L’été est chaud, les amis, très chaud.
Mais plutôt que le pointer en octroyant la Chaleur au rôle du Fonz de ce numéro et en plaçant des gifs d’incendies de forêts ou de terres desséchées en train de craqueler, nous allons consacrer, à l’instar de nos confrères des Inrocks et leur numéro spécial été, une autre forme de chaleur : le S.E.X.E (je l’ai épelé, ainsi nos plus jeunes lecteurs ne saisiront pas le sens du mot, je fais pareil avec mon fils de cinq ans).
Le Fonz du mois
Le sommaire :
On n'a pas aimé
Doctor Who - special avril 2022
Galax : Un spécial grandement charcuté au montage qui n’a d’intérêt que son aspect popcorn et les quelques scènes entre les protagonistes, notamment la romance entre ses deux leads féminins. Il faut avouer que tout le monde n’a qu’une hâte : voir le dernier épisode de cette ère, prévu pour octobre, dont le trailer met l’eau à la bouche. Et au-delà de ça, la vraie hâte, c’est de découvrir le quatorzième Docteur et ses premières histoires. Avis neutre, même pour un fan de pirates
Mmaginère : Ce spécial me fait dire la même chose que l’ère de 13 globalement : laisse la place à 14 et vite !!! C’était juste un Pirates des Caraïbes raté. Je n’en peux plus de ces scénarios mauvais, de cet ennui profond que même Dan n’arrive pas à sauver, des personnages secondaires creux et des méchants sans intérêt. La petite amourette 13/Yaz est plutôt bien traitée, mais on s’en fout en fait parce qu’on ne s’est pas attaché à cette histoire. Je serai là pour la suite, mais j’ai besoin que la série ressorte la tête hors de l’eau… Avis défavorable
Nick : Je ne m’en souviens même plus. Avis défavorable
How I Met Your Father
Nick : Ce qui frappe d’entrée lorsqu’on se lance dans la série (ce qui est déjà un peu maso de notre part, vu les retours catastrophiques qu’elle a eus) est qu’elle est double : elle est à la fois un objet anachronique qui semble venir d'une autre décennie (les rires enregistrés, l'humour inoffensif, les décors de studio), mais en même temps qui se veut absolument moderne et woke, cochant toutes les cases de la représentativité au point qu’il est impossible de voir autre chose que des quotas à respecter (noir, mexicaine, asiatique, indien, LGBTQIA+). Ensuite, une fois ingéré cela, les problèmes surviennent vite : les personnages. Alors oui, c’est le jeu des sitcoms Lucette, il faut que ceux-ci se mettent dans des situations pas croyables pour créer des intrigues, mais c’est difficile de voir en 2022 des personnes aussi immatures et débiles. En plus, ces gens vivent dans un vase-clos, ils sont totalement coupés du réel, on dirait que le maximum de leurs problèmes est de trouver l’amour de leur vie ou savoir utiliser un ticket de métro new-yorkais. Bref, d’un projet totalement mercantile jouant sur la nostalgie des fans de la première heure, les auteurs n’en font rien, à part reprendre scrupuleusement les codes de ce qui a marché avant et de faire du fan-service (hé, on dirait que je décris une série Star Wars). Peut-être bien que je suis trop vieux pour ces bêtises… Avis passez votre chemin
Gomorra - saison 5
Attention : ce paragraphe contient des spoilers couvrant l'ensemble de la série.
Nick : La série n’a jamais été un modèle d’écriture (systématiquement en milieu de saisons, on avait le droit à une salve d’épisodes de remplissage) et est toujours un peu passée à côté de son sujet. En effet, elle a trop réduit les ramifications de la Mafia qui gangrène l’Italie à une banale guerre des gangs. Mais à la fin de la saison 3, en tuant Ciro, l’un des deux protagonistes du show, Gomorra avait frappé un grand coup avec ce message fort : personne n’est invulnérable dans ce monde. Or, cette saison 5 commence avec un film, L’immortel, où …Ciro ressuscite d’entre les morts, malgré une balle en pleine poitrine à bout portant, car, bah, il est immortel, voilà tout. Mais en faisant ça, la série se tire une véritable balle dans le pied pour sa dernière saison, perdant le peu d’enjeu dramatique qu’elle procurait. La conséquence est directe, on s’ennuie comme des rats devant ces mafieux qui roulent des mécaniques, qui se menacent et préfèrent tuer les secondes mains plutôt que de faire s'affronter les boss, et ce, malgré les belles images (la photographie de Gomorra est splendide). Une vraie perte de temps et une sortie de route qui égratigne fortement l’aura qu’a pu avoir ce show. Avis défavorable
Moon Knight
Nick : Je croyais beaucoup à cette nouvelle création Marvel et j’attendais quelque chose de neuf, une série expérimentale qui oserait nous perdre dans un univers proche de Legion. J’avais donc sous-estimé le conservatisme de Disney, qui, au lieu du labyrinthe espéré, a préféré faire un banal démarquage de Deadpool en plus sage, éclaboussant un côté "cool et fun" jusqu’à la nausée. Avis défavorable
Stranger Things - saison 4
Galax : J’espérais avoir fini la saison pour cet opus du Vrickavrack, l’ayant commencé un mois avant, mais je n’en ai même pas la force. Le sacrifice de Mmagi ci-dessous me permet de ne pas avoir à trop argumenter sur la moitié d’épisodes que j’ai vue. Le show part en formule assez périmée et tente d’imiter la gloire de ses premières heures. Visiblement, cela a marché puisque le public général a eu l’air très réceptif à cette saison comme jamais depuis la première. Mais je n’y vois qu’une galerie de personnages qui stagnent, dans un univers au lore le plus basique possible, dans une bouillie d’effets visuels. Et ne parlons même pas des longueurs d’épisodes indécentes pour le peu de choses qu’il y a à raconter et que plein d’autres séries racontent différemment, ou mieux. Avis défavorable
Mmaginère : J’ai vécu l’enfer pour pouvoir écrire ici ma vérité : cette saison 4 de Stranger Things est l’une des pires choses que j’ai vues de toute ma vie. D’un ennui profond, pleine de longueurs, d’actions et de personnages sans intérêt, cette saison a presque tout faux. Je suis en avis contraire à mes camarades Sériealliens, mais franchement j’ai eu très envie de mourir en ce jeudi 14 juillet 2022 où j’ai binge-watché ces neuf épisodes. Étais-je en fait dans l’upside-down ? Il faudra attendre l’épisode 7 pour avoir enfin des révélations intéressantes. Et la suite reste mauvaise. Avis défavorable
The Boys - saison 3
Mmaginère : Cette saison avait très bien commencé. Les premiers épisodes m’ont tout de suite enthousiasmée et j’ai replongé directement dans cet univers irrévérencieux qui m’avait tant manqué. Malheureusement, la série ne prend pas de risque avec ses personnages et son histoire. Et, vu le sujet et le but de chacun, on arrive à une impasse et à un retour à zéro à chaque saison. Cela passait bien pour les deux premières, car il y avait quand même une évolution nécessaire, mais ici on stagne, les scénaristes gagnent du temps et on s’ennuie. Quand est-ce que la série reprendra du poil de la bête ? Le début de la saison a prouvé qu’elle en était capable, mais ça ne tient pas dans le temps. La saison 3 est une demi-molle, mais les amis, le Viagra existe ! Plus qu’à le dire à Amazon. Avis neutre
Nick : Selon plein de gens, The Boys est LA série du moment, trash, provocatrice et audacieuse. Bah non, je ne trouve pas. Cela fait deux saisons que la série se contente de réciter platement la leçon qui marche : du gore ou des scènes provocantes, mais racoleuses et immatures, un Homelander complètement fou et flippant, tellement qu’on a du mal à croire que certaines personnes puissent encore l’ignorer, une équipe des Boys faussement badass, qui nous perd dans des subplots ennuyeux, des 7 dispersés dans des intrigues indigentes (The Deep et sa passion des poulpes, franchement… une fois, c’est rigolo, mais le même gag, trois épisodes de suite ?), une nouvelle menace qui au final ne changera rien à la structure de la série et ne tuera personne d’important, un Hughie de plus en plus le roi des têtes à claque, et du remplissage, du remplissage, beaucoup de remplissage. À ce rythme, The Boys pourrait durer dix saisons. C'est une série faussement subversive, mais incroyablement frileuse et fière de sa bêtise crasse. Enlevez le gore, la grossièreté et le sexe, on est dans la même absence de risque que les productions Marvel. Avis défavorable
The Umbrella Academy - saison 3
Galax : Plutôt bon client de la deuxième saison, cette troisième saison est une route interminable vers une nouvelle apocalypse. Le show échoue sans cesse à se renouveler, et lorsqu’il introduit toute une gamme de nouveaux personnages aux pouvoirs excentriques et à l’histoire énigmatique, ce n’est que pour les tuer tous en un claquement de doigts. Ecriture faiblarde, acteurs très inégaux (Klaus et Luther font limite amateurs), personnages et intrigues qui font du surplace un épisode sur deux… Mis à part le traitement du personnage de Viktor pour refléter la vie d’Elliot Page, je ne vois pas ce que la saison réussit de bien. Avis défavorable
On est resté sur notre faim ou de marbre
Barry - saison 3
Nick : Alors que plus personne ne l’attendait depuis deux ans, Barry revient pour une troisième saison qui donne plus que jamais l’impression que ses intrigues s’écrivent de manière improvisée et avancent, au gré du vent, sans but précis. Plus embêtant encore est que les personnages qui gravitent autour de Barry depuis la saison 1 (soit Sally, Gene, Fuches ou NoHo Hank) ont perdu de leur substance et n’apportent plus rien, à part de l’ennui. À la rigueur, Sally s’en sort le mieux car son subplot permet une critique acide des plateformes de streaming et de leur traitement des séries, mais le souci est que le personnage est si mal écrit qu’elle est détestable et crispe dès qu’elle apparaît à l’écran. C’est donc bien dommage de ne pas plus travailler son scénario, car du point du vue de la mise en scène, c’est hyper-stylisé, flatteur à regarder, du niveau de Better Call Saul (oui,oui) et la série a toujours le don des ruptures de ton humoristiques. Avis neutre
Doc - saison 2
lien vers la série
Mmaginère : La nouvelle saison commence avec le Covid qui est, heureusement, vite écarté. Le niveau de la série a quand même baissé. On passe un bon moment, mais les nouveaux "méchants" sont pénibles et c’est trop soap opéra. La place d’Alba dans cette saison est juste minable. Le reste des personnages est heureusement mieux utilisé avec des cas de la semaine plus ou moins sympas. Avis neutre
Euphoria - saison 2
Nick : La saison du succès planétaire d’Euphoria, mais aussi celle de la transformation. S’éloignant de plus en plus du Beverly Hills sous acide et désespéré, peinture pleine de spleen de la jeunesse d’aujourd’hui perdue dans les réseaux sociaux (même si, en même temps, c’est le propre de la jeunesse, de ne pas jamais être compris par ses aînés, n’est-ce pas ?) pour devenir une créature boursouflée, tape à l’œil et racoleuse, avançant à vue et perdant en route ses personnages (Kat qui glisse vers un rôle de figurante, Cassie coincée dans un vortex, Nate devenant la caricature de lui-même et même Jules qui s’évapore au fur et à mesure que la saison avance). Heureusement, il reste des moments d’éclat, des scènes qui fonctionnent à merveille et qui touchent au cœur, puis surtout Rue qui est toujours là, porte-drapeau sacrifié d’une série qui se fait bœuf au risque d’exploser de ses excès. Avis triste
HPI - saison 2
Mmaginère : Quel plaisir de retrouver notre flamboyante acolyte de la police préférée ! Cette deuxième saison reste haute en couleur et en excentricités. Je lui reproche cependant des intrigues secondaires de la vie personnelle de Morgane un peu ennuyeuse et la résolution de l’affaire Romain était assez nulle, tout en manquant de cohérence. Je regarderai la suite, mais moins enthousiaste. Avis neutre
Killing Eve - saison 4 finale
Galax : Pour une série qui a commencé au sommet portée par Jodie Comer, Sandra Oh et l’écriture de Phoebe Waller-Bridge, le fait qu'elle ait perduré ensuite pour quatre saisons, chacune écrite par une showrunner différente, sans perdre l’identité initiale, est déjà un bel exploit. Contrairement à la majorité, j’apprécie autant les trois premières saisons les unes que les autres, et même cette quatrième saison apporte son lot d’intrigues intéressantes sur le papier. Mais il est impossible de passer outre ce final assez horrible, où tout est résolu en dix minutes top chrono avant de finir par une sorte d’ultime twist de trop. Il est rarissime que je n’apprécie pas une fin de série, et pourtant je risque d’en vouloir à ce final pendant très longtemps. Restons sur l’image positive que nous laisse ce final vers le milieu, ainsi que sur la trentaine d’épisodes qui ont précédé, et oublions ces fâcheuses dernières minutes. Avis neutre car amer
Legacies - saison 4 finale, partie 2
Mmaginère : Enfin, la série est terminée. L’annonce de son arrêt est arrivée brutalement peu de temps avant la fin, mais les scénaristes avaient prévu le coup. Nous avons donc un final qui clôt proprement toutes les intrigues et nous offre une réelle émotion. Cela rattrape la deuxième partie de la saison qui était molle et peu intéressante (les dieux… bof, surtout quand leur chef s’appelle Ken…). L’histoire entre Landon et Hope est vraiment ce qui me déplait le plus, j’aurais voulu une happy end. C’est aussi pour moi la fin de l’ère Vampire Diaries, qui faisait partie de ma vie depuis douze ans (j’ai commencé en 2010) et qui s’achève. Avis neutre
Russian Doll - saison 2
Marie-Louise : Quelle drôle de saison… Natasha Lyonne y est bien sûr excellente, et je suis tombée en amour pour le personnage de Ruth. Mais quel méli-mélo d’incohérences, de questions restées sans réponse, de comportements incompréhensibles ! Alors j’ai bien saisi que la "morale" de cette histoire était qu’il ne faut pas rester bloqué dans son passé et profiter des instants présents avec les gens qu’on aime… mais la manière de faire passer cette morale était cafouillis et ne faisait que survoler les conséquences des voyages dans le temps. Les deux derniers épisodes rattrapent un peu le coup, mais sans grand éclat. Avis neutre
The Walking Dead - saison 11, partie 2
Marie-Louise : Cette partie 2 était meilleure que la partie 1. Mais je pensais qu’elle serait (enfin) la dernière, celle qui signerait la fin de cette série. Et en fait non, j’ai compris puis appris qu’il y aurait (encore) une partie 3, cette fois-ci ultime conclusion de The Walking Dead. Sachant que je pensais déjà que la saison 10 conclurait le show, mais qu’en fait non il y avait une saison 11, et que ce n’est qu’à la fin de la partie 1 de la saison 11 que j’ai compris que ce n’était pas une saison complète et que j’allais encore devoir me coltiner quelques épisodes. En plus j’avais pris du retard sur mon visionnage et en m’y remettant j’ai regardé l’épisode final avant le pénultième, et je ne comprenais mais RIEN, mais en même temps je n’étais pas vraiment surprise vu que cette série n’a plus AUCUN sens. Puis je me suis rendue compte de mon erreur, j’ai regardé l’avant-dernier épisode, et j’ai eu la flemme de revisionner le final, donc peut-être qu’au final c’était bien, mais ça nul ne le saura jamais. Quel massacre j’vous jure. Vous trouvez cet avis trop long et confus ? Bien fait pour vous, vous venez de subir ce que me fait subir The Walking Dead depuis tout ce temps. Avis neutre j’imagine ?
This Is Us - saison 6 finale, partie 2
Mmaginère : Beaucoup de choses tire-larme dans cette deuxième partie. Mais globalement des épisodes mieux écrits, des intrigues qui arrivent enfin au bout. Mention spéciale à Rebecca, véritable personnage star du show ! Les big three s’en sortent moins bien car leurs histoires sont trop inégales, mais au moins elles sont traitées. Le dernier épisode me laisse cependant un goût amer, car pas assez tard dans le futur et trop centré sur Randall. Il était plus que temps que la série s’arrête, elle a bien trop tiré le filon en longueur. Mais j’ai versé plein de petites larmes en lui disant au revoir. Avis neutre
Yellowjackets
Nick : Fort d’un concept alléchant (une équipe féminine de foot s’écrase en avion, les survivantes vont y vivre un remake de Sa Majesté des mouches avec du cannibalisme en plus), Yellowjackets donne l’impression d’être perdue (Lost) dans sa construction. Avec la série d’Abrams en ligne de mire, avec notamment l’irruption du surnaturel, elle a du mal à développer correctement ses fils narratifs, handicapée par sa structure et son alternance "présent" où l’on suit quelques survivantes du crash revenues à la vie normale (ou presque) et flashbacks avec les rescapées. En effet, ces deux timelines nuisent au rythme de la série, notamment les moments "adultes" car, mis à part le plaisir de retrouver la délicieuse Christina Ricci en sociopathe perverse et manipulatrice, ils ne peuvent raconter grand-chose sans éventrer les mystères mis en place. Parfois ridicule dans ses intrigues (la séance de spiritisme des rescapées, grand moment de nawak), poussif dans le développement de ses personnages, la série reste divertissante et relativement addictive, mais elle aurait pu être tellement mieux que ce décalquage féminin et petit bras de Lost. Les perspectives lancées pour la saison 2 avec cette secte secrète (bâillement) ne laissent pas envisager le meilleur. Avis neutre
On a bien aimé
Atlanta - saison 3
Nick : Dany Glover revient et il n’est pas content. Dénonçant avec rage le racisme des États-Unis, ce fléau qui semble totalement le ronger, il distribue des coups de boule via cette saison 3 qui revêt une structure inattendue et déstabilisante en faisant succéder épisodes à l’humour loufoque et décalé où on suit Paper Boi, Earn et Darius, avec d’autres épisodes, totalement indépendants, qui forment une sorte de Black Mirror Black politisé et qui s’attaquent de façon virulente à l’establishment blanc. Même si tout n’est pas parfait, les épisodes ont souvent tendance à s’essouffler à mi-parcours, tandis qu’il semblerait que Donald Glover ne sache plus trop quoi faire de Vanessa. Le souffle politique, mais aussi hautement divertissant et original d’Atlanta, est salvateur et ébouriffant. Avis favorable
Grey's Anatomy - saison 18, partie 2
lien vers la série
Mmaginère : La série cherche à se renouveler sans cesse et je reste impressionnée par sa capacité à trouver de nouvelles idées après dix-huit ans de bons et loyaux services. Certaines sont mieux que d’autres. L’histoire du Minnesota a permis à Meredith de voir autre chose et de vivre une belle romance (j’adore son compagnon sincèrement), mais a fini par bloquer la série. Toute cette histoire du programme des internes est ennuyeuse et pénible au possible et le final m’a fait hurler ! Idem pour Owen et Teddy, n’était-il pas possible de juste les laisser paisiblement vivre leur vie ???? Les autres personnages ont eu un traitement plus ou moins correct et je serai là l’année prochaine, en espérant quand même mieux. Avis favorable
Love, Deaths + Robots - saison 3
Galax : La série anthologique d’animations revient avec une nouvelle salve d’épisodes créatifs et encore plus variés que la seconde saison, avec très peu à jeter. Les animations sont tantôt atypiques, tantôt une démonstration de style, mais presque toujours mémorables, avec des univers de science-fiction qui impressionnent par leur maniement de différents genres. Certains épisodes fonctionnent mieux que d’autres avec un format aussi court (dix-quinze minutes en moyenne), mais d’autres sont de vraies pépites. Gros coup de cœur pour le final (Jibaro), une danse romantique absurde qui est une pure claque visuelle, ainsi que les épisodes chasseurs de rats et planète IA. Avis favorable
Mr. Mayor - saison 2
Nick : Sitcom dans l’esprit de The Office, Mr. Mayor ne révolutionnera pas les séries, mais reste un divertissement bien sympa qui suit l’équipe de bras cassés officiant à la mairie de Los Angeles. Si les épisodes sont assez inégaux, car dépendants de quel personnage est mis en avant (quand c’est Tommy, c’est tout de suite pas top) et si l’humour se repose un peu trop parfois sur le name-dropping avec des clins d’œil à la culture américaine qui me passent souvent par-dessus la tête, l’une des forces du show est, parfois, ce petit militantisme de gauche qui fait du bien (souvent apporté par Arpi, formidable Holly Hunter). Avis favorable
Seul face à l’abeille
Nick : Avec ce film découpé en neuf épisodes d'environ onze minutes, Rowan Atkinson revient et nous rappelle quel génie du comique il est. En parallèle des mimiques, postures et grimaces de son nouveau personnage qui rappellent forcément Mr. Bean (pour mon plus grand plaisir, car Atkinson a un comique gestuel extraordinaire), il orchestre un très marrant jeu de massacre où un gentil benêt lunaire enchaîne, par un mélange de malchance, maladresses et très mauvaises décisions, catastrophes sur catastrophes sur un mode crescendo bien géré, le tout pour se débarrasser d'une abeille (un bourdon plutôt, non ?) dans une maison tenue par un couple de nabab, collectionneurs d'objets de valeur inestimable. Cette mécanique de l'éléphant dans un jeu de quille (ou du chien dans un magasin de porcelaine) est mise en scène avec brio et la série convie avec plaisir, pour ceux qui aiment le burlesque, les fantômes de Monsieur Hulot et de The Party avec Peter Sellers. Avis favorable
The Marvelous Mrs. Maisel - saison 4
Marie-Louise : Elle ronronne, Midge, pour cette quatrième saison. Après la douche froide liée à son éviction de la vie et du spectacle de Shy Baldwin lors du final de la saison 3, Mrs. Maisel tourne en rond, hésite, n’ose pas trop avancer… Peu d’enjeux donc cette saison, mais ce serait mentir que d’affirmer que je me suis ennuyée. Il lui reste tout de même des personnages truculents à la limite de l’hystérie, et un rythme électrique porté par des dialogues exceptionnels. Moi je l’aime, Mrs. Maisel ! Avis favorable
The Time Traveler's Wife
Mmaginère : Sur les conseils de Nick, qui ne m’avait même pas parlé de la nudité de Théo James pour me convaincre (argument +++++), je me suis lancée dans cette série. L’histoire de River et du Docteur dans Doctor Who m’avait donné des étoiles dans les yeux et brisé le cœur, et j’étais curieuse de savoir ce que Moffat allait nous offrir avec cette nouvelle romance à travers le temps. J’ai été à moitié déçue : trois épisodes sur six sont bons, et les autres oscillent entre mauvais et bof. L’histoire est bien écrite, les acteurs sont fabuleux, mais il y a pas mal de longueurs et quelques incohérences qui s’y glissent et gâchent l’ensemble. Moffat avait prévu de tout raconter en plusieurs saisons, mais il aurait dû s’en tenir à une seule bien maîtrisée. Le couperet de HBO est tombé et la série est annulée sans nous donner toutes les réponses attendues. Heureusement, c’est tiré d’un livre que je vais m’empresser de lire pour tout savoir sur cette belle, déchirante et aussi tendancieuse histoire d’amour. Je conseille quand même de la voir pour l’histoire, pour la qualité et parce que plusieurs dialogues sont d’une intensité, d’une vérité et d’une émotion qui m’ont bouleversée. Avis favorable
Nick : Une série écrite par Moffat où un personnage voyage dans le temps, je pensais que cela serait bien plus suivi que ça sur Série-All. Mais non, j’ai été solo sur le coup (ou presque, Mmaginère m’a rejoint). En tout cas, c’est vraiment une série assez paradoxale qui, déjà, démarre d’un postulat un peu creepy : Henry a l’étrange pouvoir de voyager dans le temps dès qu’il se met à stresser, et il revit (et participe) à des moments clés de son passé. Ainsi, il est amené à rencontrer presque deux cents fois Clare, celle qui sera la femme de sa vie, durant sa jeunesse, des six ans (sic) aux dix-huit ans de la fille, façonnant donc forcément la jeune fille à tomber amoureuse de celui qui sera son futur mari. Il faut donc digérer cela et faire le deuil des thématiques qu’aurait pu développer un tel récit, mais que la série n’abordera que de loin, notamment le libre arbitre. Pour la série, cela n’existe peu ou pas, rien ne peut empêcher un événement écrit dans un destin. Et il faudra aussi avaler sans broncher une tonne de paradoxes temporels et une écriture des personnages parfois hasardeuse (Gomez, horrible protagoniste). Malgré tout, la série a un je-ne-sais-quoi d’attachant, peut-être même sa mélancolie tenace ; cela est aidé par le duo d’acteur/actrice principaux (notamment Rose Leslie, irrésistible) qui porte la série vers le haut et lui permet de rester à flot. Imparfaite mais étrangement sympathique. Avis favorable
Visitors
Nick : Après Hero Corp, Simon Astier se frotte à la parodie SF avec invasion extra-terrestre, concept qui n’a rien d’original ou de jamais-vu. Malgré tout, il ne faut pas bouder Visitors qui possède des arguments très attachants, notamment une galerie de personnages gentiment dingues, une bonne dose d’humour et qui joue avec les références attendues (ET ou Alien) de manière légère. Plus consistant qu’il ne paraît au premier abord. Avis favorable
Westworld - saison 4, quatre premiers épisodes
Mmaginère : Ce début de saison 4 montre un meilleur niveau que celui atteint par la saison 3. Nous ne retrouvons pas l’excellence de la série, mais déjà elle donne plus envie : que ce soit l’intrigue de Christina, les mouches mystérieuses, le retour en puissance de William avec la complicité de Hale ou celui aux sources de Maeve et Caleb, ainsi que la mission de Bernard. Cette saison s’annonce meilleure dans la gestion de ses personnages, sans en inventer des tas de nouveaux inutiles. L’évolution du scénario est aussi plus intelligente que ce que proposait la saison 3, sans revêtir la complexité extrême de la saison 2. Oui je suis de nouveau emballée et pleine d’espoir, surtout après un épisode 4 brillant ! Avis favorable
On n'est pas d'accord
Better Call Saul - saison 6, partie 1
lien vers la série
Galax : Better Call Saul entame sa dernière saison avec une première moitié en demi-teinte : ce n’est pas encore l’excellence qu’on aimerait avoir, mais c’est tout de même toujours du "Better Call Saul", à savoir des plans tarabiscotés plaisants, du suspens inattendu, des longues séquences plus discutables, et toujours plus de Better Call Kim pour notre plus grand plaisir. Avis favorable
Marie-Louise: Kim Wexler, j’hésitais il y a quelques années entre vouloir être toi ou t’épouser. Force est de constater que je ne suis pas devenue toi, so… will you marry me ? Avis très favorable
Nick : La fin définitive de Better Call Saul approche à grands pas et pourtant cette première partie de saison n’en donne pas vraiment le sentiment. Alors qu’il ne reste qu’une poignée d’épisodes pour boucler la boucle et raccrocher les wagons avec Breaking Bad, la série a semblé prendre étrangement son temps, étalant beaucoup et un peu trop une double histoire de vengeance, celle de Lalo parti se perdre en Allemagne et celle de Jimmy & Kim vs. Howard. La série reste un bijou à regarder, mais il ne faudrait pas accélérer un peu le pas ? Avis je fais la fine bouche
Obi-Wan Kenobi - saison 1
Galax : Une série bien difficile à cerner, tant on a l’impression qu’elle a pris sept ans à se faire, tout en ayant les finitions d’une production tournée en sept jours. Toutes les péripéties ne sont pas au beau fixe et la série se complaît un peu trop dans un jeu du chat et de la souris : la rencontre Obi-Wan & Leia est peut-être intervenue trop tôt ? Toujours est-il que la relation est suffisamment solide et les acteurs suffisamment bon (la petite Vivien Lyra Blair est géniale) pour nous divertir, jusqu’au final qui nous offre quelques scènes d’anthologie, de quoi justifier la série et apporter un angle intéressant sur l’épisode IV. Pas un spin-off parfait, mais un spin-off qui a toute sa place dans le canon. Avis favorable
Mmaginère : La série Star Wars que j’attendais, personnage que j’adore (et son séduisant interprète aussi ^^). Mais globalement une vraie déception. Le premier épisode était très bien parti malgré une course poursuite ridicule au possible. L’idée de mêler Leia à l’histoire était bonne, mais pas toute la saison… Beaucoup de longueurs, de temps perdu, d’incohérences… Et c’est bien dommage. Les inquisiteurs ne m’ont absolument pas fait trembler et les rebelles sont pour l’instant un peu en carton. Le seul vrai intérêt est la relation Vador-Obi Wan, qui passe un tournant. Avis défavorable
Nick : Vous le voyez, l’enfant qui sort de son coffre à jouets ses figurines de Star Wars pour une aventure avec de l’action boom-boom, mais sans intrigue écrite et donc beaucoup d’improvisation, les jouets passant du lit, au canapé, pour finir dans le bac à sable, coincé que l’enfant est, d’être obligé de ne pas casser ses personnages ou les tuer, car il faudra re-jouer avec demain ? C’est touchant à regarder, un enfant qui s’amuse. Quand le même résultat vient d’une firme qui capitalise sur une trilogie vieille de plus de quarante ans, c’est beaucoup moins sympathique. C’est même très détestable. Obi-Wan Kenobi ou le niveau zéro de la création artistique. Avis défavorable
On a adoré
Drôle
Nick : Le vrai signe de la déroute que vit Netflix et de sa panique éditoriale est la non-reconduite de ce qui est une de ses meilleures productions : Drôle. Diablement attachante, la série est un petit bijou prenant racine dans le milieu du stand-up parisien, plein d’énergie et de drôlerie (au point de fermer les yeux sur les petites concessions un peu déjà vues des péripéties), et portée par un duo de personnages irrésistibles qu’on a envie de suivre toute leur vie (ce qui ne sera pas le cas, merci Netflix). Frais et emballant, un vrai coup cœur que sont ces six épisodes brassant des thèmes modernes (le racisme, le rôle des réseaux sociaux, puis des médias pour percer, la masculinité, l’avortement, les inégalités des classes, etc., etc.), le tout avec un sourire espiègle aux lèvres. Avis très favorable
Downtown Abbey 2 - film
Mmaginère : La moitié de la série était excellente et a malheureusement subi un étirage en longueur qui a plombé les dernières saisons, ainsi que le premier film. Je me suis donc retrouvée au cinéma, prête à une nouvelle déception. Et là, surprise : un épisode drôle, des personnages bien développés et avec des intrigues intéressantes, dans de toujours très beaux décors et des costumes à couper le souffle. Toujours une mention spéciale à l’incroyable Maggie Smith, mais elle est très bien secondée par le reste du groupe. Même les acteurs qui n'étaient là que pour ce film ont assuré. Bref, un film qui m’a enthousiasmée, fait rire et pleurer ! Et nous avons une vraie fin pour chacun, ce qui est, cette fois je l’espère, le final presque parfait que nous attendions tous. Avis très favorable
En thérapie - saison 2
Marie-Louise : Une saison 2 plus apaisée, avec des patients moins revendicatifs, qui ne quittent pas le cabinet du Docteur Dayan en claquant la porte trois fois sur quatre. Avec un Docteur Dayan également moins en colère contre sa nouvelle superviseure, là où en saison 1 il n’acceptait pas la remise en question ou l’exploration de son passé. Je suis à nouveau restée scotchée devant la facilité qu’a la série à nous accrocher avec des épisodes en huis clos basés uniquement sur un dialogue entre deux personnes. Trente-cinq épisodes que l’on ne sent pas passer, à une époque où les mini-séries sont quasi devenues la norme, c’est un vrai tour de force. J’ai chialé, bien sûr (et j’ai moins ri qu’en saison 1), mais c’était bon. Avis très favorable
Nick : La veille de la parution de ce nouveau numéro du Vrickavrack, je me suis réveillé au milieu de la nuit en criant et en sueur : j’avais oublié d’écrire un paragraphe sur En Thérapie - saison 2. Saisissant mon téléphone dans le noir, j’écrivis vite fait les mots-clés pour la rédaction des quelques lignes de demain. Et le mot maître, écrit en gras, était "apaisé". Puis le lendemain, j’ai lu ce qu’avait écrit Marie-Louise sur cette série et j’ai compris que, gentiment, notre présidente adorée avait écrit mon paragraphe, avec mes mots, pour moi. Merci, cheffe. Avis favorable
Heartstopper
Galax : Démarrer la nouvelle série teen-friendly de Netflix, se dire que c’est mignon mais que ça ne vole pas haut… commencer à enchaîner les épisodes, admirer la beauté de l’image… rire avec les personnages, avoir envie de les shipper… se projeter dans l’univers de la série, être renvoyé·e à son propre passé… et enfin, regretter avec nostalgie la fin si soudaine de la saison… À quand la suite des aventures de Nick, Charlie, Elle et les autres ?! C’est trop bien ! Avis très favorable
L’amie prodigieuse - saison 3
Marie-Louise : Cette saison encore, la série ne m’a pas déçue, je me suis délectée de chaque épisode. Bien sûr, comme pour les deux saisons précédentes, rien ne sort du cadre : l’histoire reste extrêmement fidèle au livre, et d’aucuns pourraient le lui reprocher. Mais pour ma part c’est ce qui me ravit à chaque fois, et mes oreilles prennent toujours énormément de plaisir à entendre les mots italiens chanter lorsque je lance un épisode. L’amie prodigieuse est d’ores et déjà reconduite pour une quatrième et dernière saison, et on ne peut que s’en réjouir. Avis très favorable
Le Flambeau - saison 2 de La Flamme
lien vers la série
Galax : Je n’ai sans doute pas autant ri devant une série et son univers loufoque depuis facile dix ans. C’est bien simple, à côté du Flambeau, toutes les autres séries humoristiques paraissent beaucoup trop sages ou trop cringe, elles paraissent même nulles. Ou plutôt elles paraissent ANNE !!! Le nombre de running-gags réussis dans la saison est incroyable, ça part déjà en memes de tous les côtés (Annick et Yvan en tête, et COMME PAR HASARD, ce sont mes deux nouveaux chouchous <3). L’humour n’ira peut-être pas à tout le monde, mais sincèrement rien que pour le phénomène, c’est un must-watch. Avis très favorable
Mmaginère : Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette deuxième saison meilleure que la première. Les épisodes étaient cependant très inégaux : il y a eu du très bon comme du très mauvais. Les meilleurs épisodes étant ceux qui parodiaient les épreuves de Koh Lanta. Certains gags et personnages repris de la saison 1 m’ont saoulée, comme Anne et Soraya. Des personnages comme l’enfant bulle et Annick de la saison 2 m’ont donné envie de les brûler dans les flammes du conseil, mais d’excellents personnages comme Carole, Patou et Fifi ont émergé cette saison. J’ai donc grogné, mais aussi beaucoup ri. Avis favorable
Nick : Le début de saison m’a fait très peur. En reprenant une majorité du casting de La Flamme, j’ai craint que la série ne vive que pour faire le rappel du succès passé et n’existe que par son ombre (pour comprendre ce concept, regarder l’inutile Trainspotting 2). Mais ce sentiment s’estompe rapidement et Le Flambeau s’affranchit de sa sœur aînée et se met à développer ses nouveaux personnages qui drainent avec eux une bonne tonne de gags cons et débiles, mais terriblement drôles. Je dirais même plus que sous son air de série entre potes improvisée, il y a parfois de vrais éclairs de génie comique intelligent et un réel talent d’écriture (Jean-Guy ou le départ d’Yvan par exemple). J’ai fini par totalement re-tomber sous le charme de Jonathan Cohen et de sa bande et je dois au Flambeau, n’en déplaise aux bégueules, mes plus beaux éclats de rire de 2022. Honteux ou pas. Avis très favorable
Undone - saison 2
Nick : Le petit bijou de 2022 revient pour une saison 2 qu’on n’attendait pas nécessairement, tant tout semblait avoir été dit. Mais nos réserves tombent très rapidement, car la série a l’intelligence de se renouveler suffisamment pour éviter la redite, notamment en incluant la sœur d’Alma dans le monde des voyages dans le temps et les souvenirs (à moins que ce soit dans l’esprit malade d’Alma), tout en restant très belle à regarder via la technique de rotoscopie. Même si au milieu, il y a un léger ronronnement du récit qui emprunte des chemins inattendus vers la telenovela, la conclusion est une réussite absolue, à la fois minimaliste et vertigineuse, solaire et incroyablement triste. Undone est un véritable bijou qu’on se partage en secret, sous le manteau. Avis très favorable
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