Attack on Titan
L'Attaque des Titans
Dans un monde ravagé par des titans mangeurs d’homme depuis plus d’un siècle, les rares survivants de l’Humanité n’ont d’autre choix pour survivre que de se barricader dans une cité-forteresse. Le jeune Eren, témoin de la mort de sa mère dévorée par un titan, n’a qu’un rêve : entrer dans le corps ...
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Terminée | Japonaise, JP | Pas de durée |
Action, Aventure, Animation, Anime, Drama, Fantasy, Science-Fiction & Fantastique, Action & Adventure | MBS, NHK, NHK G, Tokyo MX | 2013 |
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Avis sur l'épisode 4.21
Avis favorable | Déposé le 21 décembre 2022 à 13:56 |
" - Écoute-moi bien, j'ai une idée... Et si l'origine de toute notre histoire, c'était une colonne vertébrale transparente en forme de gros vert luisant qui vit dans l'eau ? - Hahah t'es con Hajime... T'as encore trop bu de saké !" À la limite, le coup du ver luisant, je trouve ça con, mais bon, comme le dit le carton, tu peux lui donner toutes les interprétations possibles. Ce qui m'a beaucoup gêné, c'est plus la manière dont c'est amené. On dirait une histoire racontée par un enfant de sept ans : "Alors, c'est une petite fille poursuivit dans la forêt par des gardes, qui trouve un gros z'arbre, avec un gros trou. Elle tombe dedans. Au fond, il y a de l'eau avec un ver luisant magique." Ok Lewis Carrol. Ce qui est marrant d'ailleurs, c'est que l'auteur d'Alice aux pays des merveilles (qui était aussi chercheur en maths) a fait son bouquin pour démontrer qu'à partir d'une proposition impossible, on pouvait arriver à une histoire cohérente (le livre est d'ailleurs truffé d'analogie sur les maths). Avec cette interprétation purement personnelle, j'arrive mieux à avaler la pilule. En outre, aucune surprise en ce qui me concerne sur le fait que Ymir était une personne opprimée par un pouvoir plus fort qu'elle. Je l'avais toujours vu en servante ou esclave depuis les flashbacks sur Ymir 2. En revanche, la vraie scène intéressante arrive heureusement à la fin. Eren sert Ymir en pensant qu'elle l'a appelé ou que celle-ci a entendu sa détresse. Mais comme il n'est pas de sang royal, il n'a pas accès aux souvenirs de l'ancienne esclave. Si cela avait été le cas (ou si Sieg l'avait touché), il aurait vu que le peuple à l'origine des titans est bien les Eldiens. La haine envers Marh d'Eren ne repose donc sur rien, juste son propre vécu, purement égoïste. Non seulement, il se croit prédéterminé dans son choix d'avenir, mais en plus, il se trompe sur l'origine de l'ensemble. Ce qui rend le personnage à la fois pathétique et tragique (je continue de penser qu'il revient du bon côté à la fin de l'animé), ce qui fait de la série, un vrai drame au sens le plus noble du terme. |
Avis favorable | Déposé le 25 septembre 2022 à 00:43 |
Spoiler
C’est la troisième claque d'affilé. C’est certes un peu moins subtil dans son approche du flashback, mais qu'importe à ce stade, c'est plus que justifié. L'épisode est la parfaite réponse au précédent : peut-être qu'Eren n'est même pas celui qui s'est amené à être ici, peut-être qu'il s'agit d'Ymir elle-même, la titan originelle, dans un bref effort de lucidité pour échapper à sa condition d'esclave ? "From You, 2000 years ago" tire d'ailleurs inévitablement un parallèle avec le pilote de la série dans lequel Eren avait une vision, premier chapitre s'intitulant "To You, 2000 years from now", suggérant qu'effectivement, Ymir avait préparé le terrain pour qu'Eren la libère. C’est juste magnifique d’inscrire l’histoire dans un effort d’humanité. C'est cohérent avec toute la série encore une fois, tout en restant ouvert à l'interprétation. Car c'est surtout l'explication d'Eren. Qu'il cherche sans doute à avoir pour se rassurer sur son destin pré-fait et sa véritable nature. Peut-être qu'au contraire, elle n'avait pas prévu un grand dessein pour se rebeller, mais que les mots d'Eren sur le moment l'ont touché. Elle semble en effet ressentir quelque chose pour la première fois en des millénaires, et sans doute réagit-elle face à Eren, étant elle aussi une enfant opprimée ? Eren semble en effet être le premier à la voir en tant que personne et non comme un outil. Là où les Marleyens l’imaginaient en démon, là où Grisha et les restaurationistes l’érigeaient en déesse, là où elle était réellement depuis 2000 ans l’esclave d’un roi Eldien, elle n’est finalement qu’une victime de plus.
C'est très malin car tout au long de l'anime, j'imaginais Ymir comme une pseudo-déesse ou une prophétesse qui aurait fait un pacte avec le diable ou autre, ce qu’on nous sous-entendait clairement. C'était bien sûr le but de l'anime, alors qu'en réalité Ymir est une énième victime du système qui l'abusait - et c'est peut-être pour cela qu'Eren l'a vite compris, et qu'aucune personne issue de la famille royale ne l'avait compris en 2000 ans, puisque ceux-ci suivaient aveuglément des consignes pour préserver une lignée ou un statu quo. C'est aussi assez dingue que l'anime avait donné littéralement toutes les réponses qu'on avait besoin de savoir avec la backstory de la Ymir moderne (l'amoureuse d'Historia en saison 2), qui n'était aussi qu'une esclave à la base n'ayant pas demandé ce pouvoir, mais s'étant rebellé contre ses créateurs, et qui a servi de bouc émissaire. Le parallèle est incroyable et prouve que l’anime savait parfaitement où il allait. Comme toujours dans cet anime, les vrais ennemis ne viennent pas d'ailleurs, ils viennent d'au-dessus - avec une critique politique évidente à travers le roi Fritz. Ce “au-dessus”, ce système pourri, en vient bien souvent à faire de soi-même un ennemi à part entière : la décision d'Ymir n'est franchement pas de bonne augure pour Paradis non plus, le monde ne va pas rester sans rien faire face à la menace titan qui n'était censée rester qu'une option dissuasive. De plus, les Eldiens internés à Liberio ne seront visiblement pas épargnés. La véritable option pour en finir avec sa condition, aurait été de suivre le plan de Zeke : empêcher les Eldiens de se reproduire, pour être libérée en douceur de sa condition et trouver enfin un repos, sans détruire le monde. Mais après tout, pourquoi rester encore esclave pour des décennies ? Et qui dit que les derniers survivants Eldiens n’auraient pas tenté d’utiliser ses pouvoirs également ? Dans tous les cas, peu importe quel plan était le plus raisonnable ou moralement justifiable. Zeke la traite comme une esclave, un outil, un pouvoir, Eren, comme une humaine. Même Ymir donc, littéralement l'être le plus puissant jamais créé dans l'univers de l'oeuvre, finit par être une autre victime initiale qui se résout à la violence alors que d'autres choix étaient possibles, mais on la comprend tout à fait. Et quelque part, on la soutient. Car elle semble pour la première fois de sa vie avoir pris une vraie décision, exercé son libre-arbitre. Même si Eren est censé être le méchant de l'histoire (il apporte carrément l'apocalypse en fin d'épisode, en devenant plus ou moins le "démon" qui sommeille en chaque Eldien sur ce plan final instable de toute beauté), c'est forcément libérateur de voir Ymir briser sa condition, et de la voir exprimer une micro-émotion avant de transférer les plein-pouvoirs à Eren, elle qui n'a été qu'une coquille vide exploitée et sans émotion tout au long de sa vie... Son histoire inscrit vraiment la série dans de la méta-physique assez poétique, notamment avec cette idée de servitude éternelle même après sa mort, puisqu'elle a continué d'obéir à sa lignée pour fabriquer des titans dès que ses descendants en avaient besoin. C'est autant plus jouissif (et tragique à la fois) de voir Ymir se rebeller, après avoir vu une origin-story aussi abjecte que la sienne. Les flashbacks avec le premier roi Fritz qui s'est servi d'Ymir pour sa guerre avant de l'exploiter pour maintenir une lignée de pouvoir, ne sont pas forcément méga surprenants une fois qu'on a compris qui Ymir était : il ne s'agit au début rien de plus qu'une histoire d'un pouvoir tombant entre de mauvaises mains humaines, un roi en position de force qui en fera de mauvaises choses et entraînera une chaîne incroyable de conséquences. Je trouve même un poil dommage que le pays attaqué par les premiers Eldiens soit déjà “Mahr”, ça donne une portée moins universelle au conflit. Mais derrière cette histoire sur le papier convenue, les propos sont particulièrement violents ("Pour te remercier d'être une si bonne esclave, tu auras droit à ma semance"...) tout en étant poignant de réalisme. D’ailleurs, le visuel de tout le flashback d’Ymir, encore plus délavé que d’habitude et avec un ton sépia, rappelle les imageries des contes et était assez sublime. Je suis vraiment fan en fiction, plus particulièrement en science-fiction, quand une oeuvre aborde des faits qui se développent en légende. Que ce soit dans du Doctor Who comme dans Star Wars, en passant par Lost ou même The 100 : cette idée qui joue au plus proche des croyances humaines m’a toujours fasciné, et ici, à partir d’une simple histoire de batailles de clan et d’un cochon qui s’enfuit, il est facile de voir en quoi tout ceci a pu, au fil des siècles, prendre la forme de légendes. Le background d'Ymir trouve le juste milieu absolument parfait entre, d'une part, les explications cartésiennes (le parasite qui se mélange à l'ADN d'Ymir lorsqu'elle tombe au plus bas en voulant échapper à ses oppresseurs, le nom des trois murs, la transmission par le cannibalisme) ; et d'autre part, les explications symboliques : tout ce qui concerne l'Axe est toujours très abstrait, Ymir continue de "façonner de ses mains et du désert les titans autour d'elle"... Pourquoi, d'ailleurs ? Parce qu'elle se sent encore redevable face à sa famille Eldienne ? Parce que le parasite veut s'étendre et l'oblige à sauver ses hôtes, et la contrôle ? Encore une fois, plusieurs pistes sont ouvertes, et elles ont toutes du sens : si c'est juste Ymir qui se sent redevable, c'est un terrible rappel que l'esclavage ravage juste la conscience, même ici après la mort ; si c'est le parasite qui fait cela, c'est une sorte d'allégorie de la vie qui cherche à tout prix à s'étendre et à survivre. Un mot d'ailleurs sur ce fameux parasite aquatique, qui est quand même l'origine absolue des titans dans la série, ce qui n'est pas rien. Le carton du milieu d'épisode nous énonce brièvement les théories : un parasite inconnu, un organisme qui s'est adapté à l'ADN humain, un pouvoir mystique et magique, un signe de (vrais) dieux face à la détresse d'Ymir, ou encore autre chose ? On ne le saura jamais, et c'est sans doute pour le mieux. L'imagerie d'un organisme cellulaire primitif baignant dans une eau profonde (l'origine de la vie, donc) laisse sous-entendre qu'il s'agit d'un organisme issu des débuts de la vie. C'est ce qui était écrit dans le journal de Grisha dans la cave en tant que théorie populaire, c’est aussi ce que Tom Xaver citait à Zeke comme possible raison aux pouvoirs d’Ymir, preuve que la vérité a pu survivre. Personnellement, je pense que peu importe l'origine biologique, magique ou divine de la créature, la morale est très clairement qu'Ymir est un produit de la cruauté du monde et des humains, étant une esclave dont on a coupé la langue, qui est accusée par les autres d'un crime qu'elle n'a pas commis, qu'elle ne peut donc répondre, ce qui entraîne sa condamnation, sa fuite, sa chute, et tout ce qui s'en suit. Bref, encore un épisode qui donne l'impression d'expliquer tout le lore, qui fait une autre itération sur le paradoxe bootstrap (cette fois-ci entre Eren et Ymir) et qui relance complètement la suite. C'est génial. La fin semble annoncer un retour à la “normale” pour l’anime, mais cette salve d’épisodes aura vraiment été claque sur claque. |
Le meilleur épisode de la série à mes yeux, une première partie déja incroyable qui nous montre enfin l'origine d'Ymir, de ses pouvoirs et des titans, le tout avec un style graphique qui rend les scènes mystiques, historiques, comme si sur le mur d'une grotte, une fresque vieille de 2000 ans s'animait devant nous limite ! Puis la suite dans le "présent" avec Eren qui libère Ymir de ses chaines et biensur le lancement du grand terrassement avec une patte graphique d'une sombreur hallucinante, un gout de fin du monde le tout piloté par le méchant ultime, Eren Jaeger !