A doctor ? What Doctor ? Doctor who ?

Lol.

Un dernier épisode top qui conclut bien les arcs, notamment via une belle dernière scène entre Jo et le souverain de Peladon

Alors celui-là, immense coup de coeur personnel, sans doute mon épisode de Pertwee préféré jusqu'à présent.

Si l'on m'avais dit au sortir de l'ère Hartnell que Brian Hayles, alors auteur de 2 des pires épisodes du 1er Docteur ("The Celestial Toymaker" et "The Smugglers"), arriverait à nous pondre un tel bijou d'écriture, je ne l'aurais pas cru. Comme quoi ...

Toute l'histoire de cet épisode, déjà très plaisant et divertissant, visuellement inventif avec une superbe ambiance bien sombre, bourré de retournements de situation géniaux et de moments d'anthologie, est une sublime métaphore du débat de l'entrée du Royaume Uni dans L'Union Européenne.

Avec le royaume de Peladon en équivalant de la perfide Albion, le conseil de l'Union Intergalactique composé entre autres de la géniale Alpha Centauri, entraperçue récemment dans "Empress of Mars" de la saison 10, en celui du conseil de l'alors Communauté Economique Européenne dont font parti les Ice Warriors, ici métaphore des Allemands dont le ressentiment suite aux événements de la Seconde Guerre Mondiale était encore vivace, dans leur plus intelligente utilisation de toute l'histoire de Doctor Who.

Les dissonances internes liées au débat brûlant au sein du Royaume-Uni sont également représentés par Torbis du côté de ceux qui y sont favorables, Hepesh pour ses détracteurs, Le Roi Peladon illustrant quand à lui l'indécision monstre du gouvernement face aux arguments des deux camps, avec Le Docteur progressant dans le débat et tranchant vis à vis des idées des 2 camps à chaque nouvelle péripétie ou rebondissement qui se produit.

C'est également à mon sens le 1er épisode ou Jo à un rôle d'importance équivalente à celui du Docteur et c'est vraiment plaisant de la voir vraiment partager les enjeux avec le Docteur et être véritablement cruciale à sa résolution de bout en bout.

Un épisode aussi génial et surprenant que riche et généreux, qui constitue en plus un formidable témoin d'un sujet phare de son époque.

Moyenne "The Curse of Peladon" : 16/20