J'avoue avoir zappé la fin de la saga des Croisades. Parce ce que déjà, l'histoire m'emballait pas trop et je n'arrive pas à pousser le masochisme à regarder les épisodes perdus.

Pour cette nouvelle aventure, le Docteur est en mode ronchonchon et Vicky fait sa Susan (éternuer au mauvais moment ou toucher aux objets alors qu'on vient de lui interdire).

Mais surtout, c'est Doctor Who meets The Twilight Zone, soit un épisode plein de mystères, de faux-planchers avec une idée vertigineuse (le décalage de temps).

Cela faisait longtemps que la série n'avait pas atteint ce niveau !

Vicki : "Vicki : Time, like space, although a dimension in itself also has dimensions of its own..."

Et bien voici le meilleur épisode de la saison à ce stade !

Il faut dire que l'ensemble est absolument captivant, de la scène d'introduction où nos quatre personnages ont le regard fixé dans le vide, comme figés dans le temps, jusqu'à la scène de fin. L'effet du verre d'eau fracassé qui se reconstitue de lui-même est très sympa, le mystère des empreintes de pied tout bête mais hyper saisissant et intriguant. Les effets des objets qui sont translucides captivent tout autant, et le fait d'avoir basé l'action dans un musée du futur est une excellente idée qui permet de revoir un Dalek (joli foreshadowing quand Barbara dit "You wouldn’t say that, young lady, if ever we meet them again. Which to say the least is very unlikely. I hope.") et d'enchaîner sur des twists géniaux derrière.

Les 4 personnages dans des bocaux de verre c'était carrément un rebondissement hyper flippant. Cela aurait mérité d'être le cliff de l'épisode. Au lieu de ça, ce dernier décide de balancer directement des explications. La solution : un décalage dans le temps, quelque chose de très "moderne" mais d'aussi brillant que ce qu'avait entrepris The Edge of Destruction la saison passée. Du coup, on pourrait presque dire que cet épisode se suffit à lui tout seul, qu'il laisse peu de mystères aux parties suivantes, beaucoup moins bien reçues. Et c'est vrai.

Mais il n'empêche que comme An Unearthly Child en son temps, cette introduction indépendamment des parties suivantes est clairement excellente.