Et dire que ça nous a proposé Time and the Rani quand il a fallu suivre un classique pendant le confinement...
Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 25.04
Avis favorable | Déposé le 12 novembre 2020 à 09:42 |
Le Special Weapons Dalek <3 Remembrance of the Daleks me prouve qu'il est possible d'innover quand il s'agit les Daleks. L'idée d'une planète prise en otage par la confrontation de 2 camps Dalek apporte des enjeux plus originaux qu'une simple invasion. La scène de bataille est d'ailleurs assez impressionnante pour le budget restreint de la série. Mais c'est surtout dans son écriture que l'épisode brille, Sylvester McCoy a vraiment trouvé ses marques depuis Dragonfire (il piège d'ailleurs d'une façon similaire les ennemis dans ces deux histoires), ici en particulier dans ses échanges avec Davros, mais aussi dans sa confrontation avec le dernier Dalek restant sur Terre, une scène simple et maligne qui prouve le soin apporté au script, là où nous aurions pu juste voir le Docteur repartir pour d'autres aventures après avoir évincé la menace principale. L'épisode va même plus loin en remettant l'humanité au centre de son récit dans ses derniers instants. Que ce soit avec Ace, qui aura vraiment brillé dans ce serial - confrontée à la fois aux Daleks et à sa propre espèce - ou avec la scène de l'enterrement, conclusion bien sombre qui rappelle la portée des dommages collatéraux dans chaque décision du Docteur. Toute l'ambiguïté du personnage est superbement retranscrite durant ce serial, à tel point qu'on a jamais l'impression de voir le showrunner forcer le début d'un quelconque arc. Davros, malgré son faible temps de présence, est aussi très bien utilisé. Toute l'hypocrisie de son idéologie nauséabonde est révélée au grand jour, que ce soit dans l'usage que font les Daleks d'une petite fille pour réussir à dépasser leur imaginaire limité, ou bien dans sa convoitise d'un artefact de Gallifrey, révélant sa frustration de ne jamais pouvoir devenir un Seigneur du Temps. Fun fact, RTD aurait apparemment révélé que ce conflit entre Davros et le Docteur autour de la Main d'Omega aurait amorcé le début de la Guerre du Temps. J'aime bien cette idée, d'autant plus que l'épisode amorce beaucoup de thèmes qui seront repris dans la nouvelle série. |
Avis favorable | Déposé le 01 novembre 2018 à 01:40 |
Spoiler
Un épisode simplement génial, sinon décisif, où le Docteur n'est plus un seigneur du temps comme les autres mais un pingouin manipulateur, et où Ace use de sa batte de base-ball contre les fascistes. Remembrance of the Daleks, c'est donc tout le génie des 80's sur quatre parties. Et il fait énormément de bien. |
Remembrance se conclut, sans surprise : très bien, avec un script vraiment bien écrit.
Les Daleks sont très présents dans cette ultime partie, et tant mieux, car ils font partie des très bons éléments du serial. Terry Nation, puriste dans l’âme sur ses créations, doit toujours approuver les scripts avant la mise en production, et je pense que malgré les innovations et les libertés sur les Daleks, les scènes d’action sont finalement assez fidèles voire presque simples, ce qui a dû faciliter l’approbation de ce serial, malgré les craintes de Cartmel.
Mais le design du Special Weapon Dalek est assez osé et bad-ass, tout comme le Dalek Empereur “dôme”... qui cache en fait Davros. Le twist est excellent, non seulement car il est inattendu et me fait me sentir très bête. Mais aussi car tout portait à croire que les Daleks blancs mutants suivaient l’Empereur, tandis que les Daleks noirs renégats suivraient Davros, un peu comme les deux précédentes histoires Daleks. Et c’est pourtant ultra logique que ce soient les Daleks de Davros qui évoluent, tandis que les Daleks classiques dépendent de la petite fille.
Je n’ai pas vraiment insisté dessus depuis la première partie mais le serial est aussi très drôle. Les deux scientifiques blazées sont assez marrantes :
Et le script est parsemé de quelques phrases absurdes toujours bien placées, à savoir pour faire des raccourcis et expliquer brièvement quelques éléments du script :
(au passage, le Docteur se dit plus vieux ici que dans les épisodes aux alentours, preuve qu’il sous-entendait être plus vieux qu’il ne le dit)
J’aime aussi assez tout le traitement des personnages secondaires, notamment la conclusion avec le traître Smith qui a l’occasion de s’expliquer un peu avec Ace, avant de mourir assez violemment.
Mais ce qui élève l’épisode, c’est bien sûr toute la fin. Dès la révélation de Davros, le Docteur et lui reprennent leurs bonnes vieilles joutes verbales avec des dialogues de haute volée.
J’aime beaucoup le coup manipulateur de Seven. McCoy prend encore de l’ampleur, et c’est moi où il a même pris un coup de vieux depuis la saison précédente ? Comme prévu, le serial n’explique pas les petits sous-entendus sur le passé du Docteur, mais cela réinjecte du mystère dans le personnage, avec cette réplique malheureusement cut au montage :
C’est assez fascinant de voir ça quand on sait après 2020 ce qu’est devenu le Docteur. Et encore plus fascinant que cet épisode est rétrospectivement aussi important. C’est la dernière histoire Dalek des classiques, et comment ne pas voir que Russel T. Davies s’inspire des conséquences finales de l’épisode pour lancer sa guerre du temps ? Le fait que Davros souhaitait maîtriser la puissance des Seigneurs du Temps, et que le Docteur l’en empêche en l’humiliant et en détruisant Skaro au passage… cela correspond vraiment bien au pitch sur la guerre entre Daleks et Time Lords à venir. On sent petit à petit que le lore des Daleks a shifté de la Terre à ses touts débuts avec One (dont ils se foutent dans l’épisode, vu qu’ils ne viennent que pour Omega) vers le voyage temporel et la conquête de l’univers dans les années 70, puis de Gallifrey ici.
Avec cette conclusion finale où Ace demande au Docteur (en l’appelant “Docteur” pour la première fois, preuve du moment solennel), s’ils ont un bilan positif, nul doute que Cartmel & co avaient déjà des plans pour une suite. Le fait d’assumer les conséquences planétaires de ses actes, a été un thème tout au long de l’épisode, de la scène d’intro au dialogue de la partie 2 avec le serveur. C’est très beau de se dire que malgré l’annulation de la série, tout ce que lance cet épisode n’est pas en vain, puisqu’il y aura des conséquences immenses qui forgeront la suite de la série. Et c’est assez dingue de se dire que là où Genesis terminait par une morale positive, on termine ici par une note presque aussi sombre que Resurrection.
Tout n’est pas parfait : avec autant de teasing mythologique, ça retcon un peu beaucoup, et le scénario a été simplifié par peur d’être trop complexe alors que l’histoire en avait encore sous le pied selon moi. Mais pas question de pinailler et de bouder son plaisir !
Un épisode au final excellent, avec un mélange de tonalité très réussi à base d’humour et du fun décomplexé autour des Daleks ou des militaires, et d’enjeux beaucoup plus sombres, touchant au passé qu’il met à l’honneur au début du sérial, plongeant rapidement dans de la mythologie, pour finir par ouvrir sur des idées qui marqueront la série à jamais. Un peu comme Resurrection avant lui, et avec une portée peut-être encore plus grande, Remembrance est une vraie célébration de la série et fait un pont entre son passé le plus lointain et son futur également le plus éloigné, signe des plus grandes histoires !
Sans nul doute dans le trio de têtes des histoires Daleks des classiques, avec bien sûr Genesis et Resurrection. Et un des meilleurs classiques tout court.
Note moyenne : 15.75/20