Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Sur le rocher inquiétant connu sous le nom de Fang Rock, un phare s'éteint une nuit où une boule de feu descend sur Terre et où la brume s'épaissit. L'ingénieur se fait assassiné tandis que le son d'un TARDIS arrivant se fait entendre...
Tremblez devant l'Horreur de Fang Rock... Beau scénario de film d'horreur, n'est-ce pas ? Et c'est bien en cela que l'épisode est bon. Le nouveau producteur Graham Williams est arrivé mais tout comme le passage de l'ère Three à l'ère Four, il semble qu'il faille attendre encore quelques épisodes avant de voir un véritable changement de ton, car The Horror of Fang Rock - épisode 1 - n'aurait pas du tout fait tâche parmi les saisons 12, 13 et 14. Les histoires 1, 2 et 4 de cette saison seront en effet encore chapeautées par Robert Holmes.
Il y a certes quelques défauts classiques liées à ce genre d'histoires : le rythme est plutôt lent car tout tient en deux lieux et trois personnages secondaires, mais c'est assez dingue à quel point un simple phare suffit à faire tenir totalement un épisode. C'est d'ailleurs le seul point positif du récent film The Lighthouse (avec Pattinson et Dafoe). L'ambiance excellente suffit totalement à faire passer des moments longuets qui auraient juste été ennuyants dans un cadre plus cheaps. Mais moi qui adore l'horreur, je suis comblé. Même les plans de Leela chassant dans la brume sont bien réalisés, et le fait de ne pas voir l'alien de l'épisode dans cette partie est une bonne idée pour créer une atmosphère étrange avec cette lumière verte (et quand on verra la gueule de l'alien, tant mieux).
On note aussi que le modèle du bateau s'écrasant sur les rochers n'est pas une maquette très réussie, mais passer après The Talons of Weng-Chiang côté esthétisme n'était pas chose aisée et cet épisode s'en sort admirablement bien. Le cliff a aussi le mérite d'annoncer un renouveau avec sans doute d'autres personnages. J'aime déjà les deux présentés : Reuben le vieux loup de mer méfiant, Vince le jeune impressionable attachant.
Leela et le Docteur forment toujours duo excellent et je ne me lasse pas des gags autour de l'apprentissage des coutumes terrienes par Leela. Je crois qu'elle a déjà dépassé Sarah Jane Smith dans mon coeur (pour l'ère de Four uniquement, Sarah Jane reste quand même au-dessus quand la série est prise dans son ensemble). J'adore son "sixième sens" pour sentir le danger qu'on lui donne. J'adore son côté toujours intrépide, toujours en apprentissage.
La cohérence et la consistance de son personnage depuis ses débuts est vraiment impressionnante. Il n'y a pas une scène ou un dialogue où on oublie que Leela ne vient pas de notre époque. Il faut saluer le boulot que cela a dû représenter de la part des scénaristes et des script editors, ainsi que de Louise Jameson elle-même qui est excellente. Il faut aussi saluer le fait que l'évolution du personnage est vraiment palpable, Leela comprenant de plus en plus le "monde du Docteur" et faisant quelques déductions, par-ci par-là, pas débiles.
A noter que c'est une réalisatrice derrière la caméra, Paddy Russell, seule femme de la série à avoir réalisé pour celle-ci à ce stade, et également la dernière avant la saison 19 et la première histoire de Five (c'est paradoxalement déjà mieux que certaines périodes de la nouvelle série cela dit). Dans les coulisses, Paddy Russell a détesté travaillé avec Tom Baker, à mon avis à cette époque imbu de sa personne et probablement assez misogyne... Il n'avait jamais rien contre les réalisateurs directement mais critiquaient ouvertemment les scripts qui ne lui plaisaient pas et aurait balancé celui-là à travers une fenêtre. Paddy Russell, qui avait pourtant réalisé l'excellent Pyramids of Mars, n'a plus jamais voulu retravailler pour la série depuis... Faire les frais de Tom Baker ne doit vraiment pas être chose aisée.
C'est aussi avec cet épisode que l'animosité entre Tom Baker et Louise Jameson a atteint son paroxysme, et s'est aussi résolue par la même occasion. Cela ne transparaît pas beaucoup même si les remarques de Four sont parfois sèches envers Leela.
Bon, hormis ces petites péripéties de tournage, l'amostphère est magistrale et la réalisation de Paddy Russell très agréable, le scénario de Terrance Dicks est classique et très symptomatique du "vieux" Doctor Who (puisque ce scénariste date pas mal) mais efficace. C'est un premier épisode classique et très honorable, en somme.