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Fear Her est, comme Love and Monsters, un épisode souvent considéré comme l'un des pires de la série. Mais là où Love & Monsters était un épisode très expérimental et voulait se démarquer par sa construction volontairement nanardesque et humaniste, Fear Her est un filler extrêmement classique.
Pas dénué d'intérêt néanmoins, puisque Fear Her reste un épisode avec un concept original, où l'antagoniste est une petite fille nommée Chloé Webber qui dessine des gens bien réels pour les enfermer dans des dessins. Et si dans The Idiot's Lantern, le concept du monstre enfermé dans une télé qui aspire le visage des gens était assez peu poussé, ici on a le droit à un développement un peu plus original, que ce soit avec Chloé qui dessine son père tyrannique revenu dans ses cauchemar et qui redeviendra une véritable menace à la fin de l'épisode, mettant au passage un accent sur le traitement familial comme dans The Idiot's Lantern mais cette fois-ci bien intégré au concept de l'épisode, ou que ce soit avec la fameuse scène du gribouilli que beaucoup aiment moquer mais qui est en réalité assez original et permet aux protagonistes de deviner que l'antagoniste est une petite fille. Et c'est cool, car malgré les défauts de l'épisode, il sait être créatif et exploiter au minimum son concept.
Ses défauts, parlons-en d'ailleurs. Le problème principal de cet épisode selon moi est le jeu d'acteur de Chloé, ce qui est logique étant donné qu'elle est jouée par une enfant (et dieu sait à quel point c'est difficile de demander à un enfant de bien jouer), mais qui fait quand même un peu ressortir de l'action. Chloé Webber est au centre de l'épisode, et je trouve que la relation avec sa mère est un peu ratée. Elle est traumatisée par ses actions, mais j'ai l'impression que l'épisode fait tout pour ressortir ça comme facilité scénaristique pour qu'elle laisse son enfant agir comme elle veut et cette relation aurait pu être plus tourchante et marquée par autre chose que par une chanson (remplacée par la souris verte dans la VF d'ailleurs). Les personnages secondaires sont assez inintéressants aussi, et l'ambiance des JO de Londres marche juste pas.
Cet épisode est aussi l'un des derniers épisodes de Rose, mais c'est également le premier où elle a le droit à un segment entier sans l'aide du Docteur et où elle devient le réel protagoniste de l'épisode. C'est vraiment intéressant car ça montre bien son développement par rapport au début de la première saison, elle est dorénavant sûre d'elle et devient peu à peu l'égal du Docteur. Et c'est un trait de développement qui trouvera sa conclusion dans l'épisode suivant.
Pour résumer, Fear Her se retrouve dans la même situation que The Idiot's Lantern, c'est un filler basique avec un concept intéressant mais qui ne va pas très loin, et qui est détruit par des personnages secondaires soit inintéressants, soit parodiques. Mais je trouve cet épisode déjà bien mieux rythmé et pas si horrible que ce que tout le monde dit, même si beaucoup de choses auraient pu être mieux.
Si Bad Wolf/The Parting of the Ways était un excellent final de saison, concluant l'arc de la répentance d'un Docteur détruit par la guerre, Army of Ghosts/Doomsday est un final de saison plus terre-à-terre, mais ça ne l'empêche pas d'être un réel feu d'artifice.
La première chose qui fait de cet épisode un épisode vraiment spécial, c'est le concept de la deuxième partie : une guerre entre les Daleks et les Cybermens. Un concept qui aurait fait beaucoup de bruit à l'époque, puisqu'en plus de 40 ans de la série il s'agissait là du tout premier épisode à unifier les deux races ennemis les plus importantes de la série et surtout à les faire s'affronter l'un contre l'autre. Et, même après cet épisode, cette occasion n'est jamais revenue. Et c'est très intéressant de voir un épisode opposer LA figure du fascisme contre LA figure de l'eugénisme et du capitalisme, car ça donne lieu à des situations de dilemme moraux et ouais non ils le font pas l'épisode reste juste piou piou robots méchants contre piou piou salières méchantes. Et malgré ce résumé qui semble assez fade, ça ne veut pas dire que cet épisode est une occasion manquée pour autant ou même simplement qu'il est mauvais.
Car cet épisode, c'est un épisode qui agit en temps que final dans ses dialogues, qui sont à la pointe de ce qu'a fait RTD. Des dialogues vraiment, vraiment bons, avec un Docteur vraiment drôle et parfois très cynique (ses répliques à Yvonne), une Jackie Tyler très vive (sa colère contre le Docteur qui est tournée au ridicule), un Mickey Smith courageux mais qui garde toujours son côté maladroit (en tombant sur le Genesis Ark par accident, même si au final ça a prouvé être une bonne chose) et surtout des scènes de confrontation entre les Daleks et les Cybermens, qui est hilarante en temps que bataille de premier degré tant la stupidité de l'existence des deux races est mise en compétition.
Une autre qualité de ce final, c'est le traitement de ses personnages. Si le personnage du Docteur n'a pas vraiment évolué depuis le début de la saison, excepté le jeu d'acteur à la base assez médiocre de David Tennant dans ses premiers épisodes qui devient au fur et à mesure de la saison vraiment très très convaincant, ce n'est pas le cas du reste du cast. Pour commencer, le retour de Mickey démontre quelque chose de fort : en restant 3 ans dans le monde parallèle, Mickey est devenu beaucoup plus courageux et a totalement cessé d'être Mickey l'idiot. Une évolution qui s'est évidemment majoritairement faite dans Rise of the Cybermen/Age of Steel, mais qui est encore allée plus loin dans cet épisode. Viens alors Jackie, qui a subi l'abandon de sa propre fille et qui s'en est plainte dans Love & Monsters : il s'agit ici du tout premier épisode où elle est en plein coeur de l'action (enfin elle l'était déjà un peu dans World War Three), et elle se plaint à Rose qu'un jour lorsqu'elle sera partie, Rose ne reviendra plus jamais sur Terre et deviendra méconnaissable. C'est émouvant, car Jackie partage ses craintes qu'elle a développé ces deux dernières saisons, et ces craintes ne sont clairement pas injustifiées. Enfin, le développement le plus intéressant reste celui du Pete Tyler de la dimension parallèle : initiallement contre l'idée de rejoindre la Jackie de la dimension du Docteur avant de changer d'avis. Mais ce qui démontre le plus son développement c'est son traitement par rapport à Rose, qu'il juge inutile de sauver car il ne le considère pas comme sa fille, avant de venir la sauver au dernier moment avant qu'elle tombe dans le Void. C'est un traitement familial majeur, et Pete Tyler a réussi à prouver qu'il est le digne père de Rose.
Pour finir par l'évidence, Rose a réussi à totalement s'émanciper et à devenir très indépendante. Si au début de la première saison, elle restait une archétype de la fille fragile parfois immature (Father's Day), elle a fini par grandir et à prendre des bonnes décisions par elle-même au moins que le Docteur sait qu'elle est responsable et peut la laisser gérer des situations d'urgence à elle seule (comme elle l'a fait dans Fear Her par exemple). Mais si Rose a réussi à s'émanciper de sa famille, c'est parce qu'elle a trouvé sa place auprès du Docteur, mettant en place une relation amoureuse que même si je n'apprécie pas dans l'idée, je suis forcée de reconnaître que c'est une évolution vraiment naturelle de la situation (pas comme avec Sarah Jane Smith ou Martha Jones qui aurait clairement mérité d'un traitement différent mais on y reviendra en saison 3). Paradoxalement, elle finira bloquée sur une dimension parallèle avec sa famille et Mickey, et c'est une conclusion adéquate pour un personnage accusé d'avoir abandonné sa famille. Et le thème de Doomsday est absolument magnifique, une vraie perle musicale.
Le problème de cet épisode, c'est que ça ne va pas plus loin. C'est un season finale dans sa forme la plus pure qui soit : un épisode épique et très divertissant, avec une touche d'émotion et la conclusion de plusieurs développement de personnage. Et en vrai c'est suffisant, il n'a pas besoin d'être Bad Wolf/The Parting of the Ways pour être bon, et ça s'applique à toute la saison. Là où la saison 1 était forte dans sa façon de traiter le 9ème Docteur, de réintroduire l'univers et de lier tous les épisodes ensemble, la saison 2 n'arrive pas à égaliser avec. Mais c'est également une saison dont les épisodes sont tout autant voire plus diversifiés, là où la saison 1 avait le droit aux excellents Dalek, Father's Day et The Empty Child/The Doctor Dances (sans compter le final !), la saison 2 a le droit à d'excellent épisodes aussi. The Girl in the Fireplace, c'est du Moffat très classique, et pour cette raison c'est un épisode pas classique du tout ; Rise of the Cybermen/Age of Steel est l'équivalent de Dalek dans la saison 2 ; Love & Monsters est un épisode très original sans Docteur et traitant de thématiques propre à la série et enfin The Impossible Planet/The Satan Pit est un épisode de mystère et de voyage qui manquait cruellement à la première saison.
Certes, tous les épisodes ne sont pas non plus excellents. Tooth and Claw et The Idiot's Lantern sont vraiment inintéressants, The Christmas Invasion, School Reunion, New Earth et Fear Her sont moyens mais en partie rattrapés par des idées intéressantes parfois séparés du concept de l'épisode. Mais ça n'empêche pas que cette saison reste d'une qualité suffisamment bonne en terme d'épisode pour ne pas non plus considérer qu'elle est juste restée sur sa zone de confort. Car, si la saison 2 met un accent sur le divertissement et se relâche un peu sur le reste, ça reste une très bonne saison de divertissement, à l'instar de ce final. Pas une saison qui veut raconter une histoire comme l'a fait la saison 1 ou le fera la saison suivante par exemple, mais une saison qui compte sur ses épisodes. Avec 15,14 de moyenne, on est un peu en-dessous des 16,62 de la saison 1, mais on reste suffisamment haut dans le panier de ce que produira la série par la suite. Et c'est aussi pour ça que je trouve le fil rouge de Torchwood bien plus discret que Bad Wolf, pas juste car le payoff n'était pas non plus aussi incroyable, mais parce que ce n'était souvent que du namedropping là où Bad Wolf se manifestait par beaucoup plus de situation. Et ça a également permis la création d'un magnifique spin-off sur Jack Harkness composée de 3 superbes saisons (même si la première est pas ouf) !
En conclusion, cette saison 2 n'était pas aussi bien que la saison 1 est reste clairement la plus faible de la période RTD, mais ça ne l'empêche pas d'avoir des qualités qui le fait démarquer d'une saison mauvaise ou simplement moyenne. C'est une saison que j'ai eu un peu de mal à revoir, mais qui arrive à être assez intéressante dans sa manière d'exploiter la série à travers des épisodes originaux et divertissants. La saison 2, c'est la saison du divertissement et si la prise de risque n'est pas très présente sur sa continuité (jusqu'à son final), elle reste parfois assez intéresasnte sur ses épisodes, et même sur ses mauvais épisodes il y a toujours quelque chose à se raccrocher pour ne pas s'ennuyer.
Si Bad Wolf/The Parting of the Ways était un excellent final de saison, concluant l'arc de la répentance d'un Docteur détruit par la guerre, Army of Ghosts/Doomsday est un final de saison plus terre-à-terre, mais ça ne l'empêche pas d'être un réel feu d'artifice.
La première chose qui fait de cet épisode un épisode vraiment spécial, c'est le concept de la deuxième partie : une guerre entre les Daleks et les Cybermens. Un concept qui aurait fait beaucoup de bruit à l'époque, puisqu'en plus de 40 ans de la série il s'agissait là du tout premier épisode à unifier les deux races ennemis les plus importantes de la série et surtout à les faire s'affronter l'un contre l'autre. Et, même après cet épisode, cette occasion n'est jamais revenue. Et c'est très intéressant de voir un épisode opposer LA figure du fascisme contre LA figure de l'eugénisme et du capitalisme, car ça donne lieu à des situations de dilemme moraux et ouais non ils le font pas l'épisode reste juste piou piou robots méchants contre piou piou salières méchantes. Et malgré ce résumé qui semble assez fade, ça ne veut pas dire que cet épisode est une occasion manquée pour autant ou même simplement qu'il est mauvais.
Car cet épisode, c'est un épisode qui agit en temps que final dans ses dialogues, qui sont à la pointe de ce qu'a fait RTD. Des dialogues vraiment, vraiment bons, avec un Docteur vraiment drôle et parfois très cynique (ses répliques à Yvonne), une Jackie Tyler très vive (sa colère contre le Docteur qui est tournée au ridicule), un Mickey Smith courageux mais qui garde toujours son côté maladroit (en tombant sur le Genesis Ark par accident, même si au final ça a prouvé être une bonne chose) et surtout des scènes de confrontation entre les Daleks et les Cybermens, qui est hilarante en temps que bataille de premier degré tant la stupidité de l'existence des deux races est mise en compétition.
Une autre qualité de ce final, c'est le traitement de ses personnages. Si le personnage du Docteur n'a pas vraiment évolué depuis le début de la saison, excepté le jeu d'acteur à la base assez médiocre de David Tennant dans ses premiers épisodes qui devient au fur et à mesure de la saison vraiment très très convaincant, ce n'est pas le cas du reste du cast. Pour commencer, le retour de Mickey démontre quelque chose de fort : en restant 3 ans dans le monde parallèle, Mickey est devenu beaucoup plus courageux et a totalement cessé d'être Mickey l'idiot. Une évolution qui s'est évidemment majoritairement faite dans Rise of the Cybermen/Age of Steel, mais qui est encore allée plus loin dans cet épisode. Viens alors Jackie, qui a subi l'abandon de sa propre fille et qui s'en est plainte dans Love & Monsters : il s'agit ici du tout premier épisode où elle est en plein coeur de l'action (enfin elle l'était déjà un peu dans World War Three), et elle se plaint à Rose qu'un jour lorsqu'elle sera partie, Rose ne reviendra plus jamais sur Terre et deviendra méconnaissable. C'est émouvant, car Jackie partage ses craintes qu'elle a développé ces deux dernières saisons, et ces craintes ne sont clairement pas injustifiées. Enfin, le développement le plus intéressant reste celui du Pete Tyler de la dimension parallèle : initiallement contre l'idée de rejoindre la Jackie de la dimension du Docteur avant de changer d'avis. Mais ce qui démontre le plus son développement c'est son traitement par rapport à Rose, qu'il juge inutile de sauver car il ne le considère pas comme sa fille, avant de venir la sauver au dernier moment avant qu'elle tombe dans le Void. C'est un traitement familial majeur, et Pete Tyler a réussi à prouver qu'il est le digne père de Rose.
Pour finir par l'évidence, Rose a réussi à totalement s'émanciper et à devenir très indépendante. Si au début de la première saison, elle restait une archétype de la fille fragile parfois immature (Father's Day), elle a fini par grandir et à prendre des bonnes décisions par elle-même au moins que le Docteur sait qu'elle est responsable et peut la laisser gérer des situations d'urgence à elle seule (comme elle l'a fait dans Fear Her par exemple). Mais si Rose a réussi à s'émanciper de sa famille, c'est parce qu'elle a trouvé sa place auprès du Docteur, mettant en place une relation amoureuse que même si je n'apprécie pas dans l'idée, je suis forcée de reconnaître que c'est une évolution vraiment naturelle de la situation (pas comme avec Sarah Jane Smith ou Martha Jones qui aurait clairement mérité d'un traitement différent mais on y reviendra en saison 3). Paradoxalement, elle finira bloquée sur une dimension parallèle avec sa famille et Mickey, et c'est une conclusion adéquate pour un personnage accusé d'avoir abandonné sa famille. Et le thème de Doomsday est absolument magnifique, une vraie perle musicale.
Le problème de cet épisode, c'est que ça ne va pas plus loin. C'est un season finale dans sa forme la plus pure qui soit : un épisode épique et très divertissant, avec une touche d'émotion et la conclusion de plusieurs développement de personnage. Et en vrai c'est suffisant, il n'a pas besoin d'être Bad Wolf/The Parting of the Ways pour être bon, et ça s'applique à toute la saison. Là où la saison 1 était forte dans sa façon de traiter le 9ème Docteur, de réintroduire l'univers et de lier tous les épisodes ensemble, la saison 2 n'arrive pas à égaliser avec. Mais c'est également une saison dont les épisodes sont tout autant voire plus diversifiés, là où la saison 1 avait le droit aux excellents Dalek, Father's Day et The Empty Child/The Doctor Dances (sans compter le final !), la saison 2 a le droit à d'excellent épisodes aussi. The Girl in the Fireplace, c'est du Moffat très classique, et pour cette raison c'est un épisode pas classique du tout ; Rise of the Cybermen/Age of Steel est l'équivalent de Dalek dans la saison 2 ; Love & Monsters est un épisode très original sans Docteur et traitant de thématiques propre à la série et enfin The Impossible Planet/The Satan Pit est un épisode de mystère et de voyage qui manquait cruellement à la première saison.
Certes, tous les épisodes ne sont pas non plus excellents. Tooth and Claw et The Idiot's Lantern sont vraiment inintéressants, The Christmas Invasion, School Reunion, New Earth et Fear Her sont moyens mais en partie rattrapés par des idées intéressantes parfois séparés du concept de l'épisode. Mais ça n'empêche pas que cette saison reste d'une qualité suffisamment bonne en terme d'épisode pour ne pas non plus considérer qu'elle est juste restée sur sa zone de confort. Car, si la saison 2 met un accent sur le divertissement et se relâche un peu sur le reste, ça reste une très bonne saison de divertissement, à l'instar de ce final. Pas une saison qui veut raconter une histoire comme l'a fait la saison 1 ou le fera la saison suivante par exemple, mais une saison qui compte sur ses épisodes. Avec 15,14 de moyenne, on est un peu en-dessous des 16,62 de la saison 1, mais on reste suffisamment haut dans le panier de ce que produira la série par la suite. Et c'est aussi pour ça que je trouve le fil rouge de Torchwood bien plus discret que Bad Wolf, pas juste car le payoff n'était pas non plus aussi incroyable, mais parce que ce n'était souvent que du namedropping là où Bad Wolf se manifestait par beaucoup plus de situation. Et ça a également permis la création d'un magnifique spin-off sur Jack Harkness composée de 3 superbes saisons (même si la première est pas ouf) !
En conclusion, cette saison 2 n'était pas aussi bien que la saison 1 est reste clairement la plus faible de la période RTD, mais ça ne l'empêche pas d'avoir des qualités qui le fait démarquer d'une saison mauvaise ou simplement moyenne. C'est une saison que j'ai eu un peu de mal à revoir, mais qui arrive à être assez intéressante dans sa manière d'exploiter la série à travers des épisodes originaux et divertissants. La saison 2, c'est la saison du divertissement et si la prise de risque n'est pas très présente sur sa continuité (jusqu'à son final), elle reste parfois assez intéresasnte sur ses épisodes, et même sur ses mauvais épisodes il y a toujours quelque chose à se raccrocher pour ne pas s'ennuyer.
Continuant dans la tradition des épisodes de Noël lancée par la saison précédente, The Runaway Bride est un épisode qui retranscrit la rencontre entre David Tennant et Donna Noble, qui a la particularité d'être interprétée par la guest Catherine Tate, une comédienne qui était plutôt populaire au Royaume-Uni à l'époque.
Et le moins qu'on en puisse dire, c'est que l'alchimie entre le Docteur et Donna est palpable. Donna est particulièrement caricaturale dans cet épisode et ça en crée un personnage que certains n'apprécient pas dans cette apparition, mais que je trouve personnellement très comique à regarder. Et Donna est clairement la force de cet épisode, qui ne va pas spécialement plus loin. Son scénario est basique, son monstre est basique, et on ne peut même pas considérer cet épisode comme étant le début d'une nouvelle compagne puisque Donna n'était censé rester que dans cet épisode, avant de retourner dans la saison suivante dûe à sa popularité.
J'apprécie quand même beaucoup le moment où le Docteur commet un génocide devant les pleurs de l'impératrice des Racnoss, puisqu'il apparaît clairement comme un faux Dieu, une thématique qui retournera à plusieurs reprises dans l'ère Tennant jusqu'à son dernier épisode. Si le Docteur n'est puni par cette action que par le refus de Donna de voyager avec lui, c'est aussi un premier exemple de son deuil de Rose. En parlant du deuil de Rose, à plusieurs reprises elle est mentionnée voire vue en flashback et c'est assez intéressant de voir que l'un des fils rouges de la saison 3 est déjà préparé dans cet épisode.
The Runaway Bride est un épisode qui ne tente pas grand chose comme The Christmas Invasion, mais qui cette fois réussi à ne pas être encombrant et dont tout l'intérêt d'être un épisode de Noël réside dans le choix de Catherine Tate. Ce n'est pas un épisode qui souhaite se prendre au sérieux, mais qui est à regarder en famille devant un repas de Noël. Et même si je préfère l'approche des épisodes de Noël suivants, force est de constater que The Runaway Bride arrive parfaitement à être divertissant.