Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 1.14
Avis favorable | Déposé le 05 décembre 2014 à 21:07 |
C'est là que je regrette d'avoir zappé les épisodes reconstitués lors de mon premier run de One… Quel magnifique épisode ! Il n'y a presque même pas besoin d'images animées pour s'en rendre compte. Quel regret de ne pas pouvoir voir la réalisation de Waris Hussein, mais en termes d’immersion, le script est tellement descriptif et dynamique, et les décors (même figés) sont si beaux, qu’on en prend plein les yeux. L’épisode bénéficie d'une ambiance orientale extrêmement efficace et d'un cadre historique qui joue en sa faveur. Je trouve les yourtes particulièrement belles. La musique est aussi vachement plus travaillée que d’habitude. Bref, avec seulement quelques extraits, je me suis pleinement plongé dans cet univers et ce n'était vraiment pas gagné d'avance pour ma première vraie expérience avec les reconstitués.
The Roof of the World arrive à nous saisir immédiatement. Pour un épisode constitué uniquement de bandes sonores et d'un diapo d'images, le risque de bailler plusieurs fois était grand mais pourtant il arrive à capter notre attention constamment. Par rapport à l’épisode 1 de The Daleks, un serial similaire en termes d’ampleur, de longueur et de budget avec un setting futuriste, ce premier épisode de Marco Polo est extrêmement riche. Le suspens quant à l’identité de Marco et le contexte historique de l’épisode est rondement mené. Je suis assez fan du premier échange avec Ian et Barbara : celui-ci parle un peu de pression atmosphérique avec Marco tandis qu’elle évoque l’histoire de Cathay (ancien nom de la Chine). C’est du Doctor Who éducatif à plein gaz et ça fonctionne vraiment bien. Même si le cliffhanger d’une empreinte géante est un peu désamorcé car il ne s’agit “que” d’un mongole, le début ne perd pas de temps à nous présenter tous les personnages secondaires clés : Marco, Ping-Cho et Tegana. Ce dernier est le plus cliché car on capte tout de suite qu’il est méchant, ce que le cliffhanger confirme, mais il reste assez bien écrit et la voix de l’acteur est très impressionnante. Il offre un très bon contraste avec Marco Polo : ce dernier est ouvert d’esprit et bienveillant avec la team TARDIS, tandis que Tegana est méfiant et peu crédule. Marco Polo est vraiment un personnage super attachant. Il apparaît comme calme, curieux et mesuré, bien qu’il sert aussi ses propres intérêts. Le bref récit de son enfance et de sa relation avec le Khan est passionnant et donne envie d’en apprendre plus. Bref, en tant que figure historique il est charismatique à fond Et puis il y a Ping-Cho qui est immédiatement liée avec Susan. Le personnage attire aussi immédiatement la sympathie du public, grâce à la révélation qu’elle voyage pour rejoindre un mari qu’on lui a imposé… mari qui EST ÂGÉ DE 75 ANS putain ! C’est choquant et le silence de Susan en réponse à cette annonce en dit long. A nouveau je pense que le format est presque bénéfique pour ce serial, tant il permet d’insister sur les dialogues.
Il y a aussi ce super passage où pendant que les mongoles traversent la montagne pour atteindre la ville suivante, un plan superposé avec une carte de la zone montre leur chemin parcouru. A nouveau, peut-être que c’est le format reconstitué qui est à féliciter pour cette mise en scène, toujours est-il que c’est la seule version qui existe alors c’est là-dessus que je juge l’épisode : quelle superbe idée ! Je ne m’attendais pas à ce que le voyage avance à ce point dès la première partie. Et dans cette scène, Marco devient narrateur, ce qui est très original comme format pour la série à l’époque. Surtout que ce n’est pas fait juste pour le show ou pour l’ellipse : c’est un récit qui nous apprend que Marco a une idée derrière la tête. J’ai même cru à une trahison de sa part au début. En fait il s’agit juste d’un personnage bien écrit. Plein d’autres idées de l’épisode sont assez appréciables. La mise en retrait relative du Docteur et l’aspect contemplatif de l’ensemble fonctionnent bien. Le rythme est super, chaque scène a son importance et tout est fluide. Tu apprends vraiment des trucs, et le vernis éducatif de l’ensemble est un bonus. Les thèmes des croyances religieuses face à la technologie du TARDIS sont classiques mais pertinents, et d’ailleurs, tous les enjeux autour de ce qui est vu comme la “caravane du Docteur” sont crédibles. Ils parviennent à justifier correctement en quoi c’est une ressource intéressante pour Marco et pourquoi la team TARDIS n’a d’autre choix que de voyager avec la horde. Je suis fan de tout le passage où l’histoire semble être subtilement challengée par la rencontre entre Marco et le Docteur, et Barbara est là pour nous le rappeler.
Le facteur commun à toutes ces qualités, c’est l’écriture en fait. Le script est super bien écrit et le format audio le met plus en valeur qu’il ne le dessert. Le contexte historique est ultra bien retranscrit non seulement visuellement, dans les décors ou les costumes qu’on peut déceler, mais surtout dans les dialogues : certains décalages de coutumes ou de vocabulaire sont assez drôle. Le fou rire incontrôlable du Docteur en fin d'épisode en est une autre preuve : ce n'est pas simple d'écrire ce genre de choses, ça peut provoquer l'incompréhension chez le spectateur (surtout privé d'images mobiles...) ou bien ça peut paraître ridicule, mais au contraire c’est parfait comme conclusion pour un épisode sans vraie menace apparente pour la team TARDIS, et ça démontre un aspect un peu plus décontracté de One, sans nous faire oublier la gravité de la situation... En résumé, en à peine 25 minutes écoulées l'épisode nous a déjà montré une diversité dans les décors, dans les personnages, dans ses idées et dans son histoire… Le tout prend déjà l’allure d’un vrai périple aux côtés d’une figure historique charismatique et originale, qui nous apprend vraiment des choses au passage. Je suis sous le charme ! |
Avis favorable | Déposé le 23 mars 2014 à 23:07 |
Après un très court mais brillant épisode, Doctor Who repart dans le gargantuesque avec un nouveau 7 part, historique cette fois, concernant Marco Polo. Il s'agit aussi malheureusement du premier d'une longue liste d'épisodes qui n'existent plus aujourd'hui à cause d'une politique économique assez navrante de la BBC à l'époque qui consistait, à cause du prix de la péllicule, à effacer le contenu des bandes pour pouvoir les réutiliser ensuite. Doctor Who fit malheureusement parti avec de nombreux autres shows de ceux pour qui cela à été le cas, et ainsi, près de 210 émissions sur les ères des 3 premiers docteurs (soit les 11 premières saisons du show) ont été effacés avant que cette politique prenne fin. Si depuis lors, avec un formidable travail de recherche, on a pu en recouvrir une grosse partie (notamment tous ceux du troisième Docteur, ainsi que beaucoup du 2nd et surtoût du premier (qui avaient, l'un comme l'autre, quasiment tous disparus) ont été retrouvés, il reste encore aujourd'hui 97 émissions sur les 253 des 6 premières saisons du show demeurent absentes des archives, soit environ un peu moins du tiers de celles du 1er Docteur et de la moitié de celles du Second. Cependant étant donné qu'au contraire des vidéos, toues les bandes sons ont survécues, il y eut de nombreuses reconstitutions de qualité plus ou moins variables effectués sur les dits épisodes (et certains furent même recrées en animation pour les épisodes dont il manquait peu de parties pour leur sortie en DVD), permettent de plus ou moins pouvoir tout de même les suivre et les apprécier. Quand bien même il est impossible d'en profiter autant que si on avait l'image à la place de diapos parfois animées, je vais tenter de faire abstraction de cela le plus possible. Fort heureusement pour Marco Polo, étant une aventure avec beaucoup de dialogues, elle reste assez agréable à suivre en reconstituée (d'autant qu'il en a eu de belle qualité). Tout ça pour dire aussi que l'avis que je vais dresser sur cet épisode et ses parties n'est donc pas forcément définitif, et que si l'épisode était amenés à revenir d'entre les morts, je me ferais un plaisir de le regarder à nouveau et de réviser mon jugement. Cela étant dit, que vaut donc la 1ère partie de ce grand épisode ? Eh bien, que ceux anxieux à l'idée d'aborder un nouveau seven part et son rythme après celui des Daleks qui fut globalement chaotique, ce n'est pas le cas ici. L'épisode ne perds pas son temps pour se mettre en place et introduit tout dès cette partie : les personnages, qui, si un peu clichés au premier abord, s'avèreront nettement plus intéressants et complexe par la suite, Marco Polo, Tegana et Ping Cho, le contexte est clairement établit tout comme l'intrigue majeure qui va régir toutes les péripéties de ce long épisode, ainsi qu'un ennemi (Tegana) et des obstacles scénaristiques clairement posés. Bref, une partie purement introductive, mais qui le fait bien car elle présente tout ce qui est nécessaire pour la suite sans perdre de temps ni aller trop vite en besogne, et qui finit sa phase introductive avec son final. Un épisode bien rythmé en somme. Le fait que la phase introductive principale se termine de suite semble d'ores et déjà nous promettre un seven part mieux maîtrisé sur le rythme que The Daleks, qui avait eu besoin de près de deux parties pour vraiment poser son intrigue et son univers. Qui plus est, si on ne peut malheureusement pas pleinement en profiter compte tenu de la condition de l'épisode, on peut voir à travers les photographies qu'un énorme et très beau travail de reconstitution, tant au niveau des décors que des costumes, à été réalisé sur cet épisode, et c'est fort appréciable de voir le soucis du détail que pouvait parfois avoir la série dès ces débuts malgré un budget très restreint. Enfin, cette première partie reste aussi appréciable pour les interactions entre nos personnages, qui commencent à devenir vraiment amicales, quand bien même le Docteur ne peut s'empêcher d'envoyer de froides et hilarantes piques à Ian quand il est énervé à cause des projets de Marco quand bien même notre cher Chesterton restait pleinement de son côté ! Sacré Docteur ... Bref, Marco Polo commence très bien, et on rage déjà du fait qu'il n'existe plus (même si des rumeurs aux sources normalement très sures semble dire qu'il reviendra très bientôt parmis nous). Mais arrivera t'il à nous tenir en haleine sur la durée ? |
Une nouvelle intrigue sympathique, qui met en avant une fois encore la capacité qu'a la série à se renouveler en proposant des univers riches et variés. Après le futur, le huis-clos paranoïaque, nous revoici dans un épisode purement historique. J'aime beaucoup que le Tardis soit au coeur de l'intrigue, depuis le pilot les scénaristes ont vraiment su faire bon usage de celui-ci.
Pour le reste, il s'agit d'un épisode reconstitué, donc forcément difficile à juger. Si tous les archétypes sont présents (le gentil occidental, le méchant traitre asiatique, la pauvre femme objet), l'ensemble fonctionne bien. J'ai toujours trouvé que la série moderne manquait d'épisode historiques, je suis donc curieux de voir ce que va donner cette première véritable immersion dans le genre.