Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 25.09
Avis favorable | Déposé le 23 novembre 2020 à 17:11 |
L'épisode est assez brouillon, on ne comprend pas l'intérêt de certains persos (les néo-nazis en particulier, mais les Cybermen n'apportent pour le moment pas grand chose à l'histoire). C'est une gigantesque course au McGuffin qui tient surtout pour le personnage de Lady Peintforte, voyageuse temporelle qui fait écho au Docteur. J'aime bien l'idée, et l'actrice est assez bonne dans le rôle. |
On était à deux doigts d’avoir un affrontement militaire pas trop cheap dans Doctor Who, damn ! Il a fallu que les soldats crient de façon un peu ridicule en post-montage et que le réal n’a pas su faire de plans d’ensemble, dommage. Tout de même, l’épisode réussit assez bien cette scène d’action, et les Cybermen sont probablement à leur plus imposant que j’ai vu dans la série classique depuis quelques temps. D’ailleurs pour une fois, la voix du Cyberleader est cool. Et je trouve leur évolution "chromée" de leur design, réussie, ce qui en fait probablement les Cybermen les plus "beaux" depuis les Mondasiens.
Je suis toujours assez fan de l’ambiance cocasse qui se dégage de l’ensemble. On dirait un peu un “The Chase” des Cybermen. L’épisode est doté d’une auto-dérision assez marrante : du Docteur qui bouge une pièce d’échiquier quand Ace dit “Can’t we make a move?” (au lieu de faire un vrai plan d’action), à cette réplique de Lady Peinforte :
Le petit côté champêtre, château empreint d’époque et historique colle tellement à merveille au contraste avec les Cybermen en tant que technologie futuriste, que je me demande pourquoi il a fallu si longtemps pour que la série le fasse ! Cela fait vraiment ressortir la puissance des Cybermen et de leur technologie. A l'inverse, ils sont habituellement juste ridicules dans des milieux recouverts d’aluminium comme eux. Et j’aime bien l’utilisation de leur faiblesse à l’or avec les flèches dans l’histoire.
D’ailleurs, le serial rappelle bien à Ace (et à l’audience) que les Cybermen sont à l’origine des humains, et qu’ils forment une race différente supérieure voulant dominer les autres. Ce n’est pas l’histoire qui exploite le plus cette origine tragique des Cybermen, mais avec le parallèle fait avec Hitler et les nazis, on retrouve tout de même le concept assez malsain d’une “race supérieure”, un parallèle souvent réservé aux Daleks (dans Remembrance déjà) mais qui colle bien ici.
Il y aussi cette idée ultra Whovienne du Docteur qui brouille les communications des Cybermen en diffusant du jazz dans l’espace depuis sa radio, avec un plan de l’espace qui baigne dans l’atmosphère jazzy, donnant un effet rétro-futuriste vachement stylé, et très Doctor Who.
Avec ce genre de moments d’ailleurs, on sent que l’histoire ne se prend pas plus que cela au sérieux et c’est assez sympa. La Lady Peinforte et son ménestrel qui pendent à poil des bullys du village, c’est un peu le même ordre d’idée d’ailleurs, le montage était très marrant là-dessus. Le montage qui d’ailleurs apporte vraiment un certain sens comique à l’ensemble : je citerais l’apparition franchement trollesque des lamas, ou ce dialogue entre le Nazi et le Cyber-leader sur les cybermen :
Ou bien cette transition cocasse, quand les Cybermen espèrent déstabiliser Lady Peinforte en lui montrant sa tombe, mais celle-ci n’ayant pas du tout la réaction escomptée :
(oui je suis assez fan de Lady Peinforte)
D’ailleurs, le serial n’en demeure pas moins riche en idées, avec par exemple la Lady qui avait prévu sa tombe et celle de son sous-fifre à travers le temps, un concept timey-wimey morbide qui apporte aussi ses touches d’humour décalé.
Le lore qui pré-date l’épisode se dévoile aussi et comme souvent j’ai l’impression, Cartmell a voulu faire une certaine référence à l’influence du Docteur par le passé, dans un échange assez subtil où Ace demande qui a construit le métal Validium, le Docteur mentionnant Rassilon, puis Omega, et le dialogue sous-entend qu’il aurait pu y avoir un troisième et que le Docteur a quand même pas mal agi autour de ce métal aussi… Encore une ref au fait que le Doc est The Other. En quelques répliques en tout cas, la légende est cohérente.
Franchement il est impossible pour quelqu’un qui n’a pas vu toute la série, de savoir si les aventures brièvement alludées par le Docteur autour des trois artefacts d’argent et de sa première rencontre avec Lady Peinforte, est un vrai épisode ou pas. Je suis vraiment fan de ce genre de procédé, d’inventer tout un épisode en hors-champ. Et typiquement, la solution trouvée par le Docteur : projeter la statue d’argent dans une météorite dans l’espace qui tourne en orbite de 25 ans autour de la Terre, ça paraît tellement crédible comme solution pour un épisode classic who, car c'est capillotracté et spectaculaire à la fois.
Je dois dire en revanche que cette idée d’influence cataclysmique de la comète tous les 25 ans (1913 Sarajevo, 1938 Hitler, 1963 JFK et maintenant 1988) est une idée un peu bâclée. L’idée est que la comète apporte le mauvais oeil et que des prophètes la “sentent” arriver et qu’elle apporte de la catastrophe, certes. Mais c’est un peu léger et grossier comme idée. Après, disons que c’est juste un autre élément over-the-top à ajouter à tout le reste, pour essayer de donner un poids aux idées du serial et connecter ça aux grandes guerres notamment, avec les Nazis dans le lot.
Pour finir tout de même sur une note positive, j’aime toujours vachement la dynamique Ace/Seven, notamment dans l’échange trop cool :
Ces deux-là sont franchement trop cools ^^ Et l'échange décalé colle parfaitement au contexte.
Globalement c’est du tout bon. Certes il y a pas mal de trous dans l’histoire malgré tout, et beaucoup est laissé à l’imagination du spectateur et au hors-champ. Par exemple, toute la backstory du mathématicien qui a “inventé” le voyage dans le temps “à l’aide d’un coup de pouce”, un papier que le Docteur brûle. Je pense qu’on est censé comprendre que le Docteur et Ace retourneront dans le passé s’occuper de tous ces préparatifs (ce qui aboutira à la présence d’Ace sur le tableau du château) ?
Je pense voir pourquoi la plupart n’aimeraient pas cette histoire; qu’on peut imaginer fainéante ou assez molle, mais je prends un malin plaisir à voir toutes les petites pistes de réflexion que nous a laissé le scénariste et je m’amuse comme un petit fou, même si toutes les idées ne sont pas claires. C’est donc une seconde partie à la hauteur selon moi.