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Autant vous le dire tout de suite, je n'ai jamais rien lu d'Agatha Christie et donc je ne suis pas experte en la matière. En revanche, le mystère de la disparition d'Agatha Christie m'a toujours fascinée et je trouve ça juste génial d'avoir un épisode centré sur ça. Et quel épisode ! Si The Unquiet Dead se servait de Charles Dickens comme d'une plante verte et The Shakespeare Code se servait du vocabulaire de Shakespeare comme une arme face à des créatures qui ne rajoutaient rien à l'histoire, The Unicorn and the Wasp est un réel hommage à Agatha Christie.
Parce que oui, Doctor Who c'est pas juste une série sur des vaisseaux spatiaux asssiégés par le Diable ou sur des embouteillages infinis. C'est aussi une série qui peut prendre un personnage historique et faire un épisode centré autour de lui. Et ici c'est une histoire de meurtre avec Agatha Christie, un réel roman policier qui prend vie à l'intérieur d'un épisode de Doctor Who. Bien sûr, tout n'est pas parfait et un double-épisode aurait probablement pu rendre de cette histoire un vrai mystère solide à résoudre mais ce n'est pas si dérangeant d'avoir une intrigue un peu baclée une fois qu'on se prend au délire de l'épisode.
Tous les personnages participant à cette intrigue ont leur propre importance et ce sont des vrais procédés narratifs directement repris des romans d'Agatha Christie qui permettent à cet épisode de se solidifier, et Agatha Christie est la personne qui résout le mystère. Ce sont ses compétences d'autrice de romans policiers qui sont mises à l'épreuve, un peu comme le vocabulaire de William Shakespeare dans le précédent épisode de Gareth Roberts, mais cette fois-ci c'est bien mieux exécuté et on sent une réelle intention de rendre hommage au personnage. C'est un épisode qui, comme Vincent and the Doctor et Nikola Tesla's Night of Terror, se hisse en haut du panier des épisodes se servant de personnage historique pour créer une histoire.
Aussi évidemment comme c'est la saison 4, les décors et les costumes réussissent très bien à retranscrire l'ambiance des années 1920 et Donna Noble est toujours aussi géniale (et oui je le dirais à chaque épisode car la performance de Catherine Tate m'épate à chaque fois). La scène où le Docteur est empoisonné est particulièrement bien jouée aussi, et encore une fois j'adore le fait que cet épisode se concentre sur le mystère d'Agatha Christie.
Un grand merci à Gareth Roberts qui a appris de ses erreurs sur The Shakespeare Code et de nous avoir fourni un épisode bien rythmé et bien écrit, même si tu reste un déchet transphobe tu es quand même capable de nous pondre des petites perles tel que l'excellent "Whatever Happened to Sarah Jane?" de The Sarah Jane Adventures (regardez ce spin-off juste pour cet épisode s'il vous plaît).
Des fois j'aimerais me réveiller dans mon lit et avoir l'imagination de Steven Moffat, parce que ce double-épisode prouve qu'elle est juste sans limite.
Donc on va commencer par le basique : cet épisode se passe dans une bibliothèque géante, de la taille d'une planète. Cette bibliothèque abrite tous les livres ayant existés et une entité se propageant dans les ombres nommée le Vashta Nerada se reproduit dans les livres. On retrouve le côté menaçant des précédents épisodes de Moffat. Là où The Empty Child/The Doctor Dances montrait un enfant avec un masque à gaz contaminant la planète entière, là où The Girl in the Fireplace se servait d'androïdes se servant d'organes humains pour alimenter leur vaisseau et là où Blink jouait avec notre paranoïa en utilisant des statues comme antagoniste, ici Moffat rejoue sur notre peur et notre paranoïa en faisant des ombres des réels dangers. Et ça marche parfaitement, parce que c'est contrebalancé par une réalisation globalement sombre mais qui montre bien quels endroits sont sûrs pour le Docteur et son équipe.
Une des autres facettes intéressantes de cet épisode c'est le concept des données fantômes : une âme mourrante peut encore communiquer avec les autres en se servant des derniers mouvements cérébraux du mourrant. Et c'est exploité de plusieurs façons dans l'épisode, d'une part ça permet au Vashta Nerada de communiquer avec le Docteur, mais c'est aussi ce qui a permi à la famille Lux de faire continuer à vivre leur fille Charlotte dans la base de données de la bibliothèque et c'est ce qui permettra au Docteur de faire continuer à vivre River Song au sein de cette base de données. C'est un concept qui se rajoute avec les robots avec visages de chairs, qui donnent un côté un peu plus uncanny valley à l'épisode mais qui reste pourtant montré dans une éthique totalement saine.
Ensuite parlons donc de la simulation où sont sauvegardés les humains qui étaient protégés du Vashta Nerada. Premièrement, le twist jouant sur les mots comme quoi les humains ont été sauvés est absolument superbe. Deuxièmement, ce monde est totalement réussi. C'est une simulation qui est surtout au centre de la seconde partie, mais l'enchaînement des plans, la musique joyeuse, les décors lumineux, absolument tout est fait pour montrer que ce monde est un monde de rêve. Le fait que le Docteur Moon est en réalité un antivirus est un twist absolument réussi. L'idée du déplacement de virgule qui augmente le QI d'Evangelista mais qui la rend affreuse à voir me fait un peu rire mais reste cohérent avec l'épisode. Le personnage de Charlotte Abigail Lux (CAL) est au centre de ce monde et c'est la créativité de Moffat se montre encore : un enfant qui contrôle une base de données entière. Un concept qui aurait pu être utilisé dans plein d'autres épisodes comme pour le Vashta Nerada ou les données fantômes, mais ici tout est lié et tout est cohérent sans que l'un de ces concept n'empiète sur l'autre.
Et pourtant tout ça se rajoute à la présence de River Song : c'est quand même l'épisode qui crée le concept de voyage temporel inversé au sein de la série. C'est absolument génial de la voir autant passionnée par le Docteur alors que lui ne la connait même pas. Tout ce qui concerne River Song est réussi dans cet épisode, que ce soit ses premières apparitions, son sacrifice final ou le Docteur qui la sauve. Et le pire, c'est que c'est dans la thématique de l'épisode : elle considère chaque aventure avec le Docteur comme étant le chapitre d'un livre, un livre que le Docteur n'ouvrira pas. Elle rajoute une touche de légèreté à un épisode où Donna ne sera pas aux côtés du Docteur durant plus de la moitié de l'épisode, et comme première apparition le personnage de River Song est totalement réussi.
En résumé tout s'emboîte, tout est extrêmement créatif et bien écrit, les personnages sont attachants et Steven Moffat a encore réussi à nous surprendre en nous pondant un épisode sombre mais qui joue avec les codes du voyage temporel. Et pour finir, il s'agit d'un épisode qui a une esthétique très sombre malgré ses décors magnifiques (et une Donna toujours au top !), et pourtant Moffat nous a refait le coup du "everybody lives" ! Et le pire, c'est que ça marche !
Des fois j'aimerais me réveiller dans mon lit et avoir l'imagination de Steven Moffat, parce que ce double-épisode prouve qu'elle est juste sans limite.
Donc on va commencer par le basique : cet épisode se passe dans une bibliothèque géante, de la taille d'une planète. Cette bibliothèque abrite tous les livres ayant existés et une entité se propageant dans les ombres nommée le Vashta Nerada se reproduit dans les livres. On retrouve le côté menaçant des précédents épisodes de Moffat. Là où The Empty Child/The Doctor Dances montrait un enfant avec un masque à gaz contaminant la planète entière, là où The Girl in the Fireplace se servait d'androïdes se servant d'organes humains pour alimenter leur vaisseau et là où Blink jouait avec notre paranoïa en utilisant des statues comme antagoniste, ici Moffat rejoue sur notre peur et notre paranoïa en faisant des ombres des réels dangers. Et ça marche parfaitement, parce que c'est contrebalancé par une réalisation globalement sombre mais qui montre bien quels endroits sont sûrs pour le Docteur et son équipe.
Une des autres facettes intéressantes de cet épisode c'est le concept des données fantômes : une âme mourrante peut encore communiquer avec les autres en se servant des derniers mouvements cérébraux du mourrant. Et c'est exploité de plusieurs façons dans l'épisode, d'une part ça permet au Vashta Nerada de communiquer avec le Docteur, mais c'est aussi ce qui a permi à la famille Lux de faire continuer à vivre leur fille Charlotte dans la base de données de la bibliothèque et c'est ce qui permettra au Docteur de faire continuer à vivre River Song au sein de cette base de données. C'est un concept qui se rajoute avec les robots avec visages de chairs, qui donnent un côté un peu plus uncanny valley à l'épisode mais qui reste pourtant montré dans une éthique totalement saine.
Ensuite parlons donc de la simulation où sont sauvegardés les humains qui étaient protégés du Vashta Nerada. Premièrement, le twist jouant sur les mots comme quoi les humains ont été sauvés est absolument superbe. Deuxièmement, ce monde est totalement réussi. C'est une simulation qui est surtout au centre de la seconde partie, mais l'enchaînement des plans, la musique joyeuse, les décors lumineux, absolument tout est fait pour montrer que ce monde est un monde de rêve. Le fait que le Docteur Moon est en réalité un antivirus est un twist absolument réussi. L'idée du déplacement de virgule qui augmente le QI d'Evangelista mais qui la rend affreuse à voir me fait un peu rire mais reste cohérent avec l'épisode. Le personnage de Charlotte Abigail Lux (CAL) est au centre de ce monde et c'est la créativité de Moffat se montre encore : un enfant qui contrôle une base de données entière. Un concept qui aurait pu être utilisé dans plein d'autres épisodes comme pour le Vashta Nerada ou les données fantômes, mais ici tout est lié et tout est cohérent sans que l'un de ces concept n'empiète sur l'autre.
Et pourtant tout ça se rajoute à la présence de River Song : c'est quand même l'épisode qui crée le concept de voyage temporel inversé au sein de la série. C'est absolument génial de la voir autant passionnée par le Docteur alors que lui ne la connait même pas. Tout ce qui concerne River Song est réussi dans cet épisode, que ce soit ses premières apparitions, son sacrifice final ou le Docteur qui la sauve. Et le pire, c'est que c'est dans la thématique de l'épisode : elle considère chaque aventure avec le Docteur comme étant le chapitre d'un livre, un livre que le Docteur n'ouvrira pas. Elle rajoute une touche de légèreté à un épisode où Donna ne sera pas aux côtés du Docteur durant plus de la moitié de l'épisode, et comme première apparition le personnage de River Song est totalement réussi.
En résumé tout s'emboîte, tout est extrêmement créatif et bien écrit, les personnages sont attachants et Steven Moffat a encore réussi à nous surprendre en nous pondant un épisode sombre mais qui joue avec les codes du voyage temporel. Et pour finir, il s'agit d'un épisode qui a une esthétique très sombre malgré ses décors magnifiques (et une Donna toujours au top !), et pourtant Moffat nous a refait le coup du "everybody lives" ! Et le pire, c'est que ça marche !
Si Blink était un épisode génial basé sur un concept utilisant un budget très réduit, Midnight réussit à faire la même chose mais uniquement à l'aide de dialogues.
Midnight est un épisode basé sur la communication et sur la paranoïa. Le début de l'épisode commence par le Docteur qui fait un voyage sur la planète Minuit dans un bus de l'espace avec des inconnus, mais le bus essaye de divertir les passagers avec beaucoup d'éléments différents (musique, dessin animé etc...) et le Docteur fait taire ces nuisances sonores et incite tous les passagers à communiquer entre eux. Ce qui est génial, c'est que ça tease la menace de l'épisode : un alien qui prend possession d'un passager et se sert des communications pour vivre.
Et déjà on ne sait pas ce qu'est cet alien, à quoi il ressemble, l'étendu de ses pouvoirs, comment le battre... Rien que pour cette créature, Midnight fait plonger ses protagonistes dans la paranoïa la plus totale. Mais il ne s'arrête pas là, puisque la possédée de la créature (qui savait qu'elle venait pour elle, toujours une touche de mystère qui vient perfectionner cet épisode) prend possession des voix des autres. Elle commence d'abord par répéter tout ce que disent les autres, puis à dire ce qu'ils disent exactement en même temps, puis ensuite fait pareil mais uniquement avec ce que dit le Docteur, pour ensuite prendre possession du Docteur et le faire répéter ce qu'elle dit.
Ce qui est génial dans cet épisode c'est l'ascenscion des personnages, comment ils réagissent tous. Chaque personnage arrive à paraître faible au bout d'un moment, à vouloir soit la mort de Sky soit la mort du Docteur. Que ce soit le couple des Cane qui veulent absolument se débarasser de la créature de n'importe quelle façon qui soit et qui contredisent leur enfant quand ce dernier s'oppose à eux, l'enfant qui est du côté du Docteur jusqu'à ce qu'il remarque que ce dernier semble s'amuser à découvrir la créature, ou le professeur Hobbes (joué par le fils de Patrick Troughton, interprète du 2ème Docteur d'ailleurs) qui est calme et censé au début mais qui devient petit à petit totalement parano et semble être au pic de sa colère quand le Docteur dit clairement être plus intelligent qu'eux. Même l'hôtesse et Dee Dee ont leur moment contre le Docteur. C'est un épisode basé sur le dialogue et la communication et le pire ennemi de l'épisode est au final les problèmes de communication liés à la paranoïa des passagers, et ça rend les passagers bien plus terrifiants que la créature dont on ne sait rien.
C'est un épisode qui se sert des défauts humains pour créer de l'enjeu, et qui réussit avec perfection. Avec très peu de budget et basé quasiment sur la totalité dans un huis clot, il arrive pourtant à donner quelques plans magnifiques et la performance de Donna Noble... ah non pas pour une fois, dommage ! Donna n'aura pour une fois pas eu le temps de briller dans un épisode de la saison 4, puisque c'est un épisode principalement centré sur le magnifique jeu d'acteur de David Tennant et l'inverse n'aura pas lieu.
À moins que...