Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 1.18
Avis favorable | Déposé le 31 mars 2014 à 18:55 |
5ème partie dans la pure continuité de la 4ème, bien que peut être un poil moins tendue de part le fait que, au moins au cours de celle ci, Marco regagne un peu confiance en le Docteur et ses compagnons de manière plus qu'apparente, et leur rend certaines libertés qui nous font moins craindre pour eux qu'à la fin de la 4ème partie (même si la toute fin nous fera revenir dans cette situation là). Car Tegana commence à perdre pied dans cette partie et on se demande tout du long comment il va bien pouvoir rebondir. Ce qui est assez fascinant, c'est de voir son évolution au cours de l'épisode. Nous savons maintenant qui il est et pourquoi il est là, ainsi que ces motivations. Pourtant, alors qu'il avait largement le temps de faire assassiner Marco Polo avant que les soldats de ce dernier puissent arriver au lieu de la confrontation, puis assassiner et/ou faire porter le chapeau à nos héros, ce dernier choisit pourtant de prendre un risque supplémentaire en voulant voler le T.A.R.D.I.S. pour Noghai. Première erreur pour cause d'ambition chez cet ennemi, qui viens de rater une belle opportunité d'accomplir tout ou la plupart de ses objectifs, et qui prend le risque, par l'élimination de ces acolytes de sa propre main (nécessaire pour garder sa couverture, mais qu'il aurait pu éviter en faisant assassiner / prisonnier tout ses ennemis de suite, ce qu'il pouvait ici faire), de perdre des alliés précieux et de ne plus appartenir à aucun camp. Pourquoi procéder ainsi ? Est-ce pure ambition démesurée qui explique une telle erreur chez ce personnage, ou bien y a t'il finalement autre chose derrière ? Bien que les parties suivantes nous offriront une résolution décevante à ce sujet, ces questionnements rendent le personnage de Tegana assez fascinant et le porte tout du long de cette 5ème partie sympathique. Sans cela, le reste de la partie poursuit ce véritable jeu d'échec et de confiances à la conquête du T.A.R.D.I.S. de manière logique et agréable, bien que vu les cartes qui ont été déployés à ce sujet au cours de cet épisode, on a l'impression que le jeu ne va pas pouvoir se poursuivre bien longtemps, et même si l'on est pas pour autant inquiet pour la suite comme on a pu l'être pour The Daleks, il faut reconnaître que la monotonie commence à pointer, certes vraiment très légèrement et à des proportions insignifiantes, mais c'est tout de même bien là, le bout de son nez à la fin de cette 5ème partie. Bref, une 5ème partie assez réussie d'un épisode toujours aussi plaisant, mais qui semble à commencer à donner quelques signes de fatigue. Et au souvenir de la fin de The Daleks, on espère fortement que les 2 dernières parties ne viendront pas confirmer ce léger arrière goût un poil désagréable ... |
Le rythme est toujours super soutenu pour un épisode en images fixes et en sept parties, c’est prodigieux ! Pourtant, le format n’est vraiment pas si facile. La scène d’action au début n’est, inévitablement, pas très très bien retranscrite. Mais l’astuce de Ian pour faire peur aux ennemis est super cool : le bambou ça explose en le mettant sur le feu, wtf ? On en apprend encore des choses ! J’aime beaucoup à quel point ils exploitent les compétences de Ian et de Barbara dans leurs domaines respectifs.
Cet effet du bambou joue avec la superstition des assaillants de l’époque, ce que je trouvais sympa mais peut-être un peu prétentieux/méprisant - et le Docteur vient justement donner une seconde explication, plus rationnelle et militaire, en expliquant qu’ils se sont enfuis parce que leur leader a été tué (par Tegana, qui devait le réduire au silence pour préserver son innocence). J’aime bien que cette ambiguïté persiste.
De plus, moi qui avait prévu lors de la partie précédente une tournure où Tegana serait enfin démasqué, c’est l’inverse qui se produit puisqu’il est maintenant presque encore plus innocenté qu’avant.
Tout l’épisode tourne encore pas mal sur le bras de fer stratégique avec Tegana, qui est toujours très bien géré. Le Docteur pense que Tegana veut s’emparer du TARDIS, Ian comprend qu’il y a forcément une autre raison politique derrière, et dans les faits Tegana est intéressé à la fois par le TARDIS et par d’autres désirs.
L’épisode continue d’être fort sur son aspect éducatif historique également, avec ici tout un passage “gratuit” (dans le sens qu’il ne fait pas avancer l’histoire) sur les cavaliers messagers ultra rapides pour délivrer des messages à cette époque. C’est génial je trouve ! Car dans les fictions on se demande toujours comment ça pouvait marcher à l’époque et comment ils font pour se transférer des messages aussi rapides, et ici on a une explication par l’image de comment le partage d’information dans l’ancienne Cathay se déroulait. Rien de tel pour exploiter l’idée de Doctor Who de faire découvrir l’histoire aux enfants à travers ce genre d’anecdotes.
L’unique défaut du serial pour moi, est qu’il y a du whitewashing avec plusieurs personnages, dont Tegana notamment (ça ne m’a pas sauté aux yeux avant cet épisode), ainsi que plusieurs extras, que ce soit l'hôtelier ou le complice de Tegana à la fin. Bon, c’est 1963, je ne connais pas trop les conditions de l’époque là-dessus, si c’était pratique courante ou non, mais c’est forcément toujours délicat de regarder ça aujourd’hui. Heureusement qu’il y a quand même Ping-Cho par exemple, qui est birmane (de Myanmar), même si ça ne colle pas tout à fait à l’origine du personnage.
Ping-Cho qui est ici cruciale et prend de l’importance. Elle remarque où est la clé du TARDIS et promet à Marco de ne pas le dire. Et à nouveau le scénario est bien écrit et s’éloigne de quelques clichés : alors qu’on aurait pu croire que Susan aurait supplié Ping-Cho de la lui donner, et que celle-ci aurait cédé, ou truc du genre… mais au contraire ! Susan respecte le choix de Ping-Cho en toute bonne foi, mais Ping-Cho aime tellement Susan et fait preuve de tant d'empathie avec son déracinement qu’elle prend la décision de lui donner la clé tout de même.
Il y a aussi avant ça cette superbe scène de l’étang des poissons dans le jardin de la ville. Susan s'amuse à comparer les différents poissons avec tous les personnages de l'intrigue, avec un regard assez amusé : Wang-Lo, le vieil hôtelier de la ville, est tout grassouillet et lisse, un autre poisson est très solennel comme Marco, Ian est celui qui ne tient pas en place et s’agite tout le temps, tandis que le poisson “seul et indépendant” représente Barbara. C'est vraiment très ingénieux, parfois drôle ou parfois simplement juste, et dans le cas de Ian et Barbara c'est très révélateur de ce que les scénaristes avaient vraiment en tête pour leurs personnages en concevant la série.
Avec un regard amusé, Ping-Cho pointe du doigt un méchant poisson rouge, qu’elle attribue à Susan. Les deux amies rigolent. C’est vraiment mignon et typiquement un comportement réaliste de personnages de l’âge de Susan, qui est ici à son meilleur. Et les enjeux un peu plus lourds arrivent lorsque Ping-Cho évoque la maison de Susan, qui reste assez mystérieuse (même si on confirme bien qu’elle vient d’une autre planète). Et le passage où Susan fait une blague loupée sur le futur mariage de Ping-Cho, vient immédiatement jeter un froid et rend son destin d’autant plus tragique.
J’adore vraiment ce personnage et je suis fan de son alchimie avec Susan. Lorsqu’elle évoque le départ de Susan, j’ai toujours le cœur serré.
Bien sûr, c’est un peu frustrant de se dire qu’alors que la team TARDIS était prête à partir, Susan veut prendre le temps de dire au revoir à Ping-Cho et se fait capturer dans la foulée… Mais je m’en fous, moi aussi je voulais revoir Ping-Cho, laissez-la lui dire au revoir ! Le cliffhanger fonctionne car leur relation est trop bien écrite depuis le début pour qu’on ne soit pas touché. Ici il n’y a pas lieu d’être rationnel, et de toute façon si on veut vraiment être rationnel : l’histoire n’est pas assez finie pour que ça s’arrête ! Je ne veux pas laisser Marco, Tegana et les autres sans conclusion.