Doctor Who
Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par des compagnons d'aventure. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...
Lire le résumé complet >
En cours | GB | 45 minutes |
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique | BBC One, France 4, Disney+ | 2005 |
3 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 9.05
Avis favorable | Déposé le 18 octobre 2015 à 16:58 |
Bon, pour être honnête, celui là quand j'en ai entendu parler, et ça c'est confirmé de plus en plus au fil du temps, des trailers et des annonces, je ne le sentais pas. Mais du genre, vraiment pas du tout. Tout laissait en effet croire à première vue qu'on aurait le droit à un Robot of Sherwood 2.00 qui ne nous laisserait même pas le luxe d'être fun dans sa nullité et qui semblait se prendre terriblement au sérieux, ne s'étant reposée que sur le teasing de sa célèbre guest star (qui peut en plus, et ceux ayant vu Game of Thrones le savent, être aussi excellente qu'horripilante) pour se vendre et dont le seul intérêt semblait résider dans le quasi spoiler que Moffat s'est senti obligé de faire pour promouvoir l'épisode selon lequel on aurait l'explication pour le mystère la récurrence du visage de Capaldi dans la série dedans. Eh bien au final, et c'est assez surprenant, l'épisode se sera révélé bien plus sympathique et différent par rapport à la manière dont il s'annonçait, et pour le coup son vrai point noir serait pour moi le seul élément sur lequel il s'annonçait intéressant. En effet, là où l'épisode surprend, c'est qu'il parviens à concilier de très belle façon le sérieux et le dramatique de sa menace avec un humour (déjà rien que ça présence à un tel niveau est étonnante) qui non seulement tombe souvent à point nommé mais en plus ne dédramatise jamais ce premier aspect (contrairement à Robot of Sherwood, mais bon dans son cas à lui, il a plutôt bien fait de se complaire dans le nanard marrant et divertissant tant qu'il le pouvait car c'était bel et bien sa seule bouée de secours). Du coup, l'épisode parviens à être à la fois drôle et divertissant, mais également à détenir de vrais enjeux palpable grâce à une menace consistante mais aussi un vrai fond raccord avec pleins d'aspects fondamentaux du show. En effet alors que l'épisode s'annonçait comme une simple bataille déséquilibrée, Mathieson et Moffat sont parvenus à lui injecter tout un tas de thématiques extrêmement intéressantes et toutes finement traitées. Celle sur l'immortalité est bien entendue la plus évidente, mais ce que l'épisode propose sur le Docteur n'est également pas en reste, et définitivement ces histoires d'hybrides et de raz de marrées sont fort intrigantes ... L'épisode a également pleins d'autres bons points : sa musique pour commencer, absolument sublime tout en ayant une identité propre au sein de la série. C'est un pur plaisir pour les oreilles comme ça faisait longtemps qu'on en avait pas eu dans le show. Il y a aussi à noter un véritablement aspect poétique aussi beau que parfaitement employé (coucou In the Forest of the Night) de manière pertinente tout au long de l'épisode à travers les dialogues entre le Docteur et le Bébé ... Maisie Williams qui se débrouille bien avec ce qu'on lui a donné (qui est tout de même un poil trop court à mon goût pour un épisode qui la désigne dans son titre, mais bon, elle aura sans doute bien plus de temps à elle dans The Woman Who Lived et sa légère sous-exploitation ne viens pas altérer sa performance qui n'est surement qu'aux balbutiements de ce qu'elle pourra offrir dans la seconde partie) ainsi que des sidekicks et une ambiance attachants (malgré leur caractérisation anémique). Et puis dans des petits détails narratifs tout cons, mais dont la présence rend le récit bien plus intéressant (le traitement d'Ashildr, le fait que ce ne soit pas les ennemis qui la tue mais le plan du Docteur lui-même, la radicalisation de Clara ici plus que jamais explorée que dans le reste de la saison, semblant donner le point final de son évolution au personnage auquel il ne restera plus qu'à attendre sa sortie, ou encore le fait que ce Dragon dont la qualité (heureusement fortement améliorée depuis lors dans l'épisode) des effets spéciaux dans les trailers en auront fait frémir plus d'un soit en fait un piège holographique, offrant d'ailleurs par une justification au côté approximatif de ces dits FX ...). Alors oui, les ennemis sont anecdotiques et assez en carton (enfin, surtout Odin en fait), oui, on sent que cette histoire existe quand même en partie pour pouvoir créer un background à Ashildr pour le prochain épisode (bien que je n'irais pas jusqu'à dire que c'est juste de la pure introduction comme dans un two parter classique. The Girl Who Died raconte son histoire de A à Z, histoire qui aura une réponse et une répercussion par la suite, mais une histoire close à la fin des 45 minutes qui lui sont allouées. Ce serait comme dire que Turn Left n'est qu'une banale introduction à The Stolen Earth / Journey's End alors que l'épisode à une histoire propre dont le gros des éléments ne sera pas repris dans les suivants ...), oui, la technologie des Mire qui rend immortel, c'est introduit un peu n'importe comment et trop comme si de rien n'était (quoi que sur le coup le montage permet de sous-entendre que ce sont les manipulations que le Docteur effectue sur le Kit qui font que ça rend Ashildr immortelle, ce qui serait déjà plus raccord que le fait que ce simple Kit rende purement immortel), et oui, le fait que les Mires se barrent comme ça donne une impression de problème du jour résolu de manière assez bancale ... Mais l'épisode a cette étrange capacité à limiter plus ou moins considérablement leurs impact sur le rendu global je trouve. Ils sont toujours présents bien sûr mais finalement bien moins gênants qu'ils n'auraient pu l'être, et, dans le fond, assez raccord avec l'épisode dans sa globalité. Mon vrai et principal reproche (ou plutôt déception) au-delà de ces quelques éléments approximatifs et du manque d'ambition globale de l'histoire assez surprenante venant de ces scénaristes là (mais bon, un épisode plus posé de temps en temps, ça fait aussi du bien, je peux comprendre qu'ils aient voulu verser dans du plus léger) viendra au final surtout de l'explication de la récurrence du visage du Docteur que je ne peux m'empêcher de trouver très pétard mouillé. Ce n'est pas la manière dont c'est amené qui me pose problème (bien qu'on peux aussi se demander pourquoi plus maintenant qu'à un autre moment de la vie de Twelve, mais bon, au moins c'est raccord avec ce qu'il se passe et plutôt bien intégré au récit), mais au final plutôt l'utilité même d'expliquer cette récurrence de visage, surtout pour aboutir à une réaction du Docteur qui aurait pu être provoquée par autre chose pour obtenir ce même résultat. J'ai toujours été assez dubitatif de cette volonté d'expliquer le visage de Capaldi. Ce n'était pas le premier acteur à interpréter un personnage dans la série avant d'obtenir un rôle plus récurrent, pas même le premier Docteur à être dans ce cas (Colin Baker, le 6ème Docteur, étant apparu dans l'épisode Ark of Infinity sous les traits d'un Seigneur du Temps alors ennemi du 5ème Docteur), et les précédentes n'avaient jamais été expliquées. Et ce n'est pas quelque chose qu'il était indispensable ou nécessaire d'expliquer à la base. Et je trouve que 2 ans de teasing de la part de Moffat à l'extérieur comme à l'intérieur de la série (car mine de rien c'est depuis The Day of the Doctor qu'il nous met ça sur le tapis) pour un simple "C'est pour me rappeler ma nature" ... ça aura quand même été énormément de bruit pour ce que c'est au final. Et c'est d'autant plus dommage qu'à force de teasing, Moffat avait réussi à m'intriguer sur cette idée que je ne sentais initialement à la base pas du tout ... pour finalement se vautrer dans la dernière ligne droite. Même si encore une fois la scène de la révélation est en soi très bien foutue et interprétée. C'est vrai que c'est au final un bien petit prix à payer pour avoir à côté de ça un épisode globalement très correct alors que le moindre autre élément de son être semblait courrir tout droit à la catastrophe pure et dure, mais bon, quitte à aboutir à cela pour le point noir du jour, autant n'avoir jamais lancé de mystère sur le sujet du tout (car en plus, cette explication ne justifie en rien la récurrence des visages d'autres personnages du show). Assez ironiquement au final, et apparemment contrairement à beaucoup, le discours sur l'immortalité et le plan final de l'épisode (sublimes) mis à part, c'est le dernier tiers de l'épisode qui m'aura insatisfait alors que les deux premiers m'auront été étonnement agréables. Bref, The Girl Who Died aura donc finalement plutôt été une bonne surprise, même s'il est à ce stade le moins bon épisode de cette saison et surtout et cela d'assez loin le moins bon de son auteur qui nous avait livré l'an dernier deux des meilleurs épisodes que le show avait connu depuis belle lurette. Reste à savoir maintenant si The Woman Who Lived, qui a à sa disposition à priori toutes les cartes en main pour nous pondre quelque chose de génial, parviendra à transcender l'histoire globale de cette jeune fille perdue dans le temps ... Ou pas. |
Ceci n'est pas un épisode. C'est une longue intro pour la 2ème partie, avec 3 minutes à la fin censées nous rendre ultra impatients d'être au samedi suivant, balancées n'importe comment, et qui seront supposément justifiées au prochain épisode.
Ben non, ça ne marche pas pour moi. Chaque épisode, fut-il une première partie, doit se tenir un minimum et ce n'est pas le cas ici.