Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 1.13
Avis favorable | Déposé le 25 décembre 2016 à 20:24 |
Le très bon point : que ce soit Barbara qui sort de son rôle de plante verte pour trouver la résolution de l'énigme. Sinon c'est forcement un peu moins bien que le précédent, mais c'est la 1er fois que le Docteur de la série se lance dans une explication fumeuse et difficile à comprendre du phénomène. Donc c'est historique, en quelque sorte. Et réussir à me faire imaginer un big bang rien que par les mots d'un hurluberlu devant un décor de carton-pâte, c'est de la magie. |
Avis favorable | Déposé le 01 décembre 2014 à 19:11 |
Au bord de la catastrophe, nos personnages tentent par tous les moyens de comprendre les signes qui leur ont été envoyés... par le TARDIS ! The Brink of Disaster est effectivement un petit (très petit) cran en-dessous du premier épisode, délaissant l'aspect oppressant pour miser à fond sur un mystère haletant et très science-fiction, mais il reste sacrément avant-gardiste, et peut-être encore plus important pour le show que la première partie, puisqu'il place à l’honneur le TARDIS au centre de tout. La réponse était sous nos yeux depuis le début : les deux premières histoires de la série nous font découvrir les compagnons, le Docteur, le passé et le futur, et ce petit serial nous fait en fait découvrir le TARDIS, en introduisant le fait que cette machine n'est pas comme les autres et peut presque penser par elle-même. Le ton est en effet donné assez rapidement : le Docteur remarque que tout est défaillant et innocente Ian et Barbara, il s’agit maintenant de trouver ce qui ne va pas avec le TARDIS, et ils ont 10 minutes pour le faire (un petit timing méta puisque ça colle avec la durée de l’épisode). Si le coup du ressort est assez facile, et que le Docteur passe un peu trop de temps à expliquer comment fonctionne un ressort et pourquoi leur super détecteur d’anomalies ne l’a pas repéré, le concept d’un simple bouton “retour en arrière“ coincé à l’origine de toutes les bizarreries mécaniques du TARDIS est une idée très séduisante, de par sa simplicité et sa créativité. Je suis en effet assez fan de l’idée que le TARDIS a été jusqu’à remonter à la création d’un système solaire - voire peut-être même du Big Bang -, et qu’en guise de cri d’appel au secours, le TARDIS se soit mis à mal fonctionner, pour attirer l’attention de ses pilotes sur l’origine du problème. Certaines explications sont assez cartésiennes (les portes ne s’ouvraient pas car il n’y avait que le vide dehors, les images du scanner ne servant au TARDIS que de faire signe à l’équipe), d’autres sont plus poétiques et malignes, comme les horloges brisées qui indiquent un problème temporel.
Mine de rien c'est absolument essentiel dans la série, de donner au TARDIS une forme de conscience, et c’est fait avec une certaine subtilité dans une histoire très stylisée autour de cette notion. Le fait que l’épisode soit vieillot est paradoxalement très à l’avantage du concept : un épisode moderne aurait sans doute personnifié le TARDIS directement par un hologramme ou une personne (ce que la nouvelle série fait plusieurs fois dans les saisons 6 & 7). Au lieu de ça, le TARDIS s’est manifesté ici par des éléments chaotiques et bizarres, et cela rend très crédible, je trouve, le moyen de communication qu’aurait un vaisseau de plusieurs dimensions avec ses passagers. C'est même plus malin que ce que la nouvelle série fait parfois. On pourrait croire que l’explication est assez facile à base de “si Ian avait dès le départ demandé au Docteur ce qu’il a fait après avoir quitté Skaro, ils auraient vite trouvé la solution”, sauf que pour que Ian demande ça, il fallait que Barbara évoque ses théories, et pour que le Docteur écoute, il fallait que la team soit dans ses derniers retranchements. Comme le dit un Docteur d'assez mauvaise foi à la fin, leur conflit les a forcé à mettre au point une théorie et leur a permis de trouvé une solution. L’épisode insiste au début un peu moins sur le conflit inhérent au groupe, car il faut que les personnages coopèrent pour s’en sortir. C’est très bien fait, d’autant que cela replace le Docteur en catalyseur, dans un épisode beaucoup moins horrifique et beaucoup plus scientifique. Il y a un peu de charabia tech et quelques invraisemblances, mais globalement c’est très efficace quand on sait que l’ensemble du script a été écrit en deux jours. David Whitaker est le “showrunner” de l’époque et a la charge de faire ce bottle episode dans l'attente que le prochain serial soit prêt, et il part du postulat que le décor du TARDIS malfonctionne souvent, notamment les portes qui n’arrêtent pas de s’ouvrir. C’est à nouveau la quintessence de la force de Doctor Who de proposer des idées à partir d’un manque de budget ! Sur le côté scientifique, il y a d’ailleurs ce super passage de William Hartnell face à la caméra et dos à la console du TARDIS, qui incarne juste un papi scientifique qui t’explique la création de la vie, c’est assez génial. L'éclairage de la scène et le mouvement de la caméra sont assez sensationnels.
L'épisode parvient finalement à faire un très joli bilan de la relation entre le Docteur et ses deux compagnons humains, il apaise les tensions et permet de redémarrer sur des bases saines. Leur échange final avec Barbara était nécessaire et difficile à amener : le passage où les trois autres sont ravis de retourner à la normale est suivi par un silence assez gênant de Jacqueline Hill (qui est excellente durant tout ce serial). Les choses sont revenues à la normale, mais pas forcément comme avant, et aussi : à quel prix ? Le serial a eu des conséquences et les choses ont bel et bien changé, d’où le besoin de leur échange à la fin. On sent que malgré les égos encore un peu présents, ils sont prêts à aller de l’avant. Ce genre de continuité entre chaque histoire est vraiment quelque chose d'essentiel à cette première saison, et c'est un sentiment que la série classique perdra par la suite, ce qui est bien dommage car cela ancre les personnages comme des vraies personnes nuancées qui évoluent. La fin laisse en effet présager enfin des aventures pour le plaisir, quand ils sortent faire une bataille de boules de neige. Pour la première fois le cadre semble enfin idéal à proposer un format "adventure of the week", là où pour les deux histoires précédentes il y avait toujours un cliffhanger final forçant Ian et Barabara à rester. Le Docteur évolue ainsi grandement dans ce serial et le spectateur aussi. Le seul reproche que je fais à cette seconde partie, c’est qu’il ne revient pas assez sur les éléments irrationnels des comportements des personnages à mon goût. Il est en effet un peu dur de croire que Susan pète un câble toute seule après son amnésie, car elle a eu trop de rechutes “normales” entre deux absences. On est également censé comprendre que le Docteur se comportait bizarrement uniquement par suspicion envers Barbara et Ian .Et on est aussi censé croire que ce dernier a tenté d’étrangler le Docteur pour “l’éloigner de la console de bord” et pas par folie. Why not, car tout est libre à l’interprétation, mais on sent quand même que les acteurs n’ont pas vraiment eu le message car leurs actions en partie 1 étaient un peu exagérées s’il faut les expliquer ainsi. Ou alors, le script aurait peut-être pu expliquer leurs comportements en quelques phrases : par exemple en évoquant une influence psychique du TARDIS (mais c’est un peu trop tôt pour la série, le lien entre le vaisseau et son seigneur du temps n'est pas encore énoncé), ou bien un effet du retour temporel en arrière trop violent qui fait perdre la raison aux personnages (c’est l’explication que je choisis de retenir, je trouve que cela colle bien avec le reste des éléments absurdes). Cela reste un détail mineur. Je pénalise peut-être un peu sévèrement sur la note, car une histoire en deux parties a forcément moins de risque de décevoir qu’une histoire en 7 parties et je retiens donc chaque défaut (ou qualité) avec un impact un peu plus grand. Mais cela n’enlève rien à l’avant-gardisme de l’épisode sur le TARDIS, un parti-pris très intéressant et original pour l’époque, issu d’un script écrit dans l’urgence et dans des contraintes strictes qui sait pourtant faire une très jolie transition sur les personnages, et avance quelques concepts relevant du thriller ou de la science-fiction pure, vraiment passionnants. Un petit bijou ! Note moyenne de l'histoire : 15.5/20 |
Avis favorable | Déposé le 29 juin 2014 à 16:07 |
Deuxième et dernière partie de The Edge of Destruction. Alors que la première utilisait les codes du film d'épouvante pour créer une atmosphère onirique et oppressante, cette deuxième partie revient davantage au registre de la science-fiction pour expliquer les comportements particuliers des différents éléments du TARDIS, TARDIS qui est ici montré comme un personnage et un organisme vivant à part entière. En revanche, le comportement de l'épisode précédent des personnages «humains» n'est pas vraiment expliqué. Un autre grand intérêt de l'épisode est comme d'habitude ses personnages (à part Susan, ici pour une fois étonnamment délaissée et transparente), en particulier Barbara et le Docteur. À noter comme dans l'épisode précédent l'excellent William Hartnell, rassurant ou un peu paternaliste envers les autres personnages puis l'instant d'après capable d'être effrayant. Au final, le seul défaut de cette partie pour moi sont les 5 minutes d'épilogue longues et gnangnan. The Edge of Destruction est donc de très loin le meilleur des 3 premiers épisodes de la série, son faible nombre de parties permettant une meilleur unité étant sa force là où la grande faiblesse de deux premiers était leurs trop grand nombre d'épisodes ce qui en faisait des épisodes de qualité irrégulière. |
Avis favorable | Déposé le 23 mars 2014 à 02:38 |
Je n'ai dans le fond pas grand chose à dire sur cette deuxième et déjà dernière partie de "The Edge of Destruction" de plus que je n'ai déjà dit dans la première partie, car cette partie finale est dans la pure lignée de son prédécesseur : un huit clôt étouffant et passionnant qui doit énormément à son ambiance limite effrayante et les rapports entre ses personnages, plus éprouvés que jamais auparavant dans la série. Et si cette deuxième partie est un peu moins bonne que la 1ère, c'est tout simplement le fait d'une résolution un peu décevante (rien à voir avec la déception d'An Unearthly Child ou de The Daleks cependant), pas tant dans le fait qu'elle soit très simple (je trouve, au contraire des nombreux détracteurs de cet épisode qui érigent cet élément comme son principal défaut, que c'est même assez génial en soi, encore plus vu ce que ça implique de la part du T.A.R.D.I.S.) que dans le fait que ça n'explique pas tout, ou du moins pas de manière satisfaisante (si l'explication marche parfaitement pour tout ce qui concerne le T.A.R.D.I.S., comme les horloges brisées ou le manque d'eau, ça a quand même du mal à justifier le comportement très étrange d'Ian et surtout Susan durant l'épisode, et il est dès lors peu logique que cela ne s'applique qu'à eux deux et non au Docteur et Barbara). Car sans ça, c'est tout aussi bon que la 1ère partie. Qui plus est, cette ultime partie nous offre une scène de fin très belle entre Barbara et le Docteur, qui semble enfin faire évoluer leur relation de manière significative. Par contre, quand on sait que l'épisode suivant concernera Marco Polo, le cliff de fin fait pas mal sourire. --- Bilan Episode 03 : The Edge of Destruction Après deux épisodes globalement moyen ou la série était un peu en phase de rodage, voir se cherchait un peu, voici un troisième épisode aussi court et simple que plaisant, sur lequel il n'y a presque rien à reprocher. Car quand bien même il n'est qu'un filler qui n'a pas une seconde les ambitions, les moyens ni les responsabilités de ces deux prédécesseurs, "The Edge of Destruction" est pourtant bel et bien le premier épisode vraiment réussi de Doctor Who. Et il place la barre assez haut dans son genre. Doté de très bonnes idées généralement assez simple mais qu'il saura souvent pousser jusqu'au boût, ce huis clôt dans le T.A.R.D.I.S. ne nous offrira certes pas une intrigue bien folle, le seul point faible qu'on pourra lui reprocher étant d'ailleurs sa résolution qui pourra sembler trop simple pour certains ou qui ne justifie pas assez pour d'autres, le tout baigne dans une telle ambiance de terreur très étouffante et parfois vraiment terrifiante,et cela sans relâche, jusqu'à son dénouement, que cela arrive à porter l'épisode et sublimer tout le reste de ses bons éléments, parmi lesquels un background development du T.A.R.D.I.S. vraiment intéressant et surtout de belles interactions et évolutions dans les relations entre les personnages. L'épisode est qui plus est, probablement grâce à sa courte durée, parfaitement rythmé tout du long. En bref, un épisode aussi improbable, incroyable et réussi qu'il est court qui se distingue, et de loin, comme étant le plus réussi de tout ceux qu'on ait eu jusqu'ici. Note de l'épisode (Moyenne des parties) = 15/20 |
Avis favorable | Déposé le 22 mars 2014 à 23:17 |
Moins efficace que la première partie (car il faut bien que les choses reviennent à la normale à un moment donné), cet épisode développe quand même de superbes idées, aidé par de très bonnes performances de la part du cast. Hartnell offre un moment très Doctor-ish lors de son discours sur la naissance de l'univers, et l'idée du TARDIS qui tourne en boucle pour protéger ses locataires est excellente, première véritable manifestation d'une conscience de sa part. Je suis toujours étonné par la maîtrise que les scénaristes ont de l'univers de la série. Cet épisode a aussi pour mérite de donner la part belle à Barbara, véritable héroïne de l'épisode, et de lui offrir un joli moment d'intimité avec le Docteur, qui devient enfin cette figure rassurante que l'on connaît. Espérons que les bases du personnage sont enfin posées pour la suite ! Il est en tout cas agréable de voir Barbara développer autrement qu'en love-interest, que ce soit avec Ian ou avec le Thal de Skaro. Les dernières minutes sont vraiment satisfaisantes, car on voit enfin le Docteur, Susan, Barbara et Ian agir comme une petite famille, ils sont soudés, et prêts à découvrir l'univers. Ian et Barbara ne demandent plus à rentrer chez eux (tout du moins pour le moment), et de nouvelles péripéties s'engagent, à peine sorti du TARDIS. Finalement, c'est un parcours assez classique dans la nouvelle série : un voyage dans le passé, puis un dans le futur (ou inversement) pour consolider les liens entre le Docteur et ses compagnons, et convaincre ces derniers de rester dans le TARDIS. Ce tout petit arc était donc juste ce qu'il fallait pour me rassurer après un The Daleks un peu longuet. Si la science-fiction n'est pas toujours au point, tout au moins puis-je compter sur les personnages pour m'attacher à cette série ! |
L’épisode est décisif. C’est entre quatre murs d’un studio londonien fauché qu’on nous raconte un univers aussi impossible et merveilleux que foncièrement terrifiant et dangereux. Mais c’est ici aussi qu’un vieillard terrifié apprend enfin de son amie une leçon. (16)