

Survivor
Une aventure dans laquelle un groupe de personnes ont échoué sur une ile isolée. Le dernier survivant de cette aventure repartira chez lui avec la somme d'1 millions de dollars.
En cours | GB, US | Pas de durée |
Reality | CBS, | 2000 |
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Avis sur l'épisode 2.17
Liste des épisodes
Episode 2.01
Épisode 1
Episode 2.02
Épisode 2
Episode 2.03
Épisode 3
Episode 2.04
Épisode 4
Episode 2.05
Épisode 5
Episode 2.06
Épisode 6
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Épisode 7
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Episode 2.11
Épisode 11
Episode 2.12
Épisode 12
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Épisode 13
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Épisode 15
Episode 2.16
Épisode 16
Episode 2.17
Épisode 17
Cet épilogue n’est rien de plus qu’un enchaînement de 16 scènes sur chaque candidat de retour aux USA, avec pas forcément de construction pensée autour… mais le montage est juste fou ! On a l’impression de voir un film séquel à la saison.
Il faut aussi remettre en contexte à quel point Survivor Australia, bien plus que la première saison, a été un véritable mastodonte culturel aux USA à l’époque. Records d’audience battus, presse, people, tout le monde ne parlait que de ça, de la campagne alabamesque aux côtes ouest, est, Texas… si tu étais américain, tu connaissais Colby, Jerri, Tina, Elisabeth, Rodger, Jeff, Kimmi et les autres. Pas un hasard si le nombre de naissance avec “Colby” a explosé cette année-là !
Du coup, c’est super cool d’avoir cet épisode épilogue qui est… littéralement ma chose préférée de la saison, car il fait briller son cast. Et le cast est hyper varié en vrai, en termes de profils, de chemins de vie, de morales, d’exubérence aussi.
On commence par apprendre à découvrir la première éliminée, Debb, surveillante de prison ayant très mal vécu son expérience, se faisant moquée et insultée par ses détenus. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne l’oubliera jamais, puisqu’elle a… épousé le fils de son défunt mari.
Clairement faible psychologiquement, elle n’a pas supporté la chasse à la sorcière menée par tout son pays, à la suite des 15 minutes de gloire qu’elle a eues dans Survivor. J’apprécie la transparence avec laquelle elle confirme que le show a un peu détruit sa vie et qu’elle ne le referait jamais.
C’est une histoire assez tragique et, même s’il y a un côté assez uncanny dans son remariage bien glauque, je rappelle que la saison possède également un pédophile dissimulé qui n’a été condamné que des heures plus tard et qui, lui, était adulé par tout le monde. Il convient donc d’écouter Debb et de ne pas forcément juger sur les apparences les gens qu’on ne connaît pas…
… contrairement à Mad Dog, que je juge sans connaître car : je l’adore !
Par contraste extrême avec Debb, son portrait est plein de second degré. Son aventure a été une renaissance physique (les UV, les tattoos de Kangourou, le moment où elle dévoile un bikini rose sous son manteau, j’étais pas prêt) comme mentale (elle a même appris à jouer du Didjeridoo !).
Pourtant elle semble garder un certain naturel car son portrait s’ouvre avec elle qui s’occupe de sa ferme en disant “Je suis Mad Dog de Survivor mais je dois toujours ramasser des crottes”. Elle dit d’ailleurs bien qu’il ne faut pas que Survivor engloutisse sa personnalité. Il faut “survivre à Survivor”, c’est ça qui est difficile. C’est paradoxal vu comment elle semble être devenue une caricature, mais je pense qu’elle s’amuse vraiment pour les caméras et c’est très communicatif.
On revient sur l’incident du Beef Jerky avec Kel, avec des anecdotes incroyables (des marques de beef jerky sont venues le soliciter !). Keln’assume en revanche toujours pas qu’il a été pris la main dans le sac, et pire, en rajoute une couche en disant que pour un militaire des services secrets, ce serait se tirer une balle dans le pied que de faire ça… lol Kel.
Heureusement pour lui, la personne qui l’a pris la main dans le sac se trouve être la grande méchante sorcière détestée de la saison qui assume son rôle avec joie, ce qui donne à Kel une porte de sortie toute tracée dans laquelle il plonge à fond : il hate à fond sur Jerri, prétend qu’elle n’a jamais cherché à le connaître (alors que tout le monde, Colby le premier qui n’aime pourtant pas Jerri tant que ça, s’accorde à dire que Kel était renfermé sur lui-même)… C’est un vrai lâche et la séquence où on voit des militaires lancer des fléchettes sur un portrait de Jerri est vraiment lunaire, on constate le harcèlement sur celle-ci avec la complicité de la production.
Le segment continue justement avec Jerri avec une transition incroyable :
A noter que la quote complète de Colby est toute aussi drôle :
Et en effet Jerri est super, et je la trouve pour ma part vraiment facile à prendre en pitié et en attachement. Elle est prête à embrasser son image de méchante si ça peut lui faire connaître le succès. Elle le dit elle-même : sa plus grande peur, c’est l’échec, et elle espère à tout prix être aimée. Pas surprenant qu’elle accepte de subir tout ça, elle voit sans doute ça comme une porte d’entrée au succès mais aussi à l’amour des autres… Le moment où elle dit qu’elle n’a personne à qui parler fait assez mal aussi.
Cet épisode en rajoute d’ailleurs une couche avec Jeff Probst qui dévoile un vote du public gratuit expliquant que personne n’aimerait être bloqué avec Jerri sur une île…
Quelque part, elle a réussi son coup puisqu’elle a été invitée à parler un peu partout et a un agenda désormais plein. Un succès temporaire ? Sans doute, mais vu son ampleur, on parle ici de bien plus que 15 minutes de gloire. Plutôt des mois. Suffisant pour se faire une vie dans ce contexte…
J’aime aussi beaucoup le segment sur Kimmi, qui met en lumière son combat pour le végétarisme qui lui a valu elle aussi d’être invitée sur plein de plateaux. Comme Jerri : une barista qui connaît un succès malgré de la haine pas mal reçue (moins que Jerri, quand même) dans le show.
Amber est reléguée à la jeune fille mignone (littéralement filmée sur son lit d’enfant avec plein de peluches) que les américains doivent déshabiller avec les yeux (elle évoque le dilemme de dire oui ou non à poser pour Playboy, par exemple).
Les autres segments ont moins de choses intéressantes à dire. Ils appuient sur l’archétype de chaque personnage.
Rodger est toujours le gentil papa parfait, et j’adore vraiment sa simplicité comme quand il dit :
On se moque pas mal de Nick comme quoi il était le plus oubliable des candidats (on a même un “Nick who?”).
On revient sur le fait que tout le monde adore Elisabeth… SAUF JENNA DE LA SAISON 1 ! Un point pour Jenna qui avait sans doute senti le fachisme de la petite future présentatrice télé de The View pendant 10 ans, qui a pleuré parce qu’on l’a critiquée quand elle expliquait coeurs et âmes que même les cas de viol ou d’inceste ne justifient pas un avortement (oui Elisabeth, tu étais gentille dans le show, mais vraiment, bon débarras, la célébrité t’a fait mal tourné).
Alicia évoque que son montage l’a fait passer pour quelqu’un d’intransigeant, alors qu’en réalité elle est complexe, comme tout le monde, et elle se sert du petit segment pour le prouver. C’est un peu tout l’inverse de Debb, qui affiche son statut de “victime” plus ouvertement.
Jeff connaît un succès fou pour ses commentaires acérés et son bitching sur tous les autres candidats. Il n’a pourtant fait que 7 épisodes et n’est pas dans le jury, c’est dire à quel point le choc culturel de cette saison était immense.
Mitchell, autre personnage oubliable, qui chante “I have Survived” en reprenant Gloria Gaynor, MÊME LUI a eu des demandes d’autographe dans la rue ahah. Quelle dinguerie ! Le clip musical parodique est cringe, mais très drôle.
Keith a un segment qui donne une conclusion à sa demande en mariage et une partie touchante avec la maladie d’Alzheimer de son père adoptif. Colby est encore plus le golden frat boy mais a cependant quitté sa mère et ville natale pour aller à Dallas.
Enfin, Tina nous livre une conclusion pleine de sagesse où elle explique qu’une mère peut être vue comme égoïste pour partir faire Survivor, mais que ça fait partie de sa personnalité et que les adultes aussi ont le droit d’avoir des rêves. C’est vraiment une personne que je trouve belle et même si elle est forcément issue d’une société problématique, c’est probablement la meilleure gagnante que cette saison pouvait avoir.
J’ai évoqué 15 profils sur 16, inutile de parler de celui du futur pédophile, évidemment très gênant en rétrospective (car après son incident du feu, il a “vu la lumière de Dieu” et est devenu, selon sa femme, un “père de famille encore plus équilibré” (sic) et un role model pour les enfants…).
Bref, un épilogue vraiment super intéressant, qui met mieux en lumière les candidats que la plupart des épisodes de la saison. Je pense que la saison a compris trop tard ce qu’il aurait fallu faire avec un casting aussi parfait.
J’aime bien aussi les brefs caméos de Rudy, Gervase, Jenna et Kelly de la saison 1 pour commenter cette saison (comme Kelly qui a le culot de reprocher à Kimmi d’avoir un conflit avec ses valeurs, ou Rudy qui dit que les candidats étaient tous cons d’avoir construit leur abri sur un bras de rivière ahah).
Adieu les Outback, et son casting haut en couleur, qui a été surexposé comme jamais, pour le meilleur ou pour le pire.