relaxation of sleep, the provision of food, all these things will give them a false sense of security.

Les Daleks sont vraiment manipulateurs et vicieux dans ce sérial, c’est une super idée. Ils s’auto-congratulent de leurs bons plans, utilisent les prisonniers à leur merci : on est en effet bien loin des robots clichés, et cela se confirme grâce à ce superbe cliffhanger extrêmement intrigant sur la vraie apparence de ces mutants…

Jusqu’ici la série n’a vraiment eu que des cliffhangers allant du bon à l’extra, c’est exemplaire. Chaque partie découle tout naturellement de la précédente et amène vers la suivante, il faut souligner à quel point l’ensemble est très bien construit.

La grosse nouveauté du serial pendant cet épisode est évidemment l’inclusion des Thals. Comme beaucoup, j’ai trouvé la rencontre entre Susan et le beau gosse Alydon (et sa cape moche) assez réussie, car elle parvient à changer l’ambiance effrayante du précédent épisode vers une présence rassurante qui explique les mystères des premières parties. D’ailleurs, on nous épargne le retour de Susan en ville, et le script est assez malin pour exploiter ce hors-champ afin de surprendre le spectateur par la suite, lorsque Susan raconte des choses aux autres.

Tout s’éclaire pour Susan, qui est ici vraiment à son avantage dans l’épisode. Elle est méfiante mais a aussi un bon instinct (comme elle l’avait eu avec ses professeurs au tout début de la série), elle est plus courageuse, moins naïve (sauf en croyant que les Daleks vont vraiment aider les Thals, ahem, passons). Elle prend de l'assurance et cela fait plaisir : par exemple cette fois-ci elle n'a pas hésité une seconde quand les Daleks l'ont convoquée. Cela montre une certaine évolution.  Et je suis toujours assez fan de son attaque “saute-mouton Susan”, qui consiste à sauter sur une personne par le cou et profiter de sa petite taille pour la gêner et la faire trébucher en lui hurlant dans ses oreilles ! ^^

Pour en revenir aux Thals, évidemment ils sont en fait les gentils, et j’aime l’idée d’un peuple de guerriers devenus fermiers pour la survie qui s’en remettent à leurs anciens ennemis parce qu’ils ont bonne nature. Leurs scènes restent en effet les points faibles de l’épisode, principalement car les remarques sexistes sur la fille sont chiantes à entendre, la fille en elle-même a un rôle flou dans la tribu (et l’actrice joue mal). Leurs querelles ne sont guère intéressantes, bref, ce n’est pas dingue et ça alourdit l’épisode.

En revanche leur présence permet de contrebalancer les scènes avec les prisonniers dans la ville et permet ainsi de donner un meilleur rythme à cette partie. Et au passage, de nous en apprendre encore un peu plus sur le lore des Daleks… qui seraient apparemment historiquement des philosophes, damn ?

DYONI: But the Daleks were teachers, weren't they, Temmosus?
TEMMOSUS: Yes, they were. And philosophers.
GANATUS: Perhaps they are the warriors now.

Les Daleks sont donc toujours la vraie attraction de l’épisode. J’aime beaucoup leur froideur totale et leur décalage avec les comportements humains, comme lorsque Susan rigole car ils ne comprennent pas ce qu’est un prénom, et qu’en réaction à son rire de souris les Daleks lui disent “d’arrêter ce bruit”. A noter aussi la première mention d’une “extermination”, qui vient nous rappeler tout de même qu’ils sont loin d’être gentils… Toutes les bases de ces ennemis sont là, jusque dans l’idée que leur partie robotique est une coquille séparée de leur partie organique mutante. Le fait que dès l’épisode 3 des Daleks, on ait un compagnons qui grimpe dans le char, c’est une idée superbe ! Que la nouvelle série empruntera très souvent.

Il y a une autre séquence que j’adore dans l’épisode, au-delà du cliff et des Daleks, c’est plus spécifiquement la séquence où nos prisonniers doivent s’échapper. Débute ainsi une sorte d’énigme scientifique, mi-Professeur Layton, mi-MacGyver, mi-Sherlock. C’est un jeu de déduction assez typique des débuts de l’ère du premier Docteur, que j’adore. Les personnages partent d’une observation du sol complètement métallique (ce qui justifie les décors cheaps), font le lien avec le déplacement des Daleks (ce qui explique leur design en partie) et théorisent l’utilisation de l’électricité statique, et ont l’idée d’utiliser la cape en plastique McGuffin du Thal comme outil. Ils comprennent le schéma des visites du Dalek, testent certaines parties de leurs théories (comme le champ de vision du Dalek), et préparent leur coup… qui fonctionne.

C’est en fait une séquence construite de façon éducative, comme une expérience de physique-chimie. Une théorie, une expérimentation, une conclusion. Une phase d’observation pour affirmer ou infirmer la théorie. Une adaptation et une solution. Le tout sous l’impulsion du Docteur, qui impressionne vraiment pour la première fois et fait preuve d’intelligence rare. Mais toute l’équipe contribue bien, même Barbara avec son idée de boue aveuglante que le Docteur complimente.

C’est vraiment un plan sympa qui illustre la cohésion du groupe et la créativité des scripts et de la réal avec rien. Et voilà comment on défait un alien effrayant avec du plastique et de la boue, sans pour autant le rendre totalement ridicule ou effacer la menace ! (puisqu’on voit qu’ils ont dû être 4 cerveaux et 8 bras pour en maîtriser un seul).

Le meilleur épisode de ce serial.
 

Le principal (et seul ?) défaut de l'épisode vient des Thals, la rencontre entre Alydon et Susan en début d'épisode est plutôt réussie grâce au charisme d’Alydon et à la bonne complicité entre les deux acteurs. Cependant, les scènes en groupe des Thals ont un côté niais un peu gênant.

Le vrai intérêt de l'épisode réside dans l'affrontement entre les Dareks et les 4 personnages principaux, qui arrivent pour la première fois à coopérer efficacement. La réussite tient en grande partie au fait que même si on assiste à certaines scènes où les Daleks sont seuls, ces derniers restent énigmatiques et leurs buts impénétrables et on découvre en réalité toutes nouvelles informations sur les Daleks en même temps que le Docteur et ses compagnons. Le grand moment de bravoure de l'épisode est l’évasion de la prison des Daleks grâce à une vraie tension et où l'on arrive pour la première fois à s'imaginer à la place des personnages.

Bref, un épisode de bon niveau tout comme son cliffhanger.

Le machiavélisme des Daleks à l’œuvre pour la première fois. Les voir œuvrer pour rassurer le Docteur et ses compagnons afin de mieux les berner est vraiment ingénieux. Leur carcasse de métal empêche de percevoir leurs émotions, et de savoir s'ils sont sincères ou non, ce qui rend la tâche encore plus compliquée pour nos héros. Les voir désemparés devant le prénom de Susan ou bien son rire est une autre très bonne idée, qui renforce la nature robotique de ces créatures.

La principale qualité de l'épisode vient du retour en force du Docteur, qui reprend la tête des opérations et engage un plan d'action pour combattre les Daleks. L'équipe s'entraide à présent, et c'est sans doute la première fois que tous les compagnons et le Docteur sont sur la même longueur d'onde. En alliant leur forces, ils parviennent à infliger une première défaite aux Daleks (qui sont déjà de belles andouilles quand il s'agit de se défendre, avouons-le). L'idée que Ian décide d'entrer dans un Dalek est une idée assez grotesque, mais aussi un hommage sympathique aux hommes de l'ombre de la série …

Une troisième partie dans la pure lignée de la seconde, tant dans ses caractéristiques qu'en terme de niveau, peut être un poil moins tendue maintenant que les Thals ont clairement été définis comme des alliés et que nos héros ne sont plus menacés de mort à cause des radiations, mais toute aussi prenante dans l'intrigue qui avance tout de même pas mal, bien que restant essentiellement de la préparation de la suite des événements.

Cette troisième partie vaut surtout, au delà de son intrigue palpitante, pour tout ce qu'il permet en terme de développement, tant vis à vis du background de l'univers de l'épisode (après les Daleks, nous découvrons cette fois en détail les Thals) que de nos héros, qui, pour la première fois, élaborent un plan ensemble, qu'ils forment un groupe uni et en action. C'est d'ailleurs sur cette manoeuvre que s'achève l'épisode, aux côtés d'une découverte finale sur les Daleks qui ne pourra que ravir les maniaques de la cohérence vis à vis de la seconde série, tant ça fait partie d'un tout plein de détails qui sont déjà là, avec comme seule conséquence au delà du plaisir infini de voir enfin la roue tourner un peu en faveur de nos amis, nous donne l'envie furieuse de connaître la suite, pour savoir si ce plan bancal marchera ... ou pas.