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Bad Wolf et The Parting of the Ways est le tout premier final de saison de Doctor Who, et un final de saison dans Doctor Who c'est très souvent l'égal d'un bouquet final après un très long et très beau feu d'artifice. Et ce bouquet final, il se traduit par une critique des jeux télévisés. Après les médias dans The Long Game, c'est au tour de la télé-réalité et autres Maillon Faible de se faire satirer dans l'introduction d'un double épisode qui finira dans des conditions pour le moins particulière.
Car, en effet, ce double épisode signe le retour des Daleks, mais cette fois-ci ils ne sont pas seuls, ils sont une armée se comptant par plusieurs centaines de milliers ! Tous recréés à partir de corps humains et de cellules de l'Empereur des Daleks. Il s'agit d'une race de Dalek impure, mais qui refusent eux-même de l'admettre, accusant de blasphème le Docteur quand il mentionne le fait que ces Daleks sont à moitié humain. Car en effet, ces nouveaux Daleks vouent un véritable culte à l'Empereur des Daleks, considéré comme Dieu. Une idée intéressante, surtout quand les Daleks ont été établis comme une menace à l'humanité dès l'épisode 6, même en étant seul. La tension de cet épisode s'est majoritairement créé grâce à "Dalek", qui a clairement rendu les Daleks plus menaçants que jamais dans l'imaginaire collectif et ça se paye.
Et de l'autre côté, on a la tension des jeux télévisés : chaque participant qui perd à un jeu télévisé en est désintégré (enfin plutôt téléporté dans le vaisseau des Daleks afin d'être transformés en eux). Cette tension se traduit par des séquences de Big Brother avec le Docteur où chaque personne évincée finit désintégré, des séquences d'une émission de mode meurtrière avec Jack Harkness et surtout des séquences de Maillon Faible avec Rose où "Anne-Droid" élimine le maillon faible, et rien que pour le Maillon Faible cet épisode s'accorde le titre d'une de mes ambiances préférées de toute la série. Je n'ai jamais plus de la vie pu penser au Maillon Faible sans penser à cet épisode, tant il m'a marqué, et pour de bonnes raisons.
Car cet épisode, c'est l'épisode où tout le développement de Rose prend son sens : on passe d'une fille qui mène une vie banale et qui finit par découvrir un autre mode de vie avec le Docteur, devenant non seulement bien plus forte et plus courageuse, mais également dépendant de ce nouveau mode de vie. Lorsque le Docteur décide d'abandonner Rose sur Terre avec son TARDIS, et cette séquence est au passage tout simplement magnifique avec sa musique au piano et son hologramme du 9ème Docteur qui essaye de convaincre Rose qu'il a fait le bon choix de respecter la volonté de Jackie Tyler et de ramener sa fille saine et sauve dans une situation où elle n'aurait pas pu suurvivre, Rose se met à pleurer devant Mickey et Jackie quand elle se rend compte que sa vie dans l'espace avec le Docteur est terminé, comme le Docteur elle refuse d'abandonner.
Mais cet épisode, c'est surtout la première étape de la résolution du fil rouge de la Guerre du Temps : le Docteur doit de nouveau faire face à une situation où les Daleks mettent en danger une population entière (autrefois Gallifrey, maintenant la Terre) et dont la seule solution qu'il trouve est le double génocide. Et c'est très beau, car ça permet de remettre en contexte ce qui l'a poussé à faire ce choix durant la Guerre du Temps, mais aussi de voir son évolution au fil de cette saison. Dans "Dalek", il n'aurait pas hésité à détruire l'humanité pour protéger l'univers d'un seul Dalek. Ici, il préfère être lâche en n'activant pas les ondes delta et mourir afin de laisser à l'humanité une chance de s'en sortir face à 200 000 Daleks, même si il sait très bien que c'est statistiquement improbable que l'humanité ou même le reste de l'univers s'en sorte. C'est un développement de personnage propre au 9ème Docteur, sa haine et sa colère du début de la saison s'est peu à peu transformée en pitié et en empathie. C'est un Docteur qui se remet de ses traumatismes de guerre, et qui s'en remet grâce à sa relation avec Rose. En vivant des aventures où il voit un Dalek se suicider et commettre un génocide car il ressent des émotions, où il voit le père de Rose se sacrifier pour sauver l'humanité, où il combat une menace virale durant une guerre sanglante mais dont chaque victime en finit vivante et guerrie de leurs blessures, il s'est reconstruit une humanité. Et cette humanité, on le doit à ces deux mots : "Bad Wolf".
"Bad Wolf" est à la fois la meilleure et la pire chose qui est arrivé à ce double épisode. La meilleure pour des raisons évidentes : ces mots sont un symbole de la réunion entre le Docteur et Rose, une réunion qui a permis à l'un des êtres les plus importants de l'univers de se trouver une conscience et de regagner de l'empathie, de l'humanité. La pire, car elle a aussi servi de deus ex machina. Deux ex machina dont j'ai énormément de sympathie tant il a été teasé au long de la saison, mérité par Rose, et qui aura finalement donné la mort du 9ème Docteur, mais qui reste une facilité scénaristique un peu décevante au vu de la qualité de l'épisode, et qui sépare selon moi l'excellence de cet épisode à la perfection (même si ça reste mon épisode préféré de la saison). "Bad Wolf" a également marqué les esprits car il s'agit du fil rouge de la saison, et qu'il s'agit d'une démarche de se démarquer de la série classique ne possédant rarement un fil rouge (on a bien l'ermite dans les épisodes du 3ème Docteur ou l'arc de la Clé du Temps dans la saison 16 mais ça s'arrête là en général). À titre personnel, j'aime énormément ce fil rouge, car il est très simple et en apparence inexpliquable. La personne qui visionne la série est récompensée par son implication, et j'ai personnellement ressentie beaucoup de fierté quand j'ai remarqué que le tag sur le TARDIS à la fin de l'épisode 5 était étonamment similaire au nom de code de l'hélicoptère de l'épisode 6, et savoir que tout ce setup a un payoff aussi grandiloquant est probablement l'une des choses les plus satisfaisantes de toute la série.
Et si je trouve que cette saison est aussi remarquable, ce n'est pas juste pour le duo du 9ème Docteur et de Rose qui présente une réelle alchimie où souvent les deux sont confrontés à des disputes pour des choix moraux, pas juste pour avoir fait revivre cette série qui cible autant les nouveaux fans que les anciens, pas juste pour avoir créé des personnages secondaires remarquables comme Mickey Smith, Jackie Tyler ou surtout Jack Harkness, pas juste pour son fil rouge discret mais satisfaisant, pas juste pour son lot d'épisode marquants voire absolument géniaux (Dalek, Father's Day, The Doctor Dances, The Parting of the Ways...), pas juste pour son ambition démesurée par rapport au budget donné pour les décors et les effets spéciaux (bien que ça fasse partie du charme de cette saison), mais également pour être celle avec la continuité interne la plus forte : pas un seul épisode n'est dispensable pour comprendre la fin, mais pourtant tous peuvent être vus séparément.
Car, si vous souhaitez tout comprendre de Bad Wolf/The Parting of the Ways, il faudra d'abord que vous regardiez The Long Game afin de comprendre l'histoire du Satellite 5 et Dalek afin de connaître les Daleks, mais également Boom Town si vous voulez savoir pourquoi Rose veut regarder le coeur du TARDIS, ainsi que de comprendre ce qu'est l'extrapolateur qui permet au TARDIS et au sommet du Satellite 5 d'avoir un champ de force. Boom Town qui est évidemment irregardable sans avoir vu Aliens in London/World War Three, puisqu'ils introduissent les Slitheens et Margaret Blaine, mais également The Inquiet Dead puisque c'est cet épisode qui introduit la faille spatio-temporelle à Cardiff, ainsi que The Empty Child/The Doctor Dances, puisqu'il introduit le personnage de Jack Harkness, qui restera présent jusqu'à la fin de la saison. Et n'oublions pas que Father's Day est mentionné par Rose, quand elle veut convaincre Jackie d'ouvrir le coeur du TARDIS, puisqu'elle lui rappellera que c'est grâce au Docteur que Pete a eu plusieurs heures de vie supplémentaire. Et évidemment, toute la saison est irregardable sans avoir vu Rose et The End of the World, qui sont les deux épisodes d'introduction à la série qui sont inséparables malgrés le fait qu'il s'agisse de deux épisodes totalement séparés. Et vous pouvez vérifié, j'ai mentionné tous les épisodes de la saison 1. Cette saison 1 est la seule à avoir une continuité interne aussi forte, et ce même 15 ans après. Et pourtant malgré tout, chaque épisode peut être vu comme un stand-alone, même le final qui se tient sur beaucoup de chose, reste dans les faits un épisode se portant sur la critique de la télé-réalité, que tout le monde peut regarder tout en comprenant la globalité de l'épisode.
Et enfin, commment peut-on passer à côté du jeu d'acteur absolument brillant de Christopher Eccleston ? Il s'agit du Docteur de la guerre, celui des traumatismes, qui finit par celui de l'empathie. Un développement naturel qui sera plus ou moins emprunté par Peter Capaldi (que je trouve excellent aussi, même si son développement est clairement moins impressionnant que celui d'Eccleston). Christopher Eccleston est malheureusement l'acteur à avoir incarné le Docteur (sans compter John Hurt) à avoir eu le moins de temps à l'écran après le 8ème Docteur de Paul McGann, voire celui à avoir eu le moins de représentation tout court si on compte la série audio de Big Finish. Ce qui donne lieu à ce qui est selon moi le Docteur le plus sous-estimé de toute la série, ce n'est clairement pas le talent qui lui manque mais avoir une seule saison reste assez faiblard par rapport aux trois de David Tennant, Matt Smith, Peter Capaldi et probablement Jodie Whittaker (et ça c'est sans compter l'ancienne série et ses 7 saisons de Tom Baker !), et il s'agit d'un Docteur clairement sous-estimé, alors qu'il s'agit de l'un des plus intéressants. Il laisse sa place au 10ème Docteur de David Tennant pour les trois saisons suivantes, que j'apprécie beaucoup mais qui ne figurera pas dans mon top 3 personnel.
Pour conclure, je pense que cette saison 1 n'est pas définissable en un seul autre mot que fantastique. Il s'agit de ma saison préférée de la série, non pas en terme d'épisode bien qu'il ne soit clairement pas en retrait sur cet épisode, mais en terme de vision générale. RTD était un fantastique showrunner, et il est arrivé à faire du revival de la série un évènement bien plus important qu'un simple revival : une réelle nouvelle vision de la série, une vision éducative mais divertissante, une vision tout publique mais mature, une vision d'ambition visuelle malgré un budget faible. Une vision qu'il respectera pour les trois saisons suivantes, mais le travail de cet homme ainsi que de Christopher Eccleston sur cette saison 1 restera malgré tout proche de la perfection. Si il y a bien une saison à regarder de toutes les 57 ans de la série, c'est bien celle-là. Et si ce n'est pas la meilleure en terme d'épisode, c'est qu'il y a encore mieux à voir après !
Je pense que c'est à partir de cet épisode où vous allez devoir vous attendre à avoir des pavés beaucoup moins longs que pour les épisodes de la saison 1, principalement car le principal problème de cet épisode et de beaucoup d'autres c'est que je n'ai pas grand chose à dire dessus. Et pour cet épisode c'est simplement car il s'agit d'un épisode avec une menace alien, mais genre l'épisode de menace alien la plus basique que vous verrez de votre vie.
Possiblement car cet épisode se concentre bien plus sur la performance de David Tennant dans son premier épisode, et je vais aller droit au but : je ne la trouve pas excellente. Non pas qu'elle n'est pas bien, elle reste correcte, mais elle ne va pas plus loin que ça. Après 10/13 épisodes de Christopher Eccleston, c'est vraiment très dur de trouver ce qui se démarque dans la personnalité et le jeu d'acteur de Tennant, du moins dans son premier épisode (spoiler : ça dure une partie de la saison quand même). C'est un Docteur bien plus jovial et plus "foufou" que son prédécesseur, mais dans les grandes lignes on est loin du Docteur traumatisé emplit de haine et de colère incarné par Christopher Eccleston. L'épisode intermédiaire de 5 minutes que personne n'a vu, "Children in Need", faisait un meilleur travail pour présenter le Docteur et la détresse de Rose de ne plus voir l'ancien Docteur et de voir un nouveau visage inconnu le remplacer. Détresse de Rose, qui, si elle existe dans l'épisode, reste très secondaire et est clairement oubliable, ce qui est dommage car on aurait pu avoir un épisode plus intéressant si cette détresse était au cœur, un peu comme le fera Deep Breath plus tard pour introduire Peter Capaldi.
Le cœur de l'épisode étant bien évidemment la menace d'invasion des Sycorax, une menace assez ridicule puisque les Sycorax sont parmis les aliens les plus banals que la série ai introduit jusque là. Le seul danger étant la manipulation sanguine, qui n'arrive même pas à tuer puisque "l'instinct de survie est trop forte" (soit dit en passant, c'est faux, l'hypnose PEUT vous faire commettre un suicide, le Docteur a clairement fait une erreur en appuyant sur le gros bouton rouge). Ah, et des Pères Noël tueur.
The Christmas Invasion est un épisode banal, qui ne raconte rien d'intéressant car son objectif est de présenter le nouveau Docteur, et pour ma part je trouve cet objectif échoué. Après, Doctor Who et les mauvais épisodes d'introduction ça a toujours été une légende. Si Rose (9ème Docteur) et The Eleventh Hour (11ème Docteur) sont et resteront des excellents épisodes d'introduction, ce n'est clairement pas le cas du reste de la série qui a toujours eu un gros faible à ce niveau. Castrovalva (5ème Docteur) et The Woman Who Fell On Earth (13ème Docteur) sont sympathiques mais pas exceptionnels, Spearhead from Space (3ème Docteur) et Deep Breath (12ème Docteur) sont tout aussi intéresants qu'ennuyant et creux, Power of the Daleks (2ème Docteur) est oubliable, Robot (4ème Docteur) est un nanar, Time and the Rani (7ème Docteur) est une honte et je ne parle même pas de The Twin Dilemma (6ème Docteur) que je considère comme étant le pire épisode de la série. The Christmas Invasion ne fait pas exception à la règle et reste un épisode moyen, tant en temps que stand-alone qu'en temps qu'épisode d'introduction.
Ce qui est vraiment dommage car j'aimerais avoir bien plus de sympathie pour le tout premier épisode de la série que j'ai vu.
New Earth est la suite indirecte de The End of the World, et ça se traduit par une utilisation intensive des codes de la science-fiction. Science-fiction qui se traduit par une abondance de créatures aliens (notamment les nonnes-chats, dont j'apprécie le design). Mais cette fois-ci la science-fiction n'est pas utilisée dans la thématique de l'observation, mais dans la thématique de la médecine.
Et ça se traduit par un épisode avec un scénario quand même assez moyen : dans un futur dystopique, l'hôpital le plus performant de l'univers réussit à guérir toutes les maladies grâce à leurs expériences faites sur des humains qui sont nés avec... toutes les maladies. L'épisode pose un semblant d'un dilemme moral, "est-ce éthique de faire des expérimentations sur des êtres humains dont leur existence est détruite par des maladies qu'ils ne peuvent guérir", et ce dilemme est au final à peine central dans l'épisode, puisqu'il finit assez vite par devenir un épisode assez banal de zombie extrêmement contagieux. Et à l'heure du COVID-19 c'est assez marrant de voir que le gouvernement n'a pas pensé à la solution proposée par l'épisode pour venir à bout de toutes les maladies du monde : tous les vaccins du monde. Vaccins qui sont contagieux visiblement, puisqu'un simple contact avec une personne vaccinnée suffit visiblement à guérir toutes les maladies du monde.
L'épisode est quand même sauvé sur deux aspects : le premier étant les décors, que je trouve vraiment assez réussi et sont une petite amélioration par rapport à la saison 1 qui présentait des décors souvent sombres ; ici tout est plus vif, coloré et lumineux et l'aspect "hôpital du futur" est assez réussi. Cet épisode est également le premier épisode de toute la nouvelle série à ne pas se passer sur Terre, contrairement à ce que son titre indique, et c'est assez rafraîchissant de sortir de cette zone de confort instaurée par la saison 1.
Le deuxième aspect c'est Cassandra, la dernière humaine. Antagoniste que je trouvais inintéressant dans The End of the World, elle apporte à cet épisode un vent de fraîcheur assez étonnant au vu de son intérêt la première saison. Ici, elle prend possession des corps de Rose et du Docteur, l'un après l'autre, et donne lieu à des situations vraiment divertissants où David Tennant joue Cassandra et les dialogues du trio Docteur/Rose/Cassandra, qui n'est bien souvent qu'un duo, sont parfois assez hilarants et sauvent très clairement cet épisode. Et la conclusion de Cassandra est belle, un personnage si égocentrique qui finit par mourir dans ses propres bras, après avoir complimenté son soi du passé : c'est totalement dans son personnage et malgré le fait que Cassandra est quand même une mauvaise personne, on arrive à avoir de l'empathie pour elle. C'est un personnage qui accepte sa mort, ce qui rentre totalement dans la thématique instauré par The End of the World.
En conclusion New Earth est un épisode moyen avec des idées intéressantes, mais quand même sympathique à regarder.
... en revanche, cet épisode là n'est à mon goût même pas sympathique à regarder.
Cet épisode est juste lourd à mon goût, le concept du Docteur enfermé avec Rose et la Reine Victoria dans une maison où ils sont poursuivis par un loup-garou sanguinaire s'arrête juste au stade de concept pour moi. Les personnages de cet épisode sont inintéressants au possible, et la Reine Victoria n'est là que pour servir d'excuse pour faire un épisode de loup-garou (j'admet apprécier les explications du Docteur à la fin de l'épisode cela dit). En vérité, le simple fait que mon passage préféré de l'épisode soit le moment où le Docteur se fait appeler "Docteur James McCrimmon" (référence à Jamie McCrimmon, compagnon du 2ème Docteur) en fait dire beaucoup sur le fait que je n'apprécie pas cet épisode.
Les moments de tension où les protagonistes sont enfermés dans une pièce et essayent de faire en sorte que le loup-garou ne rentre pas sont sympathiques aussi, les décors sont passables mais néanmoins corrects, mais l'intérêt de cet épisode s'arrête là. C'est de loin l'épisode que j'apprécie le moins de toute l'ère Russell T Davies et je suis désolée de pas avoir beaucoup à dire sur cet épisode, mais comme beaucoup de la période Matt Smith/Jodie Whittaker il ne m'inspire juste pas. À ne regarder que pour l'explication de la création de Torchwood.
Pour faire court, nous ne sommes pas amusés.