Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Une très bonne saison ! Sans doute la meilleure de Tennant, du moins celle qui aligne les meilleurs épisodes sans aucun doute.
La nouvelle compagne, Donna, est vraiment exceptionnelle, que ce soit son caractère, l’actrice, son duo avec le Docteur, tout. L’alchimie des deux porte vraiment tous les épisodes (et en sauve même certains).
L’image ne fait que s’améliorer, on voit que la série a eu plus de moyens. En conséquence, la saison est aussi moins avare en science-fiction, avec beaucoup plus de planètes et d’autres mondes. C'est sans doute encore aujourd'hui une des saisons les plus diverses, colorées, intéressantes à explorer.
La seconde partie est vraiment une des meilleures du show et enchaîne 6 épisodes fantastiques.
Les spéciaux sont plus en demi-teinte, les épisodes de Noël sont tous assez mauvais (et cette "saison + spéciaux" en compte 3, de 2007 à 2009), mais les deux différents finaux que Ten a eu, à savoir Journey's End (la fin de la saison 4 elle-même et la fin de l'ère du Dixième Docteur) et The End of Time 2 (pour le personnage de Ten en lui-même), sont tous les deux dans la même veine : bourrés de qualités malgré quelques faux-pas, ils font tout le charme de la saison et lui donnent son importance, mais montrent aussi ses limites.
La beauté de la saison, c'est que TOUS les épisodes contiennent au moins 2 ou 3 petites références étranges qui trouveront finalement leur explication sur la fin. Entre les multiples retours de personnages, de monstres et de lieux, la saison possède l'une des meilleures continuités du show et approfondit beaucoup la mythologie.
Bref, entre Donna, le fanservice, la conclusion de l'ère du Dizième Docteur et les scénarios globalement de haute volée, c’est du très bon Doctor Who !
Mon classement :
- Forest of the Dead - 18
- Silence in Library - 18
- The Waters of Mars - 18
- Turn Left - 17
- Midnight - 17
- The Stolen Earth - 17
- Journey's End - 16
- The End of Time Part Two - 16
- The Fires of Pompeii - 16
- Partners in Crime - 16
- Planet of the Ood - 15
- The Unicorn and the Wasp - 14
- The Doctor's Daughter - 14
- Planet of the Dead - 13
- The End of Time Part One - 10
- The Next Doctor - 9
- Voyage of the Damned - 9
- The Sontaran Stratagem - 9
- The Poison Sky - 8
"La saison 1, c'est un peu le brouillon de la série : le docteur et sa compagne, qui voyagent à travers l'espace, un mélange d'ambiances, d'époques, de genres et d'émotions. Il faudra attendre quelques années pour un peu plus de folie et de maturité."
Voilà l'avis que j'avais écrit il y a quelques années à propos de la série. Mon avis a depuis pas mal changé.
Cette saison 1 n'est pas que le "brouillon" de la nouvelle série, elle est aussi son socle et son modèle qui finalement a inspiré énormément la suite. Un acteur méconnu du grand public mais à la très bonne réputation dans le milieu, une actrice au contraire très mainstream pour attirer les téléspectateurs, une continuité avec l'ancienne série donnant l'impression d'entrer dans un monde au background immense mais aux possibilités encore plus grandes... Cette saison 1 a brillé dans beaucoup d'aspects, et sans elle, le show n'aurait jamais fonctionné et grandi pour être le show que l'on connait maintenant.
Et elle n'est pas qu'une saison servant de base où l'on "pardonne ses défauts car c'était la première", comme bien des œuvres surestimées sous prétexte de nostalgie, non non. Elle a aussi de très nombreuses qualités en soi. Aucun épisode ne brille particulièrement ni est au-dessus des autres, mais le niveau général est plutôt bon. Les histoires sont variées, différentes dans les tons, et la dynamique entre le Neuvième Docteur et Rose Tyler reste à ce jour l'une des meilleures.
Une chose qui explique selon moi le fait que la saison soit aussi réussie, c'est que Russel T. Davies avait convaincu la BBC de lui laisser reprendre le show afin que cette saison devienne le retour triomphant d'une légende, certes, mais à la base le show a également été conçu pour raconter une histoire avec un début et une fin, dans l'optique d'une annulation... Autrement dit en plus de voir plus large, elle raconte tout de même une histoire d'un point A à un point B et possède un vrai développement et une conclusion. C'est ce qui rend les personnages de Rose et du Docteur si attachants. La grande force de la saison 1 c'est le fait de les voir évoluer ensemble depuis le pilot jusqu'au season-finale. Toute la saison repose sur la spontanéité de Rose qui se mêle au monde à la fois tourmenté et merveilleux du Docteur, permettant à ces deux personnages de s'aider mutuellement à devenir de meilleures personnes. Très peu d'épisodes ne servent aucun propos dans la trame, ce qui donne cette atmosphère générale de confiance et de maîtrise dans toute l'histoire.
C'est cette réussite d'avoir réussi à réintroduire doucement mais sûrement toutes les bases pré-existantes d'une série culte, tout en y ajoutant des touches modernes dans les personnages et d'avoir réussi à écrire et boucler une histoire complète en 13 épisodes seulement, sans pour autant nuire de quelconque façon à une potentielle suite, qui fait de cette première saison une vraie réussite.
Et la suite nous réserve encore les meilleures choses !
Une citation pour résumer la saison :
You could stay here, fill your life with work and food and sleep, or you could go anywhere.
Moyenne de la saison 1 : 14.46
Classement :
- The Empty Child - 17
- The Doctor Dances - 17
- Dalek - 17
- The Parting of the Ways - 16
- Father's Day - 16
- The Long Game - 15
- The End of the World - 15
- The Unquiet Dead - 15
- Bad Wolf - 14
- Rose - 13
- Boom Town - 13
- World War Three - 11
- Aliens of London - 9
Le diptyque de Steven Moffat se place dans le haut du classement, clairement l'épisode le plus moderne et mémorable de la saison, même si finalement il ne représente pas vraiment cette dernière, avec son aspect très romantique, absurde et horrifique. Il est accompagné par le très bon one-shot de Robert Sherman, Dalek, qui complète le podium. Le series-finale et Father's Day complète les "16/20" et pour le coup représentent, eux, très bien cette première saison.
The Long Game a longtemps été un vilain petit canard pour ma part mais son commentaire "politique" sur l'humanité du futur, un gros gros thème de la saison qui se retrouve d'ailleurs dans The End of the World, donne vraiment des thèmes directeurs à cette saison 1. Ces deux épisodes sont très bons et dans le haut niveau de la saison. The Unquiet Dead est vraiment un historical sympa à mes yeux et est un nouvel exemple d'épisode qui s'inscrit très bien dans la saison, servant plusieurs rôles et dans lequel Rose et Nine brillent.
Bad Wolf est une première partie de finale perfectible mais très fun, tout comme Rose, un pilote encore plus perfectible et kitch mais très efficace.
Ne reste donc que le trio des épisodes Slitheen, lourdement en fin de classement. Boom Town ne s'en sort pas trop mal. A noter surtout deux ratés dans la saison : les deux parties de l'attaque des Slitheens à Downing Street. Aliens of London, est un pas en arrière après les trois premiers épisodes de la saison, mais est heureusement rattrapé par une deuxième partie plus réussie, mais pas fameuse non plus au contraire. Ils témoignent de l'aspect cheap souvent reproché à cette saison et à raison, et sont beaucoup plus lents et mal écrits que le reste.
Malheureusement l'une des plus mauvaises saisons du show, bien qu'elle reste suffisamment décente pour qu'on n'ait aucun mal à imaginer une saison moins réussie si cela devait se produire un jour - pour l'instant après 9 saisons, cela n'a toujours pas été le cas, espérons que cela continue.
EDIT de 2019 : lolilol la saison 11 existe donc oubliez, la 2 n'est clairement pas
La grande cause de cette saison 2 plus molassonne c'est que la qualité des standalones n'est pas au rendez-vous. Au cours de mon revisionnage, il n'y a pour ainsi dire qu'UN seul épisode que j'ai un peu plus aimé davantage que le précédent visionnage : School Reunion. TOUS les autres épisodes m'ont apparu comme, parfois, identiques, mais le plus souvent, moins bien que dans mes souvenirs par rapport aux autres saisons (la saison 1 comprise). Mis à part le season-finale, le two-parter du diable, School Reunion donc et ce petit bijou de The Girl in the Fireplace, le reste de la saison est souvent juste "pas mal".
J'aborde toujours chaque saison avec deux angles : la qualité intrinsèque de chaque histoire, grosso modo que l'on peut résumer comme étant la "qualité des standalones", ainsi que fil rouge, que ce soit un arc, une intrigue mystérieuse, l'évolution des personnages ou l'agencement et l'ambiance générale, bref l'objet de la saison. Le fond compte autant que la forme en somme.
J'en ai un peu parlé dans mon avis sur Army of Ghosts, mais Ten convaint moins que Nine en tant que Docteur. Je n'ai absolument rien contre Tennant, il est pour le moment bien dans le rôle, sauf qu'il n'a malheureusement pas encore eu beaucoup de palettes d'émotion à démontrer car l'écriture ne lui rend souvent que peu honneur (cela dépend des épisodes en fait, on en revient à la qualité des standalones, cette dernière ayant un rôle à jouer dans mon appréciation du fil rouge, ces deux blocs ne sont pas distincts). Pas de fausse note particulière pour Tennant donc, mais pas de réel moment emblématique non plus.
Le principal problème, c'est que la transition par Rose est très mal gérée. Elle est trop rapidement balayée dans The Christmas Invasion, ce qui laisse juste une saison où l'on est censé voir deux meilleurs amis vivre les meilleures des aventures possibles... et c'est tout ! Ce que la saison 1 avait soigneusement construit : un Docteur moralement complexe, une compagne humaine et attachante à ses côtés, une relation avec un apport mutuel, un point A et un point B... toute la saison 2 ne fait pas vraiment bouger les choses.
Le pitch est surtout : "donnons à Ten et à Rose une romance naissante", c'est assez bien fait mais ça donne une saison sans grand dynamisme.
A part ça le personnage du Doc n'est pas archi intéressant et se dévoile peu, puisqu'il est "humanisé" à l'extrême par Rose. Sauf rares exceptions (School Reunion par le biais de Sarah Jane Smith et de l'écriture de Toby Withouse qui lui rend honneur même face à des scènes triviales comme face aux Krilitaines, et The Satan Pit dans son échange face au Diable et sa croyance sur le temps), le Dixième Docteur n'est pas un Seigneur du Temps de 900 ans qui a fait une Guerre du Temps. Non, le Dixième Docteur est un alien qui a pour meilleure amie une londonnienne et qui a pris goût à la vie humaine. Pour de vrai. On ne retrouve pas le personnage du Docteur dans son ensemble mais seulement par certains endroits, c'est ce qui me gêne avec cette incarnation. Tous les autres Docteurs sont souvent impliqués et posent leur marque, ce qui créé bien sûr des aspects que l'on aime pas, mais Ten est juste... normal ? La saison s'occupe juste de lui trouver des aventures et du bon temps et ce n'est pas l'approche que je préfère chez Doctor Who.
Le Neuvième Docteur avait un égo surdimensionné concernant son importance par rapport à celles des autres races, le Dixième Docteur est à l'inverse le plus proche possible des humains qu'on pourrait l'être. Le contraste est intéressant, et donne lieu à de très belles choses, notamment son émerveillement face à l'humanité et aux agissements des humains (un thème que l'on retrouve même dans The Age of Steel ou The Impossible Planet, ce genre de petits détails très sympathiques). Je n'ai rien contre un Docteur plus "humain", "charmeur", "drôle" et finalement, plus à même à parler à l'audience mainstream, et je trouve le contexte intéressant car cela permettra une descente aux enfers progressive (dans les saisons suivantes). Le problème est que vu que la descente aux enfers ne peut commencer QUE à partir du départ de Rose, c'est-à-dire dans le dernier épisode de la saison, on a donc toute une saison avec un Docteur qui ne bouge pas d'un pouce.
Il aurait été beaucoup plus judicieux d'intégrer des nuances plus subtiles à son personnage plus souvent. Comme je l'ai dit c'est tout de même en grande partie lié à la faible qualité des loners, il suffit de voir The Idiot's Lantern, Fear Her, Love and Monsters ou même New Earth et le two-parter Cyberman pour voir que le Docteur n'est pas à son meilleur jour. Sur une saison de 14 épisodes en incluant le Noël, c'est beaucoup.
Ce n'est pas la seule chose pour laquelle la saison a pris un tournant opposé à la une. Il n'y a pas de mention de la Time War avant très longtemps, une mythologie très peu poussée, un Docteur très peu intéressant d'un point de vue de son passé... mais aussi une Rose beaucoup plus controversée, à raison.
Si je n'ai aucun mal à dire que la relation Nine/Rose est l'une des meilleures du show, Rose Tyler dans la saison 2 est parfois agaçante sur les bords. Dans le Noël, sa réaction avec le Docteur est un peu disproportionnée. Dans la saison elle est hyper dure avec Mickey ou sa mère sans raison valable, parfois jalouse à l'extrême.
Elle n'a pas que de mauvais aspects cela dit, j'aime beaucoup l'assurance dont elle fait preuve dans certains épisodes comme Tooth and Claw, The Idiot's Lantern, Fear Her ou The Satan Pit, où elle n'hésite pas à prendre la situation en main. Mais où est la Rose Tyler qui était prête à se mettre entre un Dalek et le Docteur pour affirmer son opinion ? Où est la Rose Tyler qui a ouvert le coeur du TARDIS pour sauver le Docteur ? Où est la Rose Tyler qui a brisé toutes les lois du temps pour sauver son père ?
Oui, l'aspect téméraire est toujours là, mais il y a bien un facteur qui manque : le cœur, l'affection, l'humanité, la sensibilité de Rose de la saison 1.
En même temps, avec un Docteur aussi bon-copain, ce n'est pas étonnant. Il déborde tellement d'amour, de joie et d'émotions, qu'elle ne passe plus pour la jeune fille qui découvre l'univers et y apporte son humanité dans les pires situations même les plus négatives... non, maintenant en saison 2, Rose Tyler est plutôt la gamine capricieuse qui a eu la chance d'être dans le TARDIS et qui le prend pour acquis. Je grossis les traits car il y a des épisodes où elle est très bien. Et encore une fois, je n'ai rien contre cette évolution, qui est très joliment adressée par Jackie dans Army of Ghosts, quand elle lui dit qu'elle ne reconnaît plus sa fille... mais ça c'était l'épisode 12 ! Durant toute la majorité de la saison, j'aurais aimé avoir plus de nuances de ce type. En saison 1, on voyait déjà les mauvais traits de la personnalité de Rose, elle était déjà ennuyante avec Mickey, elle était déjà jalouse (de Lynda par exemple), mais puisqu'elle offrait beaucoup d'autres choses à côté, ces aspects ne semblaient pas dominer sa personnalité. Rose en saison 2 est toujours aussi attachante, et elle gagne en confiance, mais on perd ce côté si sensible qui faisait tout son charme et qui était pourtant - je le croyais - inscrit dans son personnage (rien que par son nom - fragile comme une Rose).
Forcément, si on associe dynamique de personnages statique et personnages en eux-mêmes attachants mais pas toujours montrés sous leur meilleur profil, et que l'on y ajoute un arc pas tip top ("Torchwood" étant beaucoup moins subtilement amené que Bad Wolf - c'est parfois mentionné deux fois par épisode - et moins mystérieux aussi), le fil rouge de la saison 2 n'est juste pas bon. La succession quasi-constante de loner est agaçante, il n'y a jamais aucune continuité hormis le départ de Mickey et son retour (une moitié de saison donc, au milieu tout est interchangeable). Pour que la continuité de la saison repose sur un personnage aussi médiocre (il faut voir la transition de Mickey entre School Reunion et The Girl in the Fireplace, elle est nulissime), c'est qu'il y a un problème.
Pour résumer tous mes problèmes avec cette saison 2 :
- Un Docteur limite trop puéril, ou qui ne possède pas assez de moments pour briller malgré Tennant qui pouvait pourtant faire "so much more !" (si vous avez capté la référence, bien joué).
- Une compagne qui perd l'un de ses principaux traits pour devenir parfois agaçante, même si paradoxalement elle est quasiment plus mise au centre que son Docteur dans la saison.
- Un arc qui n'en est pas un, ne laissant qu'une continuité branlante entre les épisodes
- Des standalones trop faibles (l'opener, le double sur les Cybermen, celui avec la télé qui bouffe les gens, celui avec la môme...)
On peut trouver de qualités à cette saison dans l'ensemble. Chaque point positif que je peux trouver ne résulte pas QUE de la performance d'un épisode individuel seulement. La relation Ten/Rose, j'ai beau objectivement trouvé les deux personnages un peu faibles, mon petit coeur de fan encore ébranlé par le premier visionnage de Doomsday ne peut s'empêcher des les aimer ! Ils sont charmants. La saison a aussi tenté de nouvelles choses (certains épisodes expérimentent des genres, comme The Girl in the Fireplace ou Love and Monsters, et la saison créé la notion de Christmas Special).
Oui mais voilà, il faut être réaliste, si le seul but de la saison après The Girl in the Fireplace est d'offrir une belle porte de sortie à Rose, il y avait beaucoup, beaucoup mieux à faire.
Mais au moins maintenant, la voie est libre pour que notre Docteur reprenne du pep's et s'affirme, en espérant que la saison 3 saura plus revenir à ce qui avait fait la très bonne qualité de la première saison : une compagne intéressante, une mythologie et un personnage principal complexes et une meilleure balance entre légèreté/kitsh et sérieux. Ce qu'elle réussira à peu près.
Moyenne de la Saison 2 - 13.85 (tout de même pas mal pour la "pire" saison d'un show)
Classement :
- The Girl in the Fireplace - 19
- Doomsday - 17
- The Satan Pit - 17
- School Reunion - 16
- The Impossible Planet - 16
- Tooth and Claw - 15
- Army of Ghosts - 14
- Love & Monsters - 13
- The Christmas Invasion - 13
- The Age of Steel - 12
- New Earth - 12
- The Idiot's Lantern - 11
- Rise of the Cybermen - 11
- Fear Her - 8
Avis sur les épisodes
Ah ! Un plutôt bon épisode. Ca faisait longtemps.
Malgré deux-trois trucs balek ou mal foutus (Justin qui s'échappe et tombe sur Jessica et se bécotent, lol), d'autres éléments sont surprenants et plutôt bien menés : Zach/Winston, un duo improbable, Charlie/Alex qu'on attendaiit avec impatience, Tony qui prend une décision saine, Tyler qui me fait extrêmement de peine, les hallucinations de Bryce et Monty que j'ai trouvées pour une fois crédible et justifiées : vu le contexte, ça paraissait sensé que Clay ait des hallu, pour une fois. Et j'ai bien aimé le petit dialogue : "une fois que t'es mort, tu regrettes ce que tu n'as pas fait" de Monty, et Bryce qui enchaîne "ou ce que t'as fait".
Et surtout, j'ai trouvé ça vraiment pertinent et intéressant le coup de la fausse alerte terroriste de l'école. C'est selon moi exactement ce qu'il fallait faire dans la série depuis que Tyler et les armes ont été un thème abordé. J'ai effectivement ressenti l'oppression des persos, plutôt bien rendue, et le pétage de câble final de Clay est pour une fois vachement compréhensible. L'acteur est aussi très convaincant, et je pense que dans les US de Trump où il était question de donner des flingues au prof ou plein d'autres conneries, avoir un épisode qui aborde ce sujet avec ces faux-exercices hypocrites et terrifiants, ça offre une réflexion intéressante.
Toujours pas d'Ani, c'est limite marrant.
Sinon je me suis fait la réflexion quand même pendant l'épisode que c'est vachement masculin cette année 13RW. Clay, Justin, Alex, Zach, Tyler, Tony, Bryce sont toujours là alors que plein de persos comme Hannah, sa mère, Sherry, Skye, Courtney, même Ani du coup, ne sont plus là. Et les nouveaux c'est Diego, Charlie, Winston, le psy, les flics, Monty qui est mis sur le devant, etc. Il reste que Jessica en vrai, et le seul nouveau perso féminin c'est "la soeur de Monty". Bon après, la série avait fait du consentement un gros thème en saison 2/3 et ce n'est pas plus mal qu'elle parle aussi un peu de la masculinité dans les lycées, avec beaucoup de points de vue divers sur la sexualité masculine (la première fois de Clay, Toni et Winstonqui s'assument assez, Alex qui se découvre, Monty refoulé, Charlie qui est juste là), mais bon, ça ne va quand même pas très loin et ça manque un peu de diversité dans les intrigues cette dernière saison, du coup. Surtout pour une série qui avait commencé en étant totalement centrée sur Hannah Baker, puis qui avait très bien basculé sur le combat de sa mère ou de Jessica, et qui conclut toutes ses thématiques par........ un triangle amoureux avec Jessica et "ololz les footballeurs vous avez vu ils sont beaufs mais bon ils changent un peu".
Un peu triste ce constat.
Mais bon, l'épisode en soi reste intéressant et de loin le meilleur jusque là de cette saison. J'en suis même à me dire que j'ai de l'espoir pour la fin. En plus toutes mes prédictions se réalisent, je mise toujours 100€ sur un caméo d'Hannah, et je mise sur Diego ou Winston dans le cercueil.
Pires entretiens pour l'université ever, avec beaucoup de monologues forcés de tous les personnages, et encore beaucoup trop de facilités dans les déplacements des personnages (genre Alex qui prend en photo Ani chez la mère de Bryce, WHAT THE FUCK ahah).
Ils essayent beaucoup trop de forcer sur le fait qu'on sache qu'un perso meurt pour nous faire des cliff mettant en danger un perso principal (Clay et Zach qui ont un accident de voiture qui aurait dû les laisser tétraplégiques franchement, Clay qui se fait arrêter par un policier avec une arme et ici Clay qui se fait "tirer dessus" en hors-champ par un dealer (?)).
C'est un peu ridicule car ça renforce l'idée que la vraie mort n'aura rien d'aussi spectaculaire (tant mieux car ça n'aurait aucun sens).
Beaucoup de personnages continuent d'être un peu insupportables, même si c'est aussi le but, c'est parfois too much. Jessica qui réalise seulement maintenant qu'elle a un problème avec Ani, on est à mille lieux de ce qu'elle disait au début de la saison et rien n'a motivé son changement de point de vue. Alex qui ne fait que rejeter Charlie, c'est soulant.
Il y a, tout de même, deux ou trois points vraiment bien :
- Ani, qui apparaît franchement comme l'un des meilleurs persos cette saison alors qu'elle en a été absente la moitié. Un glow-up de fou vu la saison 3. Je compatis de plus en plus avec elle et je trouve son arc pour le coup très clair. J'ai aussi été ravi de revoir la mère de Bryce, et leurs échanges sont plutôt touchants.
- Justin qui est toujours un des persos les plus touchants.
- Pour une fois, les dialogues entre Clay et le psy étaient plutôt bien faits.
Un épisode clairement médiocre dans la lignée de toute cette saison lourdingue, mais pour avoir transformé Ani en un tour de main, c'est assez impressionnant et c'est déjà ça.
Horrible horrible horrible épisode...
- La métaphore fictive au début est tellement poussive, je l'ai accélérée.
- Quasi aucun follow-up sur le tir quasi-à bout portant du dealer de l'épisode précédent, su-per, à quoi bon faire autant de cliff chocs si c'est toujours mensonger
- Une réalité des choses super édulcorée pour Tony...
- Les réponses sur le comportement de Tyler n'ont aucun sens.
- Des comportements tous plus incohérents les uns que les autres (Zack a la palme)
- Les méchants sont caricaturaux (le policier qui arrête tout de suite Diego car "il a l'air mexicain")
- Je ne peux pas croire que sur les 1000 parents de l'école, pas UN SEUL ne se soit dit, même déjà avant l'exercice du blocus, que les mesures vont trop loin. Et donc inévitablement l'aurait dit à son enfant. Qui l'aurait répété. Ca ne tient pas du tout debout.
- La pire révolte lycéenne de l'histoire. On balance des manuels de maths sur les CRS, on oublie tous nos soucis, on se fédère contre la police. Les dialogues sont d'un risible incroyable. La réalisation est assez minable (oulala la voiture qui explose, ça fait PEUR ça met fin à la scène)
- Il n'y a vraiment plus aucun enjeu avec Monty : sa soeur Estela, Winston et Diego forme un bien piètre trio, et Diego capte la solution tout seul sans aucune cohérence...
Seul le "twist" final avec Clay sauve un peu l'épisode, c'est en effet au moins logique avec la saison...
J'ai de la peine pour Jessica, pour Clay, pour Justin, pour leurs interprètes surtout, qui doivent gérer des lignes si mauvaises (Justin/Jessica c'était aussi horrible).
C'est assez dingue de se dire que dans le contexte de violences policières qui ressortent enfin dans le monde et particulièrement aux USA, un épisode aussi actuel et qui avait tout pour apparaître super pertinent dans son message de fond, ressort aussi maladroit, cliché, mal foutu...
C'est con car, passer d'un lycée qui a causé le suicide d'une élève par l'indifférence du staff sur le bien-être de ses étudiants, à un lycée qui veut s'engager et qui veut protéger ses étudiants mais qui cause trop de débordements, ça n'est pas bête du tout et c'est plutôt bien pour amener le message de la série vers un point de chute. Mais je commence à me dire qu'ils auraient peut-être dû s'en tenir aux histoires de lycéens. Le message contre le harcèlement ou la dépression est complètement perdu en l'état.
Plus que deux épisodes, j'ai perdu tout espoir pour la saison, j'espère tout de même que l'épilogue sur la série pourra me plaire.
Ya 2 très bonnes scènes de coming out avec Charlie et Alex qui arrivent à éviter les clichés, une scène touchante avec la mère de Clay plutôt bien écrite...
Le reste...
Charlie m'a aussi amusé avec ses multiples demandes à Alex toutes plus créatives et embarassantes. Le reste c'est vraiment édulcoré, cliché et pas toujours bien joué (Jessica n'en a plus rien à faire de la série). Diego est une CATASTROPHE de personnage, et je me demandais s'ils avaient juste abandonner Winston cette saison, la répons est : oui !
Incroyable qu'avec une seule mention + photo de Hannah Baker par Tyler, qui dure 10 secondes, j'ai ressenti plus d'émotions que dans l'intégralité de la saison.