Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Une très bonne saison ! Sans doute la meilleure de Tennant, du moins celle qui aligne les meilleurs épisodes sans aucun doute.
La nouvelle compagne, Donna, est vraiment exceptionnelle, que ce soit son caractère, l’actrice, son duo avec le Docteur, tout. L’alchimie des deux porte vraiment tous les épisodes (et en sauve même certains).
L’image ne fait que s’améliorer, on voit que la série a eu plus de moyens. En conséquence, la saison est aussi moins avare en science-fiction, avec beaucoup plus de planètes et d’autres mondes. C'est sans doute encore aujourd'hui une des saisons les plus diverses, colorées, intéressantes à explorer.
La seconde partie est vraiment une des meilleures du show et enchaîne 6 épisodes fantastiques.
Les spéciaux sont plus en demi-teinte, les épisodes de Noël sont tous assez mauvais (et cette "saison + spéciaux" en compte 3, de 2007 à 2009), mais les deux différents finaux que Ten a eu, à savoir Journey's End (la fin de la saison 4 elle-même et la fin de l'ère du Dixième Docteur) et The End of Time 2 (pour le personnage de Ten en lui-même), sont tous les deux dans la même veine : bourrés de qualités malgré quelques faux-pas, ils font tout le charme de la saison et lui donnent son importance, mais montrent aussi ses limites.
La beauté de la saison, c'est que TOUS les épisodes contiennent au moins 2 ou 3 petites références étranges qui trouveront finalement leur explication sur la fin. Entre les multiples retours de personnages, de monstres et de lieux, la saison possède l'une des meilleures continuités du show et approfondit beaucoup la mythologie.
Bref, entre Donna, le fanservice, la conclusion de l'ère du Dizième Docteur et les scénarios globalement de haute volée, c’est du très bon Doctor Who !
Mon classement :
- Forest of the Dead - 18
- Silence in Library - 18
- The Waters of Mars - 18
- Turn Left - 17
- Midnight - 17
- The Stolen Earth - 17
- Journey's End - 16
- The End of Time Part Two - 16
- The Fires of Pompeii - 16
- Partners in Crime - 16
- Planet of the Ood - 15
- The Unicorn and the Wasp - 14
- The Doctor's Daughter - 14
- Planet of the Dead - 13
- The End of Time Part One - 10
- The Next Doctor - 9
- Voyage of the Damned - 9
- The Sontaran Stratagem - 9
- The Poison Sky - 8
"La saison 1, c'est un peu le brouillon de la série : le docteur et sa compagne, qui voyagent à travers l'espace, un mélange d'ambiances, d'époques, de genres et d'émotions. Il faudra attendre quelques années pour un peu plus de folie et de maturité."
Voilà l'avis que j'avais écrit il y a quelques années à propos de la série. Mon avis a depuis pas mal changé.
Cette saison 1 n'est pas que le "brouillon" de la nouvelle série, elle est aussi son socle et son modèle qui finalement a inspiré énormément la suite. Un acteur méconnu du grand public mais à la très bonne réputation dans le milieu, une actrice au contraire très mainstream pour attirer les téléspectateurs, une continuité avec l'ancienne série donnant l'impression d'entrer dans un monde au background immense mais aux possibilités encore plus grandes... Cette saison 1 a brillé dans beaucoup d'aspects, et sans elle, le show n'aurait jamais fonctionné et grandi pour être le show que l'on connait maintenant.
Et elle n'est pas qu'une saison servant de base où l'on "pardonne ses défauts car c'était la première", comme bien des œuvres surestimées sous prétexte de nostalgie, non non. Elle a aussi de très nombreuses qualités en soi. Aucun épisode ne brille particulièrement ni est au-dessus des autres, mais le niveau général est plutôt bon. Les histoires sont variées, différentes dans les tons, et la dynamique entre le Neuvième Docteur et Rose Tyler reste à ce jour l'une des meilleures.
Une chose qui explique selon moi le fait que la saison soit aussi réussie, c'est que Russel T. Davies avait convaincu la BBC de lui laisser reprendre le show afin que cette saison devienne le retour triomphant d'une légende, certes, mais à la base le show a également été conçu pour raconter une histoire avec un début et une fin, dans l'optique d'une annulation... Autrement dit en plus de voir plus large, elle raconte tout de même une histoire d'un point A à un point B et possède un vrai développement et une conclusion. C'est ce qui rend les personnages de Rose et du Docteur si attachants. La grande force de la saison 1 c'est le fait de les voir évoluer ensemble depuis le pilot jusqu'au season-finale. Toute la saison repose sur la spontanéité de Rose qui se mêle au monde à la fois tourmenté et merveilleux du Docteur, permettant à ces deux personnages de s'aider mutuellement à devenir de meilleures personnes. Très peu d'épisodes ne servent aucun propos dans la trame, ce qui donne cette atmosphère générale de confiance et de maîtrise dans toute l'histoire.
C'est cette réussite d'avoir réussi à réintroduire doucement mais sûrement toutes les bases pré-existantes d'une série culte, tout en y ajoutant des touches modernes dans les personnages et d'avoir réussi à écrire et boucler une histoire complète en 13 épisodes seulement, sans pour autant nuire de quelconque façon à une potentielle suite, qui fait de cette première saison une vraie réussite.
Et la suite nous réserve encore les meilleures choses !
Une citation pour résumer la saison :
You could stay here, fill your life with work and food and sleep, or you could go anywhere.
Moyenne de la saison 1 : 14.46
Classement :
- The Empty Child - 17
- The Doctor Dances - 17
- Dalek - 17
- The Parting of the Ways - 16
- Father's Day - 16
- The Long Game - 15
- The End of the World - 15
- The Unquiet Dead - 15
- Bad Wolf - 14
- Rose - 13
- Boom Town - 13
- World War Three - 11
- Aliens of London - 9
Le diptyque de Steven Moffat se place dans le haut du classement, clairement l'épisode le plus moderne et mémorable de la saison, même si finalement il ne représente pas vraiment cette dernière, avec son aspect très romantique, absurde et horrifique. Il est accompagné par le très bon one-shot de Robert Sherman, Dalek, qui complète le podium. Le series-finale et Father's Day complète les "16/20" et pour le coup représentent, eux, très bien cette première saison.
The Long Game a longtemps été un vilain petit canard pour ma part mais son commentaire "politique" sur l'humanité du futur, un gros gros thème de la saison qui se retrouve d'ailleurs dans The End of the World, donne vraiment des thèmes directeurs à cette saison 1. Ces deux épisodes sont très bons et dans le haut niveau de la saison. The Unquiet Dead est vraiment un historical sympa à mes yeux et est un nouvel exemple d'épisode qui s'inscrit très bien dans la saison, servant plusieurs rôles et dans lequel Rose et Nine brillent.
Bad Wolf est une première partie de finale perfectible mais très fun, tout comme Rose, un pilote encore plus perfectible et kitch mais très efficace.
Ne reste donc que le trio des épisodes Slitheen, lourdement en fin de classement. Boom Town ne s'en sort pas trop mal. A noter surtout deux ratés dans la saison : les deux parties de l'attaque des Slitheens à Downing Street. Aliens of London, est un pas en arrière après les trois premiers épisodes de la saison, mais est heureusement rattrapé par une deuxième partie plus réussie, mais pas fameuse non plus au contraire. Ils témoignent de l'aspect cheap souvent reproché à cette saison et à raison, et sont beaucoup plus lents et mal écrits que le reste.
Malheureusement l'une des plus mauvaises saisons du show, bien qu'elle reste suffisamment décente pour qu'on n'ait aucun mal à imaginer une saison moins réussie si cela devait se produire un jour - pour l'instant après 9 saisons, cela n'a toujours pas été le cas, espérons que cela continue.
EDIT de 2019 : lolilol la saison 11 existe donc oubliez, la 2 n'est clairement pas
La grande cause de cette saison 2 plus molassonne c'est que la qualité des standalones n'est pas au rendez-vous. Au cours de mon revisionnage, il n'y a pour ainsi dire qu'UN seul épisode que j'ai un peu plus aimé davantage que le précédent visionnage : School Reunion. TOUS les autres épisodes m'ont apparu comme, parfois, identiques, mais le plus souvent, moins bien que dans mes souvenirs par rapport aux autres saisons (la saison 1 comprise). Mis à part le season-finale, le two-parter du diable, School Reunion donc et ce petit bijou de The Girl in the Fireplace, le reste de la saison est souvent juste "pas mal".
J'aborde toujours chaque saison avec deux angles : la qualité intrinsèque de chaque histoire, grosso modo que l'on peut résumer comme étant la "qualité des standalones", ainsi que fil rouge, que ce soit un arc, une intrigue mystérieuse, l'évolution des personnages ou l'agencement et l'ambiance générale, bref l'objet de la saison. Le fond compte autant que la forme en somme.
J'en ai un peu parlé dans mon avis sur Army of Ghosts, mais Ten convaint moins que Nine en tant que Docteur. Je n'ai absolument rien contre Tennant, il est pour le moment bien dans le rôle, sauf qu'il n'a malheureusement pas encore eu beaucoup de palettes d'émotion à démontrer car l'écriture ne lui rend souvent que peu honneur (cela dépend des épisodes en fait, on en revient à la qualité des standalones, cette dernière ayant un rôle à jouer dans mon appréciation du fil rouge, ces deux blocs ne sont pas distincts). Pas de fausse note particulière pour Tennant donc, mais pas de réel moment emblématique non plus.
Le principal problème, c'est que la transition par Rose est très mal gérée. Elle est trop rapidement balayée dans The Christmas Invasion, ce qui laisse juste une saison où l'on est censé voir deux meilleurs amis vivre les meilleures des aventures possibles... et c'est tout ! Ce que la saison 1 avait soigneusement construit : un Docteur moralement complexe, une compagne humaine et attachante à ses côtés, une relation avec un apport mutuel, un point A et un point B... toute la saison 2 ne fait pas vraiment bouger les choses.
Le pitch est surtout : "donnons à Ten et à Rose une romance naissante", c'est assez bien fait mais ça donne une saison sans grand dynamisme.
A part ça le personnage du Doc n'est pas archi intéressant et se dévoile peu, puisqu'il est "humanisé" à l'extrême par Rose. Sauf rares exceptions (School Reunion par le biais de Sarah Jane Smith et de l'écriture de Toby Withouse qui lui rend honneur même face à des scènes triviales comme face aux Krilitaines, et The Satan Pit dans son échange face au Diable et sa croyance sur le temps), le Dixième Docteur n'est pas un Seigneur du Temps de 900 ans qui a fait une Guerre du Temps. Non, le Dixième Docteur est un alien qui a pour meilleure amie une londonnienne et qui a pris goût à la vie humaine. Pour de vrai. On ne retrouve pas le personnage du Docteur dans son ensemble mais seulement par certains endroits, c'est ce qui me gêne avec cette incarnation. Tous les autres Docteurs sont souvent impliqués et posent leur marque, ce qui créé bien sûr des aspects que l'on aime pas, mais Ten est juste... normal ? La saison s'occupe juste de lui trouver des aventures et du bon temps et ce n'est pas l'approche que je préfère chez Doctor Who.
Le Neuvième Docteur avait un égo surdimensionné concernant son importance par rapport à celles des autres races, le Dixième Docteur est à l'inverse le plus proche possible des humains qu'on pourrait l'être. Le contraste est intéressant, et donne lieu à de très belles choses, notamment son émerveillement face à l'humanité et aux agissements des humains (un thème que l'on retrouve même dans The Age of Steel ou The Impossible Planet, ce genre de petits détails très sympathiques). Je n'ai rien contre un Docteur plus "humain", "charmeur", "drôle" et finalement, plus à même à parler à l'audience mainstream, et je trouve le contexte intéressant car cela permettra une descente aux enfers progressive (dans les saisons suivantes). Le problème est que vu que la descente aux enfers ne peut commencer QUE à partir du départ de Rose, c'est-à-dire dans le dernier épisode de la saison, on a donc toute une saison avec un Docteur qui ne bouge pas d'un pouce.
Il aurait été beaucoup plus judicieux d'intégrer des nuances plus subtiles à son personnage plus souvent. Comme je l'ai dit c'est tout de même en grande partie lié à la faible qualité des loners, il suffit de voir The Idiot's Lantern, Fear Her, Love and Monsters ou même New Earth et le two-parter Cyberman pour voir que le Docteur n'est pas à son meilleur jour. Sur une saison de 14 épisodes en incluant le Noël, c'est beaucoup.
Ce n'est pas la seule chose pour laquelle la saison a pris un tournant opposé à la une. Il n'y a pas de mention de la Time War avant très longtemps, une mythologie très peu poussée, un Docteur très peu intéressant d'un point de vue de son passé... mais aussi une Rose beaucoup plus controversée, à raison.
Si je n'ai aucun mal à dire que la relation Nine/Rose est l'une des meilleures du show, Rose Tyler dans la saison 2 est parfois agaçante sur les bords. Dans le Noël, sa réaction avec le Docteur est un peu disproportionnée. Dans la saison elle est hyper dure avec Mickey ou sa mère sans raison valable, parfois jalouse à l'extrême.
Elle n'a pas que de mauvais aspects cela dit, j'aime beaucoup l'assurance dont elle fait preuve dans certains épisodes comme Tooth and Claw, The Idiot's Lantern, Fear Her ou The Satan Pit, où elle n'hésite pas à prendre la situation en main. Mais où est la Rose Tyler qui était prête à se mettre entre un Dalek et le Docteur pour affirmer son opinion ? Où est la Rose Tyler qui a ouvert le coeur du TARDIS pour sauver le Docteur ? Où est la Rose Tyler qui a brisé toutes les lois du temps pour sauver son père ?
Oui, l'aspect téméraire est toujours là, mais il y a bien un facteur qui manque : le cœur, l'affection, l'humanité, la sensibilité de Rose de la saison 1.
En même temps, avec un Docteur aussi bon-copain, ce n'est pas étonnant. Il déborde tellement d'amour, de joie et d'émotions, qu'elle ne passe plus pour la jeune fille qui découvre l'univers et y apporte son humanité dans les pires situations même les plus négatives... non, maintenant en saison 2, Rose Tyler est plutôt la gamine capricieuse qui a eu la chance d'être dans le TARDIS et qui le prend pour acquis. Je grossis les traits car il y a des épisodes où elle est très bien. Et encore une fois, je n'ai rien contre cette évolution, qui est très joliment adressée par Jackie dans Army of Ghosts, quand elle lui dit qu'elle ne reconnaît plus sa fille... mais ça c'était l'épisode 12 ! Durant toute la majorité de la saison, j'aurais aimé avoir plus de nuances de ce type. En saison 1, on voyait déjà les mauvais traits de la personnalité de Rose, elle était déjà ennuyante avec Mickey, elle était déjà jalouse (de Lynda par exemple), mais puisqu'elle offrait beaucoup d'autres choses à côté, ces aspects ne semblaient pas dominer sa personnalité. Rose en saison 2 est toujours aussi attachante, et elle gagne en confiance, mais on perd ce côté si sensible qui faisait tout son charme et qui était pourtant - je le croyais - inscrit dans son personnage (rien que par son nom - fragile comme une Rose).
Forcément, si on associe dynamique de personnages statique et personnages en eux-mêmes attachants mais pas toujours montrés sous leur meilleur profil, et que l'on y ajoute un arc pas tip top ("Torchwood" étant beaucoup moins subtilement amené que Bad Wolf - c'est parfois mentionné deux fois par épisode - et moins mystérieux aussi), le fil rouge de la saison 2 n'est juste pas bon. La succession quasi-constante de loner est agaçante, il n'y a jamais aucune continuité hormis le départ de Mickey et son retour (une moitié de saison donc, au milieu tout est interchangeable). Pour que la continuité de la saison repose sur un personnage aussi médiocre (il faut voir la transition de Mickey entre School Reunion et The Girl in the Fireplace, elle est nulissime), c'est qu'il y a un problème.
Pour résumer tous mes problèmes avec cette saison 2 :
- Un Docteur limite trop puéril, ou qui ne possède pas assez de moments pour briller malgré Tennant qui pouvait pourtant faire "so much more !" (si vous avez capté la référence, bien joué).
- Une compagne qui perd l'un de ses principaux traits pour devenir parfois agaçante, même si paradoxalement elle est quasiment plus mise au centre que son Docteur dans la saison.
- Un arc qui n'en est pas un, ne laissant qu'une continuité branlante entre les épisodes
- Des standalones trop faibles (l'opener, le double sur les Cybermen, celui avec la télé qui bouffe les gens, celui avec la môme...)
On peut trouver de qualités à cette saison dans l'ensemble. Chaque point positif que je peux trouver ne résulte pas QUE de la performance d'un épisode individuel seulement. La relation Ten/Rose, j'ai beau objectivement trouvé les deux personnages un peu faibles, mon petit coeur de fan encore ébranlé par le premier visionnage de Doomsday ne peut s'empêcher des les aimer ! Ils sont charmants. La saison a aussi tenté de nouvelles choses (certains épisodes expérimentent des genres, comme The Girl in the Fireplace ou Love and Monsters, et la saison créé la notion de Christmas Special).
Oui mais voilà, il faut être réaliste, si le seul but de la saison après The Girl in the Fireplace est d'offrir une belle porte de sortie à Rose, il y avait beaucoup, beaucoup mieux à faire.
Mais au moins maintenant, la voie est libre pour que notre Docteur reprenne du pep's et s'affirme, en espérant que la saison 3 saura plus revenir à ce qui avait fait la très bonne qualité de la première saison : une compagne intéressante, une mythologie et un personnage principal complexes et une meilleure balance entre légèreté/kitsh et sérieux. Ce qu'elle réussira à peu près.
Moyenne de la Saison 2 - 13.85 (tout de même pas mal pour la "pire" saison d'un show)
Classement :
- The Girl in the Fireplace - 19
- Doomsday - 17
- The Satan Pit - 17
- School Reunion - 16
- The Impossible Planet - 16
- Tooth and Claw - 15
- Army of Ghosts - 14
- Love & Monsters - 13
- The Christmas Invasion - 13
- The Age of Steel - 12
- New Earth - 12
- The Idiot's Lantern - 11
- Rise of the Cybermen - 11
- Fear Her - 8
Avis sur les épisodes
C'est franchement rarissime que je n'adore pas un final. Genre sur les 5 dernières années ça a dû m'arriver une fois (pour Killing Eve). Pour vous dire que même si je mets une bonne note car ILS ME MANQUENT DEJA TOUS REVENEZ AVEC UN EPISODE SPECIAL REUNION DANS 5 ANS S'IL VOUS PLAIT... bah quand même ça aurait pu être encore mieux ! Honnêtement c'est plus une note globale sur la série, tout en restant objectif sur la qualité de ce final (plutôt bonne pour le contenu qu'il y a), que sur ma satisfaction à la sortie de ce final - où je serai beaucoup plus négatif car frustré.
C'est un peu à l'image de la vie ce final : tout n'a pas toujours de réponse, ou de conclusion, ou d'adieux. Certains personnages sont tout juste sur une pente montante sans payoff : Cal, qui est assez central·e dans l'épisode, qu'on voit pour la dernière fois sur son lit un peu en train de déprimer ou de cogiter, en dépit de la cagnotte en train d'être récoltée pour iel. C'est quand même... pas super positive, comme dernière image, alors que le personnage le mérite. Et en plus, même si on voit sa mère lui faire un calin à la fin, la série avait quand mêem prôné il y a quelques épisodes le fait qu'elle devrait surtout faire des recherches pour comprendre ce que traverse son enfant, et lui parler. On ne voit jamais ça...
La série a fait un très beau traitement de plein de personnages qui sortent du carcan binaire de la sexualité ou du genre, notamment car elle était conseillée par des activistes dans ce milieu (dont l'un s'est tragiquement suicidé peu avant la diffusion de la saison, ce dernier épisode lui rendant hommage).
Il y a quand même de sacrées réussites et qui étaient bien dosées pour la saison : l'arc d'Aimee juste trop génial, elle a vraiment la meilleure conclusion. Le fait qu'elle utilise son art pour trouver une forme d'expression, qu'elle prouve qu'elle est intelligente et forte, et qu'elle surpasse son traumatisme sans se perdre, quelle héroïne quoi ! Elle représente bien toute la série.
L'arc d'Eric aussi, qui évidemment, se réconcillie avec Otis, mais sans le cliché du "on redevient meilleurs amis inconditionnels et on se connaît trop" : non, ils reconnaissent qu'ils ont évolué dans des directions différentes, qu'il faudra encore du dialogue, mais ils renouent tout de même avec leur lien. En plus, j'ai trouvé que son discours à l'Eglise était très beau, avec une jolie intervention de sa mère, et si je m'attendais plus ou moins à une réaction clichée où soit tout le monde applaudit, soit tout le monde se tait (ce qu'on a eu), je ne m'attendais pas à ce qu'on revoit l'Eglise lors du gala de fin. En plus, la sous-intrigue où il hallucinait de voir Dieu et des signes depuis quelques épisodes, ce qui était assez drôle mais complètement perché, est très joliment relié à l'ensemble du final, puisque c'est Eric qui retrouve Cal, le remet sur une voie positive, et qu'Eric trouve ainsi sa voix pour devenir pasteur. Ca illustre vraiment ce que l'apparition de Dieu lui disait, à savoir que son acceptation est une aura de lumière qui inspire d'autres autour de lui, comme Cal, comme Adam aussi (qui fait un coming-out à sa future femme (oui ben quoi il faut bien se créer du headcanon, ce final ne propose AUCUN FOUTU EPILOGUE)).
Vraiment un super personnage qui représente bien toute la série : excentrique, parfois trop bruyante ou dans l'excès, mais tellement positive et radieuse qu'on ne peut lui en vouloir. J'ai notamment vraiment adoré le moment où Dieu lui dit :
I made you this bright so that others would see in the darkness.
Et moi qui trouvait Ncuti Gatwa parfois trop caricatural en saison 3, il était ici juste parfait, son émotion et son apaisement ont été communicatif à la fin. J'ai tellement hâte de le voir dans Doctor Who : s'il peut être aussi inspirant et résolu, ça peut faire des merveilles.
Réfléchissons, qui d'autres a une bonne fin ? Pas Ruby clairement, c'était quoi le but de son intrigue au juste, pourquoi ne pas conclure entre elle et Otis, pourquoi ce gag final où elle rejette son amitié ? C'est sans doute pour faire une "ultime vanne", okay, mais pas en dernière image de Ruby merde...
Michael et Adam ont eu une fameuse scène finale attendue, mais réussie. Que Michael s'occupe de la cuisine de tout le lycée était une jolie touche pour conclure son arc, par exemple.
Mais en repensant à la famille Groff : est-ce qu'on en parle de l'OUTRAGE TOTAL QUE CETTE SAISON N'A JAMAIS FAIT FIGURER DE NOUVELLES SCENES ENTRE MAUREEN ET JEAN ?
GRRRRRRRRRRRRRRRRR
Mais vraiment, je sais que c'est absurde car dans la vie il y a des amies qui ne se voient pas pendant des mois et tout va bien. Il n'y a aucune raison "concrète" ou "réaliste" qui les obligerait à se revoir. MAIS ON EST PAS DANS LA VRAIE VIE OK. ON EST DANS UNE SERIE. ON A UN TEMPS LIMITE AVEC DES PERSONNAGES. QU'ON AIME.
Maureen aurait dû revoir Jean. Point. Une scène de retrouvailles relativement touchante entre Jean et sa soeur, c'est peut-être plus "réaliste", mais ça ne peut pas égaler 3 saisons de développement de ces deux personnages.
Encore une fois c'est plus une frustration sur un élément absent du final, plutôt qu'une critique d'un élément présent du final. En effet, la scène où Joanna appelle sa soeur à la radio et se fait conseiller, est super belle, ça boucle bien l'intrigue de Jean qui reprend confiance en ses compétences de thérapie, réussit à injecter de sa vie personnelle dans ses conseils pour ne plus avoir l'air "analytique froide" comme son fils la considérait, arrive à gérer un taff et son bébé, etc. C'est une bonne scène, c'est un bon épisode, mais ce n'est pas... suffisant. Pareil pour la paternité de Joy : on se doute bien qu'elle va le dire à Dan, mais bon, quitte à en parler, et à éjecter Jakob de la série, ça aurait été cool d'aller jusqu'au bout des choses...
En parlant de paternité inconnue, ça fait un parallèle (que la série n'exploite jamais) avec Jackson. Car le final se traîne aussi l'intrigue de la paternité de Jackson. Qui n'aboutit à rien : son père ne veut juste pas le revoir, ses parents l'aiment plus que tout, the end. Franchement, quel intérêt ? Je ne dis pas que cette intrigue n'était pas intéressante, mais elle a littéralement été inventée il y a un épisode. Et puis, franchement, ça fait très hollywoodien tout ça. Dommage, alors qu'un simple dialogue entre lui et sa mère concernant sa passion pour le sport en fin de saison 2, était plus fort, lourd de sens et riche en enseignements, que toute cette intrigue bâclée en saison 4. J'aurais préféré notamment qu'on reparle de la relation entre les parents qui était, à un moment en saison 1, sur le point du divorce. Mais bon, le point de vue est sur les ados, je comprends. J'aime tout de même beaucoup Jackson et je suis content qu'il ait reparlé à Cal (encore un truc quand même énorme de la série qui a eu très peu de conséquences dans cette saison - d'ailleurs même s'il lui reparle, il ne revient pas sur leur relation, c'est un peu dommage car Jackson qui se questionne c'était quelque chose de très cool dans les premières saisons).
On a aussi une antagonisation asse facile de Beau, le petit copain abusif de Viv. Genre, il ne fait aucun doute que s'il y avait eu une saison 5, ce personnage aurait subi le même traitement cliché que tous les ados abusifs, à savoir : en fait il a une backstory qui explique pourquoi il est comme ça, et on l'aurait pris en pitié voire adoré ensuite. C'est exactement ce qu'il s'est passé pour Adam. C'est donc un peu une intrigue dans le vent, alors que ça partait d'une bonne intention. Mais Viv méritait mieux que ça.
J'ai bien aimé le petit hommage à la clinique de la série, puisque dans cet épisode, Otis livre son dernier conseil à Roman et Abby. Personnellement, j'aimais bien tous ces nouveaux personnages (ma préférée était Aisha ! dommage qu'on l'ait si peu vu), mais cette intrigue faisait vachement redite de l'épisode 2 ou 3 (je ne sais plus) où il les conseillait déjà. En revanche, c'était assez sympa de voir Abby se lâcher, et en finir avec ce monde du "no-gossip" : la série aborde ainsi le fait que l'over-positivité de ce groupe paraissait fake et en devenait toxique à sa manière (les personnages disent carrément ces termes). C'est une très bonne idée de conclusion, même si je me dis toujours que ça aurait été bien d'avoir connu ces personnages plus tôt, ou d'avoir plus de temps pour leur dire au revoir (on revient au même problème).
O est le nouveau personnage le plus important et comme prévu, elle reprend sa place de conseillère. C'est assez cool que la série pense bien à faire une redemption story d'Otis là-dessus, qui reconnaît qu'il a été jaloux. Franchement, ça aurait dû intervenir plus tôt dans la saison à mon sens, on en avait juste plus rien à foutre des élections, ça faisait vraiment hors-propos dans une saison où la vie réelle du lycée n'était clairement pas un enjeu pour les scénaristes.
L'avantage d'avoir fait partir Maeve en fin d'épisode 7, c'est qu'au moins, on a une meilleure conclusion dans cet épisode avec la classique "lettre pour conclure". C'est relativement touchant même si comme j'ai déjà expliqué dans mon avis sur l'épisode 7, la conclusion n'aborde pas des non-dits évidents sur la relation, au point où je pense que la série est passée à côté d'enseigner quelque chose de vraiment plus important que "Otis lâche enfin prise pour coucher avec Maeve" ou "Maeve sait qu'elle doit abandonner un garçon pour vivre son rêve". Franchement, c'est presque décevant de la part d'une série qui a fait preuve de tant de maturité sur tant de sujets. C'est la partie la plus "fanfic" de la série, et ouais bon je sais que je suis mal placé vu que je voulais qu'il termine avec Ruby et tout, mais en vrai dans ces conditions je pense que le mieux aurait surtout été qu'Otis et Maeve discutent et reconnaissent qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre et qu'ils restent pourtant amis... le fait qu'ils s'interdisent de s'écrire, sous prétexte que c'est parce que ça serait trop dur et sans avenir (alors que c'est parce que leur relation ne fonctionne juste pas, encore moins à distance), je trouve que c'est s'inventer une histoire de star-crossed lovers, amour impossible à cause de la vie, frustration éternelle (pour eux comme pour les spectateurs)... alors que non en fait, c'est juste normal et il y avait une bien meilleure option, de "rompre proprement" avant et de rester amis sans frustration.
Vraiment ça me blaze d'imaginer déjà des ados passer à côté d'amitiés en or sous prétexte qu'il y a eu des sentiments à 1 moment et que "oh bah zut la vie nous sépare, alors adieu".
Sinon, Maeve reçoit une bonne nouvelle assez inattendue où un personnage random de sa fac avait eu un élan de bonté (il faut se souvenir du plan rapide où elle regardait dans la poubelle le travail de Maeve) ce qui donne une happy end de malade à Maeve. Bizarre d'avoir casté un acteur connu pour jouer son prof en effet, même si comme toujours, la série est pertinente dans ses messages même aux adultes (de faire attention au poids des mots, car ça peut briser inutilement des espoirs).
Maeve était quand même un personnage de folie sur les trois premières saisons, et même si ici elle a perdu de sa superbe, elle reste quand même un des plus intéressants et complexes de la série, tellement en avance sur tous les autres, et le fait qu'elle ait les derniers mots pour Otis reste plutôt approprié et, comme on pouvait s'y attendre, sa lettre est très bien écrite et laisse vraiment un petit vide dans notre coeur, à se rappeler de leurs premières rencontres où Maeve avait un masque qu'Otis a réussi a craqué.
C'était mission impossible de conclure proprement une saison qui a été trop ambitieuse, mais j'ai quand même adoré beaucoup de scènes de ce final, même si j'ai adoré beaucoup trop de scènes que je me suis imaginé dans ma tête car ça manquait de ce final. Je préfère quand même une fin trop ambitieuse que plate, car on peut toujours se dire que si ce final ne réalise aucun épilogue et est très peu conclusif, c'est aussi pour laisser la porte ouverte... à une suite dans l'univers, quelques années plus tard. J'attendrai patiemment.
Oulala, le début où Jen interrompt sa vie pour parler à la caméra en disant "coucou tant que tu sais pas qui je suis niveau Hulk tu seras pas intéressé je suppose alors allons-y" est top 1 des moments les plus cringe de l'année... Tout le meta est vraiment horrible, "are you quoting a superhero comic book?"...
Un pilote qui repose sur : mettons Bruce Banner tout le premier épisode pour pas que les fans partent trop vite en courant et car on n'a pas confiance en notre série. Sauf que Smart-Hulk est toujours aussi mal foutu, c'est le pire des deux mondes (l'acteur qui s'en sort bof, et les VFX qui luttent). La musique ne va pas, les dialogues ne vont pas, l'humour ne marche pas, et ils ont cité Helen Raynor avec leur "radiation gamma" pour justifier un peu tout le bullshit de la transformation de Jen ^^
Pauvre Tatiana Malsany a son jeu d'actrice aussi totalement étouffé par les effets visuels... elle semble hurler souvent, ou avoir ses dialogues cut, on sent parfois qu'ils ont dû garder la pire prise de ses one-liners. Tel quel, elle joue juste super, super mal. Même le montage d'entraînement ne marche pas, tout sonne faux c'est terrible, le conflit avec son cousin est ridicule. La séquence "clap des mains vibrations" que je connaissais déjà en meme m'a bien fait rire, cela dit.
Et quand enfin on revient à sa vie d'avocate dans les 2 dernières minutes (intrigue qui m'intéresse plus), on est interrompu par de l'action deus-ex machina... au moins j'étais heureux de revoir Tahani de The Good Place à la fin... sauf que là c'est encore pire, le montage est affreux, peut-être la pire scène d'action du MCU quoi ^^ Rien n'est exposé, tout se joue sur les blagues...
Je sais pas ce qu'il se passe, mais la scénariste de Pickle Rick ne peut pas avoir pondu ça toute seule, si ?
Je passe sur le discours féministe qui est étouffé par tout le reste. Peut-être que dans un contexte différent ça aurait été bien exploité, car l'idée que She-Hulk contrôle immédiatement plus sa colère que Hulk car c'est une femme qui doit gérer ça au quotidien dans sa vie, why not, ça fera sans doute hurler les puristes mais c'est une idée. Mais c'est juste très mal mis en scène, peu subtil, et en contradiction avec d'autres parties de l'épisode qui semblent juste faire perdurer les clichés (She-Hulk semble "plus agile, moins forte", etc.). Bref, ça ne sauve pas l'épisode, alors que c'est ce que j'espérais en regardant la série.
Et puis on semble avoir déjà évacué toutes ces problématiques, toute l'origin story est faite, toute la vie d'avocat semble éclipsée. J'ai l'impression que ça va partir en histoire du jour pourrie, ou en bal de caméos de marvel, je sais pas trop. Dans tous les cas, c'est vraiment du fast-food d'oeuvre quoi, et les VFX + le montage affreux en sont la preuve.
Mais tout va bien, car les créateurs l'ont annoncé : on a une scène post-générique à chaque épisode ! :D Elle est pas belle, la vie ?
C'est forcément mieux, car cela ne pouvait être pire. Je ne m'attendais pas forcément à ce que Jen perde son job, et la piste explorée ensuite est plutôt intéressante (à défaut d'être ultra "prometteuse" non plus).
Ca reste trop plein d'un humour douteux, et pour un épisode 2 l'univers ne se développe pas assez : aucun perso secondaire ne sort du lot, on ne revoit pas Tahani, bref, le showruning est douteux également.
J'ai vu l'épisode, je l'ai instantanément oublié, mais je tiens quand même à dire que toute la polémique pour la scène de twerk c'est franchement con. Mais ça reste pas bon bien sûr. Tout le passage avec Megan D. Stallion est très gênant.